Magie des Cordes

Magie des Cordes
Par Estelle Daniels, traduction Lune

La magie des cordes n’est pas l’art magique le plus répandu. Les cordes et rubans de différentes couleurs sont tressés ensemble tout en se concentrant sur un but désiré. Puis la corde est consacrée, bénie et portée.

De nombreuses traditions emploient les cordes de plusieurs couleurs pour indiquer l’acquisition de degrés. Elles varient selon les traditions et régions.

Le type de magie utilisée avec les cordes est largement adaptable. L’une de ses utilisations des plus basiques est la protection. Une corde peut être fabriquée avec l’intention de protéger celui qui la porte de toutes nuisances provenant d’énergies magiques et psychiques. Une fois portée, elle protège la personne. Des cordes spécifiques peuvent être fabriquées pour se protéger contre certains types de nuisances quand le besoin s’en fait sentir. Prenez garde, ces cordes protectrices devront être utilisées seulement en cas de besoin, elles ne devront pas être portées occasionnellement, un jour sur deux. Elles fonctionnent bien lorsque celui qui les porte dort dans un lieu inconnu ou bien lorsqu’il visite un endroit louche.

Favoriser la réussite au travail est une autre façon d’utiliser les cordes. Tressez-les avec l’intention de rendre votre travail meilleur,  d’être plus professionnel, de commettre moins d’erreurs, de faire bonne impression, etc., puis portez-les au travail, sous vos vêtements. Vous pouvez les porter tous les jours (en les retirant après le travail), ou peut-être seulement le Lundi, ou pendant de la journée la plus difficile de votre semaine. Il est possible que vous n’en ayez pas besoin bien longtemps, une fois que vous aurez intériorisé le message.

La magie des cordes s’adapte facilement pour aider les autres qui ne peuvent utiliser eux-mêmes la magie. Vous tissez l’intention dans les cordes et la personne les porte en connaissant le sort que vous avez utilisé et le résultat souhaité. Vous ne pouvez pas donner à une personne une corde et attendre que cela fonctionne sans qu’elle le sache et  sans qu’elle soit d’accord. La personne qui porte la corde doit savoir ce qu’elle représente et doit être un participant volontaire de l’intention magique.

Certaines personnes utilisent les cordes pour invoquer certaines énergies du Dieu ou de la Déesse. Comme les Déités possèdent de nombreux aspects, vous pouvez employer les cordes pour symboliser un aspect particulier de l’une d’Elles, et lorsque vous la tissez  en ayant cela à l’esprit, la corde agit comme un lien vers cette Manifestation. Elles peuvent aussi être employées pour invoquer la protection ou l’aide du Dieu, sous une forme spécifique, lorsqu’elles sont portées.

Une corde peut aussi être utilisée comme un cercle magique portatif. Tressez la corde à l’intérieur d’un cercle avec l’intention de reproduire ce cercle lorsqu’elle sera portée. Puis tout ce que vous aurez à faire c’est de mettre les cordes en place, et vous serez dans ce cercle. Cela fonctionne bien lorsque vous êtes dans un endroit où vous ne pouvez pas projetez un cercle complet, ou lorsque vous avez besoin d’un cercle mais qu’il vous manque du temps ou l’équipement nécessaire. Ce type de corde nécessite d’être rechargée très souvent afin de conserver sa puissance et son efficacité.

Les matériaux utilisés pour une corde varient. Les cordes rondes en « soie » sont celles que je préfère (appelées « queue de rat », etc.), teintes dans différents coloris, habituellement vendues au mètre en mercerie, dans les magasins de tissu ou encore de matériels artistiques. On en trouve de différentes largeurs et dans de nombreux coloris. Elles ne sont pas réellement en soie, mais en polyester teint, et elles fonctionnent très bien, elles se tressent facilement et ont un bel aspect une fois finies. Le fil peut aussi être utilisé, De préférence assez épais pour qu’il résiste à l’usure, et en laine, c’est le mieux. Certains insistent sur le fait que les cordes en fibres naturelles fonctionnent mieux, mais j’ai utilisé les deux et j’ai trouvé les cordes en polyester très biens car elles sont faciles d’utilisation, elles sont grand teint et résistent à l’usure. Vous pouvez essayer et décider par vous-même. Les rubans colorés peuvent également être utilisés, on en trouve en mercerie à la coupe (ce ne sont pas les rubans utilisés pour les paquets cadeaux.) Ce matériel peut souvent être acheté en bobine pendant les soldes à un assez bon prix.

Lorsque je prévois un travail avec une corde spécifique, je vais acheter généralement tout le matériel en une fois. C’est plus facile à tresser si vous utiliser le même matériau, soit tout en soie « polyester », soit en fil de laine, soit des rubans, quand j’achète au mètre, je mesure la longueur désirée ; la taille standard est de trois mètres par corde. Trop longues, elles sont difficiles à travailler, trop courtes, elles sont moins souples. Lorsque je les ai toutes à la maison, j’enduis leurs extrémités de cire fondue, généralement en les passant dans la cire fondue à la base de la flamme d’une bougie afin de sceller les bouts et d’éviter qu’ils ne s’effilochent. Si vous tremper les bouts bien en-dessous de la flamme, ils seront enduits de cire sans que la corde ne brûle. Une fois sèches, je commence le tressage des cordes ou je les mets de côté jusqu’à ce que je choisisse le moment de travailler sur elles.

Un tressage serré donnera une corde plus courte. En tissant les cordes de façon élaborée, vous verrez probablement que l’un des fils sera plus court que les autres, tout en commençant avec la même longueur de corde. Plus on emploie de fil, et de fil épais, plus la corde sera courte. Vous pouvez utiliser un anneau pour fixer la corde, (faites une boucle à travers l’anneau pour attacher la corde plus facilement) ou attachez simplement les bouts ensemble puis tressez les fils, si vous ne voulez pas utiliser de métal.

Lorsque je réalise le tressage, je prévois assez de temps pour terminer la corde en une seule séance. Un simple tressage à trois fils peut prendre de 20 à 40 minutes. Un tressage plus complexe, à sept fils ou plus, peut prendre plusieurs heures. Quand je tresse, j’énonce les raisons pour lesquelles je réalise cette corde, peut-être en créant un poème ou une psalmodie. Je varie les paroles, en utilisant plus d’une rime ou d’une psalmodie. Je visualise le résultat désiré, pas la manière dont le résultat se produira, mais simplement le but souhaité. Si je fabrique la corde pour quelqu’un, je parle de cette personne, j’énonce les raisons de la confection de cette corde et ce que je veux que cette corde fasse. Je ne mets pas par écrit ce que je dis, mais j’y pense, et tandis que le tressage progresse, les mots peuvent changer. C’est OK. L’idée est de tisser une intention dans la corde, non une série de mots ou une psalmodie. Vous pouvez mettre une « musique d’ambiance » qui s’harmonise avec votre intention, mais c’est mieux s’il n’y a pas de paroles. Vous n’avez besoin que de vos propres paroles pour créer le sortilège pas celles de quelqu’un d’autre.

Une fois la corde terminée, je la bénis et la consacre, puis je la range jusqu’à ce qu’elle soit utilisée. Les cordes sont une bonne réserve à sortilèges portatifs et elles voyagent facilement. Vous pouvez les porter sous vos vêtements, ou même comme une ceinture, et elles feront ce que vous désirez, et seront discrètes. Vous pouvez les porter dans une bourse ou une poche, prête à l’emploi quand nécessaire. Placées sous un oreiller, elles offrent une protection la nuit pendant  votre sommeil.

La magie des cordes est simple et efficace, et s’adapte bien à de nombreuses fins.

Soyez bénis.

© 1996, 2003 Estelle Daniels, tous droits réservés.

Le Dieu

Voici une autre traduction commencée l’an dernier. Il s’agit d’une partie du chapitre de Witchcrafting sur le Dieu. Ce n’est pas la meilleure, mais elle introduit le travail pratique, qui est à mon sens vraiment intéressant. J’ai beaucoup de mal avec certaines théories de l’auteur qui ne me semblent pas assez développées. Je ne suis pas persuadée que certaines qualités soient sexuées. Je ne suis pas sûre non plus que les dieux dits patriarcaux, vindicatifs et cruels, aient beaucoup à envier à certaines déesses sanglantes… Je la rejoins néanmoins sur un point, notre perception déformée de Yavhé, comme un dieu lointain et autoritaire, dresse un mur entre nous et les expériences du divin masculin. À nous de faire tomber ce mur !

Le Dieu

Par Phyllis Curott, traduction & adaptation Lune

Extrait du chapitre 6 de « Witch Crafting »

Il existe une merveilleuse expression écossaise que m’a rapportée l’un de mes étudiants : « Ne jamais donner une épée à un homme qui ne sait pas danser. » Au mépris de toutes images et édits bibliques dans lesquels nous avons été élevés, lorsque vous faites de la magie, faisant de vous une Sorcière, vous allez à la rencontre d’un Dieu qui danse. Dans la Wicca, le Dieu n’est pas juste un guerrier, un roi et un père. Il est enjoué, joyeux, érotique et extatique.

Où pouvez-vous trouver ce Dieu ? Si vous êtes un homme, regardez dans le miroir et vous Le verrez. Et si vous êtes une femme, considérez votre vie et vous Le trouverez. Sortez aujourd’hui et tenez-vous sous le chaud et lumineux Soleil et vous Le verrez et Le sentirez. Le Dieu est le feu qui alimente la création, la force qui insémine les fondements de l’être, et la graine d’où toute vie croît. La matière première des planètes, des comètes et des étoiles, d’où proviennent tous les humains, sont le Dieu, car chaque atome de nos corps était jadis un morceau d’étoile.

Comme la Déesse, le Dieu est la force de vie s’écoulant à travers la création, et Il est présent dans la base de tout être. Il réside à l’intérieur de nous tous et comme la Déesse, il possède de nombreux noms, visages, pouvoirs et dons. Comme la Déesse, le Dieu est, à la fois, un et plusieurs.

Les légendes dominantes au sujet du Divin Masculin, rapportées par l’ancien et le nouveau testaments de la Bible, nous présentent Celui-ci comme un parent absent, seul / un père en colère, ou un fils de Dieu sacrifié. Mais il existe d’innombrables mythes et légendes à propos des Dieux qui ont survécu, et qui nous montrent l’immense palette de qualités que possèdent réellement le Dieu. Il y a des Dieux qui sont fils et amants des Déesses (Tammuz, Adonis), qui sont à tel point présents dans le monde qu’ils sont en réalité une manifestation animale (Herne, Cernunnos, Pan) ou végétale, les vertes plantes sortant de Terre (Tammuz, Baal, l’Homme Vert – greenman -, Mescalito). Il y a des Dieux qui sont aussi bien connus pour leurs activités sexuelles que pour leurs activités guerrières (Mars et Arès).

Mais entre nous et ces autres expériences du Divin masculin, se tient la présence dominante du Dieu avec lequel nous avons été élevés, même si nous n’avons pas grandi dans des maisons religieuses – Yahvé, le Dieu des religions abrahamiques (Judaïsme, Christianisme et Islam. Jusqu’à ce que la Sorcellerie moderne réapparaissent sur la scène religieuse occidentale, le mot « Dieu » évoquait l’image si magnifiquement capturée dans les peintures de Michel-Ange, du plafond de la chapelle Sixtine : un patriarche barbu, au torse puissant, nous regardant de haut depuis son royaume céleste. Lisez la Bible et l’image d’une déité sévère devient plus vive, et plus encore, effrayante. Malgré toute sa sagesse et son divin pouvoir, Yahvé était un dieu auto-proclamé et jaloux, qui a exigé que des animaux soient sacrifiés pour lui et qui frappait violemment quiconque lui désobéissait. Et il a ordonné à ses fidèles à faire de même et pire encore, tout cela depuis son lointain trône, bien loin du monde dans lequel nous vivons et luttons.

Dans un tel contexte, celui d’un Dieu Père vindicatif et distant et de déités païennes patriarcales survivantes, qui ont également supplantées la Déesse, il est facile de comprendre l’avènement du Christianisme. La figure du Christ offre une conception du divin masculin très différente – il est tolérant, clément, miséricordieux, il est l’âme de la bonté. Il est réellement et franchement féminin (en prenant sur lui-même nombre des qualités autrefois attribuées au Divin Féminin à présent éradiqué) et, selon de nombreuses histoires du Nouveau Testament, de façon atypique sympathique aux femmes. Mais comme sa mère Marie, il est aussi sans sexualité, sans humour. Jésus n’est pas espiègle, Jésus ne danse pas et comme son père, il est capable d’entrer dans une colère pharisaïque.

En fin de compte, le Christ est l’incarnation du sacrifice de soi, qui l’élève à la sainteté et au pouvoir de son Dieu Père. Le Christ n’est pas seulement le fils de Dieu, il est lui-même divin. Bien que le symbole de la crucifixion soit une profonde et complexe métaphore religieuse (enracinée, en partie, dans les mystères agraires pré-chrétiens tels que ceux d’Attis, Tammuz, Dionysus et Adonis), je ne peux m’empêcher de me souvenir de ma réaction, petite fille, à la vue du Christ sur la croix. J’ai reculé lorsque j’ai vu les clous plantés dans ses mains et ses pieds, le sang coulant des blessures, d’une entaille sous son cœur et son visage, où une couronne d’énormes épines blessait sa chair. L’image seule me terrifiait et plus je grandissais plus j’étais perturbée par le fait que Jésus était dans cet état à cause de la décision de son père de le sacrifier. Permettre que votre enfant soit violemment sacrifié, même pour une « bonne » cause (en sauvant l’humanité du « pêché »), reste quelque chose de violent et cruel – et vous ne pouvez pas échapper à la dure réalité que cela revient moralement à assassiner son propre enfant.

La crise du père absent et du fils sacrifié est partout présente dans notre culture moderne et ne peut avoir été plus violemment et douloureusement évoquée pour ceux d’entre nous qui ont vécu la guerre du Vietnam. En reflétant les actions de leur Dieu, les hommes ont envoyé leurs fils au massacre plutôt que de travailler à résoudre les problèmes de manière pacifique en Asie du sud-est. Nous avons été élevés avec ce genre d’idées du divin masculin, blessées, brutales, brutalisantes. Comment dépasser la souffrance et l’affliction de la souffrance ? Et, le plus important de tout, comment trouver un Dieu vivant, un Dieu présent qui danse dans la joie et embrasse la vie et la Déesse ? Où est-ce que commence le voyage ?

« Cernunnos », peinture digitale par Fabiola I. Vargas

Entrainer sa sensibilité

Allez, j’ai finalement consacré une petite heure à retranscrire et remanier une des traductions de l’été dernier =) J’avais choisi cet exercice car il me semblait très juste. « Ressentir le(s) monde(s) », n’est-ce pas magique, merveilleux, vital ? L’auteur conseille de partir dans un coin de nature pour réaliser l’exercice… mais même en pleine ville il est possible de « ressentir » la nature et aiguiser ses sens. Il m’est souvent arrivé, la nuit, en allant verser l’offrande ou simplement en ouvrant les fenêtres, de sentir l’air vibrer et de m’enivrer de puissantes odeurs d’humus. Ces sensations connectent directement au divin.

Dans les bois (octobre 2013)

Entrainer sa sensibilité
Par Phyllis Curott ©, traduction Lune

Exercice basique à avancé

Extrait de Witch Crafting, a spiritual guide to making magic.

Nous sommes une culture très occupée et passer rapidement à un état méditatif dans un cadre naturel n’est pas toujours chose aisée. L’activité physique – comme la randonnée, le jardinage et le nettoyage de l’espace naturel dans lequel vous êtes en train de travailler – peut vous aider à vous relaxer et à vous concentrer. Cela vous permettra également de profiter de la magie que le fait de prêter attention apporte. Vous souhaiterez peut-être enregistrer cet exercice pour l’écouter.

Après avoir fait quelques exercices physiques agréables et modérés, tels que la marche et des étirements, trouvez un cadre naturel qui vous attire. Cela peut être votre jardin de derrière, un parc local, un chemin sauvage ou tout autre lieu en plein air. Trouvez un « lieu de pouvoir » – un endroit qui vous donne un sentiment positif, ou bien, où vous recevrez un signe visible tel que la venue d’un animal qui ne serait pas dérangé par votre présence. Demandez au lieu la permission de travailler avec lui. L’idéal est de choisir un endroit où vous pourrez revenir, car chaque fois que vous travaillerez avec lui, le lieu deviendra plus puissant pour vous et vous contribuerez en retour à son bien-être.

Plus vous pratiquerez cet exercice, plus vous progresserez – cela dépend de la durée de votre attention et de vos sensations sur place, mais dix minutes est un bon laps de temps. Le but est d’isoler l’un de vos sens, puis de vous concentrer sur celui-ci, en prêtant attention à votre expérience de l’environnement naturel que vous avez choisi.

Asseyez-vous, fermez les yeux, respirez profondément, et débarrassez votre esprit de toutes pensées vagabondes. Maintenant, reportez votre attention sur votre corps. Prêtez attention à comment vous vous sentez – avez-vous froid, chaud, êtes-vous assis inconfortablement par terre ? Et à présent, portez votre attention sur l’un de vos sens et ce que vous éprouvez par rapport à lui.

Commencez par écouter les sons portés par l’air. Restez calme et écoutez réellement. Qu’entendez-vous ? Entendez-vous des sons gênants tels que la circulation, des machines, des avions ou les voix d’autres personnes ? Je vis à la campagne mais il y a presque toujours un fond sonore humain, même tard dans la nuit. Vous pourriez avoir quelques difficultés à trouver un lieu qui soit sans pollution sonore, mais nous pouvons apprendre même de cela.

Si, en effet, vous percevez un fond sonore lié aux hommes, écoutez-le tout d’abord. Prêtez attention à ce que sont ces sons, d’où ils viennent et, le plus important, ce qu’ils vous font ressentir. Maintenant, ouvrez vos yeux et regardez autour de vous. Appréciez la beauté du lieu.

Lorsque vous vous sentez prêt, fermez les yeux à nouveau et, cette fois-ci, focalisez-vous sur les sons naturels du lieu que vous avez choisi. Laissez s’en aller toute pollution sonore qui vous distraie, de la même façon que vous avez appris à vous débarrasser de toutes pensées distrayantes lors de vos méditations. Focalisez-vous sur les sons naturels et gardez vos yeux fermés lorsque vous écoutez avec attention.

Qu’entendez-vous ? Un oiseau ? Plusieurs oiseaux ? Un troupeau ? Où sont-ils ? Est-ce qu’ils communiquent entre eux ? Comme le font les corbeaux ? Est-ce qu’ils chantent ? Qu’est-ce que leurs chants vous font ressentir ? Entendez-vous le vent souffler ? Les feuillent bruisser ? Les arbres murmurer ? Entendez-vous les chiens aboyer ? Entendez-vous les insectes, les abeilles, les grenouilles ? Entendez-vous des bruits que vous n’aviez jamais remarqué auparavant ? Comment les ressentez-vous ?

Ecoutez le silence entre les sons.

Si votre esprit commence à vagabonder, vous pouvez revenir au moment présent en vous focalisant à nouveau sur les sons de la Nature. Lorsque vous êtes prêts, ouvrez les yeux. Voyez si vous pouvez localiser les sources des sons. Savez-vous ce qui fait ces sons ? Ecoutez la nature, qu’est-ce que cela vous fait ressentir ? Vous souhaiterez peut-être consigner vos ressentis et ce que vous avez expérimenté dans votre journal magique.

Essayez de retourner sur ce lieu à différents moments du jour et de la nuit (si c’est sans danger) et au cours des différentes saisons. Prêtez attention aux différences dans ce que vous entendez et ressentez.

Dans le futur, lorsque vous retournerez en ce lieu, ou répéterez cet exercice d’écoute attentive, vous pourriez entendre une chanson ou un poème à l’intérieur de vous. Lorsque vous ferez à nouveau cet exercice, vous souhaiterez peut-être commencer par une chanson ou une récitation selon votre inspiration.

Assurez-vous de remercier le lieu, et vos compagnons.

L’exercice « entrainer sa sensibilité » peut, et devrait, être employé pour développer vos autres sens également. Pour la vue, remarquez tous les détails que vous pouvez : pour l’odorat, concentrez-vous sur ce que vous sentez, etc. Essayez cet exercice à nouveau à différents moments de la journée, ou lors des différentes saisons et remarquez ce qui change.

Alors que vous apprenez à focaliser votre attention, vos sens – vue, ouïe, goût, toucher, odorat, intuition et les autres sens naturels que nous avons tous négligés, en vivant dans un monde civilisé à outrance – deviendront plus vifs et plus aiguisés. En prêtant attention à notre professeur, la Nature, vous commencez à vous harmoniser à Son rythme, à la sainte sagesse de Son flux d’énergie. Elle fait de vous une Sorcière. C’est tellement merveilleux de vivre dans un monde magique ! Alors que je suis en train d’écrire cela, j’entends un oiseau qui ne m’est pas familier dans l’air calme d’un après-midi d’hiver. J’ai aussitôt ouvert ma porte pour voir deux piverts explorer l’un des bouleaux du jardin de devant. Ce sont de rares et merveilleux visiteurs – ainsi, je vous envoie leurs salutations et encouragements !

Magie

Il y a quelques années, je me suis achetée Book of Shadows, a modern woman’s journey into the Wisdom of the Witchcraft and the magic of the Goddess par Phyllis Curott, je l’ai lu sans vraiment accroché. Après avoir repris la traduction parcellaire de son autre livre : Witch Crafting, j’ai souhaité relire Book of Shadows et à ma grande surprise, je le dévore. J’apprécie énormément la pratique et conception de la sorcellerie de ce groupe de femmes. Je ne suis pas certaine d’être d’accord avec tout ce qui est dit mais une chose est sûre, cela n’a pas grande chose à voir avec la théorie. Il s’agit d’expériences vraies. Ca change !

Il s’agit d’une auto-biographie romancée. Phyllis Curott, grande prêtresse wiccane et fondatrice de la tradition Ara, y raconte sa découverte de la wicca au sein d’un groupe de femmes et son évolution spirituelle.

J’en traduirai probablement quelques passages que je posterai ici. D’ailleurs, voici un tout petit extrait :

« Aleister Crowley disait que la magie est la science et l’art de causer un changement en accord avec la volonté. Mais je préfère la version de Dion Fortune : la Magie est l’art de changer de conscience à volonté. Une fois que vous saurez changer votre conscience, vous apprendrez à changer la réalité. Voilà ce qu’est la magie. »

Bien vu Mme Fortune =)

Bougie à souhait en cire d’abeille

Dans l’un des billets du mois de juin (onguent), j’ai parlé rapidement du genre de bougies que j’utilise au cours des rituels. Il s’agit de bougies en cire d’abeille. Plus exactement en feuille de cire d’abeille. C’est très pratique et elles sont un bon compromis entre les insipides bougies prêtes à l’emploi des supermarchés (je ne les snobe pas, il m’arrive d’en utiliser mais je n’en suis pas fan) et la fabrication fastidieuse des bougies en cire pleine (ceci dit, c’est un exercice agréable quand on a du temps à y consacrer.)

C’est avec ce type de bougie que j’ai fait mon premier bricolage sorcier. Je me souviens avoir peiné pour trouver des feuilles de cire. A l’époque, il n’y avait pas de cyber-apiculteur (je me fournis chez lapi), internet n’existait pas encore, du moins pas sous la forme qu’on connaît aujourd’hui. J’avais beaucoup aimé le principe et ça sent terriblement bon. J’ai également été sidérée par les résultats de ce petit bricolage. Rapide, efficace… Bref j’étais convaincue !

On dit que les abeilles sont les messagères des dieux. Quoi de plus idéale que l’utilisation des bougies en cire pour les rituels et travaux magiques ^^ !

Je me suis amusée à prendre en photo les différentes étapes de la réalisation de bougie magique. C’est ultra simple. La chose la plus difficile étant de trouver de la cire et des mèches à bougie.

Matériel :

– Feuille de cire gaufrée
– mèche à bougie
– pilon & mortier
– un bolline
– les plantes de votre choix
– une huile d’onction (traditionnellement réalisée à base d’huile d’olive et de feuilles de menthe, de marjolaine, de thym, de patchouli) ou un onguent

  • Première étape :

Regroupez tout ce dont vous avez besoin. Pliez les feuilles de cire pour obtenir la dimension souhaitée. Coupez la mèche à la bonne taille.

  • Deuxième étape :

Oignez la mèche avec votre huile / onguent magique. Placez cette mèche sur l’un des bords de la feuille.

  • Troisième étape :

Chargez vos herbes magiques puis réduisez-les en poudre (autant que possible). Parsemez-en la surface de la feuille. N’en mettez pas trop, la bougie se consumerait beaucoup trop vite et vous risqueriez de cramer votre appart’ ^^

  • Quatrième étape :

Roulez la feuille pour obtenir la bougie.

  • Cinquième étape :

Consacrez la bougie obtenue. Oignez-la avec l’huile / onguent, en partant de son centre et en remontant jusqu’en haut ; puis du centre jusqu’en bas. Dessinez à l’aide de votre bolline un pentagramme. (c’est la procédure wicca trad’)

  • Dernière étape :

Yapuka la faire brûler au moment choisi. Placez la bougie dans un chaudron ou récipient du même type, pourvu qu’il soit sûr. Le mélange cire et plante est hautement inflammable. ^^

Voici trois travaux magiques issus de la wicca trad’ ou gardnérienne :

  1. Le sortilège de la bougie extrait du site aradiagoddess.com typiquement wicca trad’.
  2. Le sortilège de la bougie par Patricia Crowther, l’une des grandes prêtresses de Gerald Gardner.
  3. La bougie à souhait par Doreen Valiente, l’une des grandes prêtresses de Gerald Gardner.