Célébrer le Soleil

Le feu de notre foyer

Célébrer Imbolc avec des choses simples et magiques… Voilà tout ce que j’aime :o)

Cette année, je commencerai par un nettoyage à fond, à vrai dire j’ai déjà commencé. Eh ce n’est pas la fête de la purification pour rien :o)

Je consacrerai quelques-unes de mes bougies en cire en vue de les utiliser lors des célébrations importantes de l’année ou encore pendant les rituels de guérison.

Et pour la petite fête, à la lueur d’une bougie consacrée, je préparerai quelques crêpes avec le lait de nos chèvres en gardant une pièce (qui devrait traditionnellement être en or ou en argent) dans la main. On dit que cette ancienne pratique apporte prospérité, santé et chance à la maisonnée. On dit aussi qu’il faut faire sauter la première crêpe au-dessus d’une armoire et la laisser ainsi jusqu’à l’année suivante. La crêpe est censée rester intacte.

La forme ronde des crêpes et leur couleur dorée rappellent l’astre du jour. En cela, elles représentent le renouveau du soleil.

Et puis, j’irai faire des offrandes de lait et de crêpes dans les bois au pied de l’aubépine et enfin de notre sureau.

Et vous, qu’avez-vous prévu pour fêter Imbolc ?

Le balai & le mariage dans le folklore français

Photo par Borealnz

Quelques exemples extraits de l’excellent livre Symboles et pratiques rituelles dans la maison paysanne traditionnelle, par Hevé Fillipetti & Janine Trotereau :

Les rites de parcours compliqués de rites de passage se retrouvent en maintes occasions, et particulièrement lors du mariage : le père qui marie sa dernière fille traîne un balai attaché à sa jambe gauche, la mariée ne peut franchir le seuil de son nouveau foyer que portée, ou à reculons, ou qu’après être passée par dessus le balai placé au travers de la porte.

Remarquons encore le rôle du balai dans le folklore villageois ; il entre dans le rituel de nombreuses manifestations, en particulier dans celui du mariage, et il fut longtemps considéré comme monture favorite des sorcières. Il prenait place aussi dans le mai de mariage de la dernière fille de la maison. En Champagne c’est un véritable autodafé qui était réalisé à l’occasion de chaque mariage avec tous les balais enlevés dans chaque maison, le bûcher étant allumé par la jeune mariée. Le balai est donc chargé d’un pouvoir magique parfaitement exprimé dans les usages apotropaïques qu’on en fait par ailleurs : croiser deux balais devant une porte d’étable ou d’habitation a un sens d’exorcisme.

Une coutume en Touraine consistait le jour de Carnaval, à essayer d’envoyer une boule de bois (symbole de fécondité) sous le lit de la plus jeune mariée qui devait la repousser avec son balai. Il s’agit ici d’un rite de fertilité.

Dans le Sud-Ouest, nombreux sont les mais (de mariage) qui portent à leur sommet les initiales de la mariée ou même un balai lorsque c’est le dernier enfant qui se marie.

Nous connaissons le rôle apotropaïque dévolu au balai dans la protection de la maison et nous savons l’importance qu’il avait et qu’il a encore dans les rites de mariage (Balai placé en travers de la porte que la mariée devait franchir en sautant par-dessus, balai manié par la jeune épouse à travers toute la pièce comme gage de son savoir, balai traîné par le père qui marie sa dernière fille, etc. A l’heure actuelle encore, dans le cortège de mariage, la voiture des mariés est ornée d’un balai : nous l’avons fréquemment remarqué en Normandie.) : dans le Pays Basque, on accrochait à la porte de la chambre des nouveaux mariés un balai et une balayette fabriqués et décorés uniquement à cette fin.