Voici l’une de mes rues. Elle est jolie, n’est-ce pas ? Une chose est sûre, j’aime leur présence dans mon jardin. Elle dégage une énergie magique, mystérieuse et discrète tout à la fois.
C’est, dit-on, un allié précieux pour le sorcier qui souhaite consacrer et bénir ses outils magiques, sûrement parce qu’elle est réputée bannir les influences et énergies néfastes. Elle entre aussi dans la fabrication de divers talismans magiques dédiés à la protection du foyer.
La rue fétide est :
- une herbe de guérison,
- une herbe de protection
- une herbe de bannissement
- et qui procure le don de claivoyance.
Comme nous l’explique Margaret Grieve dans son Modern Herbal :
« La Ruta […] était beaucoup utilisée par les Anciens ; Hippocrate la recommande tout spécialement, elle était un ingrédient majeur du célèbre antidote au poison utilisé par Mithridate. Les Grecs la considéraient comme une herbe capable de contrer la magie, car elle servait de remède à l’indigestion nerveuse dont ils souffraient quand ils mangeaient devant des étrangers, mal qu’ils attribuaient à la sorcellerie. Au Moyen-Âge et plus tard, elle était considérée – dans de nombreuses parties d’Europe – comme une défense puissante contre les sorcières, et elle entrait dans la composition de nombreux sortilèges. On pensait également qu’elle donnait la seconde vue. »
La Rue Officinale, ou Ruta Graveolens, a de nombreux noms : rue fétide, herbe de grâce, péganion, rue des jardins, rue puante, herbe à la belle fille.
L’évangile des sorcières, de Charles Leland, la présente comme une herbe sacrée, toujours associée à la verveine officinale. La traduction complète de l’évangile des sorcières est disponible en version pdf sur le Sidh. Voici quelques extraits :
(page 18)
[…]
C’est Diane qui est venue à moi,
Cette nuit, dans un rêve, et qui m’a dit :
« si tu veux tenir éloignées toutes les personnes malfaisantes,
alors garde bien la verveine et la rue à ton côté »
[…]
(page 56)
L’herbe « concordia » tient sans doute son nom de la Déesse Concordia, qui était représentée, tenant une branche. Cette plante joue un grand rôle dans la sorcellerie, après la verveine et la rue.
(page 62)
Depuis que j’ai écris les chapitres précédents, j’ai reçu « Naples in the Nineties » de E. Neville Rolfe, B.A. Ce qui pourrait intéresser mes lecteurs dans cet ouvrage est la concordance que fait Rolfe entre Diane et la sorcellerie, et à quel point ses attributs devinrent ceux de la Vierge Marie. M. Rolfe parle de la clé, de rue et de la verveine comme symboles de Diane ; pour tout cela j’ai des incantations, apparemment très anciennes, qui les identifient à Diane. J’ai souvent trouvé de la rue dans les maisons de Florence, et il m’en fut donnée comme si cela était une faveur toute particulière. Elle est toujours cachée dans un coin sombre, car si on en prend cela équivaut à prendre du bonheur.
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On l’utilise en cuisine toujours en très petite quantité. Je n’ai pas encore essayé, mais il parait qu’elle est divine dans du fromage frais, les soupes, les salades et les farces de viande. Elle aromatise aussi le vinaigre. Je partagerai les recettes si je les trouve bonnes. Attention, elle est déconseillée aux femmes enceintes. De plus, son feuillage est relativement toxique par ingestion ou par contact sur la peau suivi d’une exposition au soleil. Personnellement, je n’ai jamais présenté de réaction allergique à son contact.
La Grappa con ruta est une liqueur italienne à laquelle est ajouté un brin de rue. Il est sensé aider à la digestion au cours des repas de fête. Elle parfume aussi le Vermouth et vin de palme.
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Livres :
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