Encens (costaud) de purification

Il y a quelques années, je me suis amusée à tester différents encens afin de décaper en profondeur un lieu un peu trop chargé à mon goût. C’est le mélange : oliban, camphre, racine d’iris en poudre qui s’est montré le plus efficace ! Je continue à l’employer au moins une fois par an chez moi après un bon nettoyage de printemps =)

N. B. : Le camphre doit être utilisé en petite quantité car c’est très fort !

La Coupe de Mai

Il y a deux ans tout juste, j’avais donné sur ce blog ma recette du vin de Beltane. En voici une autre, trouvée au fil de mes lectures. Je l’ai traduite :

Le Bol de Mai

Extrait de Wheel of the Year par P. Campanelli (c), traduction Lune

Le Bol de Mai est une autre tradition de la célébration du jour de Mai. Au début du mois de Mai, l’aspérule odorante est en fleur parmi les herbes du jardin, ses minuscules grappes de fleurs blanches surmontent le tapis de ses feuilles spiralées aux parfums de foin, d’herbe coupée. L’aspérule odorante n’a pas d’autre utilisation que de parfumer le Vin de Mai. Elle ne guérit pas, ni ne conjure les sorts, elle n’envoûte pas non plus. Mais son parfum délicat, ses parfaites petites fleurs blanches et son habitude de fleurir lors de la fête du premier mai, fait d’elle une herbe sacrée pour la Dame, et pour cette raison seulement, elle mérite le respect et une bonne place dans un coin ombragée du jardin aux herbes.

Pour préparer un Bol de Mai, placez quelques tiges de fleurs d’aspérule odorante dans un bol à punch en verre et versez dessus une ou deux bouteilles de vin blanc et une tasse ou deux de vin de fraises. (un verre à vin ou deux de liqueur de fraises si vous n’avez pas de vin de fraises.) Ajoutez du sucre pour le goût. Si vous en trouvez, ajoutez une poignée de fraises fraîches. Le Bol de Mai, avec son vin blanc, ses feuilles vertes et ses fraises rouges flottants dans un vin blanc clair comme du cristal, est un plaisir pour les yeux, et sa saveur particulière lorsqu’il est utilisé pour les rituels de Beltane, année après année, peut induire un subtil changement de conscience, tellement vital au rituel païen.

Tandis que vous remplissez vos coupes de vin, buvez en l’honneur des Dieux en disant quelque chose comme :

 »A la gloire de Mai
Pour notre Dame et notre Seigneur
Parfaite union
Et parfait amour
Buvons ce Vin de Mai
En l’honneur des Dieux ! »

Versez des libations de vin sur le sol, ou si votre rituel prend place à l’intérieur, versez les libations dans une tasse ou un bol qui sera répandue à l’extérieur en un lieu approprié plus tard.

Gourmandise… Boisson aux fleurs de Sureau

Les boissons au Sureau sont un plaisir que j’ai découvert il y a de nombreuses années maintenant et dont je pourrais profiter pleinement l’été prochain, ou avec un peu de chance cette année également, en les fabriquant moi-même (la floraison s’étale de fin avril à fin juin, selon les régions). Hier en feuilletant un magazine anglais de déco d’intérieur, je suis tombée sur une recette de sirop de fleurs de sureau, je retranscris de tête les ingrédients :

  • 18 à 20 ombelles de sureau
  • 2 citrons (jus et zeste)
  • 1 kg de sucre en poudre
  • 2 litres d’eau

Je ne me souviens plus de la fabrication, j’ai donc fouillé le net et j’ai trouvé ceci. Il y a davantage de sucre et on y ajoute de l’acide citrique pour la conservation. Certains préfèrent ajouter du vin blanc, mais je ne suis pas certaine que cela soit indispensable. Un sirop se conserve en principe facilement 6 mois au réfrigérateur.

Vin de Beltane

Le sabbat de Beltane est tout proche et comme l’an dernier, j’ai envie de préparer le traditionnel vin de cette fête. Il est à base d’aspérule odorante et de fraises. Cette plante possède le délicieux parfum d’herbe coupée.

Si vous souhaitez l’essayer, il vous faudra :

– 1 litre de vin blanc doux
– (un peu) de feuilles d’aspérules odorantes sêchées
– un citron non traité
– des fraises des bois
– du sirop préparé soi-même (ou pour les fainéants du canadou) ou quelques morceaux de sucres roux selon vos goûts
– du sucre pour les fraises
(facultatif du cointreau pour les gourmands)

Laissez macérer les 1/3 de vin blanc dans l’aspérule pendant 1/2 heure. Filtrez. Ajoutez ensuite les zestes d’un citron et le jus d’un demi citron. Laissez macérer deux-trois heures. Filtrez la préparation. Ajoutez (un peu de cointreau et) 9 morceaux de sucre roux. A côté de ça, lavez les fraises et préparez-les avec le jus de l’autre moitié du citron et un peu de sucre. Laissez reposer au frigo tout l’aprés-midi. Le soir, avant le rituel, versez le jus des fraises dans le vin ainsi que quelques fraises.

On dit que l’aspérule dans le vin de beltane symbolise le fait de « lever des barrières », de dépasser les obstacles.

L’aspérule aide aussi à lutter contre les insomnies et les troubles digestifs. Certains l’emploient pour assaisonner la viande.

Confarreatio

Sur le défunt forum Terra Mater, Véro avait posté une recette de gâteau au sang de menstrues, trouvée dans « Le Livre Secret des Sorcières » admirablement illustré par Guillaume Aretos. Ce gâteau s’appelerait la confarreatio. Je n’ai pas trouvé ailleurs que dans ce bouquin de références au sang menstruel… La confarreatio serait un gâteau de mariage. Je cite : Les femmes passent sous l’autorité maritale par le gâteau rituel, en faisant à Jupiter Farreus un sacrifice au cours duquel on utilisait un pain de froment (« farreus ») ; c’est l’origine du mot « confarreatio ». On accomplissait en outre, pour effectuer cet acte juridique, de nombreux rites, accompagnés de formules consacrées et solennelles, en présence de dix témoins. Ce droit est encore en vigueur de nos jours : les flamines majeurs, c’est à dire ceux de Jupiter, de Mars et de Quirinus, ne peuvent être choisis que s’ils sont issus de mariage avec « confarreatio ». Ils ne sauraient eux-mêmes exercer leur sacerdoce s’ils ne sont mariés avec « confarreatio ». Gaius, Institutes,I, 112

Voici à présent la recette (le post de Véro) :

Petite recette pas forcément facile à réaliser que j’ai trouvée dans « Le Livre Secret des Sorcières » de Katherine Quenot (éditions Albin MIchel).

Vous pouvez employer un procédé d’amour qu’on retrouve dans des pays très divers, notamment en Espagne. L’aide d’une autre femme est requise. Mettez-vous nue, allongez-vous sur le ventre, et faites vous poser sur les reins une planchette et un petit fourneau sur lequel votre assistante fera cuire un gâteau, le confarreatio, contenant un peu de votre sang menstruel. Vous enverrez ensuite à celui que vous aimez ce gâteau qui aura cuit à la chaleur de votre amour et sera imprégné de votre souffrance.

Si l’une de vous essaye, racontez-moi ! en tout cas le livre en question est plein de bien belles illustrations.