Lughnasad

Lughnasad (1er août)

Par Starhawk ©, traduction & adaptation Lune

Décorez l’autel avec des gerbes de blé. Un grand pain d’orge avec la forme du Dieu est posé sur l’autel, et de petits pains en forme d’hommes et de femmes sont empilés dans des paniers. D’autres paniers contiennent des gâteaux et des biscuits en forme d’étoile. Un feu est allumé au centre du cercle.

Réunissez-vous, méditez et respirez tous ensemble. La prêtresse dit :

 » C’est l’éveil de Lugh, le Roi Soleil qui meure avec l’année déclinante,
le Roi Grain qui meure lorsque le blé est fauché.
Nous nous tenons à présent entre l’espoir et la peur, en cette période d’attente.
Dans les champs, le grain est mûr mais pas encore récolté.
Nous avons travaillé dur pour amener de nombreuses choses à maturation,
mais les récompenses ne sont pas encore assurées.
A présent la Mère devient la Faucheuse,
l’Implacable qui se nourrit de la vie afin qu’une vie nouvelle puisse grandir.
La lumière diminue, les jours raccourcissent, l’été passe.
Nous nous réunissons pour faire tourner la Roue,
en sachant que pour récolter nous devons sacrifier,
et la chaleur et la lumière doivent doucement s’atténuer et passer à l’hiver. « 

Purifiez, projetez le cercle et invoquez la Déesse et le Dieu.

La prêtresse porte les paniers de bonhomme de pains, elle donne un bonhomme à chaque membre du coven, en demandant :

 » De quoi as-tu peur ? « 

Le membre du coven répond, en disant, par exemple :

 » De l’échec. « 

La prêtresse répète la réponse, en encourageant les autres membres du coven à la chanter :

 » Échec, échec, échec… « 

Un chant nait à partir de toutes les peurs collectives tandis qu’elles sont canalisées dans les pains-personnages.

Alors que le chant devient plus fort, la prêtresse conduit une danse en spirale, dans le sens contraire du soleil et en passant devant le feu. Chaque personne jette son bonhomme de pain dans le feu, en se concentrant sur le fait qu’elle se libère de sa peur. La prêtresse chante :

 » Dans ce feu, puisse-t-elle me quitter moi et les miens !
Puisse-t-elle s’en aller, puisse-t-elle s’en aller,
Puisse-t-elle mourir
Et brûler sous le soleil rouge
Alors que l’année se meure
Et disparaît,
Alors que toute chose passe,
Tout s’efface…  »
(répétez les deux dernières phrases.)

Lorsque tous sont passés devant le feu, un Cône est soulevé sans un mot afin de purifier le groupe de leurs peurs. Les membres du coven portent à présent les paniers d’étoiles, et en donnent un à chaque personne en demandant :

 » Que souhaites-tu récolter ? « 

Un chant est construit à partir des réponses, et un nouveau Cône est soulevé pour charger les étoiles avec le pouvoir afin que l’espoir se manifeste. Lorsque le pouvoir est mis à la terre, la prêtresse lève bien haut une étoile en disant :

 » Puisse l’étoile de l’espoir être toujours en nous. « 

Tous mangent les étoiles.

Le prêtre lève bien haut le pain qui représente le Dieu, en disant :

 » Contemplez le grain de vie ! « 

Il l’amène à chaque personne et alors que chacun en rompt un morceau et le mange, il dit :

 » Mangez de cette vie qui toujours meure et renait. « 

Festoyez, et ouvrez le cercle.

Rite de Lammas

Rite de Lammas

Par Elen Hawke ©, traduction Lune

Lammas / Lughnasadh.

Si ce rite peut être réalisé en extérieur, c’est parfait cependant si vous souhaitez le faire dans un champ de blé, choisissez-en un qui a déjà été fauché afin de ne pas piétiner la moisson.

Conduisez tout le rituel de manière très simple (dépouillée) et solennelle.

Vous aurez besoin de :

– Quelques épis de blé, d’avoine ou d’orge

– Bougies d’un orange-doré profond pour l’autel

– Du jus de raisin noir ou du vin rouge pour le calice

– D’un peu de pain frais pour la fête (un pain recouvert de graines de pavot serait l’idéal)

– Coquelicots ou tournesols pour l’autel (si vous voulez utiliser les coquelicots, coupez-les juste avant le rituel, sinon ils seront fanés).

– D’encens de Lammas ou d’encens contenant des pétales de soucis, quelques têtes de camomille, du bois de santal, de la sauge et un peu d’oliban et de myrrhe.

Projetez le cercle de manière habituelle, allumez les bougies des quartiers et de l’autel.

Soulevez l’énergie par une danse silencieuse en cercle, main dans la main.

Évoquez le Dieu :

« Père du grain,
Esprit du blé,
Toi qui meures pour nous nourrir,
Nous te remercions pour ton don désintéressé.
Puissent tes feux brûler une dernière fois avant ton départ. »

Une personne allumera les bougies oranges pendant qu’une autre dispersera les épis de blé à travers l’espace rituel.

À présent la Déesse est évoquée avec les mots suivants :

« Toi qui étais la Grande Mère de l’ancien,
Nous honorons ton sacrifice.
Nous te remercions pour notre récolte personnelle,
Et nous t’offrons notre propre sacrifice,
Car nous devons abandonner tout ce qui a échoué dans nos propres vies,
Même si nous savons qu’il est difficile de laisser derrière nos rêves chéris. »

Debout, main dans la main, chaque personne du groupe devra, chacune son tour, dans le sens des aiguilles d’une montre, lister les buts qui ont porté leurs fruits en cette période de moisson.

Puis, exposez les projets qui ont échoué et qui nécessitent d’être libérés, relâchés (les sacrifices), et chaque personne, consciemment, les laisse partir.

Le calice de jus de raisin noir ou de vin rouge est soulevé à présent, silencieusement, en hommage au Dieu. C’est son sang (un symbolisme qui est bien antérieur, de quelques milliers d’années, aux communions Chrétiennes). Puis, versez un peu de ce vin sur le sol et les épis de blé, avant que le calice soit passé à la ronde à chacun, comme d’habitude.

Soulevez le pain de la même manière, pour honorer la Déesse qui nous a fait don du corps de son fils/amant afin que nous puissions manger.

Passez le pain autour du cercle, chacun brisant un morceau et remerciant en silence avant de manger.

L’acte de consommation du pain et du jus/vin est une part des habituels remerciements et adieux à la Déesse et au Dieu.

Le rituel est clôt et le cercle est ouvert de la manière habituelle.

Les Nyasas

Artus m’avait parlé il y a déjà longtemps des nyasas et son explication m’avait interpellé. Comme je travaille pas mal par imposition des mains, je suis toujours curieuse des différentes pratiques existantes (reboutage de nos campagnes, magnétisme, reiki japonais et tibétain…) mais aussi un peu à rester sur ma faim quant à une technique à visée spirituelle. Les nyasas ont tout ce qu’il faut pour me séduire… Un vaste sujet à découvrir et à tester :)

Nyasa, divinité dans le corps

Tiré du site religiousworlds.com, traduction Lune

Le mot Nyasa signifie « position » et fait référence à une composante importante de la rituélie tantrique au cours de laquelle le praticien touche diverses parties de son corps en même temps qu’il prononce un mantra et visualise une devata ou un bija (racine) mantra. Le nyasa est supposé « diviniser » le corps de l’adepte.

Il existe une grande variétés de nyasas, et certains sont très complexes et élaborés. Pour exemple, le nyasa Mahashodha au cours duquel un sadhaka ou une sadhvika place des planètes, des constellations, des sites sacrés et d’autres éléments de la cosmologie de Lalita sur son corps. Ceci démontre l’identification du macrocosme et du microcosme au sein de la tradition tantrique.

Les types de nyasa les plus souvent rencontrés dans le rituel tantrika sont le Nyasa Rishi, le Nyasa Kara (main), le Nyasa Matrika et le Nyasa Sadanga. Chaque mantra a son propre Rishi, ou devin, qui le prononça en tout premier, donnant ainsi naissance à une phrase. Selon de nombreux textes tantriques, l’utilisation des mantras tirés des livres est vaine, bien que cette règle ne soit pas valable pour le Mahachinachara et, comme certains le disent, le culte de Kali Shri Shri.

Dans le Nyasa Matrika, on place sur le corps les 50 lettres de l’alphabet Sanskrit. Pendant cette pratique, le praticien utilise diverses gestuelles avec ses mains (mudras). Chaque lettre prononcée est précédée d’un OM et suivie d’un NAMAH.

Le Nyasa Sadanga utilise des bijas liées à de longues voyelles de l’alphabet Sanskrit. (…)

Le culte de différentes dévatas conduit à des formes de Nyasas adaptées à une divinité en particulier. Par exemple, dans le rituel d’adoration de Bala, il existe des formes optionnelles tel que le Nyasa des Neuf Yoni, relié aux neuf triangles de son yantra et un Nyasa Flèche, lié aux cinq flèches fleuries qu’elle tient dans l’un de ses mains.

Et au sein du culte de Jvalamukhi, on trouve un Nyasa très répandu qui est relié aux 21600 inspirations du corps humains au cours d’une journée et d’une nuit. Ce Nyasa est lié à la position des chakras dans le corps humain.

Le culte de Kali est très ancien et il existe des centaines de formes de Nyasa qui lui sont rattachées. Dans l’annexe de la section Guhyakali du Mahakalasamhita, nous en trouvons une multitude et parmi celle-ci : le Nyasa Kalikulakrama, le Nyasa Yogini, le Nyasa Yajnamaharaja, etc.

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Un petit lexique rapide :

Bala :  Déesse Bala Tripura. Bala signifie « fille », c’est l’un des trois aspects de la Déesse Rouge. Il s’agit de son aspect le plus fortement érotique. Bala est une adolescente, Tripurasundari est la mère et Tripurabhairavi est un femme dont les menstruations ont cessé.

Devata : divinité féminine.

Jvalamukhi : déesse des flammes éternelles.

Lalita : Lalita est le nom d’une déesse faisant partie du groupe des Mahavidyas (Grandes Sagesses) ou Dasa Mahavidyas. Ce groupe est constitué de 10 déesses ou plus précisément des 10 aspects de la Mère Divine ou Devi de l’hindouisme. Lalita-Tripurasundari (Shodashi) est la Déesse Qui est la « Beauté dans les Trois Mondes » (Déité Suprême des systèmesSrikula), la « Parvati Tantrique » ou la « Moksha Mukuta ».

Mahachinachara : pratiques bouddhistes pour atteindre l’illumination.

Matrika : les 50 lettres de l’alphabet sanskrit.

Shri : du sanskrit Śrī. Titre donné aux divinités hindoues.

Macération de racines de chélidoine

Au jardin, ce matin, j’ai récolté quelques racines de chélidoine. J’ai ensuite confectionné une macération dans du vinaigre pour une amie. Comme toute bonne sorcière qui se respecte, elle a une verrue, mais pas au bon endroit :) Au pied et non sur le nez, elle souhaite donc s’en débarrasser. Le médecin n’y étant pas parvenu, je tente cette recette fort pratique (dans un pot, quelques racines de chélidoine coupées en rondelles, recouvertes de vinaigre, à faire macérer à la cave pendant 10 jours et 10 nuit au moins. Puis à appliquer au pinceau sur la verrue uniquement chaque jour jusqu’à ce qu’elle disparaisse).

Hedningarna (en français les Païens)

Täss’on Nainen, par Hedningarna

Texte traduit de l’anglais (lui-même traduit du finnois), par Lune

Voici une femme, amenée par le vent du nord
Amenée par le vent du nord, ramenée par les eaux,
Rejetée sur le rivage par les vagues des océans,
Entrainée ici à la cime des lames.
Lorsqu’enfin j’ai commencé ma psalmodie.
Je chanterai pour que les mers se transforment en hydromel et en miel
pour que les gravillons des fonds se transforment tous en grain de sel
pour que le sable de la mer se transforment en innombrables haricots
Juste une fois par ma ceinture nouée,
Juste une fois par ma chemise endossée,
Une fois par mes boucles fermées,
Une fois par mes chaussures enfilées,
Que s’élève de terre, ma nature, maintenant,
Que remontent de la terre sous mes pieds mes péchés,
Que remontent de la terre sous mes pieds mes péchés,
La fée d’en dessous le peuplier.