Ou la vaine tentative de remplir notre propre vide par les aspects les plus superficiels de la wicca. Le plus gros piège de la wicca traditionnelle réside dans ses titres ronflants et ses supposés rôles. Gare au boursouflage d’ego qui nous guette à chaque quart de cercle. Ce n’est pas parce que nous sommes passés par l’étape « initiation » puis « élévation » que nous devons nous croire arrivés et capables d’enseigner, de transmettre… Quoi ? Un savoir inné, une science infuse ou une sagesse ancestrale passée oralement depuis des générations. Mauvaise pioche. Retour à la case départ (que nous n’avions jamais quitté en réalité). Il va nous falloir du recul sur nous-même, de la patience, du travail avant d’acquérir la maturité nécessaire pour avoir du pouvoir sur notre propre vie, non pas celle des autres. Et par-dessus tout de l’humilité. C’est pourtant l’un des messages de la Déesse. Ça ne sert à rien d’apprendre par cœur la Charge, si nous sommes incapables de comprendre ce qu’elle signifie. Les sorciers et sorcières nés pour être Grands Prêtres et Grandes Prêtresses, et diriger de grands covens peuvent aller se rhabiller :o) Si nous croyons que notre destin réside dans le fait d’avoir notre petite cour d’initiés, d’avoir assez de pouvoir sur de jeunes et naïves personnes, afin de satisfaire notre vanité insatiable, peut-être devrions-nous nous demander quel est le vide que nous cherchons à combler à travers le regard des autres. Peut-être est-il temps pour nous d’arrêter de croire que nous faisons de la spiritualité et que nous adorons les Divinités et Esprits de la Nature. C’est à notre propre nombril que nous vouons un culte, peu importe les belles histoires que nous nous racontons à propos de la Grande Déesse et du Dieu… Si nous pensons et agissons ainsi, prenons clairement conscience qu’Ils ne sont pas présents dans nos vies.
Une vision intéressante du tableau inversé de H. S. Lewis ici.