Séchoir à ail

Après notre toute première récolte d’échalotes, d’oignons et d’ail, je me suis mise à faire des tresses pour les stocker et les suspendre dans la cuisine. Artus m’a arrêtée en cours de route. Dans mon enthousiasme, je ne les avais pas laissés sécher suffisamment. Dans la remise, nous avons exhumé un séchoir à ail en parfait état. Sous la surveillance de nos félins, j’ai brossé ce séchoir puis je l’ai placé sur des caisses à pommes pour que l’air puisse circuler correctement. Enfin j’ai étalé notre récolte en plein soleil. Quand nos échalotes seront sèches, je tenterai de faire ‘un pas à pas’ en image pour expliquer comment les tresser.

En sorcellerie, les oignons sont utilisés pour guérir certains maux. Voici un extrait de l’ancien Livre des Ombres :

Oignon (allium cepa) :  Si quelqu’un souffre d’une maladie infectieuse, pelez un ou deux oignons et placez-les à côté de son lit. Changez-les régulièrement. Ne mangez pas ces oignons. Brûlez-les, mais si quelqu’un de malveillant réclame ces oignons, donnez-les lui sans hésiter, ou mieux, laissez-le les prendre sans demander.

Source Patricia Crowther in « A Wiccan Herbal, healings secrets of natural magic  » par Marie Rodway, éditions Quantum.

Une liste de rituels pour Imbolc

Un petit récapitulatif de ce que l’on trouve sur les Portes du Sidh et mon blog  au sujet du prochain sabbat d’Imbolc !

Bénédictions Lumineuses ;)

Artwork : Shulamit Wülfing

Les rituels du Sabbat d’Imbolc

A propos de Brigid

Outils/objets rituels utilisés pour Imbolc

A propos d’Imbolc / de la Chandeleur

Le Fouet de la Sorcière

le fouet de la sorcière, outil de bannissement

C’est ma copine Lalie qui m’a parlé la première du « fouet de sorcière » à la fin de l’été. J’ai été intriguée, le concept m’a plu et puis j’ai cherché des informations sur cet objet rituel. Je suis tombée sur le site du museum of witchcraft (musée de la sorcellerie, situé en Angleterre).

Dans ce musée, on trouve un « fouet de sorcière » parmi les nombreux objets sorciers exposés. Cecil Williamson, créateur de ce musée et ami de Gerald Gardner, a écrit au sujet de cet objet :

Le Fouet de la Sorcière est fabriqué à partir de tiges sèches de roncier qui sont maintenues ensemble à l’une des extrémités pour former un manche. Ici, dans le sud-ouest [ndlt : de l’Angleterre], lorsqu’une sorcière décide de faire de la magie, elle choisit tout d’abord le lieu où elle travaillera, que ce soit en intérieur ou en extérieur. Vient ensuite le nettoyage du lieu choisi de toutes forces malveillantes. C’est là où le fouet de roncier entre en jeu. La sorcière met le feu aux tiges qu’elle étouffe ensuite, puis elle laisse ces tiges se consumer et produire de la fumée. Elle danse et tisse sa voie, en dedans, autour et autour, encore et encore. C’est ce que l’on appelle : « l’épouvantail à diable de la sorcière ».

Je me suis donc amusée à fabriquer un fouet de sorcière, en utilisant fidèlement les mêmes matériaux que celui exposé en Cornouailles.

J’ai attaché les tiges de roncier à l’une des extrémités à l’aide d’une ficelle épaisse de coton noir et j’ai trempé le tout dans la cire d’abeilles. D’un point de vue pratique, la cire permet de maintenir solidement les tiges et la ficelle  ensemble. D’un point de vue magique, la cire est une matière incroyable que l’on peut « charger » d’intentions facilement. Et son odeur est juste délicieuse. Bref, le résultat m’a séduite !

J’ai ensuite mis en pratique ce fouet en association avec un encens de purification et j’ai trouvé la chose bougrement efficace :)

Cela m’a tellement plu que j’ai réalisé quelques-uns de ces fouets de sorcière pour la boutique du Sidh. Est-ce que le concept vous parle ?

Merci Lalie ;)

le manche du fouet est réalisé avec de la ficelle noire et de la cire d’abeilles

Et le gagnant est…

Une gagnante :o)

La réponse était : Gerald Gardner, in Witchcraft Today.

Sur les 6 bonnes réponses données, classées par ordre chronologique, c’est  le numéro 4 qui a été tiré au sort. Bravo Sarasvatya !

  1. Morrigan
  2. Barbara
  3. Luc
  4. Sarasvatya
  5. Fingen
  6. Dorian

Il ne me reste plus qu’à terminer le Greenman et le petit colis sorcier prendra le chemin de la poste dès demain !

Aradia dans la Wicca

La première partie du texte est intéressante. La seconde est capillo-tractée et comportent des incohérences.

Aradia dans la Wicca

Par Myth Woodling, traduction Lune

On a tout d’abord enseigné à Janet et Stewart qu’il n’y avait que deux véritables déités de la sorcellerie. Aradia, qui a une origine Italo-Etrusque, et Karnayna, Stewart pensait que c’était une mauvaise prononciation de Cernunnos de la part d’Alex Sanders, alors qu’en fait, il s’agissait d’une blague égotique : Karnaya était le nom donné à Alexandre le Grand par les Carthaginois sur son accession à la divinité. Après leur déménagement pour l’Irlande, Janet et Stewart changèrent le nom du dieu en Cernunnos, un terme plus générique ayant pour origine le Gallois/Latin et signifiant simplement « dieu cornu ». Le dogme des deux seuls vrais noms pour le Dieu et la Déesse se perpétue aujourd’hui parmi certaines lignées strictes de la Wicca Alexandrienne et Gardnérienne. En s’installant en Irlande, Janet et Stewart ont réalisé qu’ils se trouvaient dans un pays empli de sa propre mythologie. Aradia commença à passer au second plan dans leurs pratiques tandis que les dieux irlandais réclamèrent reconnaissance. – Janet Farrar et Gavin Bone, Progressive Witchcraft (2004), p. 79

Pourquoi Gardner a-t-il choisi une obscure Déesse Italienne pour sa tradition Britannique ? L’Irlande Celtique possédait apparemment une Déesse de la nouvelle lune, mais son nom n’a pas été conservé dans les histoires de la Tuatha De Danann. Cependant les moines irlandais, approximativement entre l’an 600 et 1000, ont préservé une ancienne prière qui lui était dédiée dans le Carmina Gadelica, recueil où ils ont consigné la tradition celtique orale, bien plus ancienne.

Salut à toi, Nouvelle Lune, doux joyau qui nous guide !

Je me suis agenouillé devant toi, je t’offre mon amour.

Je me suis agenouillé devant toi, j’ai levé mes mains vers toi,

J’ai levé mes yeux vers toi, Nouvelle Lune des Saisons.

Salut à toi, Nouvelle Lune, mon adorable amour !

Salut à toi, Nouvelle Lune, gracieux trésor,

Tu suis ta course, tu gouvernes les marées,

Tu illumines ton visage pour nous, Nouvelle Lune des Saisons.

Reine qui nous guide, Reine de la bonne fortune,

Reine de mon amour,

Nouvelle Lune des Saisons !

Salut à toi, joyau de la nuit !

Beauté des Cieux, joyau de la Nuit !

Mère des Étoiles, joyau de la nuit !

Fille adoptive du soleil, joyau de la nuit !

Majesté des étoiles, joyau de la nuit !

Extrait de Carmina Gadelica, Volume III Traduction en anglais par A. Carmichael, tel que citée par Elizabeth Pepper dans Moon Lore (1997, 2002)

Je suis persuadé que Gardner connaissait cette prière extraite de Carmina Gadelica. Cependant, qu’il la connaisse ou pas, il semble avoir été attiré par la figure archétypale de la Déesse Lune. Malheureusement, le seul nom de déité qui ait été préservé dans le folklore britannique associé à la lune est Mani, le Dieu lune Teutonique-Saxon, « l’Homme dans la Lune » du folklore anglais. Sa contrepartie était Sunna ou Sol, une Déesse soleil. (Bien, il y a également la Déesse Saxonne de la lune décroissante, Bil ou Gil, mais j’imagine qu’il doit être bien difficile de déclamer des invocations poétiques à une femme nommée Bil.)

Gardner était un lecteur avide. A un moment, il a du tomber sur l’Aradia de Leland et avoir une révélation. «  … Une déesse celtique mineure est entrée sans bruit, par sa beauté et sa douceur elle entraina des changements majeurs au sein du culte primitif du chasseur. Il s’agit tout simplement d’une folle conjecture de ma part… » Witchcraft Today, pp. 37-38. Gardner parlait bien sûr de l’entrée d’une déesse celte dans la culture britannique primaire. Il n’a pas ajouté qu’il pensait que cette « déesse » était la fille de la Diane romaine, l’Aradia de Leland. Aradia, fille de la splendide déesse de la lune, Diane était apparemment vénérée comme déesse sorcière en Toscane – Nord de l’Italie. L’Italie du Nord étaient en contact avec les celtes de Gaule, et les deux cultures ont sûrement échangé des idées. De plus, les celtes de Gaule ont également transmis certaines concepts italiens aux celtes de Galles, d’Irlande et Britannique. Ou vice et versa. Si Gardner suivait cette ligne de raisonnement, « Aradia », le nom secret connu seulement des initiés, était une épithète parfaitement raisonnable à utiliser au sein de sa tradition britannique.

Dans son livre Witchcraft for Tomorrow, 1978 (p. 164), Doreen Valiente, la grande prêtre de Gardner, supposait que le nom d’Aradia pourrait dériver du gaélique airidh qui était les pâtures d’été pour le bétail. Janet et Stewart Farrar ont souligné dans leurs écrits que le mot, airidh, signifiait également « valeur » ou « mérite. » Certains Wiccans ont également supposé que le nom d’Aradia pourrait être lié à Ardwinna, ou Arduine, une Déesse Gauloise mineure de la forêt et de la chasse.

Il existe un certain nombre de variantes du nom « Aradia », d’une tradition wiccane à l’autre, parmi ces variantes, on trouve « Arida, » « Arada, » « Airdia, » « Arawhon, » « Araldia, » « Airaidheach, » et « Aradea. »

Aradia continue, et continuera sans doute, à faire de brefs apparitions, mais toujours intéressantes, dans les livres néo-païens :

Ils ont pour noms [les déités liées à la vie des fées] Pan, le Dieu Cornu, gardien spirituel des fées au masculin et, pour le féminin, Diane, Artémis et Aradia, comme une déesse, trois visages de la déesse Nature, inspiratrice du peuple féérique, initiatrice des mortels humains au magies du royaume diaphane. J’ai donné le nom grec de ces déesses tutélaires (mouarf !) qui paraissent dans la mythologie celte sous les traits d’Ahrianrad, déesse des Étoiles, Bride ou Bridget déesse de la Lune, Aine enfin (prononcer ‘Au-nie’), déesse des Fées. – Claire Nahmad, Paroles de Fées, éditions La Table Ronde, 1997, p 28.