Bénir et être béni

Je partage un autre extrait du dernier livre d’Ingerman sorti en français

Bénir et être béni : le pouvoir de la gratitude

Exercice : la marche de gratitude

Prenez chaque jour un petit moment pour faire une marche de gratitude. Vous pouvez l’effectuer dans la nature, un parc, voire en milieu urbain.

  1. Chaque jour, durant quelques minutes – en allant ou en revenant du travail, par exemple – prenez un moment pour dire merci. Ne priez pas, ne demandez rien. Contentez-vous de remercier pour l’eau, l’air, la terre et le soleil, pour la vie qui vous est donnée. Remerciez les gens que vous aimez et qui vous aiment eux aussi. Remerciez ceux qui vous inspirent. Remerciez votre vie.

  1. Promenez-vous et exprimez votre gratitude et votre appréciation pour les fleurs, les arbres, les oiseaux, les nuages, les lacs, les rivières, les océans, les animaux, toute cette beauté dans la nature qui vous entoure. Si vous marchez dans la ville. Vous pouvez malgré tout bénir les oiseaux, les arbres, l’air, l’eau, la Terre, le ciel, le Soleil, la Lune et les étoiles. Selon un enseignement spirituel éprouvé, ce que vous bénissez vous bénit en retour. Chaque fois que vous marchez dans le monde, en bénissant toute forme de vie, vous êtes béni à votre tour. De la sorte, vous reconnaissez également la présence du divin dans la création.

En vous concentrant sur ce qui vous emplit de gratitude, sur la beauté de la vie, et sur ce qui va bien, et non ce qui ne va pas, vous édifiez des fondations solides pour soutenir votre vie et le chemin que vous allez faire.

Heidi est à la fois l’une de mes étudiantes et une amie, en Allemagne. Elle s’occupe de nombreux animaux et a beaucoup d’amour pour la nature. Elle s’efforce de s’acquitter de toutes ses tâches dans la vie en conscience, et voici ce qu’elle nous dit :

Lorsque je regarde ma chienne dans les yeux et que je la caresse, je me dis que l’amour que j’ai pour elle s’écoule vers tous les chiens de la planète.

Et lorsque je caresse mon cochon sur la panse,je me dis que cette douceur et cette lumière touchent tous les cochons du monde, en particulier ceux qui sont dans des abattoirs, ainsi que les personnes qui y travaillent.

Quand je remplis un seau d’eau pour mes chevaux, je charge cette eau de lumière et je me dis que ma lumière se propage à toutes les eaux du globe.

Je bénis la Terre chaque jour. Lorsque je promène mon chien dans la nature, je bénis le sol et j’envoie mes remerciements dans les profondeurs terrestres. Désormais, je sens que la Terre commence à m’adresser ses remerciements en retour. Alors, quand je touche le sol de mon pied droit, je lui envoie mes bénédictions et mes remerciements, et quand je pose mon pied gauche sur la Terre, je sens qu’elle me renvoie ses mercis et sa puissance. J’ai le sentiment qu’un pouvoir circule ainsi entre nous, et il s’établit un lien très particulier avec elle.

Ce que Heidi dit là souligne ce principe de circularité des bénédictions. Elle nous confie aussi ce qu’elle fait en hiver : « Lorsque la neige est tombée, je vais marcher dans les champs avec mon chien et j’écris dans la neige du bout du doigt paix, amour, sagesse, liberté, joie… Et, quand le soleil se met à briller, je me dis que l’eau de la neige infuse ces mots dans la Terre même. »

On peut faire de même en écrivant dans la terre et en laissant ensuite nos paroles pénétrer dans le sol, après une pluie de printemps, d’été ou d’automne…

Arbre à Prières & Arbre de Paix

Par Sandra Ingerman, extrait du livre Comment s’épanouir en période de crise. Dans le titre original il est question de périodes de changement, ce qui n’est pas exactement la même chose…

[…] Vous pouvez faire le même travail d’émission d’une intention et de lâcher-prise avec l’aide d’un autel à prières. Trouvez une pièce chez vous ou un endroit dehors où vous pouvez vous créer un petit espace sacré. Écrivez vos rêves, ou faites-en un dessin, puis mettez-les sur un morceau de tissu qui vous servira d’autel de prière. Vous pouvez y mettre des fleurs, des cristaux, des pierres ou d’autres beaux objets pour le décorer. Faites-lui de fréquentes visites, pour bien garder à l’esprit vos rêves pour la planète.

Dans certaines cultures indigènes, les gens vont jusqu’à faire un arbre à prières où ils déposent leurs prières, leurs lettres et leurs dessins, ainsi que leurs rêves pour le monde. En Sibérie, on considère que les arbres sont sacrés, que ce sont des ponts entre le ciel et la terre. Les Bouriates ont pour tradition de créer des arbres à prières. Une autre tradition qui vient de chez eux consiste à créer un arbre de paix. On choisit un genévrier pour cela, et on fait une cérémonie pour remercier l’arbuste. Les Bouriates déposent des plats traditionnels et des boissons en offrande, au pied de l’arbre, puis ils chantent et prient pour le remercier. Ils nouent aux branches des rubans de couleurs, dont on dit qu’ils sont imprégnés des intentions et des prières de chacun pour que vienne la paix dans le monde. Ces rubans sont noués avec beaucoup d’attention, pas trop fort, pour que les branches aient toute latitude de pousser.

Lors de l’un de mes ateliers, à Santa Fe, Melissa, qui était autrefois l’une de mes étudiantes, mais désormais une collègue, fit réaliser un arbre de paix au groupe. Chaque fois que j’emmène un groupe dans ce centre, à présent, j’invite les participants à attacher leurs rubans à cet arbre de paix. On dépose un peu de nourriture pour l’arbre et on chante quelques chants de paix. Cela donne beaucoup d’espoir aux gens.

Un jour que j’enseignais en Écosse, Stephen, un formidable enseignant en chamanisme, m’a conduite dans une forêt surnommée la forêt des fées. Des gens du monde entier y étaient venus pour y laisser des dessins, des photos et des prières, à des fins de guérison individuelle et planétaire. C’était extraordinaire de voir une vallée entièrement remplie d’arbres avec des rubans noués autour, des photos, des cadeaux et tout un éventail d’autres objets chargés d’amour et d’espoir.

Vous aussi vous pouvez créer un arbre à prières dans votre communauté. Commencez par remercier l’arbre qui vous semble convenir. Rappelez-vous que la clé, c’est l’intention.

Attachez souplement des rubans de couleurs différentes, chargés de la qualité que vous voulez voir manifester pour la guérison planétaire, tout autour des branches de l’arbre. Puis, invitez les autres membres de votre groupe à faire de même. Cette manière de faire soude les membres d’un même groupe dans un esprit d’amour pour tout le vivant. Et rien que cela génère une formidable quantité de guérison dans le monde.

Un extrait du Livre des Arbres

Dessin griffonné l’automne dernier « Esprit sylvestre ».
Les forêts ne sont pas les seules à craindre les tornades. On peut se retrouver couché par ses propres tempêtes, par les neiges de silence, par le travail des mots qu’on n’entend plus mais qui, profonds sous l’écorce, forent jusqu’au cœur. Et quand, un calme revenu, on se redresse, ce doit être avec prudence et modestie. La cime détruite, tentons alors de repartir de souche avec le bouleau frère des fées, l’aulne qui veille aux gués de la peur, le frêne bienveillant aux amours incertaines, le chêne blanc surtout, foule d’amis malingres et tenaces des collines d’ici, qui donnent leur espérance à ces terres plus généreuses de cailloux que de blé, et punies d’abandon – capables de forêts, pourtant, comme nous autres de pardon.
Ainsi rejette Le livre des arbres.
Le Livre des Arbres, Arbustes et Arbrisseaux de Pierre Lieutaghi

Le papillon, symbole de transformation spirituelle

Je me sens un peu ourse ces temps-ci, je préfère rester dans ma caverne, donc je blogue peu. Alors pour me rattraper, je vous partage un bout de mes lectures.

Image : Christian Schloe
Image : Christian Schloe

Le Papillon, symbole de transformation spirituelle

Grand-Mère Mona Polacca, extrait du livre de Carol Schaefer : Grandmothers Counsel the World: Women Elders Offer Their Vision for Our Planet

Traduction & adaptation par Lune

Dans la tradition Hopi, le papillon est le symbole de la transformation spirituelle de l’homme.

Au début de sa vie, lorsqu’il rampe sur la Terre Mère, sous la forme d’une chenille, il voit seulement ce qui se trouve juste face à lui, explique Grand-Mère Mona.

Au cours de son développement, s’en vient une période durant laquelle il se met lui-même dans un petit cocon et pénètre l’obscurité. Dans le noir, il s’enfonce complètement. Pendant cette période, un grand changement s’opère…

Enfin, il émerge dans ce monde, dans cette vie sous la forme d’une splendide créature, dit Grand-Mère Mona. Pourtant, il ne s’envolera pas immédiatement. Il restera poser là, comme s’il devait établir à nouveau une connexion avec les éléments de vie : l’eau, l’air, le feu, la terre. Ensuite, il y a un moment pendant lequel ses ailes commencent à battre, à développer leurs mouvements, à déployer leur force intérieure en utilisant ces éléments de vie.

Lorsque le moment est venu, le papillon prend son envol, il voit soudain le monde d’un point de vue totalement différent, une vision d’une beauté bien plus vaste et une vision du monde, beaucoup, beaucoup plus étendue.

[…] Grand-Mère Mona croit que la légende Hopi du papillon peut nous aider, à travers ces moments turbulents d’obscurité et de confusion, en nous révélant notre voie de transformation.

Ces périodes peuvent effectivement être considérées comme nécessaires pour permettre à l’humanité tout entière de se transformer et d’avoir une compréhension de la vérité de notre unité les uns avec les autres et avec toute la Création.

C’est seulement en traversant les ténèbres et en laissant tomber nos vieilles habitudes, que nous pouvons passer de la vue myope de la chenille à la vision considérablement plus élargie du papillon. Une vision nécessaire si nous voulons sauver la beauté et les ressources de notre planète pour les sept générations à venir.

Ensuite, nous devrons sortir des ténèbres de l’ignorance et pénétrer la beauté du papillon pour connaître l’émerveillement, l’espoir, la compassion, la foi et la charité si essentiels à notre survie.