Problèmes égotiques & wicca traditionnelle

Ou la vaine tentative de remplir notre propre vide par les aspects les plus superficiels de la wicca. Le plus gros piège de la wicca traditionnelle réside dans ses titres ronflants et ses supposés rôles. Gare au boursouflage d’ego qui nous guette à chaque quart de cercle. Ce n’est pas parce que nous sommes passés par l’étape « initiation » puis « élévation » que nous devons nous croire arrivés et capables d’enseigner, de transmettre… Quoi ? Un savoir inné, une science infuse ou une sagesse ancestrale passée oralement depuis des générations. Mauvaise pioche. Retour à la case départ (que nous n’avions jamais quitté en réalité). Il va nous falloir du recul sur nous-même, de la patience, du travail avant d’acquérir la maturité nécessaire pour avoir du pouvoir sur notre propre vie, non pas celle des autres. Et par-dessus tout de l’humilité. C’est pourtant l’un des messages de la Déesse. Ça ne sert à rien d’apprendre par cœur la Charge, si nous sommes incapables de comprendre ce qu’elle signifie. Les sorciers et sorcières nés pour être Grands Prêtres et Grandes Prêtresses, et diriger de grands covens peuvent aller se rhabiller :o) Si nous croyons que notre destin réside dans le fait d’avoir notre petite cour d’initiés, d’avoir assez de pouvoir sur de jeunes et naïves personnes, afin de satisfaire notre vanité insatiable, peut-être devrions-nous nous demander quel est le vide que nous cherchons à combler à travers le regard des autres. Peut-être est-il temps pour nous d’arrêter de croire que nous faisons de la spiritualité et que nous adorons les Divinités et Esprits de la Nature. C’est à notre propre nombril que nous vouons un culte, peu importe les belles histoires que nous nous racontons à propos de la Grande Déesse et du Dieu… Si nous pensons et agissons ainsi, prenons clairement conscience qu’Ils ne sont pas présents dans nos vies.

Le maître et son disciple, mais qui est qui ? :o)

Une vision intéressante du tableau inversé de H. S. Lewis ici.

Pour un bon travail de groupe

Voici les points importants à vérifier avant tout travail en coven. Un texte plein de bon sens trouvé sur le site de Phil Hine et dont l’auteur est inconnu. En voici une traduction.

Une checklist pour un bon travail de groupe

  • Nous sommes clairs vis-à-vis de nos objectifs et sur la manière dont nous avons l’intention de les atteindre.
  • Nous nous connaissons et respectons assez bien les uns les autres pour nous sentir vraiment à l’aise et en harmonie pour travailler ensemble.
  • Notre magick est éthique, conçue pour notre développement et notre épanouissement, et pour le bien de ceux qui nous demandent de l’aide, et elle n’est jamais employée pour blesser autrui.
  • Nous partageons les responsabilités pour concevoir le travail de groupe ; toute contribution individuelle est importante.
  • Nous nous voyons les uns les autres en société, en dehors du groupe, et nous nous soutenons mutuellement lorsque nous traversons des difficultés.
  • Nous nous amusons, il y a du fun et des rires lors de nos rencontres.
  • Nous travaillons à apprendre la magick. Nous creusons en profondeur, comparons différentes sources, essayons de nouvelles techniques, posons des questions pointues, et ce jusqu’à ce que nous réussissions.
  • Nous nous maintenons en bonne santé et en forme pour être en mesure de canaliser le pouvoir et recevoir des visions intérieures plus facilement.
  • Nous maintenons propres et en ordre notre espace rituel et nos outils.
  • Nous cherchons constamment la connaissance de différentes sources – des gens, des livres, des ateliers, et d’autres voies…
  • Nous ne faisons pas de l’autorité et de l’obédience des vertus, mais nous nous traitons mutuellement comme des égaux respectés (indépendamment de la structure formelle du coven / de l’organisation parente).
  • Nous levons le véritable pouvoir et le canalisons ; nos rituels ne sont pas des lectures insipides et des gestes appris par cœur, mais ils sont remplis d’énergie, de vitalité, de volonté et de résolution.

Rituel d’Hallowe’en (tradition Alexandrienne)


Rituel Alexandrien. Extrait du livre What Witches Do, the modern coven revealed.

31 octobre, Hallowe’en.

Par Stewart Farrar, traduction Lune

La Veille de Novembre, la Toussaint, la fête gaélique du feu de Samhain ou Samhuin, résonne d’une façon plus inquiétante que les autres fêtes. C’est la fin de l’été, lorsque les puissances du monde souterrain se font sentir de plus en plus grandissantes, avec leurs portes grandes ouvertes et toutes leurs troupes libérées – les mauvaises tout autant que les bonnes. Les non sorciers ont l’habitude de barrer leurs portes et fenêtres pour Hallowe’en et d’employer des chandelles placées dans des citrouilles pour effrayer les mauvais esprits, une coutume qui s’est abâtardie en un jeu pour les enfants.

Les sorcières avaient une attitude moins défensive ; elles faisaient face à la saison activement en appelant les esprits amicaux. Les sorcières modernes font de même, en tentant délibérément de contacter les amis et parents défunts – avec tout autant de succès, selon Alex, qui admet qu’il n’aime pas Hallowe’en. « Ils sont morts ; laissez-les en paix, » est son attitude. « Parfois je vois ma Grand-Mère dans la fumée du chaudron au cours du rituel d’Hallowe’en. Je l’aimais beaucoup, mais elle s’en est allée et nous n’avons pas besoin l’un de l’autre à présent. »

Le rituel commence par une marche ou une danse lente, le coven porte des torches et des bougies, conduite par le Grand Prêtre et la Grande Prêtresse qui tiennent les baguettes. La Rune des Sorcières, ou tout autre chant adéquat, est entonnée sur un tempo lent.

Une fois terminée, le Grand Prêtre et la Grande Prêtresse tracent le Pentagramme d’Invocation avec leurs athamés, tandis que la Grande Prêtresse récite :

« Effroyable Seigneur des Ombres, Dieu de Vie et Donneur de Vie – Pourtant, te connaître, c’est connaître la Mort.
Ouvre grand, je t’en prie, tes Portes à travers lesquelles tous doivent passer.
Que les êtres chers, partis avant nous,
reviennent cette nuit pour se réjouir avec nous.
Et lorsque le temps sera venu pour nous, comme il se doit,
Ô toi, qui Réconfortes, qui Consoles, qui Donnes Paix et Repos,
Nous pénétrerons tes royaumes, heureux et sans peur.
Car nous savons que lorsque nous nous serons reposés et revigorés parmi les nôtres, nous renaîtrons par ta grâce et celle de la Grande Mère.
Que cela soit au même endroit et à la même époque que les êtres aimés, et puissions-nous les rencontrer, et les connaître, et les aimer à nouveau !
Descends, nous t’en prions, dans le corps de ton Serviteur et Prêtre. »

Chaque femme donne ensuite le Quintuple Baiser au Grand Prêtre, en tant que personnification du Dieu.

Aucune méthode précise n’est fixée pour induire la visualisation des amis défunts. Le choix dépend du coven individuel, qui peut avoir trouvé tel ou tel autre système plus efficace selon sa propre expérience. Alex et Maxine favorisent celui du chaudron fumant.

Les gâteaux et le vin, les danses et les jeux s’ensuivent, et si on se trouve dans le bon état d’esprit, alors on pourra ressentir les autres présences.

Des huit fêtes, c’est celle pour laquelle le Livre des Ombres insiste le plus énergiquement sur le Grand Rite. Si ça n’est pas possible à ce moment, le Livre dit que le Grand Prêtre et la Grande Prêtresse devront le célébrer eux-mêmes aussitôt que possible comme il convient, « symboliquement, ou si possible réellement ». Comme le rituel d’Hallowe’en est intimement lié à la Mort et aux Morts, sans doute devrait-il se conclure par une réaffirmation intense et solennelle de la vie.

Célébrer mabon

Cette année l’équinoxe se produira le 23 septembre. Voici un petit récapitulatif des rituels de ce sabbat mineur. Traditionnellement, le sabbat de Mabon est une célébration religieuse, sans pratique magique.

Rituels :

Charge, invocation :

À propos de Mabon :

Rite de Lammas

Rite de Lammas

Par Elen Hawke ©, traduction Lune

Lammas / Lughnasadh.

Si ce rite peut être réalisé en extérieur, c’est parfait cependant si vous souhaitez le faire dans un champ de blé, choisissez-en un qui a déjà été fauché afin de ne pas piétiner la moisson.

Conduisez tout le rituel de manière très simple (dépouillée) et solennelle.

Vous aurez besoin de :

– Quelques épis de blé, d’avoine ou d’orge

– Bougies d’un orange-doré profond pour l’autel

– Du jus de raisin noir ou du vin rouge pour le calice

– D’un peu de pain frais pour la fête (un pain recouvert de graines de pavot serait l’idéal)

– Coquelicots ou tournesols pour l’autel (si vous voulez utiliser les coquelicots, coupez-les juste avant le rituel, sinon ils seront fanés).

– D’encens de Lammas ou d’encens contenant des pétales de soucis, quelques têtes de camomille, du bois de santal, de la sauge et un peu d’oliban et de myrrhe.

Projetez le cercle de manière habituelle, allumez les bougies des quartiers et de l’autel.

Soulevez l’énergie par une danse silencieuse en cercle, main dans la main.

Évoquez le Dieu :

« Père du grain,
Esprit du blé,
Toi qui meures pour nous nourrir,
Nous te remercions pour ton don désintéressé.
Puissent tes feux brûler une dernière fois avant ton départ. »

Une personne allumera les bougies oranges pendant qu’une autre dispersera les épis de blé à travers l’espace rituel.

À présent la Déesse est évoquée avec les mots suivants :

« Toi qui étais la Grande Mère de l’ancien,
Nous honorons ton sacrifice.
Nous te remercions pour notre récolte personnelle,
Et nous t’offrons notre propre sacrifice,
Car nous devons abandonner tout ce qui a échoué dans nos propres vies,
Même si nous savons qu’il est difficile de laisser derrière nos rêves chéris. »

Debout, main dans la main, chaque personne du groupe devra, chacune son tour, dans le sens des aiguilles d’une montre, lister les buts qui ont porté leurs fruits en cette période de moisson.

Puis, exposez les projets qui ont échoué et qui nécessitent d’être libérés, relâchés (les sacrifices), et chaque personne, consciemment, les laisse partir.

Le calice de jus de raisin noir ou de vin rouge est soulevé à présent, silencieusement, en hommage au Dieu. C’est son sang (un symbolisme qui est bien antérieur, de quelques milliers d’années, aux communions Chrétiennes). Puis, versez un peu de ce vin sur le sol et les épis de blé, avant que le calice soit passé à la ronde à chacun, comme d’habitude.

Soulevez le pain de la même manière, pour honorer la Déesse qui nous a fait don du corps de son fils/amant afin que nous puissions manger.

Passez le pain autour du cercle, chacun brisant un morceau et remerciant en silence avant de manger.

L’acte de consommation du pain et du jus/vin est une part des habituels remerciements et adieux à la Déesse et au Dieu.

Le rituel est clôt et le cercle est ouvert de la manière habituelle.