Amulettes

amulette à suspendre à l’entrée de la maison (pierre trouée & cordelette tressée)

Encore un texte de Doreen Valiente que j’ai traduit, extrait du livre « An ABC of Witchcraft ».

Une amulette est un objet magique qui a pour but d’écarter de son propriétaire tout danger et influence maléfique. C’est un outil de protection, différent d’un talisman. Ce dernier est destiné à attirer certains bienfaits sur son propriétaire, alors que l’amulette agit comme un bouclier occulte, qui « repousse ».

Pline nous dit que l’amuletum était le nom donné au cyclamen par les gens de la campagne. Ceux-là les plantaient près de leurs maisons car ils croyaient que leur influence magique les préservait des plantes toxiques ayant le pouvoir de faire le mal. Dans le temps, on appelait également l’ambre amuletum, car on croyait qu’il éloignait les influences maléfiques et les infections.

Le mot amulette provient probablement du latin amelior, qui signifie « je repousse, ou chasse ». Toutes sortes de choses ont été, et continuent de l’être, utilisées comme amulettes, partout dans le monde. Elles sont utilisées le plus souvent pour chasser les mauvaises influences de nature occulte, la malchance en général, et le très redouté Mauvais Œil.

Les médailles de bronze (ndlt : que l’on fixe à la martingale) polies et rutilantes sont des amulettes utilisées dans ce but. Tout comme le sont les perles bleu vif du Proche-Orient. En fait, la couleur bleu vif, pur, est hautement estimée en Orient car elle repousse le mal, probablement pour sa connexion avec les cieux.

Le bracelet-charme (ndlt : bracelet à breloques porte-bonheur), toujours populaire aujourd’hui, était connue en Grèce Antique. Un magnifique exemple d’un tel bracelet, délicatement ouvragé dans de l’or massif, et vieux de plus de 2000 ans, a été exposé au Musée de Brighton en 1960, il faisait partie de la collection du défunt Mr Moyshe Oved. C’était exactement le même type de bracelet que l’on porte de nos jours, constitué d’un certain nombre de « charmes » suspendus à une chaîne en or attachée au poignet.

Le mot « charme » est habituellement utilisée pour désigner ces petites amulettes en argent ou en or ; mais ce terme provient en réalité du latin carmen, une chanson, et désigne à l’origine l’incantation psalmodiée au-dessus d’une amulette ou d’un talisman pour la consacrer et la charger d’un pouvoir magique. Le nom est passé de l’acte à l’objet lui-même, objet qui a été « charmé ».

L’idée selon laquelle une amulette nécessite d’être consacrée pour être réellement efficace, provient d’une croyance : un « charme de chance » que quelqu’un vous donne est plus puissant que celui que vous achetez pour vous-même. En quelque sorte, la pensée bienveillante derrière le cadeau consacre celui-ci.

Nombre d’anciens symboles magiques sont considérés comme étant à la fois des amulettes et des talismans capables d’attirer la bonne fortune comme de repousser la malchance. On peut citer, par exemple, la swastika, l’ankh, l’étoile à 5 branches ou le pentagramme, et l’étoile à 6 branches ou sceau de Salomon. Ces symboles sont si anciens que leur origine réelle réside cachée dans la préhistoire, et les renversements de fortunes des nations les ont révélés au monde entier.

La pratique courante des sorcières, lorsqu’elles donnent une amulette à quelqu’un, consiste à choisir un petit objet étrange et inhabituel, qui fait forte impression sur l’esprit du bénéficiaire. Elles charmeront ensuite l’objet grâce à quelques cérémonies ou formules magiques, et le donneront à la personne, en leur disant habituellement de le garder secret et de ne le montrer à quiconque. C’est de la psychologie pratique. Les gens peuvent souvent se croire chanceux ou malchanceux. S’ils ont accepté l’idée que rien de ce qu’ils feront ne pourra prospérer, alors ils sont voués à l’échec et à la malchance, ce qu’ils entreprendront sera perdu d’avance. La vie étant ce qu’elle est, tout le monde à un moment donné ou un autre rencontre des embûches sur son chemin, et peut être en proie à une dépression ou des pensées négatives. L’acquisition d’une amulette peut changer l’orientation de leurs pensées, leur redonner confiance, et ainsi faire tourner la chance en leur faveur, réellement et efficacement.

Amulettes

Par Doreen Valiente, traduction Lune

Extrait du livre « An ABC of Witchcraft ».

Une amulette est un objet magique qui a pour but d’écarter de son propriétaire tout danger et influence maléfique. C’est un outil de protection, différent d’un talisman. Ce dernier est destiné à attirer certains bienfaits sur son propriétaire, alors que l’amulette agit comme un bouclier occulte, elle « repousse ».

Pline nous dit que l’amuletum était le nom donné au cyclamen par les gens de la campagne. Ceux-là les plantaient près de leurs maisons car ils croyaient que leur influence magique les préservait des plantes toxiques ayant le pouvoir de faire le mal. Dans le temps, on appelait également l’ambre amuletum, car on croyait qu’il éloignait les influences maléfiques et les infections.

Le mot amulette provient probablement du latin amelior, qui signifie « je repousse, ou chasse ». Toutes sortes de choses ont été, et continuent de l’être, utilisées comme amulettes, partout dans le monde. Elles sont utilisées le plus souvent pour chasser les mauvaises influences de nature occulte, la malchance en général, et le très redouté Mauvais Œil.

Les médailles de bronze (ndlt : que l’on fixe à la martingale) polies et rutilantes sont des amulettes utilisées dans ce but. Tout comme le sont les perles bleu vif du Proche-Orient. En fait, la couleur bleu vif, pur, est hautement estimée en Orient car elle repousse le mal, probablement pour sa connexion avec les cieux.

Le bracelet-charme (ndlt : bracelet à breloques porte-bonheur), toujours populaire aujourd’hui, était connue en Grèce Antique. Un magnifique exemple d’un tel bracelet, délicatement ouvragé dans de l’or massif, et vieux de plus de 2000 ans, a été exposé au Musée de Brighton en 1960, il faisait partie de la collection du défunt Mr Moyshe Oved. C’était exactement le même type de bracelet que l’on porte de nos jours, constitué d’un certain nombre de « charmes » suspendus à une chaîne en or attachée au poignet.

Le mot « charme » est habituellement utilisée pour désigner ces petites amulettes en argent ou en or ; mais ce terme provient en réalité du latin carmen, une chanson, et désigne à l’origine l’incantation psalmodiée au-dessus d’une amulette ou d’un talisman pour la consacrer et la charger d’un pouvoir magique. Le nom est passé de l’acte à l’objet lui-même, objet qui a été « charmé ».

L’idée selon laquelle une amulette nécessite d’être consacrée pour être réellement efficace, provient d’une croyance : un « charme de chance » que quelqu’un vous donne est plus puissant que celui que vous achetez pour vous-même. En quelque sorte, la pensée bienveillante derrière le cadeau consacre celui-ci.

Nombre d’anciens symboles magiques sont considérés comme étant à la fois des amulettes et des talismans capables d’attirer la bonne fortune comme de repousser la malchance. On peut citer, par exemple, la swastika, l’ankh, l’étoile à 5 branches ou le pentagramme, et l’étoile à 6 branches ou sceau de Salomon. Ces symboles sont si anciens que leur origine réelle réside cachée dans la préhistoire, et les renversements de fortunes des nations les ont révélés au monde entier.

La pratique courante des sorcières, lorsqu’elles donnent une amulette à quelqu’un, consiste à choisir un petit objet étrange et inhabituel, qui fait forte impression sur l’esprit du bénéficiaire. Elles charmeront ensuite l’objet grâce à quelques cérémonies ou formules magiques, et le donneront à la personne, en leur disant habituellement de le garder secret et de ne le montrer à quiconque. C’est de la psychologie pratique. Les gens peuvent souvent se croire chanceux ou malchanceux. S’ils ont accepté l’idée que rien de ce qu’ils feront ne pourra prospérer, alors ils sont voués à l’échec et à la malchance, ce qu’ils entreprendront sera perdu d’avance. La vie étant ce qu’elle est, tout le monde à un moment donné ou un autre rencontre des embûches sur son chemin, et peut être en proie à une dépression ou des pensées négatives. L’acquisition d’une amulette peut changer l’orientation de leurs pensées, leur redonner confiance, et ainsi faire tourner la chance en leur faveur, réellement et efficacement.

L’échelle des sorcières

Un texte écrit par Doreen Valiente (traduction Lune), extrait du livre an ABC of Witchcraft.

Le Folklore Journal en 1886 rapporta l’histoire d’une trouvaille étonnante faite dans une vieille maison de Wellington, dans le comté de Somerset. Des ouvriers qui travaillaient sur cette maison découvrirent une chambre secrète située entre la pièce du haut et le toit. D’après le contenu de cette bonne planque, il semblerait que cette pièce fut le lieu de rencontre de sorcières.

Six balais y ont été trouvés, accompagnés d’un fauteuil ; peut-être était-ce le siège de la personne qui présidait la rencontre. D’autres objets très curieux furent découverts qui déconcertèrent tout d’abord ces ouvriers.

Ces objets consistaient en un morceau de corde, d’environ 5 pieds et demi (1,68 m) de longueur et d’un pouce (2,50 cm) d’épaisseur. Cette corde était composée de trois torons et une boucle avait été nouée à l’une de ses extrémités. Un certain nombre de plumes étaient insérées dans la corde, en travers. La plupart d’entre elles étaient des plumes d’oie, mais il y avait également quelques plumes noires de corbeau ou de freux. Elles transperçaient la corde à intervalles irréguliers. Les plumes n’avaient pas été simplement nouées mais semblaient avoir été entortillées entre les torons de la corde lorsque celle-ci a été fabriquée.

Certaines vieilles gens de Somerset, ayant vu cette étrange trouvaille, la désapprouvèrent et se montrèrent réticents quand on leur demanda à quoi elle servait. Les ouvriers l’appelèrent « l’échelle des sorcières » et émirent la suggestion suivante : elle aurait servi « à passer à travers le toit », ce qui était évidemment absurde. Lorsqu’on demanda à une vieille dame si elle en connaissait son usage, elle répondit qu’elle savait à quoi servaient une bougie transpercée d’une aiguille, un oignon transpercé d’une aiguille, et une corde et des plumes. Elle refusa d’en dire davantage ; mais comme les sortilèges où l’on transperce d’une aiguille une bougie ou un oignon sont un moyen pour maudire autrui, ceci devint la preuve pour les étudiants du folklore s’étant intéressés à cette trouvaille que l’échelle des sorcières était un autre moyen de jeter une malédiction.

Une enquête plus poussée révéla d’autres détails. La corde et les plumes étaient neuves, et ces dernières provenaient d’un oiseau mâle. Ce sortilège n’était pas spécifique au comté de Somerset. Il était également connu dans d’autres régions de l’ouest du pays, et il était de toute évidence considéré comme une forme dangereuse et secrète de sorcellerie.

Lorsqu’une copie du Folklore Magazine, contenant une description et une gravure de l’échelle des sorcières, parvint à Charles Leland, en Italie, il enquêta et découvrit que la malédiction de la corde et des plumes était également connue dans ce pays. Chez les sorcières italiennes, on l’appelait la guirlanda delle streghe, « la guirlande des sorcières ». Sa forme en était très proche, elle consistait en une corde sur laquelle on réalisait plusieurs nœuds, et dans chacun des nœuds on plaçait une plume d’une poule noire. La malédiction était formulée à chaque nœud réalisé ; et une fois le charme terminé, celui-ci était caché dans le lit de la victime afin de lui porter malchance.

Le Révérend Sabine Baring-Gould, qui avait une grande connaissance du folklore de l’ouest du pays, introduisit le sortilège de l’échelle des sorcières dans sa nouvelle intitulée Curgenven, publiée en 1893. D’après son récit, l’échelle des sorcières était faite de laine noire, de fils blancs et bruns, entremêlés ; et tous les 5 cm, un nœud était réalisé avec des plumes de coq, de faisan et de poule d’eau, successivement. Dans cette nouvelle, le personnage de la vieille grand-mère tisse et noue dans l’échelle des sorcières toutes sortes de douleurs et de souffrances qu’elle peut imaginer et qu’elle destine à son ennemi. Ensuite, elle noue une pierre à l’une des extrémités de la corde et fait couler le charme dans le lac Dozmary, qui, selon la légende, sont les eaux hantées du Bodmin Moor. Elle croit que le pouvoir de la malédiction est relâché pour agir à mesure que les bulles se forment à la surface du lac.

C’est un hommage remarquable à la nature universelle des pratiques secrètes des sorcières. Ce charme quasiment identique, connu et utilisé en des lieux aussi éloignés que Somerset et l’Italie, par des gens, qui à cette époque, n’étaient pas suffisamment lettrés pour les tirer de quelconques livres ; et ce même si toutes les descriptions avaient été publiées auparavant, ce qui semble peu probable compte tenu de la perplexité des folkloristes de premier plan face à cette découverte.

On notera que le nombre magique « trois » entre dans la réalisation du sortilège, comme c’est si souvent le cas. La corde dans laquelle les plumes sont attachées doit être triple. Les plumes par elles-mêmes sont peut-être symboliques de l’envoi du sortilège, qui s’envole invisible vers la personne à qui il est destiné.

L’échelle des sorcières trouvée à Wellington

Célébrer le Soleil

Le feu de notre foyer

Célébrer Imbolc avec des choses simples et magiques… Voilà tout ce que j’aime :o)

Cette année, je commencerai par un nettoyage à fond, à vrai dire j’ai déjà commencé. Eh ce n’est pas la fête de la purification pour rien :o)

Je consacrerai quelques-unes de mes bougies en cire en vue de les utiliser lors des célébrations importantes de l’année ou encore pendant les rituels de guérison.

Et pour la petite fête, à la lueur d’une bougie consacrée, je préparerai quelques crêpes avec le lait de nos chèvres en gardant une pièce (qui devrait traditionnellement être en or ou en argent) dans la main. On dit que cette ancienne pratique apporte prospérité, santé et chance à la maisonnée. On dit aussi qu’il faut faire sauter la première crêpe au-dessus d’une armoire et la laisser ainsi jusqu’à l’année suivante. La crêpe est censée rester intacte.

La forme ronde des crêpes et leur couleur dorée rappellent l’astre du jour. En cela, elles représentent le renouveau du soleil.

Et puis, j’irai faire des offrandes de lait et de crêpes dans les bois au pied de l’aubépine et enfin de notre sureau.

Et vous, qu’avez-vous prévu pour fêter Imbolc ?

Encre noire, nouvel essai

même si j’ai l’impression d’en avoir ramassé un bon peu, la balance dépassé légèrement les 100 gr
écorces de chêne

Hier, le soleil brillait largement sur nos montagnes et la neige fondait doucement sous ses rayons. Les chèvres avaient bien besoin de se dégourdir les pattes et la journée était idéale pour une petite promenade dans les bois. J’ai découvert que nous avions un beau et grand houx. L’hiver a ses côtés pratiques, les ronces n’obstruent plus les chemins de traverse. J’ai profité de cette promenade pour récolter de l’écorce de chêne. J’expérimente diverses recettes d’encre ces jours-ci. La première tentative a été un bel échec mais je ne baisse pas les bras.  Je travaille à la fabrication d’une encre noire mais aussi d’une encre brune, toutes deux naturelles. Je vous parlerai de cette dernière dans les prochains jours, si j’ai un bon résultat !

Le lot du concours en image

Smudge à l’achillée, encre au sureau, huile d’onction, encens dédié à Hécate & bougie roulée à l’armoise et aux fleurs d’absinthe

Voici des photographies des objets gagnés par Sarasvatya avant que je ne les emballe et les envoie prochainement à leur nouveau propriétaire :)

Si les huiles sorcières et autres encens vous plaisent, gardez un œil sur ce blog, je ferai un nouveau concours à l’ouverture prochaine de l’e-shop.

Une huilepertuis :o) Une huile magique et médicinale qui soigne les brûlures
Le Feuillu (dessin original aux crayons de couleur) pour décorer autel ou grimoire