Les sources de la Charge de la Déesse (II) : Charles Leland

L’article a déménagé à cette adresse : http://www.le-sidh.org/wicca/pratiques-rituelles-sorcieres/invocations-charges/les-sources-de-la-charge-de-la-deesse-ii-charles-leland/

La Bible des Sorcières, dépoussièrage des traductions

Janet Farrar

Comme j’ai le nez dans les traductions de rituels « trad », j’ai eu envie de jeter un œil sur celles des Farrar sur le Sidh. Et OMG, je me suis rendue compte à quel point ces vieilles traductions étaient fantaisistes. Pour la partie « texte à dire », j’avais utilisé le liber umbrarum traduit par Cédric Lelièvre. Son travail est nettement poétique et il a pris de très grandes libertés sur de larges passages. Je préfère privilégier le sens premier du texte, autant que possible, j’ai donc tout repris…

J’en profite pour faire un petit récapitulatif de toutes les traductions des textes de J. & S. Farrar. Ici et bientôt sur le Sidh. Les Farrar ont eu une énorme influence sur la wicca. A tel point que certains traditionalistes sont persuadés de travailler avec du matériel purement gardnérien alors qu’il s’agit de matériel issu de la Witches’ Bible des Farrar. The Witches’ Bible, 30 ans plus tard, reste le livre de référence en la matière. Si ce livre a eu un tel succès au sein de la communauté wicca, c’est parce que les auteurs ont tout révélé de leur pratique.

Textes extraits de Eight Sabbats for Witches

La structure
Rituel d’ouverture (divisé en plusieurs parties)
Grand Rite
Rituel de fermeture

Les Sabbats
Équinoxe de Printemps
Bealtaine, 30 avril
Solstice d’été
Équinoxe d’Automne, 21 septembre
Samhain, 31 octobre
Yule, 22 décembre – Les autres sabbats (à venir)

Naissance, Mariage, Mort
Présentation des Nouveaux-Nés
Rituel de Handfasting
– Requiem (à venir)

Textes extraits de The Witches’ Way

Consécration des Bijoux personnels, talismans, etc.
Sur la conduite d’un coven…
Sorcellerie & Sexualité – les menstruations
Nu dans vos rites
Rituel pour les ouvertures du corps
Guérison
La médecine par les plantes
Talismans
La baguette
Les cordes
L’épée

Textes extraits de What Witches Do

Le Rite de la Reine Hagiel
Rituel de Handfasting
Effigie en Cire
Sortilège de l’aiguille et de la bougie

Textes extraits de Spells and how they work

Formes-Pensées, traduction & adaptation Faoltiern Shelcallec
Sortilèges : résultats inattendus

Cycles

Je me souviens de la plupart de mes rêves et certains sont particulièrement forts et marquants. Ce sont pour moi, des rêves qui se passent dans l’Autremonde. Ils surviennent généralement à des périodes charnières de ma vie. Ils me nourrissent et me procurent une forte énergie spirituelle… mais j’en ai déjà parlé dans un ancien billet.

Le dernier s’est produit quelques jours après le sabbat. Mon homme et moi discutions sur une route de campagne ombragée, Le ciel était lumineux, le soleil brillait de toute sa puissance, mais comme à chaque fois dans ce genre de rêve, il faisait simplement bon, ni trop chaud, ni trop froid. Je parlais à Artus du temps que nous concevions généralement comme linéaire et de la mort. Je m’étonnais de cette conception du temps. Alors, je me suis vue faire un tour sur moi-même, dans le sens des aiguilles d’une montre, comme lorsque je trace le cercle pour les rituels. Puis nous avons observé la Nature tout autour de nous et Elle s’est mise à nous parler de cycles. J’ai vu alors le printemps, l’été, l’automne et l’hiver de ma propre vie… Et la vie et la mort me sont apparues sous un angle nouveau.

Je pense que ce rêve est lié à l’une de mes dernières peintures (mandala sur les cycles féminins) et au dernier sabbat. Je me suis amusée à méditer sur le grain lorsque j’ai pétri longuement les offrandes de pain. Le geste répétitif du pétrissage met tout particulièrement en condition pour méditer. Ce genre de petit « exercice » est terriblement efficace et, l’air de rien, nous permet de découvrir quelques « clefs ».

La Charge de la Déesse de l’Automne

Encore une dernière « charge » *, après je ne vous soûlerai plus avec la poésie de Vivianne Crowley ^^… Cepedant, vous aurez sûrement droit à de nouvelles traductions, car je suis en train de vider la bibliothèque et les placards de tous les livres qu’ils contiennent, déménagement oblige (j’en profite donc pour jeter un œil sur les livres que j’aime) !… J’avais oublié à quel point ils étaient nombreux. Et dire que j’en ai tout autant chez mes parents, qui dorment sagement depuis 5 ans. Je crois que notre déménagement ne va pas être triste -_-‘ Une chose est sûre la pièce qui les accueillera n’aura pas vraiment besoin de voir ses murs isolés !!!

Voici donc ma charge favorite :

La Charge de la Déesse de l’Automne
Par Vivianne Crowley ©, traduction & adaptation Lune

Je suis la lune décroissante,
la Déesse qui disparait de la terre.
Au Printemps, j’ai cherché mon Seigneur,
et je me suis accouplée avec lui sous les arbres et les étoiles.
A Beltane, j’ai épousé mon Seigneur,
sous les premières fleurs de l’aubépine.
Et en Eté j’ai fait mûrir les pommes dans les vergers,
et le fruit a poussé, rond et fort,
comme la graine dans mon ventre.
Lors de la récolte du blé j’ai abattu mon Seigneur
afin que, par sa mort, notre peuple puisse être nourri.
Et à présent, en Automne,
je descends sous la terre,
pour résider avec mon Seigneur en son sombre royaume,
jusqu’à ce que notre enfant soit né.
Au Solstice d’Hiver, je mettrai au monde l’enfant
et raviverai votre espoir,
et à Imbolc Je serai moi-même de retour,
pour renouveler la terre.
Je vous quitte mais je reviens à vous.
Lorsque vous voyez mon pouvoir décroître,
et les feuilles tomber des arbres ;
lorsque la neige efface, comme la mort,
toute trace de moi sur la Terre,
alors cherchez-moi dans la Lune,
et là dans les cieux vous verrez mon âme,
s’élevant doucement parmi les étoiles.
Et en cette sombre période,
lorsque la Lune est couverte par l’ombre,
et qu’il n’y a aucune trace de moi dans le Ciel ou sur Terre ;
lorsque vous regardez à l’extérieur
et que vos vies semblent froides et sombres et stériles ;
ne laissez pas le désespoir ronger vos cœurs.
Car lorsque je suis cachée,
Je suis seulement en train de me renouveler ;
lorsque je décline,
je me prépare pour revenir.
Rappelez-vous ma promesse et regardez à l’intérieur de vous,
et, là, vous trouverez mon esprit,
en train d’attendre ceux qui cherchent ;
car près de la source de votre être,
je vous attends toujours.
Je suis Diane dans les Cieux,
et sur Terre, Perséphone,
et à l’intérieur de vous, la sombre Hécate.
Triple je suis ;
L’Une en Trois ;
mon corps la Terre,
mon âme la Lune,
et à l’intérieur ton moi le plus profond,
l’esprit éternel, le mien.

  • Note : « Charge » en anglais peut signifier « déclamation » ou message. La Charge de la Déesse est dite par la prêtresse qui est investie par la Déesse. Par la bouche de la prêtresse sortent les paroles de la Déesse. La charge relate le message de la Déesse à Ses enfants. Elle peut être récitée ou spontanée.

La Charge de la Déesse du Printemps

La Charge de la Déesse du Printemps
Par Vivianne Crowley (c), traduction Lune

Ecoute alors les paroles de Diane la Lune,
la Lumineuse Vierge.
Changeante mais immuable
mon mystère est sans réponse,
mais résous ce mystère.
Ma nature ne peut être connue
mais efforce-toi de me comprendre.
L’Obscurité et la lumière sont en moi réunies.
Je te fuis, mais je t’attire ;
Je te cherche, mais te cache mon visage ;
Je te parle, mais mes paroles sont silencieuses.

*Source: « Wicca » par Vivianne Crowley