Une spirale pour les célébrations


Cet automne, j’ai préparé de la pâte de coing. Incomparable avec celle du commerce. J’ai récupéré l’eau de la première cuisson pour faire de la gelée et la peau des coings pour faire de l’alcool.

Avec cette gelée et cet alcool de coing, je prépare un gâteau très facile et rapide à réaliser. Un roulé. Ou si vous préférez, une bûche.

En dix minutes, je prépare la génoise avec :

  • 3 beaux œufs
  • 115 grammes de sucre
  • 75 grammes de farine
  • une pincée de sel pour les blancs

Je sépare les blancs des jaunes. J’ajoute ma pincée de sel aux blancs d’œufs que je monte en neige bien ferme. Je laisse de côté le temps de battre les jaunes avec le sucre, de façon à obtenir un mélange bien clair. J’ajoute alors peu à peu ma farine, puis mes blancs en neige en « soulevant » avec la cuillère à bois.

Je verse ma pâte sur du papier sulfurisé beurré, sur une plaque. J’enfourne à 200° pendant 5 à 10 minutes en surveillant bien. Quand la pâte est cuite, je la pose, toujours collée à son papier sulfurisé, sur un torchon mouillé. J’enroule immédiatement la pâte de façon à ce qu’elle prenne bien la forme. Attention, il ne faut pas enrouler trop serré afin de ne pas « casser » cette pâte. Je déroule aussitôt, verse de d’alcool aux coings puis ma gelée, le tout assez généreusement. Tout en la décollant du papier, j’enroule alors ma pâte et la décore selon mon humeur. Un peu de sucre glace, quelques fleurs fraiches du jardins, des roses ou violettes cristallisées…

Adaptez en fonction de ce que vous trouverez dans vos placards. Privilégiez les gelées et confitures très parfumées (framboises, etc.).  Un sirop agrémenté de rhum remplacera parfaitement la liqueur également.

Coupé en tranches, ce gâteau dévoile sa spirale, idéale pour la bénédiction des Gâteaux et du Vin.


Ficaire, lichen, coucou

La Ficaire Fausse Renoncule

La petite éclaire s’invite en tapis, là où elle en a envie. Mais elle a une préférence pour les sous-bois et les lieux humides. C’est un véritable petit soleil qui met du baume au cœur après ce long hiver. Elle est belle mais toxique après sa floraison. Elle soulage cependant les hémorroïdes (compresses imbibées d’une décoction des racines ramassées en septembre.) Les Farrar en parlent dans leur Witches Bible.

La Mousse de Chêne

Ce lichen était ramassé par les gens du coin, puis vendu aux parfumeurs car c’est l’un des ingrédients qui permet d’élaborer la base de parfum appelée « Chypre ». Selon une personne de la région, les parfumeurs l’utilisaient pour fixer leurs fragrances. Certains l’utilisent en encens, en association avec le patchouli. Des senteurs que j’associe à la forêt, évidemment, et au Dieu.

La Primevère Officinale

On en fait du vin mais aussi des sucreries. Hélas, c’est le seul spécimen que j’ai pu trouver alentours. Je l’ai donc laissée tranquille. Pas de vin pour cette année ou bien il me faudra descendre dans la plaine pour en cueillir. En infusion, les fleurs soulagent les migraines. Fleurs et racines, à récolter à des périodes différents, seront mises à macérer dans de l’huile pour soulager les petits bobos (bleus, contusions…)

A suivre…

Pulmonaire, chélidoine, violette, bouillon blanc

Avec le printemps, je découvre les différentes espèces de plantes qui poussent tout autour de la maison, dans les bois et près du ruisseau. Les photos ont été prises ce matin, sous un magnifique soleil !

La Pulmonaire Officinale

Il y a déjà un mois que les pulmonaires (pulmonaria officinalis) sont sorties. Elles sont très abondantes chez nous en moyenne montagne et dans les sous bois. Ses feuilles tachetées font penser à des poumons, d’où vient, j’imagine, son nom. Les guérisseurs ont su y lire leurs capacités à soigner les maladies des voies respiratoires. En infusion et en bouillon, les feuilles guérissent la toux rauque, l’angine, la pleurésie, la tuberculose, la bronchite et même les maux de gorge. La plante fraiche, en compresse soigne les plaies, les dartres et les engelures. Ses jeunes feuilles sont comestibles, on peut les manger crues en salade ou les cuire à l’eau comme un légume dans la soupe. Elle est l’un des ingrédients du Vermouth, un apéritif à base de vins , d’alcools et d’une infusion de plus  de 30 herbes et épices. Ses autres noms : Herbe aux poumons, Coucou bleu, Pulmonaire d’Italie, Sauge de Jérusalem, Sauge de Bethléem (nommée ainsi par John Gerard, la prenant pour une parente de la famille des sauges), Herbe au Lait de Notre-Dame, Herbe au cœur.

La Chélidoine

Elle n’est pas encore en fleur mais ses feuilles bien reconnaissables s’étoffent dans les murs de la maison. Son suc brûle et guérit les verrues. Chez nous en Auvergne, les vieux la cueillaient, en badigeonnaient leur verrue et la jetaient par dessus leur épaule sans se retourner.

La Violette

Elle est ici partout présente et elle embaume l’air depuis le début du printemps. Avant qu’elle ne s’en retourne au royaume des fées, j’irai cueillir, avec la permission de celles-ci, quelques fleurs pour en faire une liqueur.

Le Bouillon Blanc

J’aime bien ses autres noms, Cierge de Notre-Dame ou encore Blanc-de-Mai.  Le Bouillon Blanc n’est pas encore en fleur, et pour l’instant, il ne paie pas de mine. Ressemblant un peu à un chou. Mais il ne faut pas s’y tromper, le Bouillon Blanc peut atteindre jusqu’à deux mètres avec ses fleurs en épi, droit comme le cierge de Notre-Dame ;). Les vieux rebouteux du coin l’utilisaient  en infusion pour soigner l’asthme, la bronchite et la toux. Ils l’employaient également en usage externe cuit dans du lait pour protéger des gerçures et des engelures.

J’ai encore quelques photos dans ma musette et je les partagerai avec vous lors d’un prochain post, pour l’instant, je m’en vais profiter du beau temps tant qu’il est là !

(à suivre)

La Charge de la Déesse : signification du mot « charge »

La Prêtresse est investie par la Déesse, dessin réalisé par Doreen Valiente

La Charge de la Déesse est issue des rituels de la Wicca Traditionnelle et a été reprise par bon nombre de traditions Sorcières contemporaines. Ce texte est en effet très beau mais son titre peut laisser dubitatif.

La « Charge » en anglais peut signifier « déclamation » ou message.

Le terme « Charge » a été emprunté au vocabulaire Franc-Maçon. Il désigne un discours, une déclamation ou un ensemble d’instructions, lu à un candidat qui se tient dans le temple.

Dans la Wicca, la Charge de la Déesse est déclamée à chaque rituel de pleine lune (Esbat) et, presque, à tous les sabbats (les sabbats proches d’une pleine lune sont célébrés à la date de cette dernière, le rituel de la descente de la lune est donc effectué.)

Le (Grand) Prêtre fait descendre la lune, c’est à dire qu’il invoque l’esprit de la Déesse dans le corps de sa (Grande) Prêtresse, en transe. La prêtresse est alors investie par la Déesse et c’est par sa bouche qu’Elle parlera et son corps qu’Elle agira.

La charge relate ainsi le message de la Déesse à Ses enfants.

Je développerai le sujet de la Descente de la Lune (Drawing Down The Moon) lors d’un prochain post.