Amarante

Cette charmante dame pousse dans notre jardin et a bien voulu poser pour la photo. Elle s’appelle Amaranthus viridis mais porte bien d’autres noms : amarante sauvage, amarante verte, fleur de jalousie ou encore fleur d’amour.

Selon Wikipédia, le nom Amaranthus vient du grec ancien :

Αμάρανθος , formé du privatif a-, « sans » et de maranthos, « qui se fane » (elle est de ce fait un symbole de l’immortalité). L’amarante a la réputation de ne pas se faner. Certaines espèces sont d’ailleurs utilisées dans les bouquets secs.

Elle passe pour être un symbole d’immortalité. Elle était d’ailleurs sculptée sur les tombes grecques depuis qu’elle avait fleuri le tombeau du héros Achille.

Cela fait d’elle une plante liée aux morts et aux rituels de passage dans l’Autremonde.

On lui prêtait la capacité de rendre invisible, rien que ça, mais aussi de guérir et de protéger.

En tendant bien l’oreille, elle nous chuchote bien d’autres choses. À chacun de découvrir ce qu’elle a à dire !

Sources :

  • Wikipédia
  • Enquête sur les plantes magiques par Michèle Bilimoff
  • Jardin de Sorcière par Erika Laïs

Cierge de Notre Dame Sorcière

Je poursuis mon projet et après avoir commencé la confection de quelques huiles et encens que je maitrisais déjà, je me suis lancée dans la fabrication de « bougie sorcière » en m’inspirant de quelques-unes de mes lectures. J’emploie des feuilles de molène comme mèche, récoltées et séchées le mois dernier.

On raconte qu’au Moyen-Âge, la hampe de la molène était trempée dans du suif et utilisé comme torche. D’ailleurs, on donne à cette plante d’autres noms évocateurs, parmi ceux-ci on retrouve « Cierge de Notre Dame » ou encore « Fleur Grand Chandelier ». Les anglais parlent même de cierge de sorcière. J’ai d’ailleurs traduit ce qu’en dit Margaret Grieve dans son Modern Herbal.

Le duvet sur les feuilles et la tige font un excellent « amadou » lorsqu’ils sont secs, aisément inflammables à la moindre étincelle. Ils étaient, avant l’introduction du coton, utilisés comme mèche à lampe. C’est de là que vient l’un de ses autres noms anciens : « Candlewick plant » (ndlt : qu’on pourrait traduire en français par « L’herbe à Mèche-à-bougie »). Un vieille superstition raconte que les sorcières, lors de leurs incantations, utilisaient des lampes et des bougies avec des mèches de ce type, et l’un de ses autres nombreux noms est : « Hag’s Taper » (ndlt : « Cierge de la Vieille Sorcière), en référence à cela, bien que l’on dise que le mot « hag » provienne du mot Anglo-Saxon Haege ou Hage (une haie), le nom « Hedge Taper » (ndlt : « Cierge des Haies) existe également. Il laisse entendre que les hampes robustes de cette grande plante des haies, parsemées de fleurs jaunes pâles, peuvent suggérer un grand cierge poussant dans les haies, un autre de ses noms campagnards, en effet, est « Cierge de Notre Dame ». Lyte (The Niewe Herball, 1578) nous dit « que la hampe entière, avec ses agréables fleurs jaunes, manifeste l’idée d’une bougie ou cierge en cire habilement façonné ».

On utilise un autre nom encore pour cette plante : « Les  Torches », et Parkinson nous dit :

 » Verbascum provient de la regia Latines Candela, et Candelaria,  parce que dans les temps anciens les tiges étaient trempées dans le suif à brûler, que ce soit lors de funérailles ou en d’autres occasion. » *

* Note de Lune : Verbescum est un terme déjà employé par Pline l’Ancien, mais son origine reste obscure.


Frau Holle, la Dame au Sureau

Du haut de notre montagne, les baies commencent à mûrir ces jours-ci. J’ai débuté leur récolte avec en tête deux ou trois expérimentations, certaines médicinales pour la famille et d’autres magiques pour mon futur e-shop :) Je partage avec vous l’une de mes photos de baies encore vertes, prise il y deux semaines et un peu de mes lectures (extrait de Witchcraft Medecine, par Müller-Ebeling, Rätsch et Storl. Traduction Lune) :

Baies de sureau encore vertes

Le sureau (sambucus nigra) est un arbre sacré, un arbre rituel autour duquel on danse en cercle. Il était sacré pour Dame Holle, la « déesse sorcière ». Lors du solstice d’été, lorsque le sureau est en fleurs, on l’associait à l’extase des amours d’été.

À la Saint-Jean lorsque le sureau fleurit, c’est alors que l’amour est le plus grand !

On midsummer when the elder blooms, then love is even greater !

Les fleurs étaient trempées dans de la pâte puis frites pour en faire des  beignets de sureau au sucre. La personne qui en mangeait le plus était sensée exécuter le meilleur saut au-dessus du feu du solstice. À Allgäu, en Allemagne, le saindoux dans lequel avaient été frits ces beignets était conservé et utilisé comme baume médicinal. Généralement, on considère le sureau comme étant la « pharmacie » du fermier.

Écorce, baies, feuilles et fleurs,

Chaque partie recèle force et bienfait,

Chaque partie recèle plein de bénédictions !

Ulysse aurait-il réellement existé ?

La découverte du palais d’Ulysse en Ithaque.

Le héros d’Homère aurait-il réellement existé ?

Par Nick Squires, extrait du site Telegraph, traduction Lune

Odysseus et les sirènes. Intarsia 19e siècle. Musée Correale di Terranova, Sorrento.

Un palais datant du 8ème siècle avant JC a été découvert à Ithaque. Les archéologues grecs ont déclaré que ce palais était la demeure d’Odysseus, alimentant la théorie selon laquelle le héros du poème épique d’Homère aurait réellement existé.

Le célèbre retour d’Odysseus (connu des romains sous le nom d’Ulysse) chez lui, en Ithaque, prit dix années après la chute de Troie.

Au cours de son voyage, il fit par deux fois naufrage et rencontra un cyclope, l’esprit de sa mère et quelques Sirènes tentatrices avant de retourner à Ithaque, où il retrouva son épouse, Pénélope, maintenue sous la pression des sollicitations de ses prétendants et envahisseurs du palais royal.

Avec l’aide de son père, Laërte, et de son fils, Télémaque, il tua ses rivaux et rétablit son règne.

En dépit des détails fantastiques de ce poème épique grec, une équipe d’archéologues a déclaré que ce conte est ancré dans la vérité – et qu’ils ont découvert sa demeure sur l’île d’Ithaque, dans la mer Ionnienne, au Nord-Ouest de la côte grecque.

Presque 3000 ans après le retour d’Odysseus de son périple, l’équipe de l’Université de Ioannina dit avoir trouvé les vestiges d’un important bâtiment possédant trois étages, des marches taillées dans la roche, ainsi que des fragments de poterie. Ce complexe dispose également d’un puits datant du 8ème siècle avant JC, à peu près la période au cours de laquelle Odysseus est sensé avoir été le roi d’Ithaque.

L’endroit correspond parfaitement à la description de la vue depuis le palais fabuleux qu’en fait Homère, disent les archéologues.

L’agencement du complexe, que le Professeur Thanassis Papadopoulos et son équipe ont fouillé pendant 16 ans, est très similaire aux palais découverts à Mycenae, Pylos et sur d’autres sites antiques.

La déclaration sera accueillie avec scepticisme par nombre de chercheurs qui croient qu’Odysseus, tout comme d’autres personnages clefs du récit épique d’Homère, tels Hector ou Achille, étaient purement imaginaires.

« Le plus important c’est la découverte du palais royal, qu’il ait une connexion, ou non, avec Ulysse cela est intéressant jusqu’à un certain point. » a déclaré Adriano La Regina, un archéologue italien.

De plus, pour compliquer l’identification du site, il existe un doute quant au lieu de l’antique royaume d’Ithaque, que l’on situe à Ithaki,

Pour compliquer la chose, des doutes demeurent quant à l’identification du site : l’ancien royaume d’Ithaque est-il réellement situé à l’emplacement de son homonyme moderne, Ithaki ?

Un chercheur britannique, Robert Bittlestone, a déclaré que les descriptions d’Homère ont peu de ressemblance avec l’île, de plus l’ancienne Ithaque se situait en fait dans la Péninsule de Paliki, sur l’île de Cephalonie.

Il croit que Palii était autrefois une île, séparé du reste de Cephalonie par un canal maritime, qui a depuis été bouché par des rochers effondrés après un tremblement de terre.

Avec l’aide de géologues et d’historiens spécialisés dans la période antique, il a documenté sa théorie très controversée dans son livre en 2005, Odysseus Unbound – À la Recherche de l’Ithaque d’Homère.