Une super pleine lune pour Ostara

Allez une fois n’est pas coutume, je pique un article au site maxisciences :o)

La « super pleine lune » est de retour

Le 19 mars prochain, la Lune nous apparaîtra beaucoup plus imposante qu’à son habitude. En effet, elle s’approchera considérablement de la Terre. Ce phénomène a été observé pour la dernière fois il y a 19 ans.

Pour les amoureux du ciel, cet événement est exceptionnel. Le 19 mars prochain, la Lune sera précisément à 356.577 kilomètres de la Terre. Elle n’a pas été aussi proche de nous depuis… 1992 ! On peut alors parler de « périgée ». Dans le ciel, il sera possible ce soir-là d’observer une « super pleine Lune ».  Notre satellite naturel apparaîtra jusqu’à 14% plus gros et 30% plus brillant.
Mais si le spectacle est généralement apprécié, certains font savoir qu’ils s’inquiètent. En effet, suite à des phénomènes similaires dans le passé, des catastrophes naturelles se sont produites. Les dernières « super pleine Lune » de 1955, 1974 et 1992 ont été suivies de nombreux événements climatiques meurtriers pour des milliers de personnes. Par exemple,  le cyclone Tracy qui, en 1974, a dévasté la ville australienne de Darwin. Par ailleurs, certains observateurs soupçonnent le tsunami qui s’est produit en 2004 au lendemain de Noël et le séisme de magnitude 9 sur l’échelle de Richter enregistré en Indonésie en janvier 2005, d’être liés à l’activité de la Lune, qui se rapprochait.

Le danger est surestimé, selon les scientifiques

Cependant plusieurs scientifiques estiment que cette vision des choses est fausse, que le danger est surestimé. Il n’y a à ce jour aucune preuve qu’une catastrophe suivra cette nouvelle pleine Lune spectaculaire, qu’il s’agisse de séismes, de tsunamis ou d’éruptions volcaniques.
Pete Wheeler de l’International Center for Radio Astronomy, cité par le Telegraph, se veut rassurant. Il pense simplement que « seule la marée va subir des modifications : lorsqu’elle sera basse elle sera beaucoup plus basse que d’habitude et lorsqu’elle sera haute, elle le sera beaucoup plus que d’habitude également. Mais rien de plus, il n’y a pas de quoi s’inquiéter ».

Le Chant du Vent

Le Vent et la Sorcellerie sont liés. Issu du folklore sorcier, un conte parle d’une sorcière finlandaise de l’époque médiévale qui vendit des vents aux marins en trois nœuds sur une corde. Le premier nœud défait relâcha une brise légère, le second nœud défait une forte bise, le troisième une tempête.

On dit que les sorcières estoniennes projettent un couteau dans un bloc de bois dans la direction où elles souhaitent que le vent souffle.

En Écosse, la sorcière, au cours d’une cérémonie appropriée, pouvait soulever le vent en plongeant un chiffon dans le cours d’un ruisseau rapide et en le battant ensuite sur une pierre carrée, tout en chantant cette rune :

Upon this stone I knock a rag
To raise the wind in the Lady’s name,
It shall not lie or cease or die
Until I please again.

Sur cette pierre, je bats une guenille
Pour que le vent se lève au nom de la Dame,
Il ne se couchera pas, ni ne s’apaisera, ni ne mourra
Jusqu’à ce que cela me chante à nouveau.

On dit que les sorcières anglaises pouvaient faire lever le vent en sifflant. Aux premières lueurs de l’aube, en se tenant face à un des points cardinaux (où l’on veut que le vent souffle), elles l’appelleaient par trois longs et clairs sifflements, à l’aide du premier et quatrième doigt de la main droite.

Il y a un moment magique lorsque les sorcières commencent à comprendre – qu’elles savent sans l’ombre d’un doute – qu’elles appartiennent à l’Art. Beaucoup disent que cet appel est venu d’une voix dans le vent.

La capacité de comprendre la voix du vent est l’un des dons (de pouvoir aux sorcières) d’Aradia, in « Vangelo della-Streghe » de Charles G. Leland (en français « l’Évangile des Sorcières »). La symbolique est claire. Les mouvements de la pensée humaine, leurs affaires, leurs opinions, leurs valeurs, sont comme le vent : ils s’élèvent, changent, tombent, reviennent en arrière, virent ; ils s’emportent rapidement, se refroidissent dans les tempêtes pour mourir à nouveau. Le changement seul demeure et le changement est l’essence de la sorcellerie.

En jetant un sort ou en faisant un vœu, on initie le changement. Lorsque le rituel correspond à la nature des différentes sortes de vents, les chances de succès augmentent incroyablement. Il y a un vent pour chaque but sous le soleil.

Le Vent d’Est appartient aux nouvelles entreprises et bénit l’ambition par l’énergie. Recourez-y pour le courage, la patience et la clarté.

Le Vent du Sud favorise l’amour, l’imagination et l’accomplissement. Utilisez-le dans les enchantements d’amour et pour trouver l’harmonie dans les relations personnelles.

Le Vent d’Ouest efface le doute, la culpabilité, la peur, l’envie et la haine. Il renouvelle la confiance et restaure l’espoir.

Le Vent du Nord apporte la sagesse. Il transcende les autres vents en tant que source de force spirituelle. Il protège et augmente le pouvoir de l’intuition et le pouvoir divinatoire.

(Par un auteur anonyme, traduction Lune)

Le Vieux

Voici un texte sur le Vieux, c’est-à-dire le Diable, que l’on nomme parfois, en France, Robert ;)

Le Vieux

Par Doreen Valiente, traduction Lune

Extrait du livre « An ABC of Witchcraft ».

Le « Vieux » est un terme dialectal fréquemment utilisé pour désigner le Diable. Cette expression est révélatrice du fait que le « Diable » est en vérité un dieu pré-chrétien, relégué au royaume du mal car ses caractéristiques n’étaient pas conformes au nouveau concept puritain du divin.

Pourtant l’Ancienne Religion, dont les racines sont profondément enfouies dans la Nature, reste vivace dans le cœur et l’esprit populaire. La manière de se référer au Diable en employant le terme de « Vieux » en est un exemple, tout comme l’est « le Vieil Harry » pour désigner le même personnage mystérieux.

Ce dernier provient du saxon hearh, qui désigne un sanctuaire situé au sommet d’une colline où les dieux païens étaient révérés. Le « Mount Harry », une montagne des Sussex Downs, et les « Old Harry Rocks », sur la Côte Sud, en sont des survivances et sont censées avoir été placés là par le Diable. Le « Vieil Harry » est le Vieux qui était vénéré sur les collines.

Christina Hole, dans son livre English Folklore (Bastford, London, 1940), remarque le fait que le mot « providence » est parfois employé par les gens des campagnes passéistes pour désigner, non pas le concept chrétien de providence, mais le Diable, ou les anciennes puissances du paganisme. Elle cite l’épouse d’un paysan qui défendait de vieux rites païens de bonne fortune en lien avec les récoltes, en disant qu’il ne fallait pas oublier « la Vieille Providence », et que peut-être valait-il mieux rester en bon terme avec les deux parties !

Cette petite histoire est très révélatrice, car on y perçoit les idées et les sentiments des campagnards d’autrefois, qui vivaient près de la nature et qui avaient une sagesse non-lettrée bien à eux.

Le « Vieux Cornu » est une autre expression pour désigner le Diable. Il s’agit d’une référence évidente à ses célèbres attributs, les cornes ; tandis que le « Old Splithoof » (ndlt : Vieux Pied Fendu) ou « Clootie » (ndlt : Petit Sabot) font référence à ses sabots fendus, caractéristiques du Grand Dieu Pan.

« Old Poker » (ndlt : Vieux Poker) est également une expression dialectale pour désigner le diable, aujourd’hui quasiment tombée dans l’oubli. Son origine est la même que les noms de Puck ou « pooke » qui sont une réminiscence du vieil anglais puca et gallois pwca, qui signifient être ou esprit diabolique. Le « Vieux Scratch » est une autre expression dialectale, qui vient du vieux norrois « skratte » et désigne un gobelin ou un monstre.

Peut-être que l’expression la plus connue pour désigner le diable et qui commence par « Vieux » est le « Vieux Nick ». Ceci nous ramène directement à l’époque païenne parce que Nik était l’un des noms de Woden, la version en vieil anglais d’Odin, le Père-Puissant, le Maître magicien.

Comme le Diable bien plus tard, on croyait que Woden s’amusait parfois à prendre forme humaine et vagabonder parmi les hommes. Tout étranger mystérieux pouvait potentiellement être lui, en particulier s’il avait un air surnaturel et s’il semblait posséder un savoir inhabituel.

Les adeptes de Woden étaient les Femmes Sauvages, les Waelcyrges, que les nations plus au nord appelaient Valkyries. Les Vieilles Waelcyrges Anglaises, cependant, étaient plus proches des sorcières que des guerrières dépeintes par Richard Wagner dans ses opéras. Elles volent la nuit avec Woden, parmi la Chasse Sauvage, lorsque le vent d’hiver souffle violemment et que les nuages filent à toute vitesse devant la lune. Effectivement, le mot Waelcyrge des vieux manuscrits a parfois été traduit par « sorcière ».

Il n’est pas difficile de voir comment Nik et ses Waelcyrges ont contribué au concept du Vieux Nick et de ses sorcières.

Là où une église chrétienne était construite sur un lieu de culte païen, Nik était parfois transformé et christianisé en Saint Nicholas. Par exemple, le village d’Abbots Bromley, dans le comté de Staffordshire, où la célèbre Danse des Cornes est exécutée chaque mois de septembre, possède une très vieille église paroissiale dédiée à Saint Nicholas. C’est dans cette église que ces cornes et les autres objets utilisés pour danser sont rangés lorsqu’ils ne sont pas utilisés ; et à une époque, cette danse était exécutée sous le porche de l’église. On s’accorde généralement à dire que cette danse est une survivance des temps très anciens, et qu’elle doit avoir une origine pré-chrétienne.

La plus ancienne église de Brighton, située dans le Sussex, est là encore dédiée à Saint Nicholas. Elle a été construite sur une colline, là où, selon la tradition locale, il y avait autrefois un cercle de pierre païen. On retrouvera presque toujours les églises dédiées à Saint Nicholas sur les vestiges de très anciennes fondations.

Il existe également davantage de liens entre le « Bon Vieux Saint Nicholas » et la fête païenne saxonne de Yule, qu’avec la version chrétienne appelée Noël. Le joyeux et vieux bonhomme vêtu de rouge, qui conduit un attelage de rennes depuis le Pôle Nord, avait beaucoup plus en commun avec un quelconque dieu ancien de la fertilité et des festivités qu’avec un évêque chrétien sanctifié.

Athamé, l’arme de la sorcière

L’Athamé, par Doreen Valiente, traduction Lune.

Extrait du livre « An ABC of Witchcraft »

Le couteau à manche noir est l’arme traditionnelle des sorcières. Il est utilisé pour tracer le cercle magique ainsi que pour contrôler et bannir les esprits.

L’usage d’une telle arme magique par les sorcières est très ancien. L’image représentée sur un vase grec datant de 200 ans avant J.C. montre deux sorcières nues occupées « à faire descendre la lune », c’est à dire qu’elles invoquent les pouvoirs de la lune pour faciliter leur magie. L’une d’elles tient une baguette, l’autre une courte épée. Évidemment, le couteau magique pourrait avoir évolué à partir de cette épée. Datant de la Rome Antique, une gemme taillée représente Hécate, la déesse de la sorcellerie, sous sa triple forme. Ses trois paires de bras portent les symboles d’une torche enflammée, d’un fouet et d’une dague magique ; une fois encore, il semble que cela soit un prototype de l’athamé.

L’une des premières éditions du grimoire appelé « Clavicule de Salomon », datant de 1572 et qui se trouve aujourd’hui au British Museum, mentionne le couteau magique sous le nom d’Arthana. Une gravure sur bois qui illustre  Historia de Gentibus  Septentrionalibus (Histoire des Peuples du Nord)  d’Olaus Magnus, publiée à Rome en 1555, montre une sorcière contrôlant une fantasmagorie de démons, qu’elle avait conjuré, en brandissant un Athamé dans une main et un bouquet d’herbes dans l’autre. L’une des peintures fantastiques sur la sorcellerie de l’artiste flamand Teniers représente une scène similaire, où une sorcière contrôle les esprits au moyen de son Athamé.

L’usage d’une dague consacrée pour contrôler les esprits est aussi connue au Tibet. Ces armes, connues des occidentaux sous le nom de « devil-daggers » (dagues du démon), possèdent une lame triangulaire et un manche en forme de dorjé, ou « foudre ».

Hékaté (collection du British Museum)

Le Fouet de la Sorcière

le fouet de la sorcière, outil de bannissement

C’est ma copine Lalie qui m’a parlé la première du « fouet de sorcière » à la fin de l’été. J’ai été intriguée, le concept m’a plu et puis j’ai cherché des informations sur cet objet rituel. Je suis tombée sur le site du museum of witchcraft (musée de la sorcellerie, situé en Angleterre).

Dans ce musée, on trouve un « fouet de sorcière » parmi les nombreux objets sorciers exposés. Cecil Williamson, créateur de ce musée et ami de Gerald Gardner, a écrit au sujet de cet objet :

Le Fouet de la Sorcière est fabriqué à partir de tiges sèches de roncier qui sont maintenues ensemble à l’une des extrémités pour former un manche. Ici, dans le sud-ouest [ndlt : de l’Angleterre], lorsqu’une sorcière décide de faire de la magie, elle choisit tout d’abord le lieu où elle travaillera, que ce soit en intérieur ou en extérieur. Vient ensuite le nettoyage du lieu choisi de toutes forces malveillantes. C’est là où le fouet de roncier entre en jeu. La sorcière met le feu aux tiges qu’elle étouffe ensuite, puis elle laisse ces tiges se consumer et produire de la fumée. Elle danse et tisse sa voie, en dedans, autour et autour, encore et encore. C’est ce que l’on appelle : « l’épouvantail à diable de la sorcière ».

Je me suis donc amusée à fabriquer un fouet de sorcière, en utilisant fidèlement les mêmes matériaux que celui exposé en Cornouailles.

J’ai attaché les tiges de roncier à l’une des extrémités à l’aide d’une ficelle épaisse de coton noir et j’ai trempé le tout dans la cire d’abeilles. D’un point de vue pratique, la cire permet de maintenir solidement les tiges et la ficelle  ensemble. D’un point de vue magique, la cire est une matière incroyable que l’on peut « charger » d’intentions facilement. Et son odeur est juste délicieuse. Bref, le résultat m’a séduite !

J’ai ensuite mis en pratique ce fouet en association avec un encens de purification et j’ai trouvé la chose bougrement efficace :)

Cela m’a tellement plu que j’ai réalisé quelques-uns de ces fouets de sorcière pour la boutique du Sidh. Est-ce que le concept vous parle ?

Merci Lalie ;)

le manche du fouet est réalisé avec de la ficelle noire et de la cire d’abeilles