Le Vin sabbatique de Paul Huson

Ce n’est déjà plus l’époque mais peu importe, voici une recette de vin de sabbat, extrait du livre de Paul Huson : Guide Pratiques des Sorciers, Sorcières, et Couvents de Sorciers. Traduit de l’anglais par Raymond Albeck. J’aimerai la tester l’an prochain !

Le Vin sabbatique

N’importe quel vin fera l’affaire. Pendant l’hiver, dans beaucoup de covens, on additionne au vin rouge des herbes aromatiques et des épices. On peut aussi employer un mélange de cidre doux et sec et d’eau-de-vie, dans lequel on aura fait mijoter des tiges de cannelle et des oranges truffées de clous de girofle.

Toutefois, des sorciers ambitieux utilisent un cordial dont la confection est extrêmement compliquée ; puisqu’il faut le distiller. Mais rien ne vaut mieux comme boisson d’été :

Prenez environ 170 g de fleurs de jacinthe,

60 g de pétales de violette,

60 g de pétales de giroflée des murailles,

60 g de pétales de jonquille,

60 g de poudre d’iris,

15 g de muscade en poudre,

Environ 50 g d’essence d’orange ou de citron,

60 g de fleurs de lis.

Et voici ce que vous en ferez :

Vous écraserez ensemble, vers la fin mars (en fait à la saison des jacinthes) vos pétales de jacinthe, votre racine d’iris et votre muscade dans environ douze litres d’alcool, en vous servant d’un récipient en verre. Vers la fin avril, vous ajouterez vos jonquilles puis les giroflées et les lis. Pendant une semaine vous remuerez le liquide chaque jour, puis vous procéderez à la distillation de cette liqueur, très lentement, avec beaucoup de soin, en utilisant de préférence un bain-marie.

Cette essence de fleurs est particulièrement puissante et, en réalité, il s’agit davantage d’un parfum que d’une vraie liqueur. Toutefois, vous pouvez l’ajouter à votre vin, si vous ne voulez pas la consommer telle quelle.

Un Vin de Noix pour la Coupe Rituelle

Cette année, pour célébrer de nouvelles initiations et fêter dignement les sabbats, nous verserons dans notre coupe un délicieux vin de noix préparé l’été dernier. Ce fruit symbolise à la fois la mort et la régénération perpétuelle, il se prête donc parfaitement à ce genre de rite.

En voici la recette.

Entre le solstice d’été et la fête de Lugh, ramasse vingt-cinq noix encore vertes, avant que les coquilles ne soient formées. Place dans un tonnelet les noix que tu auras concassé. Verse cinq litres de vin blanc (mais je trouve que le rouge est bien meilleur) ainsi qu’un litre d’eau-de-vie. Ajoute un kilo de sucre. Pendant un mois complet, descends à la cave et remue chaque jour le tonnelet. Ensuite, filtre et mets en bouteille ton vin de noix qui devra encore reposer pendant six mois.