Un Vin de Noix pour la Coupe Rituelle

Cette année, pour célébrer de nouvelles initiations et fêter dignement les sabbats, nous verserons dans notre coupe un délicieux vin de noix préparé l’été dernier. Ce fruit symbolise à la fois la mort et la régénération perpétuelle, il se prête donc parfaitement à ce genre de rite.

En voici la recette.

Entre le solstice d’été et la fête de Lugh, ramasse vingt-cinq noix encore vertes, avant que les coquilles ne soient formées. Place dans un tonnelet les noix que tu auras concassé. Verse cinq litres de vin blanc (mais je trouve que le rouge est bien meilleur) ainsi qu’un litre d’eau-de-vie. Ajoute un kilo de sucre. Pendant un mois complet, descends à la cave et remue chaque jour le tonnelet. Ensuite, filtre et mets en bouteille ton vin de noix qui devra encore reposer pendant six mois.

Fragrances fleuries

Récemment, une chouette sœurcière a réalisé de ses mains un dessert merveilleux aux fragrances de fleurs. Ces divins parfums m’ont motivé pour tenter l’expérience des liqueurs fleuries. Et aujourd’hui, à la vue de l’arbre à roses (je ne peux décemment pas appeler cela un rosier !) de mes parents, je me suis dit qu’il était temps de le soulager de quelques pétales ^^

J’ai parcouru mes vieux livres de cuisine et cherché des recettes sur le net. J’ai commencé par faire macérer les pétales et le sucre. Je passerai aux choses sérieuses demain avec l’eau et l’alcool. Rendez-vous dans deux mois pour le résultat !

J’ai également récupéré quelques graines de chélidoine pour les replanter dans notre jardin aux simples.

Confiture de Coing maison

Je reviens de chez mes parents et je leur ai piqué la recette de confiture de coing. En plus, c’est de saison (logique ma mère la prépare pour les fêtes juives). Elle est terrible =) Je vous la livre comme ça, j’ai pas beaucoup dormi, je corrigerai plus tard.

Ingrédients :

  • 2 coings (pelés et cœur évidé)
  • 250 à 300 grammes de sucre (c’est approximatif, ma mère mesure à l’œil)
  • Une gousse de vanille
  • Une à deux pincées de cannelle en poudre
  • De l’eau

Dans une casserole, coupez les coings en quartiers une première fois puis une seconde (enlevez le coeur). Versez le sucre. Ajoutez un peu d’eau. Mettre une gousse de vanille fendue et laissez chauffer jusqu’à ébullition. Puis baissez le feu et laissez cuire jusqu’à ce que le mélange prenne une belle couleur rose orangée. Ajoutez la cannelle.

J’essaierai de rajouter une photo perso à l’occasion.

Laborare est orare, le travail est une prière

J’ai reçu quelques remarques à propos des sujets abordés ici et qui peuvent parfois avoir un petit air « Modes & Travaux » ou je ne sais quoi encore. C’est souvent lancé, comme ça, à la rigolade mais ces petites pics dévoilent aussi un certain mépris pour ces choses que l’on classe un peu trop rapidement dans le tiroir *trucs à bobonne*… Comme si le monde physique et le monde spirituel étaient deux choses séparées. Par expérience, je sais que ce n’est pas le cas =) Chaque geste quotidien recèle un moment de pure magie et, de fait, de bonheur.

Je l’ai constaté lorsque je cuisine, lorsque je peins, lorsque je brode, lorsque je fabrique un objet et même lorsque je nettoie la maison =)

Lolair, dans son dernier billet, cite The Knitting Sutra: Craft as a Spiritual Practice écrit par Susan Gordon Lydon. J’ai beaucoup aimé, du coup j’en ai traduit les extraits :

“(…) Est-il possible que la spiritualité féminine à travers les âges puisse avoir été dissimulée dans les menus détails d’une vie domestique plutôt qu’exprimée dans la grandiloquence d’églises et de sermons ? »

« Si nous sommes effectivement créés à l’image de notre Créateur, il va de soi que nous sommes plus encore comme Lui lorsque nous créons quelque chose nous-mêmes. De fait, l’acte lui-même est sacré, du plus humble patchwork à la taille des pierres au sommet des plus grandes cathédrales gothiques. »

“(…) Laborare est orare, le travail est une prière.”

« Le tissage est l’un des artisanats les plus anciens et quasi mythologiques. Qui peut oublier l’image des Parques en train de tisser leur tapisserie élaborée, décidant du destin ou de la durée de vie de tel ou tel autre humain, mettant fin à une vie en coupant simplement un fil. (…) Une femme qui tisse peut créer l’univers. Nancy Rosoff, du Musée National des Indiens d’Amérique, écrit à propos des Huicholes,  » A travers le processus du tissage, une femme acquiert une compréhension plus profonde de son monde physique, social et spirituel. Le textile, par conséquent, est une re-création symbolique de ce savoir. » « 

« Tout artisan, lorsqu’il met en route un travail, se connecte à un héritage si ancien et si universel que cela peut donner le tournis. Les artisanats nous connectent tant au monde physique que spirituel. A l’instar  » des adorables mouvements des mains du hula » de la danseuse sacrée Hawaïenne, les mains des brodeuses et des artisans tissent les contes de la création, de la vie, de la mort, de la généalogie et de l’Histoire ; elles nous connectent aux cieux, aux âges et à la terre elle-même tout à la fois. L’humble tisseuse s’assoit au centre, entre le ciel et la terre. Tandis qu’elle tisse le fil pour fabriquer sa toile sacrée, des fils invisibles l’unissent à la fois au Dieu et à la Mère Terre. »

Pain Maison

Comme je le disais dans un billet du mois d’août, j’ai une nette préférence pour les halot (pain de shabbat). J’avais promis de donner une recette (Femme Sorcière Actuelle mode *on*). Aujourd’hui, c’est l’équinoxe d’automne, c’est donc le jour idéal pour le fabriquer ^^

Pour 6 pains :

  • 1,5 kg de farine de blé tendre de très bonne qualité
  • 1 cuillère à café de sel
  • 1/2 verre d’huile
  • 2 œufs entiers
  • 2 cuillère à soupe de sucre
  • 30 gr de levure de boulanger (perso je le remplace par du levain en poudre, que je trouve en boutique bio à défaut de faire le mien)
  • 1 cuillère à soupe d’anis en grain (facultatif)
  • 1 cuillère à soupe de grains de sésame (facultatif)
  • 1 jaune d’œuf pour dorer la pâte

Mettez dans un large plat la farine en fontaine, ajoutez l’huile, les œufs, le sel, la levure délayée dans un verre d’eau tiède avec le sucre.

Mélangez le tout en ajoutant petit à petit 1/2 litre d’eau tiède.

Pétrissez énergiquement cette pâte des deux mains en l’aspergeant peu à peu d’eau et en l’écrasant avec les poings. Ca défoule certes, mais c’est aussi un moment magique ^^

Bien la travailler pendant 1/4 d’heure de façon à obtenir une masse consistante mais malléable, qui se détache facilement du plat.

Couvrez d’un linge propre puis d’une couverture. Laissez reposer et lever dans un endroit abrité des courants d’air pendant 1/2 heure. Perso, je place un torchon sur la pâte et je mets le plat dans un placard, au chaud.

Formez des pains à votre envie (ronds, tressés, etc.).

Si vous le souhaitez, décorez au couteau ou à la fourchette (croisillons, etc.)

Couvrez et laissez lever une deuxième fois, dorez au jaune d’oeuf avant de porter au four préalablement chauffé (thermostat 6-7) pendant 15 à 20 minutes environ.

Retirez dorés.