Magie du Feu : Saluer le Soleil

(illustration par Jody Hewgill)

Travailler avec le soleil quotidiennement permet d’inviter le Dieu et ses nombreuses bénédictions dans notre vie. Phyllis Curott propose un exercice sur le feu, qui doit se dérouler sur une semaine, au minimum. J’insiste sur le minimum car pour que ce travail ait un réel impact sur notre vie, il doit se pratiquer aussi souvent que possible, en extérieur évidemment, au cours de nombreux mois, voire régulièrement tout au long de notre vie. Invoquer la Déesse de la Lune, c’est bien. Inviter le Soleil dans votre vie, c’est encore mieux. La Lune n’en brillera que davantage !

Personnellement, je consacre au Dieu Soleil un quart d’heure à une demi-heure tous les jours, même quand les nuages et la pluie le masquent. Et quand je ne suis pas chez moi, que je dois quitter mes montagnes, je le fais en « voyage », dans l’Autre-Monde.

J’aime les rituels en coven, mais seule, j’ai une pratique plus intérieure. Je n’aime pas trop les formules toutes faites et pas davantage les chants improvisés. Je laisse cela aux personnes talentueuses. C’est pourquoi, je rends grâce au Soleil de manière interne. Je me concentre sur mon coeur et sur l’amour divin, en d’autres mots je tente de me connecter à Lui et de m’ouvrir à ses enseignements. J’ai à chaque fois des intentions claires à l’esprit, qui en plus de L’honorer, ont souvent à voir avec Ses qualités que je pourrais intégrer dans ma vie (éclairer l’ombre ; animus ; travaux de guérison divers et variés ; etc.)

Les résultats sont saisissants et rapides. Alors je vous invite à sortir et à célébrer l’astre du jour ;-)

Magie du Feu : Salutation au Soleil

Par Phyllis Curott, traduction Lune

[Pratique basique à avancée]

Extrait de Witch Crafting, éditions Broadway Books, New York.

Cet exercice devra être fait chaque jour pendant au moins une semaine.

Commencez chaque jour au lever du soleil, tout comme le faisaient nos ancêtres, avant que les lumières électriques ne nous permettent de nous reprogrammer. Laissez le Soleil reconditionner votre corps, et votre âme, au rythme naturel. Se lever avec le soleil chaque jour requiert beaucoup de détermination, et vous en serez récompensé par un pouvoir magique et une passion extraordinaires.

Si possible, saluez le Soleil en vous rendant dehors. Tendez vos bras vers l’extérieur et observez les changements de couleurs du ciel. Portez votre attention sur la transformation que le Soleil et son feu entrainent. Ressentez la chaleur du Soleil sur votre peau. Écoutez les oiseaux chanter pour saluer le jour nouveau.

Tenez le Soleil dans vos mains « en coupe ». Ramenez vos mains, et le Soleil, sur votre cœur. Ressentez-le s’ouvrir, et briller, et irradier le pouvoir et la passion à travers votre corps. Sentez l’optimisme et le pouvoir du dedans (ndlt : empowerment dans le texte que je traduis d’habitude par « renforcement du pouvoir sur sa propre vie ») que le Soleil vous donne, pour faire ce à quoi vous vous engagez. Vous pourriez dire : « Esprits Ardents du Feu, bénissez-moi de votre  passion et de vos pouvoirs de transformation. »

Remerciez pour ce nouveau jour de vie. À la fin de la semaine, méditez sur la façon dont votre courage, votre passion, et votre détermination peuvent transformer votre vie.

Célébrer mabon

Cette année l’équinoxe se produira le 23 septembre. Voici un petit récapitulatif des rituels de ce sabbat mineur. Traditionnellement, le sabbat de Mabon est une célébration religieuse, sans pratique magique.

Rituels :

Charge, invocation :

À propos de Mabon :

Le Vin sabbatique de Paul Huson

Ce n’est déjà plus l’époque mais peu importe, voici une recette de vin de sabbat, extrait du livre de Paul Huson : Guide Pratiques des Sorciers, Sorcières, et Couvents de Sorciers. Traduit de l’anglais par Raymond Albeck. J’aimerai la tester l’an prochain !

Le Vin sabbatique

N’importe quel vin fera l’affaire. Pendant l’hiver, dans beaucoup de covens, on additionne au vin rouge des herbes aromatiques et des épices. On peut aussi employer un mélange de cidre doux et sec et d’eau-de-vie, dans lequel on aura fait mijoter des tiges de cannelle et des oranges truffées de clous de girofle.

Toutefois, des sorciers ambitieux utilisent un cordial dont la confection est extrêmement compliquée ; puisqu’il faut le distiller. Mais rien ne vaut mieux comme boisson d’été :

Prenez environ 170 g de fleurs de jacinthe,

60 g de pétales de violette,

60 g de pétales de giroflée des murailles,

60 g de pétales de jonquille,

60 g de poudre d’iris,

15 g de muscade en poudre,

Environ 50 g d’essence d’orange ou de citron,

60 g de fleurs de lis.

Et voici ce que vous en ferez :

Vous écraserez ensemble, vers la fin mars (en fait à la saison des jacinthes) vos pétales de jacinthe, votre racine d’iris et votre muscade dans environ douze litres d’alcool, en vous servant d’un récipient en verre. Vers la fin avril, vous ajouterez vos jonquilles puis les giroflées et les lis. Pendant une semaine vous remuerez le liquide chaque jour, puis vous procéderez à la distillation de cette liqueur, très lentement, avec beaucoup de soin, en utilisant de préférence un bain-marie.

Cette essence de fleurs est particulièrement puissante et, en réalité, il s’agit davantage d’un parfum que d’une vraie liqueur. Toutefois, vous pouvez l’ajouter à votre vin, si vous ne voulez pas la consommer telle quelle.

Des bougies, de la cire d’abeille et des plantes

Bougie à mèche végétale, la bonne largeur est trouvée, il ne me reste plus qu’à fabriquer le moule idéal

Au moment où j’ai commencé à pratiquer la wicca, j’ai eu la chance de rencontrer une sorcière expérimentée. Elle m’a gentiment montré quelques-unes de ses pratiques qui se sont toutes avérées efficaces. Elle aimait travailler avec des bougies qu’elle roulait dans un mélange d’herbes « chargées ». Elle les laissait quelques temps en contact avec ces herbes magiques, pendant une nuit ou plusieurs jours, avant de les utiliser comme bougies à souhait. Hier en préparant quelques bougies trempées, j’ai repensé à elle. Je suis allée chercher quelques herbes que j’ai chargé puisécrasé dans mon mortier préféré, celui que l’on m’a offert, en bois d’olivier. Je les ai saupoudrées sur la cire encore chaude de mes bougies. Puis j’ai trempé à nouveau mes bougies dans leur bain de cire. J’ai été enchantée du résultat. C’est une variante sympathique des bougies roulées de mes tout débuts dont j’avais parlé il y a quelques années sur ce blog et le Sidh. J’aimerais maintenant passer à l’étape suivante, à savoir colorer la cire et fabriquer un assortiment de bougies diverses et variées. En revanche, mes tentatives de fabrication d’encre noire ont échoué, mais je ne désespère pas :o)

Bougies trempées, armoise & fleurs d’absinthe

Rite de Lammas

Rite de Lammas

Par Elen Hawke ©, traduction Lune

Lammas / Lughnasadh.

Si ce rite peut être réalisé en extérieur, c’est parfait cependant si vous souhaitez le faire dans un champ de blé, choisissez-en un qui a déjà été fauché afin de ne pas piétiner la moisson.

Conduisez tout le rituel de manière très simple (dépouillée) et solennelle.

Vous aurez besoin de :

– Quelques épis de blé, d’avoine ou d’orge

– Bougies d’un orange-doré profond pour l’autel

– Du jus de raisin noir ou du vin rouge pour le calice

– D’un peu de pain frais pour la fête (un pain recouvert de graines de pavot serait l’idéal)

– Coquelicots ou tournesols pour l’autel (si vous voulez utiliser les coquelicots, coupez-les juste avant le rituel, sinon ils seront fanés).

– D’encens de Lammas ou d’encens contenant des pétales de soucis, quelques têtes de camomille, du bois de santal, de la sauge et un peu d’oliban et de myrrhe.

Projetez le cercle de manière habituelle, allumez les bougies des quartiers et de l’autel.

Soulevez l’énergie par une danse silencieuse en cercle, main dans la main.

Évoquez le Dieu :

« Père du grain,
Esprit du blé,
Toi qui meures pour nous nourrir,
Nous te remercions pour ton don désintéressé.
Puissent tes feux brûler une dernière fois avant ton départ. »

Une personne allumera les bougies oranges pendant qu’une autre dispersera les épis de blé à travers l’espace rituel.

À présent la Déesse est évoquée avec les mots suivants :

« Toi qui étais la Grande Mère de l’ancien,
Nous honorons ton sacrifice.
Nous te remercions pour notre récolte personnelle,
Et nous t’offrons notre propre sacrifice,
Car nous devons abandonner tout ce qui a échoué dans nos propres vies,
Même si nous savons qu’il est difficile de laisser derrière nos rêves chéris. »

Debout, main dans la main, chaque personne du groupe devra, chacune son tour, dans le sens des aiguilles d’une montre, lister les buts qui ont porté leurs fruits en cette période de moisson.

Puis, exposez les projets qui ont échoué et qui nécessitent d’être libérés, relâchés (les sacrifices), et chaque personne, consciemment, les laisse partir.

Le calice de jus de raisin noir ou de vin rouge est soulevé à présent, silencieusement, en hommage au Dieu. C’est son sang (un symbolisme qui est bien antérieur, de quelques milliers d’années, aux communions Chrétiennes). Puis, versez un peu de ce vin sur le sol et les épis de blé, avant que le calice soit passé à la ronde à chacun, comme d’habitude.

Soulevez le pain de la même manière, pour honorer la Déesse qui nous a fait don du corps de son fils/amant afin que nous puissions manger.

Passez le pain autour du cercle, chacun brisant un morceau et remerciant en silence avant de manger.

L’acte de consommation du pain et du jus/vin est une part des habituels remerciements et adieux à la Déesse et au Dieu.

Le rituel est clôt et le cercle est ouvert de la manière habituelle.