La Charge de la Déesse de l’Automne

Encore une dernière « charge » *, après je ne vous soûlerai plus avec la poésie de Vivianne Crowley ^^… Cepedant, vous aurez sûrement droit à de nouvelles traductions, car je suis en train de vider la bibliothèque et les placards de tous les livres qu’ils contiennent, déménagement oblige (j’en profite donc pour jeter un œil sur les livres que j’aime) !… J’avais oublié à quel point ils étaient nombreux. Et dire que j’en ai tout autant chez mes parents, qui dorment sagement depuis 5 ans. Je crois que notre déménagement ne va pas être triste -_-‘ Une chose est sûre la pièce qui les accueillera n’aura pas vraiment besoin de voir ses murs isolés !!!

Voici donc ma charge favorite :

La Charge de la Déesse de l’Automne
Par Vivianne Crowley ©, traduction & adaptation Lune

Je suis la lune décroissante,
la Déesse qui disparait de la terre.
Au Printemps, j’ai cherché mon Seigneur,
et je me suis accouplée avec lui sous les arbres et les étoiles.
A Beltane, j’ai épousé mon Seigneur,
sous les premières fleurs de l’aubépine.
Et en Eté j’ai fait mûrir les pommes dans les vergers,
et le fruit a poussé, rond et fort,
comme la graine dans mon ventre.
Lors de la récolte du blé j’ai abattu mon Seigneur
afin que, par sa mort, notre peuple puisse être nourri.
Et à présent, en Automne,
je descends sous la terre,
pour résider avec mon Seigneur en son sombre royaume,
jusqu’à ce que notre enfant soit né.
Au Solstice d’Hiver, je mettrai au monde l’enfant
et raviverai votre espoir,
et à Imbolc Je serai moi-même de retour,
pour renouveler la terre.
Je vous quitte mais je reviens à vous.
Lorsque vous voyez mon pouvoir décroître,
et les feuilles tomber des arbres ;
lorsque la neige efface, comme la mort,
toute trace de moi sur la Terre,
alors cherchez-moi dans la Lune,
et là dans les cieux vous verrez mon âme,
s’élevant doucement parmi les étoiles.
Et en cette sombre période,
lorsque la Lune est couverte par l’ombre,
et qu’il n’y a aucune trace de moi dans le Ciel ou sur Terre ;
lorsque vous regardez à l’extérieur
et que vos vies semblent froides et sombres et stériles ;
ne laissez pas le désespoir ronger vos cœurs.
Car lorsque je suis cachée,
Je suis seulement en train de me renouveler ;
lorsque je décline,
je me prépare pour revenir.
Rappelez-vous ma promesse et regardez à l’intérieur de vous,
et, là, vous trouverez mon esprit,
en train d’attendre ceux qui cherchent ;
car près de la source de votre être,
je vous attends toujours.
Je suis Diane dans les Cieux,
et sur Terre, Perséphone,
et à l’intérieur de vous, la sombre Hécate.
Triple je suis ;
L’Une en Trois ;
mon corps la Terre,
mon âme la Lune,
et à l’intérieur ton moi le plus profond,
l’esprit éternel, le mien.

  • Note : « Charge » en anglais peut signifier « déclamation » ou message. La Charge de la Déesse est dite par la prêtresse qui est investie par la Déesse. Par la bouche de la prêtresse sortent les paroles de la Déesse. La charge relate le message de la Déesse à Ses enfants. Elle peut être récitée ou spontanée.

La Charge de la Création

La Charge de la Création ou la Charge de la Vierge
Par Vivianne Crowley © 1968, traduction-adaptation Lune & Moryane


The Creatrix par Mark Ryden


De haute naissance, vigoureuse et libre en mes désirs, je suis ;
le vent est ma voix et mon chant.
Aigu et bas,
brise et tornade,
doux et tendre,
fort et strident,
sauvage est ma volonté,
et impétueux mon désir.

Je prends qui je veux ;
aucun homme ne peut refuser mon amour et vivre.
Et celui à qui je me suis révélée,
est le plus béni des hommes.
Il a gagné la faveur des Grands Dieux,
et qui pourrait refuser l’injonction des Dieux ;
car vous n’êtes que des feuilles,
balayées par le vent.

Je suis ta Déesse ;
avant le commencement du temps, J’étais.
J’ai transformé les montagnes en sommets,
et tapissé d’une herbe tendre les vallées et les prairies,
Mien était le premier pied qui foula la Terre,
et là où j’ai marché naquirent les fleurs,
et mienne était la voix qui créa le premier chant,
et les oiseaux écoutèrent et entendirent et répondirent.
A l’aube du monde j’ai enseigné à la mer son chant,
et mienne étaient les larmes qui firent les première pluies.

Ecoute et Entends-moi ;
car personne ne peut m’échapper.
C’est moi qui t’ai donné naissance,
et dans les profondeurs de ma terre,
Tu trouveras le repos et la renaissance,
et je te ferai apparaître à nouveau.

Crains-moi,
aime-moi,
adore-moi,
perds-toi en moi.
Je suis le vin de la vie,
j’excite les sens,
je mets une chanson dans le cœur et sur les lèvres des hommes ;
avant la bataille je donne ma force,
Je suis le Pouvoir.

La Charge de la Déesse du Printemps

La Charge de la Déesse du Printemps
Par Vivianne Crowley (c), traduction Lune

Ecoute alors les paroles de Diane la Lune,
la Lumineuse Vierge.
Changeante mais immuable
mon mystère est sans réponse,
mais résous ce mystère.
Ma nature ne peut être connue
mais efforce-toi de me comprendre.
L’Obscurité et la lumière sont en moi réunies.
Je te fuis, mais je t’attire ;
Je te cherche, mais te cache mon visage ;
Je te parle, mais mes paroles sont silencieuses.

*Source: « Wicca » par Vivianne Crowley