Les sources de la Charge de la Déesse (II) : Charles Leland

L’article a déménagé à cette adresse : http://www.le-sidh.org/wicca/pratiques-rituelles-sorcieres/invocations-charges/les-sources-de-la-charge-de-la-deesse-ii-charles-leland/

Les Sources de la Charge de la Déesse (I) : Ali Puli

Je termine l’écriture d’un texte sur la descente de la lune et si je veux qu’il reste assez lisible, je dois éviter de trop en dire. J’aime vérifier toutes mes sources et être assez complète mais plus je fais de recherches, plus mes sources s’agrandissent. A tel point que je pense développer plusieurs articles « satellites » sur le sujet. Je crois bien que je vais devoir ouvrir une nouvelle catégorie sur les Portes du Sidh ou créer une sous-partie sur le futur-nouveau site du BoS.

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Gerald Gardner a repris un extrait du Centrum Naturae Concentratum écrit par Ali Puli (publié en néerlandais en 1694 et qui fut bien plus tard publié en anglais, en 1996) pour l’inclure dans ce qui allait devenir La Charge de la Déesse. Part importante de la rituélie Wicca. Ali Puli était un philosophe du XVIIème siècle et auteur de nombreux textes sur l’alchimie et l’hermétisme.  Ses origines sont incertaines.

Ce texte datant du XVIIème siècle, il s’agit donc de la source la plus ancienne de la Charge de la Déesse.

Cet extrait a tout d’abord été cité en 1914 dans l’article de Waite, Some notes on the alchemist Alipili, in The Alchemical Journal 3, puis en 1926 dans The Secret Tradition in Alchemy, its development and records. Il a également été repris par Helana Blavatsy dans son livre Isis Dévoilée, tome 2.

Voici ma traduction. Vous y reconnaitrez sûrement le passage repris dans la Charge.

 » Je t’avertis, toi qui désires pénétrer les plus profonds secrets de la nature, si ce que tu cherches, tu ne le trouves pas à l’intérieur de toi. L’astre universel du monde ne détient pas de plus grand mystère ni d’excellence qu’un petit homme, façonné par Dieu à Sa propre image. Et celui qui désire être le premier parmi les étudiants de la nature, ne trouvera nulle part de terrain d’étude plus grand et meilleur que lui-même. Ainsi je proclame d’une voix forte : Ô homme, connais-toi toi-même ! En toi est caché le trésor des trésors. »

La Charge de la Déesse : signification du mot « charge »

La Prêtresse est investie par la Déesse, dessin réalisé par Doreen Valiente

La Charge de la Déesse est issue des rituels de la Wicca Traditionnelle et a été reprise par bon nombre de traditions Sorcières contemporaines. Ce texte est en effet très beau mais son titre peut laisser dubitatif.

La « Charge » en anglais peut signifier « déclamation » ou message.

Le terme « Charge » a été emprunté au vocabulaire Franc-Maçon. Il désigne un discours, une déclamation ou un ensemble d’instructions, lu à un candidat qui se tient dans le temple.

Dans la Wicca, la Charge de la Déesse est déclamée à chaque rituel de pleine lune (Esbat) et, presque, à tous les sabbats (les sabbats proches d’une pleine lune sont célébrés à la date de cette dernière, le rituel de la descente de la lune est donc effectué.)

Le (Grand) Prêtre fait descendre la lune, c’est à dire qu’il invoque l’esprit de la Déesse dans le corps de sa (Grande) Prêtresse, en transe. La prêtresse est alors investie par la Déesse et c’est par sa bouche qu’Elle parlera et son corps qu’Elle agira.

La charge relate ainsi le message de la Déesse à Ses enfants.

Je développerai le sujet de la Descente de la Lune (Drawing Down The Moon) lors d’un prochain post.

Sortilège d’amour : les deux aiguilles

Sortilège d’amour : les deux aiguilles

Par Stewart Farrar, traduction Lune

« Extrait de What witches do »

Ndlt : Ceci est un vieux sortilège traditionnel.

Prenez deux aiguilles, assez grandes pour être facilement manipulées, qui représenteront l’homme et la femme. La pointe de l’aiguille « mâle » sera insérée dans le chas de l’aiguille « femelle », puis les deux aiguilles seront liées ensemble avec du fil de la couleur planétaire appropriée à la situation. Le symbolisme ne peut être plus clair, mais le rituel peut (et devra en effet) être élaboré pour donner l’occasion de prendre corps dans l’esprit des opérateurs – afin donner à quelque chose le pouvoir d’y travailler, et ainsi d’y répondre. Par exemple, chacune des aiguilles devront être baptisées et bénies. L’aiguille « femelle » peut être tenue par une femme et l’aiguille « mâle » par un homme. Le couple devra éprouvé une sympathie émotionnelle l’un envers l’autre, et si ils sont amants c’est bien mieux encore. Les mots sont nécessaires bien sûr ; ils peuvent être traditionnels, ou composées pour l’occasion, mais dans tous les cas ils devront rimés.

« Pour lancer des sorts, les mots exacts importent peu si l’intention est claire et que vous soulevez le vrai pouvoir, en quantité suffisante. » Dit le Livre des Ombres. «  Ils doivent toujours rimer ; Vous ne devez pas faire une pause et vous demander : « Qu’est-ce que je dois dire ensuite ? » Faire cela fait perdre beaucoup de votre intention. »

C’est un conseil raisonnable, ainsi composons quelques rimes pour nos deux aiguilles.

« John be sharp,

(Jean est fort,)

Mary bright ;

(Marie brillante ;)

Thread of Venus bind them tight.

(Le fil de Vénus les lie étroitement l’un à l’autre.)

Sun by day,

(Le Soleil de jour,)

Moon by night,

(La Lune de nuit,)

Bring them hourly new delight ;

(Leur apportent chaque heure un nouveau plaisir ;)

Love and laughter,

(Amour et rire,)

Joy and light –

(Joie et lumière -)

Thread of Venus bind them tight. »

(Le fil de Vénus les lie étroitement l’un à l’autre. »)

Ça n’a rien d’exceptionnel, mais ça sonne juste. Cela m’a pris 3 minutes 30 pour composer ces rimes qui serviront le but recherché. Tout coven doit au moins avoir un membre capable de faire aussi bien, sinon mieux. Et il devra être désigné « Rimeur du Coven ».

La Bible des Sorcières, dépoussièrage des traductions

Janet Farrar

Comme j’ai le nez dans les traductions de rituels « trad », j’ai eu envie de jeter un œil sur celles des Farrar sur le Sidh. Et OMG, je me suis rendue compte à quel point ces vieilles traductions étaient fantaisistes. Pour la partie « texte à dire », j’avais utilisé le liber umbrarum traduit par Cédric Lelièvre. Son travail est nettement poétique et il a pris de très grandes libertés sur de larges passages. Je préfère privilégier le sens premier du texte, autant que possible, j’ai donc tout repris…

J’en profite pour faire un petit récapitulatif de toutes les traductions des textes de J. & S. Farrar. Ici et bientôt sur le Sidh. Les Farrar ont eu une énorme influence sur la wicca. A tel point que certains traditionalistes sont persuadés de travailler avec du matériel purement gardnérien alors qu’il s’agit de matériel issu de la Witches’ Bible des Farrar. The Witches’ Bible, 30 ans plus tard, reste le livre de référence en la matière. Si ce livre a eu un tel succès au sein de la communauté wicca, c’est parce que les auteurs ont tout révélé de leur pratique.

Textes extraits de Eight Sabbats for Witches

La structure
Rituel d’ouverture (divisé en plusieurs parties)
Grand Rite
Rituel de fermeture

Les Sabbats
Équinoxe de Printemps
Bealtaine, 30 avril
Solstice d’été
Équinoxe d’Automne, 21 septembre
Samhain, 31 octobre
Yule, 22 décembre – Les autres sabbats (à venir)

Naissance, Mariage, Mort
Présentation des Nouveaux-Nés
Rituel de Handfasting
– Requiem (à venir)

Textes extraits de The Witches’ Way

Consécration des Bijoux personnels, talismans, etc.
Sur la conduite d’un coven…
Sorcellerie & Sexualité – les menstruations
Nu dans vos rites
Rituel pour les ouvertures du corps
Guérison
La médecine par les plantes
Talismans
La baguette
Les cordes
L’épée

Textes extraits de What Witches Do

Le Rite de la Reine Hagiel
Rituel de Handfasting
Effigie en Cire
Sortilège de l’aiguille et de la bougie

Textes extraits de Spells and how they work

Formes-Pensées, traduction & adaptation Faoltiern Shelcallec
Sortilèges : résultats inattendus