Le Fouet de la Sorcière

le fouet de la sorcière, outil de bannissement

C’est ma copine Lalie qui m’a parlé la première du « fouet de sorcière » à la fin de l’été. J’ai été intriguée, le concept m’a plu et puis j’ai cherché des informations sur cet objet rituel. Je suis tombée sur le site du museum of witchcraft (musée de la sorcellerie, situé en Angleterre).

Dans ce musée, on trouve un « fouet de sorcière » parmi les nombreux objets sorciers exposés. Cecil Williamson, créateur de ce musée et ami de Gerald Gardner, a écrit au sujet de cet objet :

Le Fouet de la Sorcière est fabriqué à partir de tiges sèches de roncier qui sont maintenues ensemble à l’une des extrémités pour former un manche. Ici, dans le sud-ouest [ndlt : de l’Angleterre], lorsqu’une sorcière décide de faire de la magie, elle choisit tout d’abord le lieu où elle travaillera, que ce soit en intérieur ou en extérieur. Vient ensuite le nettoyage du lieu choisi de toutes forces malveillantes. C’est là où le fouet de roncier entre en jeu. La sorcière met le feu aux tiges qu’elle étouffe ensuite, puis elle laisse ces tiges se consumer et produire de la fumée. Elle danse et tisse sa voie, en dedans, autour et autour, encore et encore. C’est ce que l’on appelle : « l’épouvantail à diable de la sorcière ».

Je me suis donc amusée à fabriquer un fouet de sorcière, en utilisant fidèlement les mêmes matériaux que celui exposé en Cornouailles.

J’ai attaché les tiges de roncier à l’une des extrémités à l’aide d’une ficelle épaisse de coton noir et j’ai trempé le tout dans la cire d’abeilles. D’un point de vue pratique, la cire permet de maintenir solidement les tiges et la ficelle  ensemble. D’un point de vue magique, la cire est une matière incroyable que l’on peut « charger » d’intentions facilement. Et son odeur est juste délicieuse. Bref, le résultat m’a séduite !

J’ai ensuite mis en pratique ce fouet en association avec un encens de purification et j’ai trouvé la chose bougrement efficace :)

Cela m’a tellement plu que j’ai réalisé quelques-uns de ces fouets de sorcière pour la boutique du Sidh. Est-ce que le concept vous parle ?

Merci Lalie ;)

le manche du fouet est réalisé avec de la ficelle noire et de la cire d’abeilles

Le crane bag

Le Crane bag

Par Cassandra Eason, traduction Lune

(Image : Shakti´s Bardic crane bag, 2005)

Aucune druidesse ne s’aventurerait bien loin sans son crane bag pour collecter des trésors naturels. Le nom de crane bag (ndlt : littéralement sac grue) vient du sac créé par Mannanann mac Lir, le Seigneur celte de la Mer, à partir de la peau d’une grue, dans lequel il portait les trésors de l’Irlande. Les mythes se contredisent quant à l’identité du propriétaire original de la peau de grue. Dans la tradition populaire irlandaise, une légende raconte que la grue était en fait la vierge Aoife, qui avait été ensorcelée par une rivale jalouse pour l’amour du seigneur de la mer. Par la suite, elle vécut sous la forme de cet oiseau dans la maison du seigneur de la mer et ce jusqu’à sa mort, deux cents ans plus tard.

Dans une autre version, elle fut l’épouse de Mannanann, qui la punit pour avoir donné à l’humanité l’alphabet de la connaissance. Parmi le trésor que le sac contenait se trouvaient une ceinture faite avec le dos d’une baleine, des trésors conquis lors des grandes batailles et, ce qui est tout à fait charmant, la chemise de Mannanann.

Votre crane bag peut être façonné à partir de tout tissu naturel, peut-être en toile de jute, en coton ou en soie, car de nombreuses druidesses modernes n’aiment pas utiliser les peaux d’animaux. Il devra être assez grand pour contenir un certain nombre de petites branches, de coquillages, de pierres et ainsi de suite. Les grands sacs en tissu brodé de cordelettes que vous pourriez trouver dans les magasins ethniques sont idéaux.

Dans le sac, vous pouvez garder enveloppés dans un bout de soie tout trésors naturels particuliers que vous aurez trouvé, par exemple des glands ou des baies d’un vieil arbre ou d’un arbre qui semble particulièrement magique. Vous pourrez y ranger des coquillages trouvés sur une plage ou sous une cascade ; des plumes que vous aurez trouvées sur un site ancien ; vos cristaux favoris ; une petite bouteille d’eau issue d’un puits sacré ou de l’eau consacrée par vos soins, un petit peu d’encens ndlt : smudge dans le texte (un petit fagot d’herbes séchées, comme de la sauge, du cèdre, du romarin ou de la lavande, à brûler et qui peut être allumé pour créer une fumée parfumée au cours des rituels) ; peut-être un fossile que vous aurait transformé en amulette et vos baguettes divinatoires liées aux arbres dans leur sac avec une cordelette. De cette façon, vous serez prête pour un rituel improvisé lors d’une ballade en plein air.

Vous pourrez, au fil des ans, avoir ramassé de nombreux trésors et porté à différents moments, les uns ou les autres, dans votre crane bag, en gardant ceux que vous ne portez pas sur vous, enveloppés et rangés dans une petite boîte en bois. Impliquez vos enfants également – ils adorent partir à la recherche de fossiles et pierres particulières.

Si vous le souhaitez vous pouvez laisser le contenu de votre crane bag à l’air libre, posé sur leur bout de soie lors de la pleine lune, et peut-être de l’aube au soir lors du jour le plus long de l’année ; vos trésors absorberont la puissance que vous pouvez ensuite utiliser pour renforcer votre pouvoir personnel, pour la protection et la guérison.

Listez vos trésors, notez les dates de façon à vous rappelez, lorsque vous contemplerez chacun d’entre eux au calme, leur lieu d’origine et la magie du moment de leur collecte.

Vous pouvez aussi avoir un ou deux objets utilitaires, comme des allumettes, un stylo et un carnet, et des petits bourses pour ramasser les plantes, les feuilles, les fleurs ou les baies sans les écraser.