Les offrandes & la petite fête

J’ai décidé de supprimer cet article sur le blog pour le poster sur le Sidh. Il est disponible à cette adresse désormais : http://www.le-sidh.org/site/article_969.html

Eaux Lunaires, Eaux de Lune

Autel à la Lune

Une eau chargée à la lumière de la lune pour de multiples travaux magiques et rituels

Ces temps-ci je m’essaie et m’amuse à diverses fabrications d’eaux lunaires. Jusqu’à présent, j’aimais utiliser une eau de source dans laquelle avait infusé un peu de verveine, et que j’avais ensuite placé quelques heures, voire une nuit entière, à la pleine lune.

J’ai profité de la dernière Super Pleine Lune pour récupérer l’eau de la source qui coule dans notre jardin et la placer toute la nuit sous la lumière lunaire. J’ai trouvé que cette eau s’était particulièrement bien chargée d’une énergie à la fois douce et puissante !

Ce soir, je profiterai de la nouvelle lune pour récupérer l’eau du ruisseau qui coule dans la forêt, et y ajouter un petit morceau de racine de mandragore. Cette fois-ci, je laisserai l’eau sous les rayons lunaires pendant une lunaison complète.

En plein hiver, c’est de la neige que j’utilise parfois. Je la récupère après une belle nuit de pleine lune (même si celle-ci reste cachée derrière les nuages).

J’utilise l’Eau Lunaire, ou Eau de Lune, comme eau purificatrice (cérémonie de l’eau et du sel) lors des Esbats et même des Sabbats. Correctement préparée, elle est donc efficace pendant les rituels de bénédiction, d’exorcisme, lors de simples purifications comme le nettoyage magique à chaque printemps. L’Eau Lunaire peut également servir de support à la divination lorsqu’elle est versée dans un chaudron noir, j’y laisse alors infuser un peu d’armoise. C’est préparée de la même façon que j’utilise l’eau de lune pour nettoyer, purifier et charger mes cristaux de roche (boule de cristal, pendule, cristaux dédiés à la guérison et travaux à distance, dans le temps ou l’espace) et certaines autres pierres liées à la lune. Je l’emploie également en dehors des cérémonies, lors de pratiques sorcières plus spontanées liées notamment à la guérison, ou encore lorsque je fabrique des encres consacrées à la magie.

Bref, le champ des possibles est large !

Vous pouvez fabriquer vos Eaux Lunaires à chaque nouvelle lune ou pleine lune et lorsque vous aurez besoin de faire le tri dans votre trop grand stock, versez le surplus sur vos plantes magiques, comme une offrande !

Un vin à la violette

Macération de violettes fraiches dans un bon vin blanc

L’an passé, la liqueur de violette que j’avais préparé un peu à tâtons m’avait beaucoup étonné. Le goût de la violette de nos prés n’a pas grand chose à voir avec les sirops au parfum chimique des grandes surfaces. J’ai donc découvert à ce moment là que j’aimais la violette !

Cette année, j’ai improvisé avec ce que j’avais dans mes placards. J’ai ajouté à du vin blanc une cinquante de grammes de violettes. J’ai laissé macérer toute une nuit puis j’ai filtré car je craignais d’obtenir ce goût désagréable de fleurs pourris.

Artus m’a ensuite conseillé de faire macérer d’autres violettes dans un alcool plus fort. En cherchant bien, je suis tombée sur la bouteille d’eau-de-vie de sureau qu’on nous avait offert pour notre handfasting en 2005. Comme le parfum du sureau s’est légèrement atténué avec le temps, je n’ai pas hésité à prendre l’équivalent d’un bon verre de table. Je l’ai versée dans une casserole avec une poignée généreuse de fleurs fraiches. J’ai fait chauffer le tout puis j’ai retiré la casserole du feu avant les premiers bouillons. J’ai laissé de côté quelques heures, puis j’ai filtré le tout dans ma bouteille de vin. J’ai ajouté un peu de sucre.

La bouteille dort à présent dans son placard en attendant le sabbat de Beltane, qui, je l’espère sera festif !

Verdict dans un mois donc, en attendant, sa belle couleur rose est prometteuse !

L’Armoise

Armoise du jardin

L’Armoise

Par Caroline ©, traduction Lune

L’Artemesia Vulgaris (Armoise) est l’une de mes plantes favorites ; je l’emploie avant tout pour favoriser la clairvoyance et la divination par la boule de cristal.

Cette plante est utile pour augmenter notre potentiel de clairvoyance, elle aide à se détendre tout en permettant de maintenir en éveil notre esprit analytique, en laissant notre subconscient produire des visions créatrices. C’est pour cette raison que mon spéculum (miroir magique) reste posé sur un coussin noir rempli de cette herbe. L’armoise peut également être employée pour faire de la divination avec les Cartes Tattwa et la cartomancie, ainsi que pour la projection astrale.

À des fins divinatoires, il est préférable de cueillir l’armoise lorsque la lune décroit et, bien entendu, juste avant sa floraison, car c’est à ce moment qu’elle est la plus puissante.

Les attributs de cette Herbe

Crowley attribuait le Numéro 13 à l’armoise. Elle est donc en harmonie avec des concepts tels que Luna, la Grande Prêtresse, Hécate, les couleurs Argent-Vert-bleuté, la pierre de lune, la perle et le cristal. Le numéro 13 est le chiffre de la Sorcellerie sous sa forme sombre – je ne veux pas dire négative, je parle de la sorcellerie qui se pratique entre la lune décroissante et la lune noire.

Ses Propriétés Médicinales

Les propriétés médicinales de l’armoise sont stimulantes et toniques, diurétiques, diaphorétique (1) et emménagogue (2). L’armoise calme l’excitation nerveuse. Comme pour tout emménagogue, il est préférable de la mélanger à de la menthe pouliot et de l’armoise-aurone mâle (artemesia abrotanum), il faut la boire comme une tisane, au moins trois fois par jour, et plus de préférence. Vous pouvez également prendre un bain dans lequel vous ajouterez un litre d’une infusion forte d’armoise et d’autres herbes additionnelles.

Préparation

Il existe de nombreuses façons de la préparer qui peuvent être essayées et absorbées. Elle peut être bue comme un thé, ou on peut brûler son huile essentielle, tel un encens, sur un morceau de charbon de bois, on peut en faire un onguent, en garnir des oreillers de rêve, en mettre à flotter dans le bain, etcetera.

Elle peut être mise à macérer dans un vin blanc sec pendant environ un mois. Ainsi on en fera un bon vin aux herbes, qui pourra être employé à des fins rituelles où les déités masculines et féminines sont invoquées. Le vin blanc symbolise l’aspect masculin et l’armoise symbolise l’aspect féminin. Ce vin peut aussi être employé comme un breuvage magique d’amour.

Avertissement – L’armoise ne doit pas être employée si vous êtes enceintes car c’est un emménagogue.

Croissance de l’Herbe

L’armoise se cultive facilement à partir de boutures prélevées durant l’hiver. Elle aime pousser à des endroits humides – elle aime tenir ses racines mouillées. Elle possède de longues et minces feuilles, vertes sur le dessus et argentées dessous. Elle peut atteindre environ 90 cm. Son goût est plutôt amer mais je l’apprécie.

____________________________________________________

1 Favorise la transpiration
2 Favorise les règles

Le Fouet de la Sorcière

le fouet de la sorcière, outil de bannissement

C’est ma copine Lalie qui m’a parlé la première du « fouet de sorcière » à la fin de l’été. J’ai été intriguée, le concept m’a plu et puis j’ai cherché des informations sur cet objet rituel. Je suis tombée sur le site du museum of witchcraft (musée de la sorcellerie, situé en Angleterre).

Dans ce musée, on trouve un « fouet de sorcière » parmi les nombreux objets sorciers exposés. Cecil Williamson, créateur de ce musée et ami de Gerald Gardner, a écrit au sujet de cet objet :

Le Fouet de la Sorcière est fabriqué à partir de tiges sèches de roncier qui sont maintenues ensemble à l’une des extrémités pour former un manche. Ici, dans le sud-ouest [ndlt : de l’Angleterre], lorsqu’une sorcière décide de faire de la magie, elle choisit tout d’abord le lieu où elle travaillera, que ce soit en intérieur ou en extérieur. Vient ensuite le nettoyage du lieu choisi de toutes forces malveillantes. C’est là où le fouet de roncier entre en jeu. La sorcière met le feu aux tiges qu’elle étouffe ensuite, puis elle laisse ces tiges se consumer et produire de la fumée. Elle danse et tisse sa voie, en dedans, autour et autour, encore et encore. C’est ce que l’on appelle : « l’épouvantail à diable de la sorcière ».

Je me suis donc amusée à fabriquer un fouet de sorcière, en utilisant fidèlement les mêmes matériaux que celui exposé en Cornouailles.

J’ai attaché les tiges de roncier à l’une des extrémités à l’aide d’une ficelle épaisse de coton noir et j’ai trempé le tout dans la cire d’abeilles. D’un point de vue pratique, la cire permet de maintenir solidement les tiges et la ficelle  ensemble. D’un point de vue magique, la cire est une matière incroyable que l’on peut « charger » d’intentions facilement. Et son odeur est juste délicieuse. Bref, le résultat m’a séduite !

J’ai ensuite mis en pratique ce fouet en association avec un encens de purification et j’ai trouvé la chose bougrement efficace :)

Cela m’a tellement plu que j’ai réalisé quelques-uns de ces fouets de sorcière pour la boutique du Sidh. Est-ce que le concept vous parle ?

Merci Lalie ;)

le manche du fouet est réalisé avec de la ficelle noire et de la cire d’abeilles