Pain de fée, photo & récapitulatif des articles sur les pierres sorcières

Pain de fée. Oursin fossilisé.  Micraster sp, turonien. Collection perso.

« Pain  de fée », c’est ainsi qu’en Angleterre, et plus précisément dans le Sussex, on appelle ces oursins fossilisés. La légende veut que toute maison possédant une telle pierre ne manquera jamais de pain, à condition de la déposer près du foyer.

Un petit récapitulatif des articles sur les pierres sorcières :

Sirop de fleurs de la Vieille Mère-Sureau

Hier, j’ai préparé du vin de sureau en suivant la recette d’une vieille dame du coin. Son vin, j’ai eu la chance de le goûter, est excellent. J’espère l’avoir réussi. Je le saurai le mois prochain. Une recette idéale pour les libations.

Comme il nous restait beaucoup de fleurs de notre récolte, aujourd’hui j’ai préparé un sirop de fleurs de sureau.

J’ai utilisé une recette trouvée ici. C’est un pdf gratuit qui comprend 56 recettes à base de fleurs et de baies de sureau. J’ai légèrement modifié la recette, principalement en utilisant le zeste d’un seul citron et le jus de deux. Artus et moi avons beaucoup aimé ce sirop. Du coup, je la repartage.

Pour 1,5 l de Sirop de Sureau

Ingrédients :

  • 1 litre d’eau de source
  • 20 ombelles (je choisis celles dont les fleurs sont bien ouvertes) de sureau noir (à ne pas confondre avec les autres sureaux)
  • 2 citrons jaunes (non traités car on utilisera leur zeste)
  • 1 kg de sucre

Matériel :

  • une casserole
  • un entonnoir
  • un filtre à café permanent ou un chinois ou une simple toile à beurre / gaze
  • une touillette
  • et deux bouteilles en verre pour une contenance de 1,5l en tout

La recette conseille de retirer les plus grosses tiges des ombelles de sureau, mais je préfère égrainer au mieux les fleurs. Ça nécessite plus de temps, et je pense que c’est surtout important quand il y a un temps de macération plus long comme pour le vin et autres alcools, cependant, je voulais être sûre de ne pas avoir ce goût amer caractéristique. Et puis c’est un vrai bonheur d’avoir les doigts dans les fleurs… Tous les prétextes sont bons.

Une fois toutes les fleurs « égrainées », j’ai fait bouillir de l’eau dans une casserole, je l’ai retirée du feu et j’y ai jeté mes fleurs. J’ai laissé infuser à couvert pendant 10 / 12 minutes.

Pendant ce temps, j’ai râpé le citron et j’ai récupéré le jus des deux citrons. J’ai ajouté le zeste et le jus de citron dans l’eau encore chaude et j’ai laissé infuser encore 5 / 10 mn.

J’ai filtré et j’ai replacé le tout sur le feu avec le kilo de sucre. J’ai touillé et laissé cuire à petits bouillons pendant 1/4 d’heure.

J’ai versé le sirop aussitôt dans mes bouteilles.

Sensé se conserver à la cave, à l’abri de la lumière. Mettre au réfrigérateur après ouverture.

Aubépine et sorcières

« A Guernesey, les sorcières se rassemblent la nuit sous les aubépines. Cet arbre, ou tout au moins ceux de cette espèce qui sont remarquables par leur âge, leur grosseur et leurs branches tordues, sont associés, par les paysans aux pratiques magiques. Les sorciers et les sorcières qui, dans leurs excursions nocturnes prennent la forme de lièvres, de lapins, de chats et d’autres animaux se réunissent sous son ombre, ou dans son voisinage, pour y danser au clair de lune. »

Edgar Mac Culloch. Guernesey Folk-Lore, p. 413.

Aubépine sous laquelle j’aime voyager à la saison claire. Cenelles.

Les aubépines ont une place particulière chez moi, presque autant que les sureaux. Peut-être à cause de leurs liens étroits avec le Petit Peuple, la beauté de leurs fleurs et de leurs cenelles, la magie qu’elles dégagent ou la douceur qu’elles apportent au sommeil. Ou tout ça à la fois.

Une chose est sûre, j’aime par dessus tout m’enfoncer dans les bois, ou me glisser simplement dans la haie, pour me coucher sous l’une d’entre elles et rêvasser en observant le ciel entre ses branches. J’ai remarqué que les Voyages dans l’Autremonde étaient alors beaucoup plus vifs, riches et l’accès bien plus rapide.

Je suis en train de lire et compiler un certain nombres d’infos sur l’épine blanche : propriétés médicinales, superstitions et pratiques magiques. Je les posterai probablement sur le Sidh prochainement.

Bourgeon d’aubépine

Un extrait du Livre des Arbres

Dessin griffonné l’automne dernier « Esprit sylvestre ».
Les forêts ne sont pas les seules à craindre les tornades. On peut se retrouver couché par ses propres tempêtes, par les neiges de silence, par le travail des mots qu’on n’entend plus mais qui, profonds sous l’écorce, forent jusqu’au cœur. Et quand, un calme revenu, on se redresse, ce doit être avec prudence et modestie. La cime détruite, tentons alors de repartir de souche avec le bouleau frère des fées, l’aulne qui veille aux gués de la peur, le frêne bienveillant aux amours incertaines, le chêne blanc surtout, foule d’amis malingres et tenaces des collines d’ici, qui donnent leur espérance à ces terres plus généreuses de cailloux que de blé, et punies d’abandon – capables de forêts, pourtant, comme nous autres de pardon.
Ainsi rejette Le livre des arbres.
Le Livre des Arbres, Arbustes et Arbrisseaux de Pierre Lieutaghi