Rituel d’Hallowe’en (tradition Alexandrienne)


Rituel Alexandrien. Extrait du livre What Witches Do, the modern coven revealed.

31 octobre, Hallowe’en.

Par Stewart Farrar, traduction Lune

La Veille de Novembre, la Toussaint, la fête gaélique du feu de Samhain ou Samhuin, résonne d’une façon plus inquiétante que les autres fêtes. C’est la fin de l’été, lorsque les puissances du monde souterrain se font sentir de plus en plus grandissantes, avec leurs portes grandes ouvertes et toutes leurs troupes libérées – les mauvaises tout autant que les bonnes. Les non sorciers ont l’habitude de barrer leurs portes et fenêtres pour Hallowe’en et d’employer des chandelles placées dans des citrouilles pour effrayer les mauvais esprits, une coutume qui s’est abâtardie en un jeu pour les enfants.

Les sorcières avaient une attitude moins défensive ; elles faisaient face à la saison activement en appelant les esprits amicaux. Les sorcières modernes font de même, en tentant délibérément de contacter les amis et parents défunts – avec tout autant de succès, selon Alex, qui admet qu’il n’aime pas Hallowe’en. « Ils sont morts ; laissez-les en paix, » est son attitude. « Parfois je vois ma Grand-Mère dans la fumée du chaudron au cours du rituel d’Hallowe’en. Je l’aimais beaucoup, mais elle s’en est allée et nous n’avons pas besoin l’un de l’autre à présent. »

Le rituel commence par une marche ou une danse lente, le coven porte des torches et des bougies, conduite par le Grand Prêtre et la Grande Prêtresse qui tiennent les baguettes. La Rune des Sorcières, ou tout autre chant adéquat, est entonnée sur un tempo lent.

Une fois terminée, le Grand Prêtre et la Grande Prêtresse tracent le Pentagramme d’Invocation avec leurs athamés, tandis que la Grande Prêtresse récite :

« Effroyable Seigneur des Ombres, Dieu de Vie et Donneur de Vie – Pourtant, te connaître, c’est connaître la Mort.
Ouvre grand, je t’en prie, tes Portes à travers lesquelles tous doivent passer.
Que les êtres chers, partis avant nous,
reviennent cette nuit pour se réjouir avec nous.
Et lorsque le temps sera venu pour nous, comme il se doit,
Ô toi, qui Réconfortes, qui Consoles, qui Donnes Paix et Repos,
Nous pénétrerons tes royaumes, heureux et sans peur.
Car nous savons que lorsque nous nous serons reposés et revigorés parmi les nôtres, nous renaîtrons par ta grâce et celle de la Grande Mère.
Que cela soit au même endroit et à la même époque que les êtres aimés, et puissions-nous les rencontrer, et les connaître, et les aimer à nouveau !
Descends, nous t’en prions, dans le corps de ton Serviteur et Prêtre. »

Chaque femme donne ensuite le Quintuple Baiser au Grand Prêtre, en tant que personnification du Dieu.

Aucune méthode précise n’est fixée pour induire la visualisation des amis défunts. Le choix dépend du coven individuel, qui peut avoir trouvé tel ou tel autre système plus efficace selon sa propre expérience. Alex et Maxine favorisent celui du chaudron fumant.

Les gâteaux et le vin, les danses et les jeux s’ensuivent, et si on se trouve dans le bon état d’esprit, alors on pourra ressentir les autres présences.

Des huit fêtes, c’est celle pour laquelle le Livre des Ombres insiste le plus énergiquement sur le Grand Rite. Si ça n’est pas possible à ce moment, le Livre dit que le Grand Prêtre et la Grande Prêtresse devront le célébrer eux-mêmes aussitôt que possible comme il convient, « symboliquement, ou si possible réellement ». Comme le rituel d’Hallowe’en est intimement lié à la Mort et aux Morts, sans doute devrait-il se conclure par une réaffirmation intense et solennelle de la vie.

Aradia dans la Wicca

La première partie du texte est intéressante. La seconde est capillo-tractée et comportent des incohérences.

Aradia dans la Wicca

Par Myth Woodling, traduction Lune

On a tout d’abord enseigné à Janet et Stewart qu’il n’y avait que deux véritables déités de la sorcellerie. Aradia, qui a une origine Italo-Etrusque, et Karnayna, Stewart pensait que c’était une mauvaise prononciation de Cernunnos de la part d’Alex Sanders, alors qu’en fait, il s’agissait d’une blague égotique : Karnaya était le nom donné à Alexandre le Grand par les Carthaginois sur son accession à la divinité. Après leur déménagement pour l’Irlande, Janet et Stewart changèrent le nom du dieu en Cernunnos, un terme plus générique ayant pour origine le Gallois/Latin et signifiant simplement « dieu cornu ». Le dogme des deux seuls vrais noms pour le Dieu et la Déesse se perpétue aujourd’hui parmi certaines lignées strictes de la Wicca Alexandrienne et Gardnérienne. En s’installant en Irlande, Janet et Stewart ont réalisé qu’ils se trouvaient dans un pays empli de sa propre mythologie. Aradia commença à passer au second plan dans leurs pratiques tandis que les dieux irlandais réclamèrent reconnaissance. – Janet Farrar et Gavin Bone, Progressive Witchcraft (2004), p. 79

Pourquoi Gardner a-t-il choisi une obscure Déesse Italienne pour sa tradition Britannique ? L’Irlande Celtique possédait apparemment une Déesse de la nouvelle lune, mais son nom n’a pas été conservé dans les histoires de la Tuatha De Danann. Cependant les moines irlandais, approximativement entre l’an 600 et 1000, ont préservé une ancienne prière qui lui était dédiée dans le Carmina Gadelica, recueil où ils ont consigné la tradition celtique orale, bien plus ancienne.

Salut à toi, Nouvelle Lune, doux joyau qui nous guide !

Je me suis agenouillé devant toi, je t’offre mon amour.

Je me suis agenouillé devant toi, j’ai levé mes mains vers toi,

J’ai levé mes yeux vers toi, Nouvelle Lune des Saisons.

Salut à toi, Nouvelle Lune, mon adorable amour !

Salut à toi, Nouvelle Lune, gracieux trésor,

Tu suis ta course, tu gouvernes les marées,

Tu illumines ton visage pour nous, Nouvelle Lune des Saisons.

Reine qui nous guide, Reine de la bonne fortune,

Reine de mon amour,

Nouvelle Lune des Saisons !

Salut à toi, joyau de la nuit !

Beauté des Cieux, joyau de la Nuit !

Mère des Étoiles, joyau de la nuit !

Fille adoptive du soleil, joyau de la nuit !

Majesté des étoiles, joyau de la nuit !

Extrait de Carmina Gadelica, Volume III Traduction en anglais par A. Carmichael, tel que citée par Elizabeth Pepper dans Moon Lore (1997, 2002)

Je suis persuadé que Gardner connaissait cette prière extraite de Carmina Gadelica. Cependant, qu’il la connaisse ou pas, il semble avoir été attiré par la figure archétypale de la Déesse Lune. Malheureusement, le seul nom de déité qui ait été préservé dans le folklore britannique associé à la lune est Mani, le Dieu lune Teutonique-Saxon, « l’Homme dans la Lune » du folklore anglais. Sa contrepartie était Sunna ou Sol, une Déesse soleil. (Bien, il y a également la Déesse Saxonne de la lune décroissante, Bil ou Gil, mais j’imagine qu’il doit être bien difficile de déclamer des invocations poétiques à une femme nommée Bil.)

Gardner était un lecteur avide. A un moment, il a du tomber sur l’Aradia de Leland et avoir une révélation. «  … Une déesse celtique mineure est entrée sans bruit, par sa beauté et sa douceur elle entraina des changements majeurs au sein du culte primitif du chasseur. Il s’agit tout simplement d’une folle conjecture de ma part… » Witchcraft Today, pp. 37-38. Gardner parlait bien sûr de l’entrée d’une déesse celte dans la culture britannique primaire. Il n’a pas ajouté qu’il pensait que cette « déesse » était la fille de la Diane romaine, l’Aradia de Leland. Aradia, fille de la splendide déesse de la lune, Diane était apparemment vénérée comme déesse sorcière en Toscane – Nord de l’Italie. L’Italie du Nord étaient en contact avec les celtes de Gaule, et les deux cultures ont sûrement échangé des idées. De plus, les celtes de Gaule ont également transmis certaines concepts italiens aux celtes de Galles, d’Irlande et Britannique. Ou vice et versa. Si Gardner suivait cette ligne de raisonnement, « Aradia », le nom secret connu seulement des initiés, était une épithète parfaitement raisonnable à utiliser au sein de sa tradition britannique.

Dans son livre Witchcraft for Tomorrow, 1978 (p. 164), Doreen Valiente, la grande prêtre de Gardner, supposait que le nom d’Aradia pourrait dériver du gaélique airidh qui était les pâtures d’été pour le bétail. Janet et Stewart Farrar ont souligné dans leurs écrits que le mot, airidh, signifiait également « valeur » ou « mérite. » Certains Wiccans ont également supposé que le nom d’Aradia pourrait être lié à Ardwinna, ou Arduine, une Déesse Gauloise mineure de la forêt et de la chasse.

Il existe un certain nombre de variantes du nom « Aradia », d’une tradition wiccane à l’autre, parmi ces variantes, on trouve « Arida, » « Arada, » « Airdia, » « Arawhon, » « Araldia, » « Airaidheach, » et « Aradea. »

Aradia continue, et continuera sans doute, à faire de brefs apparitions, mais toujours intéressantes, dans les livres néo-païens :

Ils ont pour noms [les déités liées à la vie des fées] Pan, le Dieu Cornu, gardien spirituel des fées au masculin et, pour le féminin, Diane, Artémis et Aradia, comme une déesse, trois visages de la déesse Nature, inspiratrice du peuple féérique, initiatrice des mortels humains au magies du royaume diaphane. J’ai donné le nom grec de ces déesses tutélaires (mouarf !) qui paraissent dans la mythologie celte sous les traits d’Ahrianrad, déesse des Étoiles, Bride ou Bridget déesse de la Lune, Aine enfin (prononcer ‘Au-nie’), déesse des Fées. – Claire Nahmad, Paroles de Fées, éditions La Table Ronde, 1997, p 28.

La Bible des Sorcières, dépoussièrage des traductions

Janet Farrar

Comme j’ai le nez dans les traductions de rituels « trad », j’ai eu envie de jeter un œil sur celles des Farrar sur le Sidh. Et OMG, je me suis rendue compte à quel point ces vieilles traductions étaient fantaisistes. Pour la partie « texte à dire », j’avais utilisé le liber umbrarum traduit par Cédric Lelièvre. Son travail est nettement poétique et il a pris de très grandes libertés sur de larges passages. Je préfère privilégier le sens premier du texte, autant que possible, j’ai donc tout repris…

J’en profite pour faire un petit récapitulatif de toutes les traductions des textes de J. & S. Farrar. Ici et bientôt sur le Sidh. Les Farrar ont eu une énorme influence sur la wicca. A tel point que certains traditionalistes sont persuadés de travailler avec du matériel purement gardnérien alors qu’il s’agit de matériel issu de la Witches’ Bible des Farrar. The Witches’ Bible, 30 ans plus tard, reste le livre de référence en la matière. Si ce livre a eu un tel succès au sein de la communauté wicca, c’est parce que les auteurs ont tout révélé de leur pratique.

Textes extraits de Eight Sabbats for Witches

La structure
Rituel d’ouverture (divisé en plusieurs parties)
Grand Rite
Rituel de fermeture

Les Sabbats
Équinoxe de Printemps
Bealtaine, 30 avril
Solstice d’été
Équinoxe d’Automne, 21 septembre
Samhain, 31 octobre
Yule, 22 décembre – Les autres sabbats (à venir)

Naissance, Mariage, Mort
Présentation des Nouveaux-Nés
Rituel de Handfasting
– Requiem (à venir)

Textes extraits de The Witches’ Way

Consécration des Bijoux personnels, talismans, etc.
Sur la conduite d’un coven…
Sorcellerie & Sexualité – les menstruations
Nu dans vos rites
Rituel pour les ouvertures du corps
Guérison
La médecine par les plantes
Talismans
La baguette
Les cordes
L’épée

Textes extraits de What Witches Do

Le Rite de la Reine Hagiel
Rituel de Handfasting
Effigie en Cire
Sortilège de l’aiguille et de la bougie

Textes extraits de Spells and how they work

Formes-Pensées, traduction & adaptation Faoltiern Shelcallec
Sortilèges : résultats inattendus