L’Encens d’Hécate

Tirée du livre Witchraft Medecine, par Claudia Müller-Ebeling, Christian Rätsch, Wolf-Dieter Storl, traduction Lune

Recette d’encens issue de l’Antiquité tardive. Dédié à Hécate.

à parts égales :

  • Encens d’Oliban (Boswellia sacra Flück.)
  • Feuilles de laurier (Laurus Nobilis L.)
  • Myrrhe (Commiphora spp.)
  • Graines de rue (Peganum harmala L.) *
  • Storax (Liquidambar officinalis L.)

Broyer et mélanger tous les ingrédients. Puis répandre l’encens sur une braise ou sur un charbon à encens. L’encens est assez aromatique, ayant pour note dominante le parfum de storax.

* En note de bas de page Myrsios mentionne la plante peganon, dont l’odeur « peut chasser les serpents. » Peganon est la rue psychoactive (Peganum harmala L.) qui était utilisée au sein des Mystères, selon Nicander (Burkert, 1997 : 215.)

Les Sources de la Charge de la Déesse (I) : Ali Puli

Je termine l’écriture d’un texte sur la descente de la lune et si je veux qu’il reste assez lisible, je dois éviter de trop en dire. J’aime vérifier toutes mes sources et être assez complète mais plus je fais de recherches, plus mes sources s’agrandissent. A tel point que je pense développer plusieurs articles « satellites » sur le sujet. Je crois bien que je vais devoir ouvrir une nouvelle catégorie sur les Portes du Sidh ou créer une sous-partie sur le futur-nouveau site du BoS.

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Gerald Gardner a repris un extrait du Centrum Naturae Concentratum écrit par Ali Puli (publié en néerlandais en 1694 et qui fut bien plus tard publié en anglais, en 1996) pour l’inclure dans ce qui allait devenir La Charge de la Déesse. Part importante de la rituélie Wicca. Ali Puli était un philosophe du XVIIème siècle et auteur de nombreux textes sur l’alchimie et l’hermétisme.  Ses origines sont incertaines.

Ce texte datant du XVIIème siècle, il s’agit donc de la source la plus ancienne de la Charge de la Déesse.

Cet extrait a tout d’abord été cité en 1914 dans l’article de Waite, Some notes on the alchemist Alipili, in The Alchemical Journal 3, puis en 1926 dans The Secret Tradition in Alchemy, its development and records. Il a également été repris par Helana Blavatsy dans son livre Isis Dévoilée, tome 2.

Voici ma traduction. Vous y reconnaitrez sûrement le passage repris dans la Charge.

 » Je t’avertis, toi qui désires pénétrer les plus profonds secrets de la nature, si ce que tu cherches, tu ne le trouves pas à l’intérieur de toi. L’astre universel du monde ne détient pas de plus grand mystère ni d’excellence qu’un petit homme, façonné par Dieu à Sa propre image. Et celui qui désire être le premier parmi les étudiants de la nature, ne trouvera nulle part de terrain d’étude plus grand et meilleur que lui-même. Ainsi je proclame d’une voix forte : Ô homme, connais-toi toi-même ! En toi est caché le trésor des trésors. »

Une spirale pour les célébrations


Cet automne, j’ai préparé de la pâte de coing. Incomparable avec celle du commerce. J’ai récupéré l’eau de la première cuisson pour faire de la gelée et la peau des coings pour faire de l’alcool.

Avec cette gelée et cet alcool de coing, je prépare un gâteau très facile et rapide à réaliser. Un roulé. Ou si vous préférez, une bûche.

En dix minutes, je prépare la génoise avec :

  • 3 beaux œufs
  • 115 grammes de sucre
  • 75 grammes de farine
  • une pincée de sel pour les blancs

Je sépare les blancs des jaunes. J’ajoute ma pincée de sel aux blancs d’œufs que je monte en neige bien ferme. Je laisse de côté le temps de battre les jaunes avec le sucre, de façon à obtenir un mélange bien clair. J’ajoute alors peu à peu ma farine, puis mes blancs en neige en « soulevant » avec la cuillère à bois.

Je verse ma pâte sur du papier sulfurisé beurré, sur une plaque. J’enfourne à 200° pendant 5 à 10 minutes en surveillant bien. Quand la pâte est cuite, je la pose, toujours collée à son papier sulfurisé, sur un torchon mouillé. J’enroule immédiatement la pâte de façon à ce qu’elle prenne bien la forme. Attention, il ne faut pas enrouler trop serré afin de ne pas « casser » cette pâte. Je déroule aussitôt, verse de d’alcool aux coings puis ma gelée, le tout assez généreusement. Tout en la décollant du papier, j’enroule alors ma pâte et la décore selon mon humeur. Un peu de sucre glace, quelques fleurs fraiches du jardins, des roses ou violettes cristallisées…

Adaptez en fonction de ce que vous trouverez dans vos placards. Privilégiez les gelées et confitures très parfumées (framboises, etc.).  Un sirop agrémenté de rhum remplacera parfaitement la liqueur également.

Coupé en tranches, ce gâteau dévoile sa spirale, idéale pour la bénédiction des Gâteaux et du Vin.


Ficaire, lichen, coucou

La Ficaire Fausse Renoncule

La petite éclaire s’invite en tapis, là où elle en a envie. Mais elle a une préférence pour les sous-bois et les lieux humides. C’est un véritable petit soleil qui met du baume au cœur après ce long hiver. Elle est belle mais toxique après sa floraison. Elle soulage cependant les hémorroïdes (compresses imbibées d’une décoction des racines ramassées en septembre.) Les Farrar en parlent dans leur Witches Bible.

La Mousse de Chêne

Ce lichen était ramassé par les gens du coin, puis vendu aux parfumeurs car c’est l’un des ingrédients qui permet d’élaborer la base de parfum appelée « Chypre ». Selon une personne de la région, les parfumeurs l’utilisaient pour fixer leurs fragrances. Certains l’utilisent en encens, en association avec le patchouli. Des senteurs que j’associe à la forêt, évidemment, et au Dieu.

La Primevère Officinale

On en fait du vin mais aussi des sucreries. Hélas, c’est le seul spécimen que j’ai pu trouver alentours. Je l’ai donc laissée tranquille. Pas de vin pour cette année ou bien il me faudra descendre dans la plaine pour en cueillir. En infusion, les fleurs soulagent les migraines. Fleurs et racines, à récolter à des périodes différents, seront mises à macérer dans de l’huile pour soulager les petits bobos (bleus, contusions…)

A suivre…