La guérison au sein de la wicca : la phytothérapie.

Voici la suite du chapitre de Witches’ Way sur la Guérison. Même si ce livre a pris quelques rides depuis sa parution (1984), il reste réellement intéressant et relativement complet. Je déplore juste, une fois encore, qu’un tel livre traitant de spirituel et de magie, présente les plantes comme de simples médicaments.

La médecine par les plantes

Par Stewart & Janet Farrar, traduction Lune

Extrait du Chapitre Guérison de The Witches’ Way, éditions Phoenix.

Les sorcières sont naturellement attirées par la phytothérapie car l’Art est une religion basée sur la Nature, et l’étude des herbes est une voie fertile pour développer leur harmonisation avec Gaïa, l’organisme-Terre, à tous les niveaux.

Pour employer les herbes dans le but de la guérison, vous devez :

  1. savoir où les trouver,
  2. être capable de les identifier de manière infaillible,
  3. être très bien informé sur les effets et les propriétés de toutes herbes que vous utilisez.

Tout cela peut paraît évident, mais il existe des gens qui combinent enthousiasme mystique pour les cures « naturelles » et approche insouciante de leur utilisation, et c’est juste mauvais.

Heureusement, on peut apprendre et pratiquer la phytothérapie une plante à la fois. C’est (sauf si vous prenez des cours professionnels sur le sujet) réellement le meilleur moyen. Vous étendez ainsi votre répertoire progressivement. Vous pouvez commencer en choisissant des plantes qui sont célèbres pour guérir des maux simples et dont il est peu probable qu’elles entrent en conflit avec un traitement prescrit par un médecin (bien que vous devrez toujours vérifier cela aussi).

Prenons deux exemples. Une infusion de fleurs de sureau est un traitement apaisant pour les coups de soleil. Par chance, le sureau est en fleurs juste au moment où les coups soleil peuvent se produire, et il est très facile à identifier. Vous pouvez en toute sécurité utiliser cette infusion sur vos coups de soleil et ceux de vos amis, et vous gagnerez en confiance (et accroitrez votre réputation) lorsque votre travail sera vu. Quiconque peut faire une tasse de thé, peut faire une infusion ; la prochaine étape est d’apprendre une technique un peu moins facile, la préparation d’un onguent ; ainsi vous serez prêt à traiter les coups de soleil plus tardifs dans la saison, lorsque la floraison aura pris fin. (Ou vous pourrez infuser les fleurs séchées.)

Pour le second exemple, prenons la petite éclaire ou ficaire fausse-renoncule ou encore herbe aux hémorroïdes (Ranunculus ficaria), une fleur printanière précoce ; c’est, comme son nom populaire l’indique, un excellent remède pour les hémorroïdes. La plante entière est récoltée pendant sa floraison puis séchée. Elle peut également être utilisée soit en infusion soit onguent. Elle est facile à identifier (vous ne devez pas la confondre avec la grande éclaire (Chelidonium majus) par exemple, que l’on emploie différemment) mais une fois que vous l’aurez bien observée vous ne l’oublierez jamais. Elle fonctionne parfaitement et, étant donné la nature douloureuse de l’affection qu’elle traite, il est possible que vous soyez quelque peu envahi par des patients reconnaissants et embarrassants.

Le point essentiel à retenir pour ces deux exemples, c’est que vous ne pouvez pas faire de mal avec l’une ou l’autre en faisant un mauvais diagnostic ; et il sera probablement presque bon.

Ensuite, dans votre progression plante-par-plante, vous pourrez tourner votre attention vers l’euphraise (Euphrasia officinalis) pour les yeux irrités – une fois encore, assurez-vous que le patient voit un docteur si l’inflammation persiste, il est possible que cela soit un symptôme d’une affection plus grave ; ou le souci officinal (Calendula officinalis) qui est un stimulant utilisé en traitement local de différentes sortes – mais évitez le souci d’eau (Caltha palustris) qui est fortement irritant et peut causer de sérieux effets indésirables lorsqu’il est employé sans une stricte connaissance.

Le principe à suivre : ne courrez pas avant de pouvoir marcher. Constituez votre répertoire avec des herbes sûres, une par une, et n’outrepassez jamais vos propres connaissances.

Si vous pouvez le faire sous les conseils d’un herboriste expérimenté, alors c’est encore mieux. Autrement, vous devez étudier, et vous référez constamment à des livres sérieux.

Un classique : le Culpeper’s Complete Herbal (ndlt : on le trouve également en ligne à cette adresse), écrit par un docteur astrologue du XVIIème siècle, Nicholas Culpeper, régulièrement réimprimé depuis sa première édition et toujours dans les bacs. On peut deviner sa sagesse dans le fait que les livres modernes sur le sujet le cite très souvent.

Parmi les traités modernes sur les plantes, le Potter’s New Cyclopaedia par R. C. Wren est clair et concis ; mais le travail le plus profitable que nous ayons trouvé est celui de Mrs M. Grieve : A Modern Herbal, dont la première publication date de 1931. L’apprentissage professionnel mis à part, un herboriste en devenir ne peut pas mieux faire que de donner totalement sa confiance à Mrs Grieve (ndlt : on peut retrouver son travail à cette adresse-ci.)

Pour l’identification des plantes, une fois encore, dans l’idéal, c’est qu’elles vous soient montrées dans leur milieu naturel, par quelqu’un qui les connait vraiment. Mais même cela (d’ailleurs vous ne pouvez pas vous promener avec votre ami en laisse partout où vous allez) devra être complété par de savants livres. Pour l’Angleterre et l’Irlande, le travail le plus complet et pratique reste le Concise British Flora in Colour de Keble Martin, avec des dessins précis de 1486 espèces et plus encore de descriptions ; il est devenu notre bible botanique partout où nous allons. En complément de cela, nous apprécions beaucoup le Wild flowers of Britain de Roger Phillip, qui est entièrement illustré par des photographies en couleur.

Apprenez tout ce que vous pourrez des traditions locales, en particulier si vous vivez à la campagne ; mais rappelez-vous qu’il faut séparer le bon grain de l’ivraie, et de fait, recroiser les informations avec Culpeper, Potter ou Mrs. Grieve (avec discrétion ou votre source pourrait bien s’offenser et se tarir).

La guérison au sein de la Wicca – Introduction.

La guérison, au sens large, est sans aucun doute le but recherché par toute personne en désir de spiritualité. Que cela soit de manière consciente ou inconsciente. C’est un sujet qui me passionne et que je ne me lasse pas d’explorer… Avec des échecs mais aussi des réussites.

Voici la traduction du chapitre « Guérison » extrait du livre des Farrar, Witches’ Way. Je l’ai découpé en plusieurs parties pour une meilleure lisibilité. En voici l’introduction.

Guérison

Par Stewart & Janet Farrar, traduction Lune

Extrait de The Witches’ Way, éditions Phoenix.

La guérison a été une part centrale des activités sorcières depuis des temps immémoriaux et c’est toujours le cas aujourd’hui. C’était une fonction admise de la prêtrise, des prêtres-guérisseurs de l’Égypte Antique aux premiers Chrétiens en passant par les Druides. L’église a tôt fait d’oublier le commandement de Jésus : « Soigne les malades, nettoie les lépreux, ressuscite les morts, chasse les démons » – du moins, concernant la guérison psychique ou spirituelle. Bien que de nombreux moines et nonnes soient devenus de talentueux herboristes. Quant au dévouement des missionnaires médicaux, il ne fait aucun doute. Mais le vide de la guérison psychique a été rempli par les guérisseuses et les rebouteux des villages ; et ce n’est pas un hasard si nombre d’entre eux étaient des fidèles de l’Ancienne Religion, car de telles personnes croyaient au pouvoir psychique et étaient désinhibées vis-à-vis des dogmes d’une église qui voyait cela avec une vive suspicion.

Le sorcier d’aujourd’hui possède (ou du moins s’efforce à développer) la même compréhension et hérite naturellement de la même tradition de guérison. De nombreux sorciers, comme nous l’avons fait remarquer, sont des docteurs et infirmiers professionnels, combinant compréhension psychique et connaissance médicale moderne ; une combinaison qui peut être remarquablement puissante – et qui peut également éviter bon nombre de bévues, au départ bien intentionnées, et qui ont souvent pour cause la technologie et sa vision étroite.

Cependant, la plupart des sorciers ne sont pas formés professionnellement à la médecine ou à la psychiatrie. Comment peuvent-ils, sans risque et efficacement, exercer leur rôle de guérisseurs ?

Un seul chapitre (ou même une bibliothèque entière) ne peut vous enseigner à être un guérisseur. Mais nous espérons que cela puisse vous conduire sur les chemins où vous pourrez apprendre à être un guérisseur.

La guérison dans l’Art peut être divisée grossièrement en quatre rubriques, bien que celles-ci se chevauchent, et deux ou plus d’entre elles peuvent être (et, habituellement, seront) combinées. Ces rubriques sont :

  • la phytothérapie,
  • les sortilèges,
  • le travail direct sur l’aura
  • et la psychologie directe.

La suite demain :)

Transformation ou changement de forme

Voici un autre texte traduit par Moryane. Encore une fois merci ma belle pour ce nouveau partage !


Kuzunoha, la femme-renard laissant son enfant par Yoshitoshi. Estampe tirée des Nouvelles Formes de Trente-six Fantômes (1889 – 1892)

Transformation ou changement de forme

Shape Shifting (extrait de Advanced Wicca) de Patricia Telesco ©
Traduction/adaptation Moryane


Dans le changement de forme, vous créez une autre image de vous-même, qui peut-être un animal, une plante, une pierre ou une autre personne. Sous plusieurs aspects, le changement de forme ressemble au glamour (l’art magique de créer une illusion) avec un point central différent et un effet plus global. Dans ce cas, le procédé transforme votre regard extérieur, vos perceptions et votre compréhension, pas nécessairement d’une manière que les autres perçoivent.

Bien que certains changeurs de forme talentueux peuvent obtenir quelques réactions intéressantes des gens autour d’eux, ce n’est pas la raison principale de la transfiguration. Au lieu de cela, la raison du changement de forme est de littéralement marcher un mile dans les souliers de quelqu’un ou de quelque chose d’autre. Cette expérience vous permet d’obtenir une compréhension profonde et une connexion à différentes forces qui se trouvent dans la nature, en vous-même, dans les autres et dans la Magie.

À travers cette technique, vous pouvez en venir à savoir ce qu’est de voler comme un oiseau (pour la perspective), de courir comme un loup (pour la ruse), de voir le monde comme un rocher (pour la patience) ou vous voir vous-même  à travers les yeux d’un ami (pour un discernement plus clair). Vous pouvez voyager dans une flamme et danser avec les salamandres pour la joie et l’énergie; disparaître dans une rafale de vent avec les sylphes pour retrouver votre enfant intérieur et votre créativité; peut-être vous enracinez comme un grand chêne pour recevoir la force, ou vous épanouir comme une fleur de Beltane pour prendre conscience de votre beauté intérieure. Ce ne sont là que quelques exemples!

La façon la plus simple de comprendre la transformation c’est par la dimension spirituelle. Bien que le centre de vos efforts soit généralement terrestre, l’effet prend place dans l’astral. Pensez-y comme une communion sacrée pendant laquelle vous modelez votre aura en l’image d’une chose ou d’une personne que vous honorez. Vous pouvez faire ceci à travers la visualisation, le chant, la méditation – n’importe quelle technique métaphysique qui fonctionne pour vous. Plusieurs personnes réussissent l’expérience avec succès en combinant une observation minutieuse de la chose ou de la personne avec un jeun, la visualisation, le glamour et la méditation.

Comme toute chose dans l’univers, nous sommes dans un état constant de changement. Chaque pensée et action nous change à l’intérieur et à l’extérieur. Par exemple, lorsque nous buvons de l’eau, elle devient une part de nous, ainsi que tout ce qu’il y a dans cette eau. Cette absorption représente un changement et un élément nourricier. Le changement de forme travaille simplement avec cette énergie transformatrice intérieure pour des besoins plus spécifiques.

Alors, la première question en changement de forme est Quoi ou Qui. Y a-t-il quelqu’un que vous avez besoin de mieux comprendre? Y a-t-il une herbe avec laquelle vous travaillez régulièrement et que vous voudriez connaître davantage? Avez-vous une affinité pour un animal particulier sur lequel vous aimeriez apprendre encore plus? Les possibilités sont vastes et illimitées, tout comme les merveilles de l’univers et votre imagination! Commencez par ces étapes de base :

1 – Étudiez votre modèle avec les yeux d’un artiste. Apprenez à connaître chacune de ses lignes et chacune de ses courbes. S’il s’agit d’un animal, d’une plante ou d’une pierre, faites des recherches sur le folklore à son sujet, découvrez son habitat et ainsi de suite. Plus vous en saurez sur le prototype, plus vous aurez de la facilité à prendre sa forme.

2 – Préparez-vous. Prenez un bain ou une douche pour purifier votre corps et calmer votre aura. La veille, si c’est possible pour vous, physiquement et selon votre horaire, jeûnez, priez, lisez et méditez.

3 – Essayer de garder votre esprit fermé à toutes autres pensées. Vous devez être totalement centré sur votre modèle et ses caractéristiques.

4 – Ajoutez le plus d’apports sensuels possible. Si le modèle à une odeur, une texture, un son ou autre, essayez de vous en entourer. De cette manière vous pouvez construire votre aura en une nouvelle image, une dimension à la fois.

5 – Laissez tomber les images et cessez de penser au physique. Votre esprit n’est pas limité à la structure du corps. Laissez également tomber vos attentes; laissez le changement arriver de lui-même. Abandonnez-vous à vos instincts magiques naturels; abandonnez-vous à la chose ou à la personne en laquelle vous désirez vous transformer.

6 – Commencez à visualiser la transformation en étapes lentes et successives. Si cela peut vous aider, pré enregistrez une visualisation guidée pour vous-même, commençant par les pieds et en montant. Une visualisation très efficace consiste à se voir soi-même comme une lumière liquide qui peut être versée dans un contenant et prendre la forme voulue.

7 – Accordez-vous tout le temps nécessaire pour assimiler le changement lorsqu’il se manifeste. Le changement de forme ne doit pas être précipité. Vous saurez que vous vous transformez lorsque votre conscience commencera à changer. Vous ressentirez de nouvelles dimensions de sensations – dans votre manière de percevoir la lumière par exemple, ou les odeurs dans l’air. Ce sera comme s’éveiller à un monde entièrement nouveau dans lequel le soi est mis momentanément de côté, et le manteau d’une autre personne ou d’une autre chose recouvre votre âme.

8 – Lorsque vous aurez fini de vous transformer, suivez vos instincts. Les personnes qui deviennent des animaux trouvent souvent eux-mêmes comment se conduire comme l’animal. Les gens qui deviennent des pierres peuvent se sentir lourds, anciens et ancrés solidement au sol.

9 – Prenez note mentalement de tous les changements que vous ressentez, spécialement des changements sensoriels. Qu’apprenez-vous? Quelles sont les choses les plus importantes à propos de cette expérience que vous pourriez ramener dans votre vie réelle?

10 – À un certain point, vous pourrez sentir l’énergie de la transformation décliner. Lorsque cela se produit, retransformez-vous en renversant le procédé initial. Ne jamais, en aucune circonstance, revenir directement à vous-même. Cela cause des maux de tête incroyables.

11 – Relaxer, respirez profondément, et mangez quelque chose comme des légumes frais pour vous ancrer à nouveau dans la réalité.

12 – Prenez note de votre expérience et revenez-y lorsque vous voudrez réessayer. Regardez les parties de votre approche de transformation qui ont bien fonctionné pour vous et concentrez-vous sur elles, en apportant des ajustements mineurs selon les différents modèles.

Witch Crafting par Phyllis Curott

« Witch Crafting » par Phyllis Curott, voici un autre livre que j’ai traduit en partie et que j’aimerai maintenant numériser. Je ne sais pas si j’aurai le temps de le faire prochainement car notre déménagement est en cours ! En attendant, je regroupe ici, sous forme de liste, toutes les traductions déjà sur le sidh, réalisées il y a quelques années. Il y en a de moi mais aussi de Véro, de Faoltiern et de Fingen (au passage voici son blog).

Chapitre 1 : Magie Réelle

Magie Quantique

Ancrage et recentrage

Chapitre 2 : Divination

Chapitre 3 : Nature

Entrainer sa sensibilité

Chapitre 4 : L’espace sacré

Les fonctions d’un cercle

Le cercle en tant que chaudron

Le cercle en tant qu’espace sacré personnel

Le cercle : outil pour altérer son niveau de conscience

Un endroit sacré pour la communion

Magie élémentaire dans le cercle

Pourquoi un cercle ?

Le cercle en tant que représentation de la déité

Chapitre 5 : La Déesse

Sortilège de la Déesse

Les nombreux nombreux de la Déesse

Déesses : une liste choisie

La Déesse est partout

La Déesse créatrice et active

Le Chaudron de Cerridwen, un sort de charge

La Grande Terre-Mère

Le Pouvoir de la Grande Terre-Mère

Magie de la Nouvelle Lune

Magie de la Lune Décroissante : Le pouvoir d’Hécate : Banir

Création d’une offrande et d’un autel à la Déesse

Chapitre 6 : Le Dieu

Le Dieu

Le Dieu-Roi guerrier

Le Cornu

Drawing in the god

Un autel au Dieu

Chapitre 7 : Sorcellerie sans Dogmes

La magie sans dogme

Ce qui est faux dans la loi du triple retour

Chapitre 8 : Les secrets pour lancer des sorts

Chapitre 9 : Potions, concepts et outils

Garde-Robe Sorcière (et Skyclad)

Chapitre 10 : Énergie

Chapitre 11 : La Pratique Solitaire

Chapitre 12 : Groupes et Covens

Chapitre 13 : Les Sabbats

Imbolc, in the belly