J’ai mis à jour l’article sur la Descente de la Lune du mois dernier. J’ai notamment ajouté un paragraphe sur l’un des buts principaux du rituel, l’expérimentation de l’Anima chez le Prêtre, et corrigé deux ou trois choses en passant.
J’ai mis à jour l’article sur la Descente de la Lune du mois dernier. J’ai notamment ajouté un paragraphe sur l’un des buts principaux du rituel, l’expérimentation de l’Anima chez le Prêtre, et corrigé deux ou trois choses en passant.
Je termine l’écriture d’un texte sur la descente de la lune et si je veux qu’il reste assez lisible, je dois éviter de trop en dire. J’aime vérifier toutes mes sources et être assez complète mais plus je fais de recherches, plus mes sources s’agrandissent. A tel point que je pense développer plusieurs articles « satellites » sur le sujet. Je crois bien que je vais devoir ouvrir une nouvelle catégorie sur les Portes du Sidh ou créer une sous-partie sur le futur-nouveau site du BoS.
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Gerald Gardner a repris un extrait du Centrum Naturae Concentratum écrit par Ali Puli (publié en néerlandais en 1694 et qui fut bien plus tard publié en anglais, en 1996) pour l’inclure dans ce qui allait devenir La Charge de la Déesse. Part importante de la rituélie Wicca. Ali Puli était un philosophe du XVIIème siècle et auteur de nombreux textes sur l’alchimie et l’hermétisme. Ses origines sont incertaines.
Ce texte datant du XVIIème siècle, il s’agit donc de la source la plus ancienne de la Charge de la Déesse.
Cet extrait a tout d’abord été cité en 1914 dans l’article de Waite, Some notes on the alchemist Alipili, in The Alchemical Journal 3, puis en 1926 dans The Secret Tradition in Alchemy, its development and records. Il a également été repris par Helana Blavatsy dans son livre Isis Dévoilée, tome 2.
Voici ma traduction. Vous y reconnaitrez sûrement le passage repris dans la Charge.
» Je t’avertis, toi qui désires pénétrer les plus profonds secrets de la nature, si ce que tu cherches, tu ne le trouves pas à l’intérieur de toi. L’astre universel du monde ne détient pas de plus grand mystère ni d’excellence qu’un petit homme, façonné par Dieu à Sa propre image. Et celui qui désire être le premier parmi les étudiants de la nature, ne trouvera nulle part de terrain d’étude plus grand et meilleur que lui-même. Ainsi je proclame d’une voix forte : Ô homme, connais-toi toi-même ! En toi est caché le trésor des trésors. »
La Prêtresse est investie par la Déesse, dessin réalisé par Doreen Valiente
La Charge de la Déesse est issue des rituels de la Wicca Traditionnelle et a été reprise par bon nombre de traditions Sorcières contemporaines. Ce texte est en effet très beau mais son titre peut laisser dubitatif.
La « Charge » en anglais peut signifier « déclamation » ou message.
Le terme « Charge » a été emprunté au vocabulaire Franc-Maçon. Il désigne un discours, une déclamation ou un ensemble d’instructions, lu à un candidat qui se tient dans le temple.
Dans la Wicca, la Charge de la Déesse est déclamée à chaque rituel de pleine lune (Esbat) et, presque, à tous les sabbats (les sabbats proches d’une pleine lune sont célébrés à la date de cette dernière, le rituel de la descente de la lune est donc effectué.)
Le (Grand) Prêtre fait descendre la lune, c’est à dire qu’il invoque l’esprit de la Déesse dans le corps de sa (Grande) Prêtresse, en transe. La prêtresse est alors investie par la Déesse et c’est par sa bouche qu’Elle parlera et son corps qu’Elle agira.
La charge relate ainsi le message de la Déesse à Ses enfants.
Je développerai le sujet de la Descente de la Lune (Drawing Down The Moon) lors d’un prochain post.