Dagydes du jardin :)

Je ne suis pas très motivée ces jours-ci pour écrire de nouveaux articles.  J’ai pourtant commencé quelques brouillons, j’ai envie de parler notamment des offrandes… Mais, j’ai l’impression que j’ai besoin de faire une pause alors je m’amuse à traduire des rituels pour le Sidh : samhain, mabon, handparting (c’est le rituel qui dissout le handfasting), pour les nouveautés, c’est ici. Je fais aussi du tri, du ménage et du rangement, histoire d’avoir un endroit net pour poursuivre la fabrication d’onguents, d’huiles et d’encens que j’aimerai partager bientôt sur ce blog.

En attendant, voici des photos de deux « dagydes du jardin » :) Vous savez, les dagydes, ces poupées que les sorciers consacrent et emploient pour guérir, protéger ou envoûter. Si ça ne vous dit rien, je vous renvoie vers un article que j’ai écrit il y a quelques années.

Carotte magique :-p

Jolie bryone :-)

Si le sujet vous intéresse, voici d’autres articles sur le sujet :

Pierres de pouvoir

Quelques pierres et bryones

J’adore les cailloux sans prétentions, j’aime aussi ceux aux formes et  aux couleurs particulières. J’ai gardé le plaisir enfantin de chercher ces petits trésors au fil de mes ballades… Mais j’apprécie davantage de tomber sur l’un d’eux par hasard. Avec le temps, j’ai accumulé tout un tas de pierres magiques, on m’en a également offert un certain nombre : des pierres trouées, des quartz, des oursins et ammonites fossilisés… Ce petit peuple des pierres envahit la maison, peut-être un peu trop :) Je me suis dit que je pourrais alors confectionner des talismans à partir de certains d’entre eux et les proposer dans mon futur e-shop.

En attendant de m’y mettre, je passe en revue certaines d’entre elles.

Quelques-unes des mes pierres trouées naturellement

Pierre trouée : c’est sûrement ma pierre préférée :) On raconte qu’elle est le lien entre ce monde-ci et le suivant, un lien entre le monde des hommes et celui des fées. De telles pierres représentent pour certains la Déesse, le principe féminin. La pierre trouée symbolise le sexe féminin et elle peut être utilisée pour renforcer certains sorts liés à l’amour et au sexe, tout comme les pierres phalliques. C’est aussi une pierre de protection et porte-bonheur. On raconte qu’elle protègerait des sortilèges néfastes. En cela, on la nomme pierre sorcière. C’est notamment le cas en Auvergne, les silex troués protègent des maléfices autant que des cauchemars, en fonction de leur utilisation.

Selon Charles Leland, dans son évangile des sorcières, trouver une pierre trouée serait un signe particulier de la faveur de Diane.

Pierre toute ronde

Pierre ronde : j’en ai déjà vu utilisée au cours de sortilège de guérison par des sorciers modernes. Ceux-là y voient, comme pour les pierres trouées, un symbole féminin et l’emploient pour représenter la femme au cours de ces sortilèges de guérison. Les rebouteux des campagnes utilisaient/ent également cette pierre pour guérir en l’appliquant sur la partie du corps malade. Une fois encore, selon l’évangile des sorcières de Leland, trouver une telle pierre, petite ou grande, serait de bonne augure et il ne faudrait jamais s’en défaire ou la donner sous peine de perdre ou donner sa chance.

Pierres phalliques. La plus grande tient debout et ressemble incroyablement à un phallus dressé… La classe =)

Pierre phallique : le symbole est évident et comme pour la pierre trouée, elle est parfois utilisée dans les sortilèges de magie amoureuse et sexuelle. Elle représente également le principe divin masculin au sein de la sorcellerie contemporaine. C’est une pierre symbole de vie et donc considérée comme un porte-bonheur.

Pierre en spirale

Pierre en spirale : l’ammonite fossile est une pierre de protection. Les rebouteux auvergnats la considéraient comme telle. Certains y voient en elle un serpent enroulé transformé en pierre. Pour moi, elle est semblable à l’escargot et renvoie au temps cyclique, à la vie, la mort et la renaissance. Elle est censée favoriser les rêves prophétiques selon Pline.

Pierre de sang

Pierre de sang : les rebouteux l’emploient pour guérir « le sang », c’est à dire toutes les maladies liées au sang : saignement de nez, hémorroïdes, varices, etc. Elle est censée stopper les hémorragies. Ils l’appliquent directement sur la partie malade.

Pierres de serpent

Pierre de serpent : les sorciers des campagnes prenaient l’oursin fossile pour un œuf de serpent, tout comme nos ancêtres gaulois (cf. Pline,  in Histoire Naturelle). Doreen Valiente voyait  en ces fossiles les pierres magiques des Druides et pensait que leur utilisation magique datait probablement de la grande antiquité. En France, on l’utilisait pour guérir les morsures de serpent, c’était une pierre à venin. Elle protégeait du malheur celui qui la gardait dans la poche. D’après Hugues Berton, dans son étude sur les pierres à venin :

Ces pierres étaient et sont utilisées gratuitement, il convient de le souligner, pour guérir les morsures de serpent, piqûres d’insectes, affections causées par le venin des crapauds, la prise de souffle des salamandres, ainsi que certaines maladies de peau (dartres, tumeurs), dysenterie, tant des hommes que des animaux. Leur usage s’est maintenu jusqu’à nos jours dans plusieurs familles, qui leur attribuent une valeur considérable.

En Angleterre, on appelle ces oursins fossiles le « pain des fées ». Les anglais du Sussex posaient sur le rebord de leurs fenêtres une variété d’oursin fossile particulière : la couronne de berger ou micraster coranguinum. Celle-ci possède une forme de cœur et était censée protéger « les maisons de la foudre, de la sorcellerie et du mauvais œil ». Doreen Valiente lui attribuait de grandes qualités magiques.

Croix des fées

Pierre aux fées : aussi appelée staurodite, pierre de la croix, croix aux fées… C’est une pierre que l’on trouve dans diverses régions françaises et tout particulièrement en Bretagne. On dit qu’elle procure une grande protection et chance, elle écarte les maléfices. En Auvergne, elle servait notamment à arrêter les hémorragies mais aussi à se protéger des peurs nocturnes. Au sein de la sorcellerie contemporaine, la pierre des fées représente les quatre éléments.

Je complèterai mon article dès que j’aurai retrouvé mes autres pierres, encore emballée dans les cartons du déménagement :)

Sources :

Bâtonnets de smudge

Les premiers bâtonnets de smudge destinés au futur e-shop :-)

Fabriquer des bâtonnets de smudge en achillée, j’y pense depuis les premières récoltes… Je me suis finalement lancée la semaine dernière et je suis ravie du résultat.

Le « smudging » est une pratique amérindienne qui a été largement reprise au sein des milieux païens et sorciers pour son efficacité. Le smudging est une purification par fumigation et les bâtonnets de smudge sont de petits fagots d’herbes sèches que l’on fait se consumer lentement.

Traditionnellement, les Amérindiens utilisent de la sauge blanche.  Les bâtonnets de smudge ont été revisités par bon nombre de néo-païens et sorciers, ils emploient généralement des herbes au parfum puissant comme le cèdre, la lavande, l’armoise… Les mélanges sont parfois heureux, d’autres fois bien moins :o)

C’est Artus qui m’a fait découvrir, il y a 7 ans, le smudging en même temps que le core-chamanisme et j’ai tout de suite apprécié. C’est simple et efficace… Et surtout bien plus pratique que d’allumer un charbon à encens. Il suffit d’allumer le bâtonnet puis de souffler sur la flamme pour  l’éteindre et faire rougeoyer ce smudge. Pour l’éteindre, il suffit de l’écraser dans du sable ou toute surface ignifuge. Vous pourrez le rallumer d’autres fois…

Pratique, n’est-ce pas ? :-)

Pour mes premiers bâtonnets réalisés maison, j’ai choisi l’achillée millefeuille que j’ai cueillie pendant la pleine lune. J’ai noué les bâtonnets à l’aide d’un fil de lin, que j’ai parfois teinté avec des baies de sureau. J’ai noué ces fils magiquement.

L’achillée est une plante qui a été largement utilisée au cours du temps et au sein des différentes civilisations pour ses pouvoirs purificateurs, médicinaux, magiques mais aussi divinatoires. C’est également une plante liée à l’amour et  aux déesses de l’amour. Je pense notamment à Vénus, Aphrodite et Freya.

Je ferais probablement un article plus détaillé sur l’achillée dans quelque temps ;-)

Achillée Millefeuille ou Sourcil de Vénus

Encre & Sureau

Dans le coin de la maison qui me sert d’atelier temporaire, je trace quelques sigils avec l’encre de sureau. La couleur est belle et lorsque l’encre sèche, le lie de vin devient plus sombre, et se transforme en un beau violet sourd, comme je les aime :)

La teinte varie en fonction de la dose d’encre que j’utilise, mais quoiqu’il arrive, une fois l’encre parfaitement sèche, la couleur reste brillante.

L’encre sent merveilleusement bon. Je ne sais pas encore si je vais y ajouter une huile essentielle, ça serait dommage. J’attends de voir, je lui laisse du temps :)

Divers sigils tracés à la plume

Encre en cours de séchage

Tâche complètement sèche

Bougies en cire à mèche végétale

Premiers tests réussis :)

Vous vous souvenez, la semaine passée, je parlais d’un projet de bougie à mèche végétale ? Eh bien, mes premières tentatives sont concluantes, je suis vraiment contente de cette réussite. À présent, il ne me reste plus qu’à trouver le moyen de fabriquer des bougies trempées plus droites, j’ai quelques idées… À moins que je ne me décide à fabriquer un moule à bougie !