Divers rituels de sabbat du solstice d’été

Une petite compil’ sur les rituels et activités du solstice d’été.

Les rituels de Sabbat :

Sabbat du Solstice d’Été. La version traditionnelle datant de 1957, extrait du livre des ombres de Gardner.

Sabbat du Solstice d’Été. La version des Farrar, extraite de la Witches’ Bible.

Litha ou le Solstice d’Eté. La version de Phyllis Curott, extraite de Witch Crafting.

Rite du Solstice d’Été. La version d’Elen Hawke, extraite de Circle Round.

Activités :

Couronne Solaire, talisman et feu de Midsummer. Par Pauline Campanelli, extrait du livre The Wheel of the Year.


Litha ou le Solstice d’été

Litha ou le Solstice d’été

* Le jour le plus long lorsque le Soleil est le plus fort et la Terre est fertile et abondante *

Par Phyllis Curott, traduction Lune

Extrait de Witch Crafting

20 – 22 juin dans l’hémisphère nord ; 20 – 22 décembre dans l’hémisphère sud.

Voici un autre sabbat à célébrer en extérieur ! Si vous le pouvez, levez-vous au lever du soleil et sortez. Sortez à nouveau à midi lorsque le soleil est au zénith de son pouvoir, et ressortez une fois encore pour voir le soleil se coucher. Vous pouvez projeter votre cercle au lever du soleil, à midi ou au coucher. Portez des couleurs de la terre féconde et du soleil brillant. Garnissez l’autel de fruits, de légumes et fleurs de saison – tout particulièrement de roses, car la fleur représente la Terre et les épines, le douloureux départ du Soleil. Chacun devra apporter un objet qui représente le but qu’il nourrit.

Projetez le cercle aux noms de la Déesse de la Terre Fertile et du Dieu du Lumineux Soleil – vous pouvez également les invoquer en utilisant des noms de Dieux et Déesses spécifiques (voir la table des correspondances page 78).

Déclamez le but du cercle :

« Voici le jour le plus long de l’année, le Soleil est à son zénith, et la Terre répond à Son pouvoir avec une abondance fertile.

Tout deux s’étreignent, créant ainsi la vie.

Alors qu’en ce jour le pouvoir du Soleil amorce son déclin et qu’Il débute son voyage vers le sombre hiver, l’été commence.

Et ainsi nous célébrons l’union amoureuse de la Déesse et du Dieu.

Nous nous réjouissons de la richesse de nos vies, nous rendons grâce à la Terre Mère pour ses bénédictions fructueuses et au Père Soleil, sans qui il n’y aurait pas de vie.

Comme la Terre transforme le Soleil en vie, ainsi nous transformons la lumière en nous en projets qui s’épanouiront, de la même manière que le fait la Terre. »

Invoquez la Déesse et le Dieu.

Ensuite, chacun devra s’étendre sur la Terre et absorber les énergies créatrices du Soleil et de la Terre. Essayez d’utiliser un grand gong (un instrument lié au feu), ou des tambours (instruments liés à la terre) comme accompagnement. Lorsque vous être prêt, levez-vous et soulevez encore plus d’énergie en exécutant une danse en spirale en l’honneur de la descente du Dieu Soleil et de la fertilité de la Terre. Chantez le nom d’un Dieu Soleil, comme Hélios et une Déesse Terre telle que Déméter. Lorsque l’énergie est à son apogée, envoyez-la dans les objets que vous avez placé sur l’autel (tel qu’une bougie verte pour la prospérité) et envoyez-la dans le futur afin de réaliser vos projets. Litha est également un puissant Sabbat pour la prospérité, alors demandez au Soleil d’emporter au loin avec lui obstacles et pauvreté, et demandez à la Terre que vos efforts soient largement récompensés.

Voici une consécration spéciale pour le vin :

« La flèche au Chaudron,

la lance au Graal,

l’esprit à la chair, (l’amant à sa bien-aimée, ou vice versa)

la chair à l’esprit,

le Dieu à la Déesse,

le Soleil à la Terre. »

Après les libations, remerciez et fermez.

Aradia dans la Wicca

La première partie du texte est intéressante. La seconde est capillo-tractée et comportent des incohérences.

Aradia dans la Wicca

Par Myth Woodling, traduction Lune

On a tout d’abord enseigné à Janet et Stewart qu’il n’y avait que deux véritables déités de la sorcellerie. Aradia, qui a une origine Italo-Etrusque, et Karnayna, Stewart pensait que c’était une mauvaise prononciation de Cernunnos de la part d’Alex Sanders, alors qu’en fait, il s’agissait d’une blague égotique : Karnaya était le nom donné à Alexandre le Grand par les Carthaginois sur son accession à la divinité. Après leur déménagement pour l’Irlande, Janet et Stewart changèrent le nom du dieu en Cernunnos, un terme plus générique ayant pour origine le Gallois/Latin et signifiant simplement « dieu cornu ». Le dogme des deux seuls vrais noms pour le Dieu et la Déesse se perpétue aujourd’hui parmi certaines lignées strictes de la Wicca Alexandrienne et Gardnérienne. En s’installant en Irlande, Janet et Stewart ont réalisé qu’ils se trouvaient dans un pays empli de sa propre mythologie. Aradia commença à passer au second plan dans leurs pratiques tandis que les dieux irlandais réclamèrent reconnaissance. – Janet Farrar et Gavin Bone, Progressive Witchcraft (2004), p. 79

Pourquoi Gardner a-t-il choisi une obscure Déesse Italienne pour sa tradition Britannique ? L’Irlande Celtique possédait apparemment une Déesse de la nouvelle lune, mais son nom n’a pas été conservé dans les histoires de la Tuatha De Danann. Cependant les moines irlandais, approximativement entre l’an 600 et 1000, ont préservé une ancienne prière qui lui était dédiée dans le Carmina Gadelica, recueil où ils ont consigné la tradition celtique orale, bien plus ancienne.

Salut à toi, Nouvelle Lune, doux joyau qui nous guide !

Je me suis agenouillé devant toi, je t’offre mon amour.

Je me suis agenouillé devant toi, j’ai levé mes mains vers toi,

J’ai levé mes yeux vers toi, Nouvelle Lune des Saisons.

Salut à toi, Nouvelle Lune, mon adorable amour !

Salut à toi, Nouvelle Lune, gracieux trésor,

Tu suis ta course, tu gouvernes les marées,

Tu illumines ton visage pour nous, Nouvelle Lune des Saisons.

Reine qui nous guide, Reine de la bonne fortune,

Reine de mon amour,

Nouvelle Lune des Saisons !

Salut à toi, joyau de la nuit !

Beauté des Cieux, joyau de la Nuit !

Mère des Étoiles, joyau de la nuit !

Fille adoptive du soleil, joyau de la nuit !

Majesté des étoiles, joyau de la nuit !

Extrait de Carmina Gadelica, Volume III Traduction en anglais par A. Carmichael, tel que citée par Elizabeth Pepper dans Moon Lore (1997, 2002)

Je suis persuadé que Gardner connaissait cette prière extraite de Carmina Gadelica. Cependant, qu’il la connaisse ou pas, il semble avoir été attiré par la figure archétypale de la Déesse Lune. Malheureusement, le seul nom de déité qui ait été préservé dans le folklore britannique associé à la lune est Mani, le Dieu lune Teutonique-Saxon, « l’Homme dans la Lune » du folklore anglais. Sa contrepartie était Sunna ou Sol, une Déesse soleil. (Bien, il y a également la Déesse Saxonne de la lune décroissante, Bil ou Gil, mais j’imagine qu’il doit être bien difficile de déclamer des invocations poétiques à une femme nommée Bil.)

Gardner était un lecteur avide. A un moment, il a du tomber sur l’Aradia de Leland et avoir une révélation. «  … Une déesse celtique mineure est entrée sans bruit, par sa beauté et sa douceur elle entraina des changements majeurs au sein du culte primitif du chasseur. Il s’agit tout simplement d’une folle conjecture de ma part… » Witchcraft Today, pp. 37-38. Gardner parlait bien sûr de l’entrée d’une déesse celte dans la culture britannique primaire. Il n’a pas ajouté qu’il pensait que cette « déesse » était la fille de la Diane romaine, l’Aradia de Leland. Aradia, fille de la splendide déesse de la lune, Diane était apparemment vénérée comme déesse sorcière en Toscane – Nord de l’Italie. L’Italie du Nord étaient en contact avec les celtes de Gaule, et les deux cultures ont sûrement échangé des idées. De plus, les celtes de Gaule ont également transmis certaines concepts italiens aux celtes de Galles, d’Irlande et Britannique. Ou vice et versa. Si Gardner suivait cette ligne de raisonnement, « Aradia », le nom secret connu seulement des initiés, était une épithète parfaitement raisonnable à utiliser au sein de sa tradition britannique.

Dans son livre Witchcraft for Tomorrow, 1978 (p. 164), Doreen Valiente, la grande prêtre de Gardner, supposait que le nom d’Aradia pourrait dériver du gaélique airidh qui était les pâtures d’été pour le bétail. Janet et Stewart Farrar ont souligné dans leurs écrits que le mot, airidh, signifiait également « valeur » ou « mérite. » Certains Wiccans ont également supposé que le nom d’Aradia pourrait être lié à Ardwinna, ou Arduine, une Déesse Gauloise mineure de la forêt et de la chasse.

Il existe un certain nombre de variantes du nom « Aradia », d’une tradition wiccane à l’autre, parmi ces variantes, on trouve « Arida, » « Arada, » « Airdia, » « Arawhon, » « Araldia, » « Airaidheach, » et « Aradea. »

Aradia continue, et continuera sans doute, à faire de brefs apparitions, mais toujours intéressantes, dans les livres néo-païens :

Ils ont pour noms [les déités liées à la vie des fées] Pan, le Dieu Cornu, gardien spirituel des fées au masculin et, pour le féminin, Diane, Artémis et Aradia, comme une déesse, trois visages de la déesse Nature, inspiratrice du peuple féérique, initiatrice des mortels humains au magies du royaume diaphane. J’ai donné le nom grec de ces déesses tutélaires (mouarf !) qui paraissent dans la mythologie celte sous les traits d’Ahrianrad, déesse des Étoiles, Bride ou Bridget déesse de la Lune, Aine enfin (prononcer ‘Au-nie’), déesse des Fées. – Claire Nahmad, Paroles de Fées, éditions La Table Ronde, 1997, p 28.

La Pierre de Diane

En se promenant par chez nous, on trouve tout un tas de jolies pierres blanches.  Ce quartz blanc, les gamins du coin s’amusaient à créer des étincelles en tapant deux de ces pierres l’une contre l’autre. Au hasard de mes lectures, j’ai appris qu’il existait une carrière de quartz blanc dans un bois non loin de chez nous. La légende raconte que ce quartz aurait servi à l’édification d’un temple dédié à Diane. Le quartz blanc est une pierre liée à la lune.

Quelques pierres trouvées dans le jardin

Le quartz est surement la pierre avec laquelle j’ai le plus d’affinités. Lorsque je confectionne un charme (boîte à souhait, sac-amulette…) j’utilise un quartz.  Lorsque je fais un travail de guérison, il m’est aussi grandement utile. Il pulse dans ma main et son pouvoir ne fait aucun doute pour moi :) Les résultats sont d’ailleurs toujours là très rapidement.

Dans la région, les galets de quartz étaient, et sont toujours, utilisés comme des « pierres à venin ». Ces pierres ont la capacité de guérir les morsures de serpent, les piqures d’insectes et certaines maladies cutanées.

Les cailloux de quartz étaient également appelés « pierres de la dysenterie ». On les chauffait au rouge puis on les plaçait dans du lait que le malade ingéré.

L’Aiguille de Notre Dame

Dans la région on l’appelle Bec de Grue, mais elle a bien d’autres noms : Herbe à Robert, Herbe du Roi Robert, Bec de Cigogne, Herbe de Saint Robert, Fourchette du Diable, Épingles de la Vierge, Herbe chancrée, Herbe à l’esquinancie, Géranium robertin, Géranion ou Herbe Rouge.

Mon père m’a raconté qu’on l’employait chez lui pour les maux de bouche. En effet, elle est utilisée sous forme de décoction assez forte, en bain de bouche, pour soigner les inflammations de la muqueuse buccale.

Elle s’utilise également en lotion, toujours sous forme de décoction, pour soulager les maux d’yeux.

J’ai lu sur le net qu’on utilise les feuilles fraiches écrasées en cataplasme pour favoriser la guérison des plaies, car elle serait hémostatique et antiseptique.  Je n’ai jamais essayé. J’ai également trouvé des infos sur son usage interne, en tisane (50 gr de plantes séchées pour 1 litre d’eau), pour soigner les hémorragies, les hématuries et les inflammations de l’estomac (à vérifier donc.)

Je n’ai pas entendu parler d’elle comme herbe médicinale dans la région pour le moment. Je garde grandes ouvertes les écoutilles :)

Floraison : entre avril et septembre / octobre. Cette année, avec le mauvais temps, elle n’a fleuri qu’en mai.

Récolte : lors de la floraison.

Parties employées : feuilles et fleurs séchées pour les tisanes et décoctions ; feuilles fraiches écrasées pour les cataplasmes.