Pluie d’orage, Pleine Lune & Amulettes

Cela faisait longtemps que je n’avais plus rien traduit. Ancient ways de Pauline Campanelli m’est tombé entre les pattes aujourd’hui, alors j’en profite pour partager un peu de ma lecture. C’est la bonne saison pour récupérer l’eau de l’orage, la charger à la lumière lunaire et en faire une eau sorcière.

Une de mes améthystes-amulettes.

Les orages ont le pouvoir de stimuler ou renforcer l’activité psychique, et ce pouvoir magick de l’orage est contenu dans son eau de pluie. Cette eau doit être récoltée dans un récipient en verre ou en terre vernissée, qui la protège. Elle peut être utilisée pour renforcer le pouvoir des amulettes et des objets comme les boules de cristal, le verre à vin ou la planche ouija. Pour se faire, un moyen particulièrement puissant consiste à placer quelques feuilles séchées d’armoise (une herbe qui possède également le pouvoir d’améliorer l’énergie psychique) dans un récipient en verre et à verser sur elles un peu d’eau issue d’un orage. Placez le tout sous la lumière lunaire pendant les trois jours avant la Pleine Lune. Puis, pendant la nuit de la Pleine Lune, vous devrez projeter votre Cercle selon votre voie, et, placer sur votre autel tous les objets et amulettes que vous souhaitez charger.

Au moment approprié du rituel d’Esbat, trempez vos doigts dans cette potion hautement chargée et oignez-en chaque objet généreusement, en prononçant des paroles telles que celles-ci :

Thunder and Lightning

(Tonnerre et Foudre)

Mugwort and Moon

(Armoise et Lune)

Your powers will be

(Vos pouvoirs seront)

This amulet’s soon.

(Bientôt dans cette amulette)

Puis laissez tous les objets que vous avez oints à un endroit qui recevra la lumière lunaire jusqu’au matin. Mais rangez-les avant le lever du soleil.

La baguette et l’athamé sont les deux objets qui devraient vraiment être chargés de cette façon.

Amulettes

amulette à suspendre à l’entrée de la maison (pierre trouée & cordelette tressée)

Encore un texte de Doreen Valiente que j’ai traduit, extrait du livre « An ABC of Witchcraft ».

Une amulette est un objet magique qui a pour but d’écarter de son propriétaire tout danger et influence maléfique. C’est un outil de protection, différent d’un talisman. Ce dernier est destiné à attirer certains bienfaits sur son propriétaire, alors que l’amulette agit comme un bouclier occulte, qui « repousse ».

Pline nous dit que l’amuletum était le nom donné au cyclamen par les gens de la campagne. Ceux-là les plantaient près de leurs maisons car ils croyaient que leur influence magique les préservait des plantes toxiques ayant le pouvoir de faire le mal. Dans le temps, on appelait également l’ambre amuletum, car on croyait qu’il éloignait les influences maléfiques et les infections.

Le mot amulette provient probablement du latin amelior, qui signifie « je repousse, ou chasse ». Toutes sortes de choses ont été, et continuent de l’être, utilisées comme amulettes, partout dans le monde. Elles sont utilisées le plus souvent pour chasser les mauvaises influences de nature occulte, la malchance en général, et le très redouté Mauvais Œil.

Les médailles de bronze (ndlt : que l’on fixe à la martingale) polies et rutilantes sont des amulettes utilisées dans ce but. Tout comme le sont les perles bleu vif du Proche-Orient. En fait, la couleur bleu vif, pur, est hautement estimée en Orient car elle repousse le mal, probablement pour sa connexion avec les cieux.

Le bracelet-charme (ndlt : bracelet à breloques porte-bonheur), toujours populaire aujourd’hui, était connue en Grèce Antique. Un magnifique exemple d’un tel bracelet, délicatement ouvragé dans de l’or massif, et vieux de plus de 2000 ans, a été exposé au Musée de Brighton en 1960, il faisait partie de la collection du défunt Mr Moyshe Oved. C’était exactement le même type de bracelet que l’on porte de nos jours, constitué d’un certain nombre de « charmes » suspendus à une chaîne en or attachée au poignet.

Le mot « charme » est habituellement utilisée pour désigner ces petites amulettes en argent ou en or ; mais ce terme provient en réalité du latin carmen, une chanson, et désigne à l’origine l’incantation psalmodiée au-dessus d’une amulette ou d’un talisman pour la consacrer et la charger d’un pouvoir magique. Le nom est passé de l’acte à l’objet lui-même, objet qui a été « charmé ».

L’idée selon laquelle une amulette nécessite d’être consacrée pour être réellement efficace, provient d’une croyance : un « charme de chance » que quelqu’un vous donne est plus puissant que celui que vous achetez pour vous-même. En quelque sorte, la pensée bienveillante derrière le cadeau consacre celui-ci.

Nombre d’anciens symboles magiques sont considérés comme étant à la fois des amulettes et des talismans capables d’attirer la bonne fortune comme de repousser la malchance. On peut citer, par exemple, la swastika, l’ankh, l’étoile à 5 branches ou le pentagramme, et l’étoile à 6 branches ou sceau de Salomon. Ces symboles sont si anciens que leur origine réelle réside cachée dans la préhistoire, et les renversements de fortunes des nations les ont révélés au monde entier.

La pratique courante des sorcières, lorsqu’elles donnent une amulette à quelqu’un, consiste à choisir un petit objet étrange et inhabituel, qui fait forte impression sur l’esprit du bénéficiaire. Elles charmeront ensuite l’objet grâce à quelques cérémonies ou formules magiques, et le donneront à la personne, en leur disant habituellement de le garder secret et de ne le montrer à quiconque. C’est de la psychologie pratique. Les gens peuvent souvent se croire chanceux ou malchanceux. S’ils ont accepté l’idée que rien de ce qu’ils feront ne pourra prospérer, alors ils sont voués à l’échec et à la malchance, ce qu’ils entreprendront sera perdu d’avance. La vie étant ce qu’elle est, tout le monde à un moment donné ou un autre rencontre des embûches sur son chemin, et peut être en proie à une dépression ou des pensées négatives. L’acquisition d’une amulette peut changer l’orientation de leurs pensées, leur redonner confiance, et ainsi faire tourner la chance en leur faveur, réellement et efficacement.

Amulettes

Par Doreen Valiente, traduction Lune

Extrait du livre « An ABC of Witchcraft ».

Une amulette est un objet magique qui a pour but d’écarter de son propriétaire tout danger et influence maléfique. C’est un outil de protection, différent d’un talisman. Ce dernier est destiné à attirer certains bienfaits sur son propriétaire, alors que l’amulette agit comme un bouclier occulte, elle « repousse ».

Pline nous dit que l’amuletum était le nom donné au cyclamen par les gens de la campagne. Ceux-là les plantaient près de leurs maisons car ils croyaient que leur influence magique les préservait des plantes toxiques ayant le pouvoir de faire le mal. Dans le temps, on appelait également l’ambre amuletum, car on croyait qu’il éloignait les influences maléfiques et les infections.

Le mot amulette provient probablement du latin amelior, qui signifie « je repousse, ou chasse ». Toutes sortes de choses ont été, et continuent de l’être, utilisées comme amulettes, partout dans le monde. Elles sont utilisées le plus souvent pour chasser les mauvaises influences de nature occulte, la malchance en général, et le très redouté Mauvais Œil.

Les médailles de bronze (ndlt : que l’on fixe à la martingale) polies et rutilantes sont des amulettes utilisées dans ce but. Tout comme le sont les perles bleu vif du Proche-Orient. En fait, la couleur bleu vif, pur, est hautement estimée en Orient car elle repousse le mal, probablement pour sa connexion avec les cieux.

Le bracelet-charme (ndlt : bracelet à breloques porte-bonheur), toujours populaire aujourd’hui, était connue en Grèce Antique. Un magnifique exemple d’un tel bracelet, délicatement ouvragé dans de l’or massif, et vieux de plus de 2000 ans, a été exposé au Musée de Brighton en 1960, il faisait partie de la collection du défunt Mr Moyshe Oved. C’était exactement le même type de bracelet que l’on porte de nos jours, constitué d’un certain nombre de « charmes » suspendus à une chaîne en or attachée au poignet.

Le mot « charme » est habituellement utilisée pour désigner ces petites amulettes en argent ou en or ; mais ce terme provient en réalité du latin carmen, une chanson, et désigne à l’origine l’incantation psalmodiée au-dessus d’une amulette ou d’un talisman pour la consacrer et la charger d’un pouvoir magique. Le nom est passé de l’acte à l’objet lui-même, objet qui a été « charmé ».

L’idée selon laquelle une amulette nécessite d’être consacrée pour être réellement efficace, provient d’une croyance : un « charme de chance » que quelqu’un vous donne est plus puissant que celui que vous achetez pour vous-même. En quelque sorte, la pensée bienveillante derrière le cadeau consacre celui-ci.

Nombre d’anciens symboles magiques sont considérés comme étant à la fois des amulettes et des talismans capables d’attirer la bonne fortune comme de repousser la malchance. On peut citer, par exemple, la swastika, l’ankh, l’étoile à 5 branches ou le pentagramme, et l’étoile à 6 branches ou sceau de Salomon. Ces symboles sont si anciens que leur origine réelle réside cachée dans la préhistoire, et les renversements de fortunes des nations les ont révélés au monde entier.

La pratique courante des sorcières, lorsqu’elles donnent une amulette à quelqu’un, consiste à choisir un petit objet étrange et inhabituel, qui fait forte impression sur l’esprit du bénéficiaire. Elles charmeront ensuite l’objet grâce à quelques cérémonies ou formules magiques, et le donneront à la personne, en leur disant habituellement de le garder secret et de ne le montrer à quiconque. C’est de la psychologie pratique. Les gens peuvent souvent se croire chanceux ou malchanceux. S’ils ont accepté l’idée que rien de ce qu’ils feront ne pourra prospérer, alors ils sont voués à l’échec et à la malchance, ce qu’ils entreprendront sera perdu d’avance. La vie étant ce qu’elle est, tout le monde à un moment donné ou un autre rencontre des embûches sur son chemin, et peut être en proie à une dépression ou des pensées négatives. L’acquisition d’une amulette peut changer l’orientation de leurs pensées, leur redonner confiance, et ainsi faire tourner la chance en leur faveur, réellement et efficacement.

Amulettes

Cette photo est tirée du livre Prácticas y creencias de una santiguadora canaria (que l’on peut traduire par Pratiques et croyances d’un guérisseur des Îles Canaries) écrit par Domingo García Barbuzano. Trouvée sur le net.

  • Evangelios : Scapulaire. Selon le Petit Larousse illustré de 1905, scapulaire signifie : « (ska-pu-lè-re) n. m. (du lat. scapulæ, épaules). Pièce d’étoffe que portent plusieurs religieux sur leurs habits. » Ces carrés d’étoffe sont bénis et parfois ornés d’images pieuses.
  • Tijeras en cruz : ciseaux en croix. Je ne sais pas ce que dit le livre à leur sujet, n’ayant trouvé que cette image, mais les ciseaux ouverts ont été utilisés largement à travers nos campagnes pour « couper le mauvais sort ». Dans ma famille, on les place sous l’oreiller de celui qui cauchemarde, car ils couperaient tout simplement les mauvais rêves… De manière terriblement efficace.
  • Cordón de S. Blas : Cordon de Saint Blaise. Je ne sais pas pour les habitants des Îles Canaries, mais chez nous, en France, le cordon de Saint Blaise est réputé préserver des maux de gorge celui qui le portera autour du cou tout au long de l’année.
  • Hueso : os. Un os attaché en pendentif à une cordelette. (une idée pour le coven de l’os de dinde ;o))
  • Hueso Tallado : os gravé. Os gravé d’une croix, attaché à une cordelette.
  • Medallas : médailles. Médailles pieuses, représentant des Saints. En France aussi, les guérisseurs utilisaient des médailles de Saints ou de la Vierge pour guérir certains maux et se protéger de sortilèges malveillants. C’est une pratique encore répandue, même dans le milieu sorcier contemporain.
  • Saquito : Sac amulette contenant : de l’ail (ajo),  du poivre noir (pimienta negra), une pierre d’autel (piedra de ara), du camphre (alcanfor). Au vu des objets que ce sac contient, il semble qu’il  ait été destiné à protéger son porteur.  L’ail et son odeur forte ont longtemps été utilisés pour repousser maux et maléfices.  Le poivre noir a la réputation de renforcer les amulettes, il est fréquemment utilisé dans les sortilèges de protection. La pierre d’autel est la pierre sacrée. Il s’agit d’un talisman qui protège et favorise le succès. Elles sont censées être des petits morceaux de marbre provenant d’antiques autels chrétiens et donc des pierres consacrées. Tout sorcier ayant travaillé avec le camphre aura constaté son incroyable pouvoir « décapant ». C’est un ingrédient que j’ajoute à d’autres plantes quand je veux nettoyer un lieu en profondeur. Résultat garanti :o)

Les fossiles utilisés comme talismans

Par Doreen Valiente ©, traduction Lune

Collection de l’auteur

Cela a toujours été une pratique de sorcières d’utiliser des choses qui sont d’une certaine manière saisissantes et mystérieuses. De cette façon, elles impressionnaient fortement leur esprit avec ce qu’elles tentaient de faire.

Les fossiles ont longtemps été considérés comme des objets vraiment mystérieux, apparaissant comme des produits de la Nature transformés en pierre. Par exemple, les fossiles en spirale appelés ammonites étaient parfois connus comme des pierres serpents. On croyait qu’un serpent enroulé était devenu une pierre. En fait, il s’agit des restes d’une sorte de coquillage géant, aux allures d’escargot. Mais même lorsque nous savons ce que sont ces fossiles, il est étrange de tenir dans sa main ce qui fut une créature qui a vécu il y a des millions d’années.

Le micraster coranguinum (shepherd’s crown en anglais) est un fossile à qui l’on attribue de grandes propriétés magiques, il s’agit d’une sorte d’oursin de mer fossilisé. Ils possèdent souvent une forme de cœur parfaite, avec un dessin à 5 branches sur le dessus. Une variété relativement similaire, bien que plus haute et plus ronde, est nommée « fairy loaves », pains de fée.

Ces oursins de mer fossilisés ont été découverts dans des tombes néolithiques ; et ils pourraient s’agir de la pierre (« glane-stone » dans le texte) magique des Druides, du fait qu’elle corresponde à la description donnée par les écrivains antiques. Leur fonction magique remonte donc à la grande antiquité.

Dans le Sussex, ceux qui résidaient dans des cottages (ndlt : maison campagnarde anglaise) avaient l’habitude de placer des micraster coranguinum (ndlt : oursins fossiles en forme de cœur) sur le rebord de leurs fenêtres afin de protéger leur maison de la foudre, de la sorcellerie et du mauvais œil. Si un fermier en trouvait un lorsqu’il creusait et labourait, il le ramassait, crachait dessus et le balançait par dessus son épaule gauche. Tout ceci était fait pour éviter la malchance.

Je me souviens que ma mère me racontait comment sa mère avait l’habitude de placer de grands fossiles d’oursin (ndlt : ceux en forme de cœur) sur le manteau de cheminée chez elle. Ils étaient un bien précieux et ma grand-mère avait l’habitude de les polir régulièrement avec de la cire noire à chaussure ! La raison n’est pas claire ; peut-être y avait-il derrière cela quelqu’idée selon laquelle on devait rendre certains services réguliers et attentions aux objets magiques, bien que cela ait pu être simplement une manie Victorienne de polir les objets. Leur présence au-dessus du foyer, bien sûr, avait pour but de protéger la cheminée, un moyen potentiel pour les mauvaises influences d’entrer. On avait l’habitude de menacer les méchants enfants en leur disant que « quelque chose de mauvais descendrait de la cheminée pour les chercher. »

Un autre fossile était utilisé comme amulette protectrice pour la maison : la pierre sorcière. Parfois, ce nom est également donné à un silex troué ; mais la véritable pierre sorcière du Sussex est un petit fossile possédant la forme parfaite d’une perle – ronde, blanche, vaguement brillante et avec un trou au milieu. On trouve également ces fossiles dans le Yorkshire et en d’autres lieux. Ce sont en fait des éponges fossiles, le produit des mers chaudes vieux de millions d’années. Leur juste nom est Porosphaera globularis. Les gens portaient ces ronds autour de leur cou pour la chance, ou les suspendaient dans leur maison avec un morceau de ruban ou de ficelle de couleur vive.

Les longs fossiles pointus appelés bélemnites ont une forme quelque peu phallique, et sont donc doublement magiques, car tout ce qui est un symbole de vie est aussi un porte-bonheur. Ils sont parfois connus comme « des pierres à tonnerre » ou « des coups de tonnerre » ; peut-être les confond-on avec des météorites. Il s’agit en vérité du coquillage interne fossilisé d’un céphalopode, des ancêtres préhistoriques de nos encornets et seiches.

J’ai entendu parler de l’usage d’un fossile de ce type sous forme d’amulette pour fortifier le bétail. Il était utilisé avec deux galets parfaitement ronds, pour symboliser les testicules. Les trois objets ont été baignés dans l’eau que le bétail devait boire.

Le jais et l’ambre sont deux matières considérées comme magiques depuis bien longtemps. Ce sont en réalité des fossiles, bien qu’ils ne soient pas toujours reconnus comme tels. L’ambre est une résine fossilisée et le jais est du bois fossilisé. C’est la raison pour laquelle l’ambre montre des propriétés électriques lorsqu’on le frotte. Le véritable jais fait de même, et il est donc connu comme étant « l’ambre noir » ; ce que l’on vend aujourd’hui sous le nom de jais n’est en fait que du beau verre noir et non du jais. L’ambre et le jais sont deux des porte-bonheur les plus vénérables, souvent retrouvés sous forme de collier dans les sépultures préhistoriques. A cause de leurs propriétés électriques, ils ont été perçus comme ayant de la vie en eux ; en un sens, c’est vrai puisqu’il s’agit de pierres semi-précieuses qui, à l’origine, étaient des choses vivantes.

Il y a longtemps, le jais était porté comme protection contre la sorcellerie, et pour soulager la mélancolie et la dépression, ainsi que pour se préserver des cauchemars. Il était sacré pour Cybèle, la Grande Mère.

L’ambre était également porté comme protection contre la magie et la sorcellerie, et on pensait qu’il garantissait la santé et prévenait des infections. C’est la raison de sa popularité sous forme d’embouchure à pipe et de porte-cigarette ou cigare.

Extrait de « ABC of Witchract », Phoenix Publishing