Merci Yumi pour avoir su capturer, à travers tes photos, toute la magie de notre célébration de Samhain. De beaux souvenirs de nos voyages intérieurs et de ces moments de partage :-)
Si le divin est partout, je sais alors que les situations, les évènements, ne surviennent pas dans ma vie par hasard.
Dès lors, je peux décider soit de me laisser happer par mes propres ténèbres, et accessoirement celles des autres (à vrai dire celles-ci n’ont de sens que si elles font écho en moi), soit de concentrer mon attention sur la lumière émergente personnelle, et accessoirement extérieure.
Quand je fais ce dernier choix, je peux sentir ce feu intérieur, divin, qui diffuse lentement dans mon corps, mon esprit et mon âme sa douce chaleur bienfaisante… Pour enfin se distiller dans ma vie extérieure et faire fleurir mon propre printemps.
Quand je me tourne vers cette lumière, j’ai la capacité de voir à mes pieds un tapis de joyaux inestimables, qui en réalité a toujours été là. Quand je prends conscience de ma propre lumière, j’ai enfin la possibilité de voir le divin dans le monde, qui peut se traduire par l’amour, la générosité et la bienveillance des êtres qui nous sont chers.
Je peux alors remercier le divin sous toutes ses formes, la dualité, la pulsion de vie, la pulsion de mort et cette grande bénédiction qu’est le libre arbitre qui en découle. Et de fait l’incommensurable générosité des dieux.
Bénédictions !
Rituel Alexandrien. Extrait du livre What Witches Do, the modern coven revealed.
31 octobre, Hallowe’en.
Par Stewart Farrar, traduction Lune
La Veille de Novembre, la Toussaint, la fête gaélique du feu de Samhain ou Samhuin, résonne d’une façon plus inquiétante que les autres fêtes. C’est la fin de l’été, lorsque les puissances du monde souterrain se font sentir de plus en plus grandissantes, avec leurs portes grandes ouvertes et toutes leurs troupes libérées – les mauvaises tout autant que les bonnes. Les non sorciers ont l’habitude de barrer leurs portes et fenêtres pour Hallowe’en et d’employer des chandelles placées dans des citrouilles pour effrayer les mauvais esprits, une coutume qui s’est abâtardie en un jeu pour les enfants.
Les sorcières avaient une attitude moins défensive ; elles faisaient face à la saison activement en appelant les esprits amicaux. Les sorcières modernes font de même, en tentant délibérément de contacter les amis et parents défunts – avec tout autant de succès, selon Alex, qui admet qu’il n’aime pas Hallowe’en. « Ils sont morts ; laissez-les en paix, » est son attitude. « Parfois je vois ma Grand-Mère dans la fumée du chaudron au cours du rituel d’Hallowe’en. Je l’aimais beaucoup, mais elle s’en est allée et nous n’avons pas besoin l’un de l’autre à présent. »
Le rituel commence par une marche ou une danse lente, le coven porte des torches et des bougies, conduite par le Grand Prêtre et la Grande Prêtresse qui tiennent les baguettes. La Rune des Sorcières, ou tout autre chant adéquat, est entonnée sur un tempo lent.
Une fois terminée, le Grand Prêtre et la Grande Prêtresse tracent le Pentagramme d’Invocation avec leurs athamés, tandis que la Grande Prêtresse récite :
« Effroyable Seigneur des Ombres, Dieu de Vie et Donneur de Vie – Pourtant, te connaître, c’est connaître la Mort.
Ouvre grand, je t’en prie, tes Portes à travers lesquelles tous doivent passer.
Que les êtres chers, partis avant nous,
reviennent cette nuit pour se réjouir avec nous.
Et lorsque le temps sera venu pour nous, comme il se doit,
Ô toi, qui Réconfortes, qui Consoles, qui Donnes Paix et Repos,
Nous pénétrerons tes royaumes, heureux et sans peur.
Car nous savons que lorsque nous nous serons reposés et revigorés parmi les nôtres, nous renaîtrons par ta grâce et celle de la Grande Mère.
Que cela soit au même endroit et à la même époque que les êtres aimés, et puissions-nous les rencontrer, et les connaître, et les aimer à nouveau !
Descends, nous t’en prions, dans le corps de ton Serviteur et Prêtre. »
Chaque femme donne ensuite le Quintuple Baiser au Grand Prêtre, en tant que personnification du Dieu.
Aucune méthode précise n’est fixée pour induire la visualisation des amis défunts. Le choix dépend du coven individuel, qui peut avoir trouvé tel ou tel autre système plus efficace selon sa propre expérience. Alex et Maxine favorisent celui du chaudron fumant.
Les gâteaux et le vin, les danses et les jeux s’ensuivent, et si on se trouve dans le bon état d’esprit, alors on pourra ressentir les autres présences.
Des huit fêtes, c’est celle pour laquelle le Livre des Ombres insiste le plus énergiquement sur le Grand Rite. Si ça n’est pas possible à ce moment, le Livre dit que le Grand Prêtre et la Grande Prêtresse devront le célébrer eux-mêmes aussitôt que possible comme il convient, « symboliquement, ou si possible réellement ». Comme le rituel d’Hallowe’en est intimement lié à la Mort et aux Morts, sans doute devrait-il se conclure par une réaffirmation intense et solennelle de la vie.