Magie des Cordes

Magie des Cordes
Par Estelle Daniels, traduction Lune

La magie des cordes n’est pas l’art magique le plus répandu. Les cordes et rubans de différentes couleurs sont tressés ensemble tout en se concentrant sur un but désiré. Puis la corde est consacrée, bénie et portée.

De nombreuses traditions emploient les cordes de plusieurs couleurs pour indiquer l’acquisition de degrés. Elles varient selon les traditions et régions.

Le type de magie utilisée avec les cordes est largement adaptable. L’une de ses utilisations des plus basiques est la protection. Une corde peut être fabriquée avec l’intention de protéger celui qui la porte de toutes nuisances provenant d’énergies magiques et psychiques. Une fois portée, elle protège la personne. Des cordes spécifiques peuvent être fabriquées pour se protéger contre certains types de nuisances quand le besoin s’en fait sentir. Prenez garde, ces cordes protectrices devront être utilisées seulement en cas de besoin, elles ne devront pas être portées occasionnellement, un jour sur deux. Elles fonctionnent bien lorsque celui qui les porte dort dans un lieu inconnu ou bien lorsqu’il visite un endroit louche.

Favoriser la réussite au travail est une autre façon d’utiliser les cordes. Tressez-les avec l’intention de rendre votre travail meilleur,  d’être plus professionnel, de commettre moins d’erreurs, de faire bonne impression, etc., puis portez-les au travail, sous vos vêtements. Vous pouvez les porter tous les jours (en les retirant après le travail), ou peut-être seulement le Lundi, ou pendant de la journée la plus difficile de votre semaine. Il est possible que vous n’en ayez pas besoin bien longtemps, une fois que vous aurez intériorisé le message.

La magie des cordes s’adapte facilement pour aider les autres qui ne peuvent utiliser eux-mêmes la magie. Vous tissez l’intention dans les cordes et la personne les porte en connaissant le sort que vous avez utilisé et le résultat souhaité. Vous ne pouvez pas donner à une personne une corde et attendre que cela fonctionne sans qu’elle le sache et  sans qu’elle soit d’accord. La personne qui porte la corde doit savoir ce qu’elle représente et doit être un participant volontaire de l’intention magique.

Certaines personnes utilisent les cordes pour invoquer certaines énergies du Dieu ou de la Déesse. Comme les Déités possèdent de nombreux aspects, vous pouvez employer les cordes pour symboliser un aspect particulier de l’une d’Elles, et lorsque vous la tissez  en ayant cela à l’esprit, la corde agit comme un lien vers cette Manifestation. Elles peuvent aussi être employées pour invoquer la protection ou l’aide du Dieu, sous une forme spécifique, lorsqu’elles sont portées.

Une corde peut aussi être utilisée comme un cercle magique portatif. Tressez la corde à l’intérieur d’un cercle avec l’intention de reproduire ce cercle lorsqu’elle sera portée. Puis tout ce que vous aurez à faire c’est de mettre les cordes en place, et vous serez dans ce cercle. Cela fonctionne bien lorsque vous êtes dans un endroit où vous ne pouvez pas projetez un cercle complet, ou lorsque vous avez besoin d’un cercle mais qu’il vous manque du temps ou l’équipement nécessaire. Ce type de corde nécessite d’être rechargée très souvent afin de conserver sa puissance et son efficacité.

Les matériaux utilisés pour une corde varient. Les cordes rondes en « soie » sont celles que je préfère (appelées « queue de rat », etc.), teintes dans différents coloris, habituellement vendues au mètre en mercerie, dans les magasins de tissu ou encore de matériels artistiques. On en trouve de différentes largeurs et dans de nombreux coloris. Elles ne sont pas réellement en soie, mais en polyester teint, et elles fonctionnent très bien, elles se tressent facilement et ont un bel aspect une fois finies. Le fil peut aussi être utilisé, De préférence assez épais pour qu’il résiste à l’usure, et en laine, c’est le mieux. Certains insistent sur le fait que les cordes en fibres naturelles fonctionnent mieux, mais j’ai utilisé les deux et j’ai trouvé les cordes en polyester très biens car elles sont faciles d’utilisation, elles sont grand teint et résistent à l’usure. Vous pouvez essayer et décider par vous-même. Les rubans colorés peuvent également être utilisés, on en trouve en mercerie à la coupe (ce ne sont pas les rubans utilisés pour les paquets cadeaux.) Ce matériel peut souvent être acheté en bobine pendant les soldes à un assez bon prix.

Lorsque je prévois un travail avec une corde spécifique, je vais acheter généralement tout le matériel en une fois. C’est plus facile à tresser si vous utiliser le même matériau, soit tout en soie « polyester », soit en fil de laine, soit des rubans, quand j’achète au mètre, je mesure la longueur désirée ; la taille standard est de trois mètres par corde. Trop longues, elles sont difficiles à travailler, trop courtes, elles sont moins souples. Lorsque je les ai toutes à la maison, j’enduis leurs extrémités de cire fondue, généralement en les passant dans la cire fondue à la base de la flamme d’une bougie afin de sceller les bouts et d’éviter qu’ils ne s’effilochent. Si vous tremper les bouts bien en-dessous de la flamme, ils seront enduits de cire sans que la corde ne brûle. Une fois sèches, je commence le tressage des cordes ou je les mets de côté jusqu’à ce que je choisisse le moment de travailler sur elles.

Un tressage serré donnera une corde plus courte. En tissant les cordes de façon élaborée, vous verrez probablement que l’un des fils sera plus court que les autres, tout en commençant avec la même longueur de corde. Plus on emploie de fil, et de fil épais, plus la corde sera courte. Vous pouvez utiliser un anneau pour fixer la corde, (faites une boucle à travers l’anneau pour attacher la corde plus facilement) ou attachez simplement les bouts ensemble puis tressez les fils, si vous ne voulez pas utiliser de métal.

Lorsque je réalise le tressage, je prévois assez de temps pour terminer la corde en une seule séance. Un simple tressage à trois fils peut prendre de 20 à 40 minutes. Un tressage plus complexe, à sept fils ou plus, peut prendre plusieurs heures. Quand je tresse, j’énonce les raisons pour lesquelles je réalise cette corde, peut-être en créant un poème ou une psalmodie. Je varie les paroles, en utilisant plus d’une rime ou d’une psalmodie. Je visualise le résultat désiré, pas la manière dont le résultat se produira, mais simplement le but souhaité. Si je fabrique la corde pour quelqu’un, je parle de cette personne, j’énonce les raisons de la confection de cette corde et ce que je veux que cette corde fasse. Je ne mets pas par écrit ce que je dis, mais j’y pense, et tandis que le tressage progresse, les mots peuvent changer. C’est OK. L’idée est de tisser une intention dans la corde, non une série de mots ou une psalmodie. Vous pouvez mettre une « musique d’ambiance » qui s’harmonise avec votre intention, mais c’est mieux s’il n’y a pas de paroles. Vous n’avez besoin que de vos propres paroles pour créer le sortilège pas celles de quelqu’un d’autre.

Une fois la corde terminée, je la bénis et la consacre, puis je la range jusqu’à ce qu’elle soit utilisée. Les cordes sont une bonne réserve à sortilèges portatifs et elles voyagent facilement. Vous pouvez les porter sous vos vêtements, ou même comme une ceinture, et elles feront ce que vous désirez, et seront discrètes. Vous pouvez les porter dans une bourse ou une poche, prête à l’emploi quand nécessaire. Placées sous un oreiller, elles offrent une protection la nuit pendant  votre sommeil.

La magie des cordes est simple et efficace, et s’adapte bien à de nombreuses fins.

Soyez bénis.

© 1996, 2003 Estelle Daniels, tous droits réservés.

Sortilège d’amour : les deux aiguilles

Sortilège d’amour : les deux aiguilles

Par Stewart Farrar, traduction Lune

« Extrait de What witches do »

Ndlt : Ceci est un vieux sortilège traditionnel.

Prenez deux aiguilles, assez grandes pour être facilement manipulées, qui représenteront l’homme et la femme. La pointe de l’aiguille « mâle » sera insérée dans le chas de l’aiguille « femelle », puis les deux aiguilles seront liées ensemble avec du fil de la couleur planétaire appropriée à la situation. Le symbolisme ne peut être plus clair, mais le rituel peut (et devra en effet) être élaboré pour donner l’occasion de prendre corps dans l’esprit des opérateurs – afin donner à quelque chose le pouvoir d’y travailler, et ainsi d’y répondre. Par exemple, chacune des aiguilles devront être baptisées et bénies. L’aiguille « femelle » peut être tenue par une femme et l’aiguille « mâle » par un homme. Le couple devra éprouvé une sympathie émotionnelle l’un envers l’autre, et si ils sont amants c’est bien mieux encore. Les mots sont nécessaires bien sûr ; ils peuvent être traditionnels, ou composées pour l’occasion, mais dans tous les cas ils devront rimés.

« Pour lancer des sorts, les mots exacts importent peu si l’intention est claire et que vous soulevez le vrai pouvoir, en quantité suffisante. » Dit le Livre des Ombres. «  Ils doivent toujours rimer ; Vous ne devez pas faire une pause et vous demander : « Qu’est-ce que je dois dire ensuite ? » Faire cela fait perdre beaucoup de votre intention. »

C’est un conseil raisonnable, ainsi composons quelques rimes pour nos deux aiguilles.

« John be sharp,

(Jean est fort,)

Mary bright ;

(Marie brillante ;)

Thread of Venus bind them tight.

(Le fil de Vénus les lie étroitement l’un à l’autre.)

Sun by day,

(Le Soleil de jour,)

Moon by night,

(La Lune de nuit,)

Bring them hourly new delight ;

(Leur apportent chaque heure un nouveau plaisir ;)

Love and laughter,

(Amour et rire,)

Joy and light –

(Joie et lumière -)

Thread of Venus bind them tight. »

(Le fil de Vénus les lie étroitement l’un à l’autre. »)

Ça n’a rien d’exceptionnel, mais ça sonne juste. Cela m’a pris 3 minutes 30 pour composer ces rimes qui serviront le but recherché. Tout coven doit au moins avoir un membre capable de faire aussi bien, sinon mieux. Et il devra être désigné « Rimeur du Coven ».

Rituel à la lune croissante selon Starhawk

Les Rituels Lunaires

Par Strahawk, extrait de The spiral dance. Traduction Lune

Entre les Mondes

Les Esbats

Le coven se rencontre lors de la nouvelle lune, de la pleine lune ou de la lune noire. Les rituels sont des rituels de guérison, des travaux magiques, des moments d’épanouissement, d’inspiration, d’intuition. Ils changent constamment, ne sont pas fixes. Nous les remodelons, les recréons, les ré-écrivons, mais toujours sur la même structure : la création de l’espace sacré, les invocations, l’utilisation des symboles magiques, le soulèvement du Cône de Pouvoir, la transe, le partage de la nourriture et des boissons, et le rire, et le retour formel au temps et à l’espace ordinaires. Le rituel peut être formel ou informel ; écrit ou spontané ; structuré ou libre – tant qu’il est vivant. Tant qu’il sonne juste.

« Le premier et plus important effet d’un symbole mythologique vivant est d’éveiller et de donner une orientation aux énergies de vie. » Joseph Campbell

Les rituels de ce chapitre, ainsi que le suivant, sont écrits de façon à être transformés, retravaillés, améliorés ou utilisés tels quels. Si vous utilisez un texte, il devra être mémorisé plutôt que lu à voix haute. Le fait, en lui-même, de dire le texte que vous avez mémorisé peut créer un état de transe ; la lecture nous piège dans le schéma du cerveau-gauche, l’esprit logique. Si vous ne parvenez pas à mémoriser, improvisez. Ne vous inquiétez pas de vos qualités littéraires – dites simplement ce que vous ressentez. Ou mieux encore – faites vos rituels sans un mot.

RITUEL DE LUNE CROISSANTE

(A célébrer après l’apparition du premier croissant.)

Sur l’autel, placez un bol de graines. Remplissez le chaudron central avec de la terre et placez au centre une bougie.

Lorsque le coven se réunit, commencez par une méditation sur le souffle. Une prêtresse dit :

« Voici le temps du commencement, le temps des semences de la création, l’éveil après le sommeil. A présent, la lune apparait, un croissant émerge des ténèbres ; la Donneuse de Vie revient d’entre les Morts. Le vent tourne ; tout est transformé. Ce soir, nous sommes touchés par la Vierge qui se donne à tous et qui pourtant n’est jamais pénétrée par quiconque. Elle change tout ce qu’Elle touche ; Puisse-t-Elle nous ouvrir au changement et à l’épanouissement. Joyeuse rencontre. »

Purifiez, projetez le cercle et invoquez la Déesse et le Dieu.

Un membre du coven, choisi pour jouer le rôle de la Prêtresse Graine, prend le bol de graines sur l’autel, en disant :

« Sois bénie, créature de terre, graine de la lune du changement, début lumineux d’un nouveau cercle de temps. Le pouvoir de commencer, le pouvoir de croître, le pouvoir de faire un nouvel être dans cette graine.  Sois bénie.»

En faisant le tour du cercle dans le sens du soleil, elle offre le bol à chaque personne, en demandant :

« Que planteras-tu avec la lune ? »

Chaque personne répond ce qu’elle projette de commencer, ou ce qu’elle souhaite voir croître, au cours de ce mois à venir.

La prêtresse répond :

« Que la bénédiction de la nouvelle lune soit sur ce projet. »

Chaque personne visualise une image claire de ce qu’elle veut faire pousser, en chargeant les graines avec cette image. Une par une, elles plantent les graines dans la terre, dans le chaudron central.

Ensemble, elles soulèvent un Cône de Pouvoir pour charger les graines et la terre avec l’énergie, et donner du pouvoir aux projets qu’elles représentent.

On peut concentrer le travail de transe ou la divination (ndlt : le « scrying » implique de se concentrer sur un objet : une boule de cristal, un bol d’encre ou un bol sombre rempli d’eau, ou un miroir avec une surface peinte en noir pour voir psychiquement.) sur la clarté des visions pour les projets maintenant amorcés.

Festoyez et ouvrez le cercle.

(à suivre : le rituel de la pleine lune, le rituel de la lune noire.)