Les Nyasas

Artus m’avait parlé il y a déjà longtemps des nyasas et son explication m’avait interpellé. Comme je travaille pas mal par imposition des mains, je suis toujours curieuse des différentes pratiques existantes (reboutage de nos campagnes, magnétisme, reiki japonais et tibétain…) mais aussi un peu à rester sur ma faim quant à une technique à visée spirituelle. Les nyasas ont tout ce qu’il faut pour me séduire… Un vaste sujet à découvrir et à tester :)

Nyasa, divinité dans le corps

Tiré du site religiousworlds.com, traduction Lune

Le mot Nyasa signifie « position » et fait référence à une composante importante de la rituélie tantrique au cours de laquelle le praticien touche diverses parties de son corps en même temps qu’il prononce un mantra et visualise une devata ou un bija (racine) mantra. Le nyasa est supposé « diviniser » le corps de l’adepte.

Il existe une grande variétés de nyasas, et certains sont très complexes et élaborés. Pour exemple, le nyasa Mahashodha au cours duquel un sadhaka ou une sadhvika place des planètes, des constellations, des sites sacrés et d’autres éléments de la cosmologie de Lalita sur son corps. Ceci démontre l’identification du macrocosme et du microcosme au sein de la tradition tantrique.

Les types de nyasa les plus souvent rencontrés dans le rituel tantrika sont le Nyasa Rishi, le Nyasa Kara (main), le Nyasa Matrika et le Nyasa Sadanga. Chaque mantra a son propre Rishi, ou devin, qui le prononça en tout premier, donnant ainsi naissance à une phrase. Selon de nombreux textes tantriques, l’utilisation des mantras tirés des livres est vaine, bien que cette règle ne soit pas valable pour le Mahachinachara et, comme certains le disent, le culte de Kali Shri Shri.

Dans le Nyasa Matrika, on place sur le corps les 50 lettres de l’alphabet Sanskrit. Pendant cette pratique, le praticien utilise diverses gestuelles avec ses mains (mudras). Chaque lettre prononcée est précédée d’un OM et suivie d’un NAMAH.

Le Nyasa Sadanga utilise des bijas liées à de longues voyelles de l’alphabet Sanskrit. (…)

Le culte de différentes dévatas conduit à des formes de Nyasas adaptées à une divinité en particulier. Par exemple, dans le rituel d’adoration de Bala, il existe des formes optionnelles tel que le Nyasa des Neuf Yoni, relié aux neuf triangles de son yantra et un Nyasa Flèche, lié aux cinq flèches fleuries qu’elle tient dans l’un de ses mains.

Et au sein du culte de Jvalamukhi, on trouve un Nyasa très répandu qui est relié aux 21600 inspirations du corps humains au cours d’une journée et d’une nuit. Ce Nyasa est lié à la position des chakras dans le corps humain.

Le culte de Kali est très ancien et il existe des centaines de formes de Nyasa qui lui sont rattachées. Dans l’annexe de la section Guhyakali du Mahakalasamhita, nous en trouvons une multitude et parmi celle-ci : le Nyasa Kalikulakrama, le Nyasa Yogini, le Nyasa Yajnamaharaja, etc.

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Un petit lexique rapide :

Bala :  Déesse Bala Tripura. Bala signifie « fille », c’est l’un des trois aspects de la Déesse Rouge. Il s’agit de son aspect le plus fortement érotique. Bala est une adolescente, Tripurasundari est la mère et Tripurabhairavi est un femme dont les menstruations ont cessé.

Devata : divinité féminine.

Jvalamukhi : déesse des flammes éternelles.

Lalita : Lalita est le nom d’une déesse faisant partie du groupe des Mahavidyas (Grandes Sagesses) ou Dasa Mahavidyas. Ce groupe est constitué de 10 déesses ou plus précisément des 10 aspects de la Mère Divine ou Devi de l’hindouisme. Lalita-Tripurasundari (Shodashi) est la Déesse Qui est la « Beauté dans les Trois Mondes » (Déité Suprême des systèmesSrikula), la « Parvati Tantrique » ou la « Moksha Mukuta ».

Mahachinachara : pratiques bouddhistes pour atteindre l’illumination.

Matrika : les 50 lettres de l’alphabet sanskrit.

Shri : du sanskrit Śrī. Titre donné aux divinités hindoues.

L’Echelle de Sorcières ou la Corde à 40 noeuds

J’ai écrit et posté sur le Sidh ce petit texte il y a un peu plus d’un an. A l’occasion, je le reprendrai pour l’étoffer…

L’Echelle de Sorcières ou la Corde à 40 nœuds
Par Lune ©


Mala par Artus

« Traditionnellement » l’échelle des sorcières est une corde de 40 nœuds ou un fil où sont enfilées 40 perles. L’échelle des sorcières s’utilise comme un rosaire dans le sens où elle permet de se concentrer plus aisément sur la répétition, mentale ou à voix basse, d’une affirmation/intention (sous la forme d’une phrase simple, d’un chant, d’une incantation, d’un mantra) sans être obligé de compter en même temps. Par le passé, l’échelle de la sorcière était employée à des fins peu sympathiques, notamment pour provoquer la mort. Aujourd’hui, elle est essentiellement utilisée pour la guérison, mais aussi pour briser des mauvaises habitudes et la réalisation de divers souhaits.

Dans la wicca, la sorcière peut très bien se servir de son collier comme d’une échelle sorcière. Elle pourra composer son collier des « néo-traditionnelles & alexandriennes » perles d’ambre et de jais. Au sein de certains coven, l’ambre est réservé aux sorcières du Premier degré, le jais à celles du Second et l’ambre & le jais aux Troisième degré. Toutes autres pierres semi-précieuses, précieuses ou non, ou encore perles de verre, de terre ou de bois conviennent parfaitement.

Adaptez la couleur de la corde ou des perles en fonction de votre but si vous le souhaitez, mais si ça n’a pas grande importance pour vous, alors peu importe. C’est la répétition des mots qui va vous permettre d’atteindre une légère transe, de vous imprégner de votre but et de l’atteindre. C’est bien de l’auto-suggestion. Mais attention, comme pour la plupart des travaux sorciers, seule une pratique quotidienne vous assurera d’un résultat. Pour un travail de fond (par exemple sur nos peurs), une incantation lancée entre deux bougies roses, un soir de pleine lune, ne vous mènera pas très loin.

Alex Sanders recommandait « d’utiliser l’Echelle pour les souhaits qui ont trait à la personnalité et à ses aspects psychosomatiques. Elle n’agirait pas sur le tirage du loto ni sur les machines à sous, vous perdriez votre temps ».

Stewart Farrar, quant à lui, conseillait de ne travailler sur votre corde qu’avec une seule intention à la fois. Histoire de ne pas embrouiller votre subconscient. Toujours selon lui, le travail doit se faire avant de s’endormir, lors des éventuels réveils nocturnes et le lendemain matin avant d’être totalement réveillé (dixit : afin de profiter des moments où la poigne de l’esprit conscient est relâchée.) Personnellement, je ne vois pas pourquoi cela brouillerait l’esprit de travailler sur deux ou trois intentions à la fois. Pour parer à ce problème, nous pouvons employer une corde spécifique par souhait.

Répétez votre intention, à voix basse ou mentalement, dont 40 x X fois et à chaque fois imaginez celle-ci déjà réalisée. La formulation de l’intention peut être quelque chose comme « j’ai le travail qui me convient le mieux » ou encore « je vis dans la maison qui me convient. »

Bien sûr ce travail peut aussi être réalisé dans le cercle, on utilise alors l’énergie générée par le cône de pouvoir ou tout autre travail d’énergie effectué.

On peut également s’en servir pour se purifier, méditer et se connecter au divin.

Les hindous emploient une sorte de chapelet de 108 graines, un mâlâ (mot sanskrit qui signifie guirlande ou collier) ou « Japa Mala », pour la répétition de mantra (japa : litanie. Répétition à voix haute ou bien intérieure d’un mantra).

Sources :
Stewart Farrar « What witches do », éditions sphere.
Stewart & Janet Farrar « A Witches’ Bible », éditions Phoenix
Ce site : http://ganapati.club.fr/