L’utilisation magique des plantes pendant les Lunes

Je reviens au thème principal de ce blog avec cette nouvelle traduction. L’auteur nous parle des herbes qu’elle emploie pendant ses Lunes. C’est une interview extraite du livre Blessings of the Blood par Celu Amberston.

L’utilisation magique des plantes

Par Collette Gardener (conseillère en herboristerie ; Oregon rural), traduction Lune

J’utilise les plantes que je récolte pour la magie de deux manières. Je les dispose tout autour de mon lit dans de petits oreillers, ou je les brûle dans un ormeau (ou oreille de mer, il s’agit d’un coquillage) ou un smudge pot. Je trouve qu’il est particulièrement utile de le faire un jour avant mes règles, ou le premier ou second jour de mes règles.

L’une des plantes que j’aime particulièrement employer de cette manière est la verveine bleue (ndlt : Stachytarpheta jamaicensis). Elle pousse à l’état sauvage en des lieux secs et ensoleillés et fait des fleurs bleu pourpre. De mi-juin jusqu’à juillet, les fleurs peuvent être récoltées et séchées pour un usage ultérieur. Ingérée, la verveine bleue est sédative ; brûlées, ses fleurs possèdent la même vertu sur le plan psychique. La plante peut aussi fournir une protection nécessaire aux canaux psychiques qui sont si souvent ouverts et vulnérables lors des menstruations. Si vous la brûlez juste avant vos Règles, elle créera un bouclier tout autour de votre énergie psychique, que vous pourrez ainsi ouvrir en toute sécurité. Elle semble aider à rétablir cette connexion que nous avons tous avec l’univers. Elle aide à restaurer votre foi en les pouvoirs en vous aussi bien qu’extérieurs à vous. C’est une plante réellement relaxante et protectrice, qui ancre vraiment, et qui en même temps vous permet d’aller dans le monde.

Une autre plante que j’utilise beaucoup à cette période, c’est l’armoise. C’est une herbe réellement magique, psychique, dont les propriétés incluent l’ouverture du troisième œil. Elle favorise aussi les rêves. Dans le passé, le fait de porter un brin d’armoise était le symbole du guérisseur. Je brûle l’armoise, ou j’en accroche à mon lit, ou encore j’en glisse dans un oreiller de rêve que je place sous ma tête pour dormir. L’armoise est une plante très sorcière, sacrée pour la déesse Artémis. Je la trouve vraiment intéressante car elle est de la même famille que la sauge indigène que le peuple Indien utilise ici.

J’utilise également une autre plante : les aiguilles de pin. Je les brûle lorsque je me sens exposée à certaines énergies impures, ou pour me protéger magiquement des microbes. Elles sont également bonnes à prendre en tisane, car elles sont très résineuses et désinfectantes. Je les aime aussi parce qu’elles sont faciles à trouver.

Une bonne herbe que j’utilise, c’est la sauge, bien que je ne l’emploie pas tellement durant mes Lunes car elle me semble trop sèche pour moi. Si quelque chose de vraiment intense décline, alors j’en brûle. Je brûle également de l’angélique en période de Lunes. J’utilise la feuille car je crois qu’elle appelle les anges et apporte protection à votre Moi Supérieur. Quelque soit la tradition que vous suivez, elle appelle aussi bien les fées que les dévas ou les anges et demande leur aide pour mettre en exergue le sens des responsabilités en vous. Vous faites appel aux forces extérieures à vous-même lorsque vous employez l’angélique.

Parfois, je brûle aussi du romarin. Le romarin est vraiment purifiant, de ce fait lorsque je l’ai l’esprit un peu embrumé, j’en brûle et il semble qu’il me requinque et allège l’énergie autour de moi.

J’emploie magiquement les plantes le reste du mois également. Tout récemment, j’ai découvert une ancienne recette qui combine bourgeons de noisetier, pétales de rose, thym et aiguilles de pin, à brûler. Elle aide à voir les fées. Je suis en train de l’essayer. Je mets aussi à brûler dans mon fourneau chaque jour un peu de ce que j’ai sur mon étagère à épices. Ces derniers temps, j’ai brûlé un peu d’épices douces comme les clous de girofle, la cannelle, la muscade et des aiguilles de pin. Parfois je brûle de l’encens traditionnel comme de la myrrhe ou du copal, mais cela fait tellement longtemps que je les ai, qu’ils me semblent trop vieux et qu’ils ont perdu beaucoup de leur force vitale. Je pense que de telles plantes sont réellement sacrées, mais je les utilise seulement lors de célébrations particulières. Je veux également remercier ces plantes que je trouve autour de moi et qui sont sacrées, elles aussi, et je les emploie autant que possible.

Vin de Beltane

Le sabbat de Beltane est tout proche et comme l’an dernier, j’ai envie de préparer le traditionnel vin de cette fête. Il est à base d’aspérule odorante et de fraises. Cette plante possède le délicieux parfum d’herbe coupée.

Si vous souhaitez l’essayer, il vous faudra :

– 1 litre de vin blanc doux
– (un peu) de feuilles d’aspérules odorantes sêchées
– un citron non traité
– des fraises des bois
– du sirop préparé soi-même (ou pour les fainéants du canadou) ou quelques morceaux de sucres roux selon vos goûts
– du sucre pour les fraises
(facultatif du cointreau pour les gourmands)

Laissez macérer les 1/3 de vin blanc dans l’aspérule pendant 1/2 heure. Filtrez. Ajoutez ensuite les zestes d’un citron et le jus d’un demi citron. Laissez macérer deux-trois heures. Filtrez la préparation. Ajoutez (un peu de cointreau et) 9 morceaux de sucre roux. A côté de ça, lavez les fraises et préparez-les avec le jus de l’autre moitié du citron et un peu de sucre. Laissez reposer au frigo tout l’aprés-midi. Le soir, avant le rituel, versez le jus des fraises dans le vin ainsi que quelques fraises.

On dit que l’aspérule dans le vin de beltane symbolise le fait de « lever des barrières », de dépasser les obstacles.

L’aspérule aide aussi à lutter contre les insomnies et les troubles digestifs. Certains l’emploient pour assaisonner la viande.