La guérison au sein de la Wicca – Introduction.

La guérison, au sens large, est sans aucun doute le but recherché par toute personne en désir de spiritualité. Que cela soit de manière consciente ou inconsciente. C’est un sujet qui me passionne et que je ne me lasse pas d’explorer… Avec des échecs mais aussi des réussites.

Voici la traduction du chapitre « Guérison » extrait du livre des Farrar, Witches’ Way. Je l’ai découpé en plusieurs parties pour une meilleure lisibilité. En voici l’introduction.

Guérison

Par Stewart & Janet Farrar, traduction Lune

Extrait de The Witches’ Way, éditions Phoenix.

La guérison a été une part centrale des activités sorcières depuis des temps immémoriaux et c’est toujours le cas aujourd’hui. C’était une fonction admise de la prêtrise, des prêtres-guérisseurs de l’Égypte Antique aux premiers Chrétiens en passant par les Druides. L’église a tôt fait d’oublier le commandement de Jésus : « Soigne les malades, nettoie les lépreux, ressuscite les morts, chasse les démons » – du moins, concernant la guérison psychique ou spirituelle. Bien que de nombreux moines et nonnes soient devenus de talentueux herboristes. Quant au dévouement des missionnaires médicaux, il ne fait aucun doute. Mais le vide de la guérison psychique a été rempli par les guérisseuses et les rebouteux des villages ; et ce n’est pas un hasard si nombre d’entre eux étaient des fidèles de l’Ancienne Religion, car de telles personnes croyaient au pouvoir psychique et étaient désinhibées vis-à-vis des dogmes d’une église qui voyait cela avec une vive suspicion.

Le sorcier d’aujourd’hui possède (ou du moins s’efforce à développer) la même compréhension et hérite naturellement de la même tradition de guérison. De nombreux sorciers, comme nous l’avons fait remarquer, sont des docteurs et infirmiers professionnels, combinant compréhension psychique et connaissance médicale moderne ; une combinaison qui peut être remarquablement puissante – et qui peut également éviter bon nombre de bévues, au départ bien intentionnées, et qui ont souvent pour cause la technologie et sa vision étroite.

Cependant, la plupart des sorciers ne sont pas formés professionnellement à la médecine ou à la psychiatrie. Comment peuvent-ils, sans risque et efficacement, exercer leur rôle de guérisseurs ?

Un seul chapitre (ou même une bibliothèque entière) ne peut vous enseigner à être un guérisseur. Mais nous espérons que cela puisse vous conduire sur les chemins où vous pourrez apprendre à être un guérisseur.

La guérison dans l’Art peut être divisée grossièrement en quatre rubriques, bien que celles-ci se chevauchent, et deux ou plus d’entre elles peuvent être (et, habituellement, seront) combinées. Ces rubriques sont :

  • la phytothérapie,
  • les sortilèges,
  • le travail direct sur l’aura
  • et la psychologie directe.

La suite demain :)

Les herbes ont une âme !

Les plantes m’ont toujours fascinée, pour leurs beautés, leurs parfums, leurs qualités magiques et médicinales et pour des raisons qui m’échappent. J’ai lu quelques livres à leur sujet. Toutes sortes de livres : sur la phytothérapie, sur l’ethnobotanique, sur la magie, sur les encens, sur la cuisine, sur les soins beauté et les parfums. J’ai même suivi des cours d’herboriste !

C’est un sujet passionnant mais une chose m’a toujours plus ou moins gênée dans notre comportement vis-à-vis d’elles, ainsi que dans les livres sur la « magie verte », ou si j’utilise ce néologisme que l’on trouve un peu partout sur le net « l’herbalisme ». Je ne savais pas vraiment mettre de mots sur cette gêne. C’est lorsque j’ai rencontré mon compagnon que j’ai commencé à saisir. Il m’a fait découvrir les plantes sous un tout nouvel angle. Il m’a appris des techniques issues du core-chamanisme, j’ai mangé certaines plantes et un « dialogue » est né entre elles et moi. Mais en réalité, si je n’avais pas été déconnectée de la nature, j’aurais très bien pu trouver toute seule, sans rien, et en vérité c’est tellement simple, tellement facile, tellement naturel… que c’en est triste à pleurer !

Nous traitons les plantes comme des médicaments, des ingrédients, des choses sans âme, des objets juste bons à nous servir, ni plus ni moins. Ainsi, on met une distance énorme entre elles et nous. Par peur ?

Nous, humains, avons tendance à nous croire au-dessus de la nature, supérieurs. Oui même les néo-païens qui prônent pourtant largement ce retour nécessaire à cette nature, qui disent la respecter et l’honorer et qui, par ailleurs, pensent que la terre est en danger à cause nous.

En cela, nous ne sommes pourtant pas différents des acariens qui s’attaquent sauvagement à une plante, qui la consomme, consomme, consomme jusqu’à l’épuisement. Notre QI ne dépasse nullement celui de ces petites bêtes car nous ne pensons pas sur le long terme. Les crises actuelles en témoignent, je pense notamment au pétrole dans un autre genre. Mais peut-être est-ce une attitude naturelle, nous sommes des cueilleurs à la base, nous prenons ce que nous trouvons (jusqu’à l’écœurement ?). Mais je ne suis pas certaine que nous mettons la Terre en danger, m’est avis qu’elle a encore un bel avenir devant elle, ce qui ne sera peut-être pas notre cas à nous, humains, et avec nous de nombreuses espèces animales et végétales ?

Je ne connais pas les raisons de cette peur de la nature. Sans doute a-t-elle un lien avec la peur de la mort et notre perception étriquée du temps ? Je ne peux que supposer. Les plantes peuvent agir comme un miroir et nous renvoyer notre véritable image, notre véritable nature… Nous sommes cette Nature ambivalente. Elles peuvent révéler sur nous-mêmes des choses que nous ne souhaitons ni voir ni reconnaitre : notre part d’ombre.

Sur la voie de la spiritualité, c’est pourtant une étape indispensable. On ne peut y couper.

Cependant, cette attitude (cette connaissance de soi-même, son acceptation, bref ce début de chemin vers la ‘guérison’ et le bonheur) n’est pas évidente parmi les néo-païens.

À la plupart, vieux ou jeunes, parlez-leur de tisanes à la camomille et de coussins de rêves remplis d’armoise autant que vous voudrez. Aucun problème. Parlez-leur de vos dialogues intuitifs avec ces herbes, de vos voyages dans l’autre-monde, de guérison profonde et des effets psychoactifs des plantes (plantes qui peuvent tout à fait être légales j’entends =)). Au mieux, il n’y aura plus personne. Mais généralement, vous vous ferez traiter de cinglé, de drogué et de dégénéré (dans votre dos éventuellement)… Par ceux-là même qui fantasment sur le vol des sorcières et mettent des gants en plastique pour cueillir des plantes !

Je suis persuadée qu’une bonne connaissance des plantes ne passent pas uniquement par des études scientifiques et la lecture d’ouvrages sérieux. J’ai souvent constaté qu’une plante n’agissait pas de la même manière d’une personne à l’autre. D’ailleurs, quand nous les écoutons, elles nous le disent ! Évidemment, il ne faut pas faire n’importe quoi, n’importe comment, on n’est pas obligé d’être irresponsable, même avec des plantes « dites » inoffensives. À forte dose ou simplement lorsqu’on travaille avec elles de manière inappropriée, certaines peuvent s’avérer mortelles.

Commençons peut-être par les respecter et les voir telles qu’elles sont : des êtres vivants à part entière avec une âme, et aussi des alliés précieux. Cessons d’avoir une attitude de consommateurs avec elles (comme avec le reste d’ailleurs =)), et ce, en mettant à la poubelle tout ces livres et leurs tableaux de correspondances magiques qui ne sont probablement pas issus d’une quelconque expérience mais sûrement d’un désir mercantile. Bref connectons-nous à elles, elles ont beaucoup à nous apprendre :)

Vin de Sauge

En ce moment, je lis le livre des bonnes herbes de Pierre Lieutaghi (merci Labeille :)). Il y est recommandé, en cas d’aménorrhée, de dysménorrhée et de leucorrhée, de boire une infusion de sauge officinale ou encore du vin de sauge.

L’infusion de sauge officinale :

– 15 à 30 grammes de sauge
– 1 litre d’eau

1 tasse au coucher. On peut sucrer l’infusion avec du miel.

Le Vin de Sauge officinale :

– 1 litre de Porto ou de bon vin liquoreux
– 80 grammes de feuilles de sauge

Faire infuser ces 80 g de sauge dans le litre de vin pendant une semaine. Puis filtrer et boire une cuillère à soupe après chaque repas.

A vrai dire, cette infusion et ce vin peuvent également aider à soulager de nombreux maux tels que certains troubles nerveux, l’asthme, la diarrhée (on ajoute à l’infusion du sirop de coing dans ce cas), elle aide aussi à la digestion, etc.

On préconise également l’infusion de sauge pour faciliter l’accouchement. Attention tout de même car cette plante contient de la thuyone. La sauge est considérée comme abortive, c’est pourquoi il est fortement recommandé de commencer à boire les infusions de sauge uniquement en fin de grossesse à raison d’une à deux tasses par jour. (NB : la sauge peut ralentir le processus de lactation.)

On peut supposer que l’action de cette plante sur les problèmes féminins est due, je cite, à la présence, dans la plante, d’un corps chimique voisin de la folliculine, hormone ovarienne, mais on ne saurait négliger les effets très complexes de la sauge entière sur l’organisme, à de multiples niveaux.

Dans tous les cas, demandez conseil à votre docteur.

Petit lexique (source Cnrtl) :

Aménorrhée : Absence (aménorrhée primaire), suspension ou cessation (aménorrhée secondaire) du flux menstruel chez une femme en âge d’être réglée.

Dysménorrhée : Menstruation pénible et douloureuse.

Leucorrhée : Écoulement muqueux blanchâtre, d’origine vulvo-vaginale, parfois purulent (miam ^^).

Les maux du sang

Contre les douleurs, buvez des tisanes chaudes :

Persil : faites infuser 25 grammes de persil frais dans ½ litre d’eau bouillante, pendant 5 à 10 minutes. Buvez tout au long de la journée au moment des douleurs.

Orties : Ramassez 500 grammes de racines d’orties piquantes . Les faire bouillir dans trois litres d’eau. Laissez réduire à 1/2 litre, buvez en plusieurs fois dans la journée.

Douleurs des seins : Cataplasmes de séneçon dans le lait. Lait de séneçon : faites bouillir dans du lait toute la plante fraîche de séneçon, laissez tiédir puis la déposer délicatement sur un linge fin, l’appliquer.

Pour faire venir les règles : Tisanes d’armoise, d’anis et fenouil, grande camomille, grémil.

Circulation au retour d’âge : Tisane d’armoise, de mélisse des bois.

Sources :

« Mes remèdes de Grand-Mère » par le Dr. Henry Puget & Régine Teyssot, éditions Minerva

« Tisanes & Vieux Remèdes » par Juliete Brabant-Harmonic