Invocation de l’Équinoxe de Printemps

J’aime la plume de Vivianne Crowley quand elle parle de la Wicca et plus encore quand elle partage sa poésie. Voici une invocation de saison, traduite il y a quelques années.

Invocation de l’Équinoxe de Printemps

Par Vivianne Crowley ©, traduction & adaptation Lune

Nous t’invoquons, Ô Diane,
Chasseresse du bois,
Dame des brillantes imaginations,
Étoile d’Argent de notre désir,
Croissant de Lune du clair minuit,
Diane la sauvage, Diane la pure,
Chasseresse Vierge, blanche comme la neige ;
Juste, tu es comme la musique d’une harpe ;
resplendissant, ton sourire comme le clair de lune sur l’eau ;
légers, tes pas comme la fleur dans le vent.
Ton ventre est le Chaudron de Création,
qui enfantera de tout espoir pour les hommes.
Ô Dame du Monde de Pouvoir,
qui fait fuir les ombres,
tends ton oreille Diane,
alors que nous t’invoquons.

Extrait du livre Wicca : The Old Religion in the New Millennium.

La seconde initiation : la quête périlleuse

Par Viviane Crowley, traduction Lune

Extrait de Wicca, the old religion in the new millenium

Le second degré d’initiation marque une étape importante dans la vie d’une Sorcière (d’un Sorcier). C’est l’initiation qui fait d’elle (de lui) une Grande Prêtresse (un Grand Prêtre) de la Wicca. L’initiation au second degré confère l’autorité à transmettre la tradition et le pouvoir d’initier les Sorcières (sorciers) au premier degré. Dans la plupart des traditions, le second degré est considéré comme étant bien plus important que le premier degré et qui engage davantage. L’engagement du second degré est considéré avoir un effet au-delà de cette vie-ci et ne doit pas être pris à la légère. Cette initiation est perçue comme un engagement inaliénable à la prêtrise et au service des Dieux. Cet engagement a un effet profond sur le Moi ; alors que l’initiation au premier degré est davantage une initiation de la personnalité. Il doit s’écouler une année et un jour entre l’initiation au premier degré et l’initiation au second, mais en pratique, l’intervalle est beaucoup plus long. Il est commun d’attendre trois à cinq années ; mais se sentir prêt à sauter le pas pour devenir Grand Prêtre ou Grande Prêtresse peut prendre beaucoup plus de temps.

Les critères pour décider quand quelqu’un est prêt pour la seconde initiation diffèrent légèrement d’un coven à l’autre, d’une tradition à l’autre ; mais c’est généralement lorsque l’initié(e) signale qu’il (ou elle) est prêt(e), non seulement à prendre la responsabilité pour lui-même (elle-même) mais aussi à prendre la responsabilité de la direction et/ou l’enseignement des autres. Normalement, l’individu sera capable de conduire les esbats et les rituels saisonniers, d’utiliser les pouvoirs magiques et divinatoires avec sagesse, sera capable de donner des conseils spirituels, de conseiller ceux qui cherchent à intégrer l’Art et à les former en son sein, il devra être capable d’enseigner aux nouveaux initiés. Enseigner aux autres nécessite bien plus que de simples connaissances de l’Art, bien que cela soit une part essentielle. Cela demande de l’amour pour les autres, de s’engager envers eux et de la bonne volonté pour leur enseigner et les former aux voies de la Déesse et du Dieu.

La nature des connaissances que l’initié doit acquérir avant le second degré dépendra de sa personnalité et de ses capacités qu’il aura besoin de développer, mais aussi du coven et ce sur quoi ce dernier se concentre. Au sein de certains covens, ce sera la guérison, dans d’autres la magie, la divination, l’enseignement, le développement spirituel ou le savoir de l’Art, ou bien diverses combinaisons de tout cela. Généralement, les gens démontrent leurs capacités durant le cours normal des activités du coven. Cependant, certains groupes mettront en place tests ou quêtes pour ceux qui souhaitent prendre le second degré. Cela peut impliquer la démonstration de leurs capacités d’organisation et d’enseignement en prenant la responsabilité de certains aspects de l’activité du coven ; ils démontreront ainsi leurs qualités personnelles à travers des vigiles, des retraites temporaires en pleine nature ou la célébration de rituels particuliers ; ou encore ils démontreront leur habileté pour des techniques particulières.

Comme pour le premier degré, l’initiation d’une femme est faite par un homme et l’initiation d’un homme est faite par une femme. Dans certaines traditions, le second degré est uniquement donné par des initiateurs qui ont leur troisième degré. Dans d’autres traditions, elle peut être transmise par tout Grand Prêtre ou Grande Prêtresse du second degré. Au sein d’autres traditions encore, il est coutumier pour un initiateur du second degré de demander l’accord du Grand Prêtre ou de la Grande Prêtresse du troisième degré avant de conférer un second degré. Dans les années 1970, Alex Sanders a donné les initiations du second et troisième degré ensemble. Ceci dans le but de créer de nouveaux covens rapidement et de faire des leaders pour les nouvelles générations de personnes qui voulaient être initiées, qui désiraient intégrer la Wicca et que les covens existants ne pouvaient accueillir faute de place. Cette pratique est maintenant tombée largement en désuétude. Le problème de places demeure mais donner les deux degrés ensemble n’est désormais, généralement, pas favorisé.

La Charge de la Déesse de l’Automne

Encore une dernière « charge » *, après je ne vous soûlerai plus avec la poésie de Vivianne Crowley ^^… Cepedant, vous aurez sûrement droit à de nouvelles traductions, car je suis en train de vider la bibliothèque et les placards de tous les livres qu’ils contiennent, déménagement oblige (j’en profite donc pour jeter un œil sur les livres que j’aime) !… J’avais oublié à quel point ils étaient nombreux. Et dire que j’en ai tout autant chez mes parents, qui dorment sagement depuis 5 ans. Je crois que notre déménagement ne va pas être triste -_-‘ Une chose est sûre la pièce qui les accueillera n’aura pas vraiment besoin de voir ses murs isolés !!!

Voici donc ma charge favorite :

La Charge de la Déesse de l’Automne
Par Vivianne Crowley ©, traduction & adaptation Lune

Je suis la lune décroissante,
la Déesse qui disparait de la terre.
Au Printemps, j’ai cherché mon Seigneur,
et je me suis accouplée avec lui sous les arbres et les étoiles.
A Beltane, j’ai épousé mon Seigneur,
sous les premières fleurs de l’aubépine.
Et en Eté j’ai fait mûrir les pommes dans les vergers,
et le fruit a poussé, rond et fort,
comme la graine dans mon ventre.
Lors de la récolte du blé j’ai abattu mon Seigneur
afin que, par sa mort, notre peuple puisse être nourri.
Et à présent, en Automne,
je descends sous la terre,
pour résider avec mon Seigneur en son sombre royaume,
jusqu’à ce que notre enfant soit né.
Au Solstice d’Hiver, je mettrai au monde l’enfant
et raviverai votre espoir,
et à Imbolc Je serai moi-même de retour,
pour renouveler la terre.
Je vous quitte mais je reviens à vous.
Lorsque vous voyez mon pouvoir décroître,
et les feuilles tomber des arbres ;
lorsque la neige efface, comme la mort,
toute trace de moi sur la Terre,
alors cherchez-moi dans la Lune,
et là dans les cieux vous verrez mon âme,
s’élevant doucement parmi les étoiles.
Et en cette sombre période,
lorsque la Lune est couverte par l’ombre,
et qu’il n’y a aucune trace de moi dans le Ciel ou sur Terre ;
lorsque vous regardez à l’extérieur
et que vos vies semblent froides et sombres et stériles ;
ne laissez pas le désespoir ronger vos cœurs.
Car lorsque je suis cachée,
Je suis seulement en train de me renouveler ;
lorsque je décline,
je me prépare pour revenir.
Rappelez-vous ma promesse et regardez à l’intérieur de vous,
et, là, vous trouverez mon esprit,
en train d’attendre ceux qui cherchent ;
car près de la source de votre être,
je vous attends toujours.
Je suis Diane dans les Cieux,
et sur Terre, Perséphone,
et à l’intérieur de vous, la sombre Hécate.
Triple je suis ;
L’Une en Trois ;
mon corps la Terre,
mon âme la Lune,
et à l’intérieur ton moi le plus profond,
l’esprit éternel, le mien.

  • Note : « Charge » en anglais peut signifier « déclamation » ou message. La Charge de la Déesse est dite par la prêtresse qui est investie par la Déesse. Par la bouche de la prêtresse sortent les paroles de la Déesse. La charge relate le message de la Déesse à Ses enfants. Elle peut être récitée ou spontanée.

La Charge de la Création

La Charge de la Création ou la Charge de la Vierge
Par Vivianne Crowley © 1968, traduction-adaptation Lune & Moryane


The Creatrix par Mark Ryden


De haute naissance, vigoureuse et libre en mes désirs, je suis ;
le vent est ma voix et mon chant.
Aigu et bas,
brise et tornade,
doux et tendre,
fort et strident,
sauvage est ma volonté,
et impétueux mon désir.

Je prends qui je veux ;
aucun homme ne peut refuser mon amour et vivre.
Et celui à qui je me suis révélée,
est le plus béni des hommes.
Il a gagné la faveur des Grands Dieux,
et qui pourrait refuser l’injonction des Dieux ;
car vous n’êtes que des feuilles,
balayées par le vent.

Je suis ta Déesse ;
avant le commencement du temps, J’étais.
J’ai transformé les montagnes en sommets,
et tapissé d’une herbe tendre les vallées et les prairies,
Mien était le premier pied qui foula la Terre,
et là où j’ai marché naquirent les fleurs,
et mienne était la voix qui créa le premier chant,
et les oiseaux écoutèrent et entendirent et répondirent.
A l’aube du monde j’ai enseigné à la mer son chant,
et mienne étaient les larmes qui firent les première pluies.

Ecoute et Entends-moi ;
car personne ne peut m’échapper.
C’est moi qui t’ai donné naissance,
et dans les profondeurs de ma terre,
Tu trouveras le repos et la renaissance,
et je te ferai apparaître à nouveau.

Crains-moi,
aime-moi,
adore-moi,
perds-toi en moi.
Je suis le vin de la vie,
j’excite les sens,
je mets une chanson dans le cœur et sur les lèvres des hommes ;
avant la bataille je donne ma force,
Je suis le Pouvoir.