Litha ou le Solstice d’été

Litha ou le Solstice d’été

* Le jour le plus long lorsque le Soleil est le plus fort et la Terre est fertile et abondante *

Par Phyllis Curott, traduction Lune

Extrait de Witch Crafting

20 – 22 juin dans l’hémisphère nord ; 20 – 22 décembre dans l’hémisphère sud.

Voici un autre sabbat à célébrer en extérieur ! Si vous le pouvez, levez-vous au lever du soleil et sortez. Sortez à nouveau à midi lorsque le soleil est au zénith de son pouvoir, et ressortez une fois encore pour voir le soleil se coucher. Vous pouvez projeter votre cercle au lever du soleil, à midi ou au coucher. Portez des couleurs de la terre féconde et du soleil brillant. Garnissez l’autel de fruits, de légumes et fleurs de saison – tout particulièrement de roses, car la fleur représente la Terre et les épines, le douloureux départ du Soleil. Chacun devra apporter un objet qui représente le but qu’il nourrit.

Projetez le cercle aux noms de la Déesse de la Terre Fertile et du Dieu du Lumineux Soleil – vous pouvez également les invoquer en utilisant des noms de Dieux et Déesses spécifiques (voir la table des correspondances page 78).

Déclamez le but du cercle :

« Voici le jour le plus long de l’année, le Soleil est à son zénith, et la Terre répond à Son pouvoir avec une abondance fertile.

Tout deux s’étreignent, créant ainsi la vie.

Alors qu’en ce jour le pouvoir du Soleil amorce son déclin et qu’Il débute son voyage vers le sombre hiver, l’été commence.

Et ainsi nous célébrons l’union amoureuse de la Déesse et du Dieu.

Nous nous réjouissons de la richesse de nos vies, nous rendons grâce à la Terre Mère pour ses bénédictions fructueuses et au Père Soleil, sans qui il n’y aurait pas de vie.

Comme la Terre transforme le Soleil en vie, ainsi nous transformons la lumière en nous en projets qui s’épanouiront, de la même manière que le fait la Terre. »

Invoquez la Déesse et le Dieu.

Ensuite, chacun devra s’étendre sur la Terre et absorber les énergies créatrices du Soleil et de la Terre. Essayez d’utiliser un grand gong (un instrument lié au feu), ou des tambours (instruments liés à la terre) comme accompagnement. Lorsque vous être prêt, levez-vous et soulevez encore plus d’énergie en exécutant une danse en spirale en l’honneur de la descente du Dieu Soleil et de la fertilité de la Terre. Chantez le nom d’un Dieu Soleil, comme Hélios et une Déesse Terre telle que Déméter. Lorsque l’énergie est à son apogée, envoyez-la dans les objets que vous avez placé sur l’autel (tel qu’une bougie verte pour la prospérité) et envoyez-la dans le futur afin de réaliser vos projets. Litha est également un puissant Sabbat pour la prospérité, alors demandez au Soleil d’emporter au loin avec lui obstacles et pauvreté, et demandez à la Terre que vos efforts soient largement récompensés.

Voici une consécration spéciale pour le vin :

« La flèche au Chaudron,

la lance au Graal,

l’esprit à la chair, (l’amant à sa bien-aimée, ou vice versa)

la chair à l’esprit,

le Dieu à la Déesse,

le Soleil à la Terre. »

Après les libations, remerciez et fermez.

Aradia dans la Wicca

La première partie du texte est intéressante. La seconde est capillo-tractée et comportent des incohérences.

Aradia dans la Wicca

Par Myth Woodling, traduction Lune

On a tout d’abord enseigné à Janet et Stewart qu’il n’y avait que deux véritables déités de la sorcellerie. Aradia, qui a une origine Italo-Etrusque, et Karnayna, Stewart pensait que c’était une mauvaise prononciation de Cernunnos de la part d’Alex Sanders, alors qu’en fait, il s’agissait d’une blague égotique : Karnaya était le nom donné à Alexandre le Grand par les Carthaginois sur son accession à la divinité. Après leur déménagement pour l’Irlande, Janet et Stewart changèrent le nom du dieu en Cernunnos, un terme plus générique ayant pour origine le Gallois/Latin et signifiant simplement « dieu cornu ». Le dogme des deux seuls vrais noms pour le Dieu et la Déesse se perpétue aujourd’hui parmi certaines lignées strictes de la Wicca Alexandrienne et Gardnérienne. En s’installant en Irlande, Janet et Stewart ont réalisé qu’ils se trouvaient dans un pays empli de sa propre mythologie. Aradia commença à passer au second plan dans leurs pratiques tandis que les dieux irlandais réclamèrent reconnaissance. – Janet Farrar et Gavin Bone, Progressive Witchcraft (2004), p. 79

Pourquoi Gardner a-t-il choisi une obscure Déesse Italienne pour sa tradition Britannique ? L’Irlande Celtique possédait apparemment une Déesse de la nouvelle lune, mais son nom n’a pas été conservé dans les histoires de la Tuatha De Danann. Cependant les moines irlandais, approximativement entre l’an 600 et 1000, ont préservé une ancienne prière qui lui était dédiée dans le Carmina Gadelica, recueil où ils ont consigné la tradition celtique orale, bien plus ancienne.

Salut à toi, Nouvelle Lune, doux joyau qui nous guide !

Je me suis agenouillé devant toi, je t’offre mon amour.

Je me suis agenouillé devant toi, j’ai levé mes mains vers toi,

J’ai levé mes yeux vers toi, Nouvelle Lune des Saisons.

Salut à toi, Nouvelle Lune, mon adorable amour !

Salut à toi, Nouvelle Lune, gracieux trésor,

Tu suis ta course, tu gouvernes les marées,

Tu illumines ton visage pour nous, Nouvelle Lune des Saisons.

Reine qui nous guide, Reine de la bonne fortune,

Reine de mon amour,

Nouvelle Lune des Saisons !

Salut à toi, joyau de la nuit !

Beauté des Cieux, joyau de la Nuit !

Mère des Étoiles, joyau de la nuit !

Fille adoptive du soleil, joyau de la nuit !

Majesté des étoiles, joyau de la nuit !

Extrait de Carmina Gadelica, Volume III Traduction en anglais par A. Carmichael, tel que citée par Elizabeth Pepper dans Moon Lore (1997, 2002)

Je suis persuadé que Gardner connaissait cette prière extraite de Carmina Gadelica. Cependant, qu’il la connaisse ou pas, il semble avoir été attiré par la figure archétypale de la Déesse Lune. Malheureusement, le seul nom de déité qui ait été préservé dans le folklore britannique associé à la lune est Mani, le Dieu lune Teutonique-Saxon, « l’Homme dans la Lune » du folklore anglais. Sa contrepartie était Sunna ou Sol, une Déesse soleil. (Bien, il y a également la Déesse Saxonne de la lune décroissante, Bil ou Gil, mais j’imagine qu’il doit être bien difficile de déclamer des invocations poétiques à une femme nommée Bil.)

Gardner était un lecteur avide. A un moment, il a du tomber sur l’Aradia de Leland et avoir une révélation. «  … Une déesse celtique mineure est entrée sans bruit, par sa beauté et sa douceur elle entraina des changements majeurs au sein du culte primitif du chasseur. Il s’agit tout simplement d’une folle conjecture de ma part… » Witchcraft Today, pp. 37-38. Gardner parlait bien sûr de l’entrée d’une déesse celte dans la culture britannique primaire. Il n’a pas ajouté qu’il pensait que cette « déesse » était la fille de la Diane romaine, l’Aradia de Leland. Aradia, fille de la splendide déesse de la lune, Diane était apparemment vénérée comme déesse sorcière en Toscane – Nord de l’Italie. L’Italie du Nord étaient en contact avec les celtes de Gaule, et les deux cultures ont sûrement échangé des idées. De plus, les celtes de Gaule ont également transmis certaines concepts italiens aux celtes de Galles, d’Irlande et Britannique. Ou vice et versa. Si Gardner suivait cette ligne de raisonnement, « Aradia », le nom secret connu seulement des initiés, était une épithète parfaitement raisonnable à utiliser au sein de sa tradition britannique.

Dans son livre Witchcraft for Tomorrow, 1978 (p. 164), Doreen Valiente, la grande prêtre de Gardner, supposait que le nom d’Aradia pourrait dériver du gaélique airidh qui était les pâtures d’été pour le bétail. Janet et Stewart Farrar ont souligné dans leurs écrits que le mot, airidh, signifiait également « valeur » ou « mérite. » Certains Wiccans ont également supposé que le nom d’Aradia pourrait être lié à Ardwinna, ou Arduine, une Déesse Gauloise mineure de la forêt et de la chasse.

Il existe un certain nombre de variantes du nom « Aradia », d’une tradition wiccane à l’autre, parmi ces variantes, on trouve « Arida, » « Arada, » « Airdia, » « Arawhon, » « Araldia, » « Airaidheach, » et « Aradea. »

Aradia continue, et continuera sans doute, à faire de brefs apparitions, mais toujours intéressantes, dans les livres néo-païens :

Ils ont pour noms [les déités liées à la vie des fées] Pan, le Dieu Cornu, gardien spirituel des fées au masculin et, pour le féminin, Diane, Artémis et Aradia, comme une déesse, trois visages de la déesse Nature, inspiratrice du peuple féérique, initiatrice des mortels humains au magies du royaume diaphane. J’ai donné le nom grec de ces déesses tutélaires (mouarf !) qui paraissent dans la mythologie celte sous les traits d’Ahrianrad, déesse des Étoiles, Bride ou Bridget déesse de la Lune, Aine enfin (prononcer ‘Au-nie’), déesse des Fées. – Claire Nahmad, Paroles de Fées, éditions La Table Ronde, 1997, p 28.

Bricolages sorciers & bougies

Voici un petit récap’ d’articles sur le thème des bougies à souhait :

Les trois nœuds et la bougie

Les trois nœuds et la bougie

Par Scott Cunningham ©, traduction & adaptation Lune

C’est un sortilège de transformation générale, utilisé pour créer tout changement en vous-même et qui peut concerner le courage, la santé, l’argent, la protection, la purification, la spiritualité. Lors de la pleine lune (ou en tout temps), procurez-vous une petit bougie de 10 ou 12 centimètres de la couleur correspondant à votre souhait. Les bougies votives, les très grosses bougies et les neuvaines ne devront pas être utilisées pour ce sort. Procurez-vous également un bougeoir, 30 cm de fil ou de ficelle de coton (de la même couleur que la bougie ou tout simplement blanche) et une surface résistante à la chaleur sur laquelle travailler (comme un grand plat en métal). Tenez la bougie entre vos paumes. Visualisez le nouveau ‘vous’ : transformé et pleinement heureux du changement que vous êtes en train d’assurer. Dites ou chantez quelques mots qui décrivent votre changement.

Faites pénétrer le pouvoir dans la bougie, pendant que vous la chargez.

Placez la bougie dans le bougeoir. Prenez le fil ou la ficelle. Saisissez les extrémités de vos deux mains. Tendez la ficelle et rendez votre visualisation plus intense, déversez-y l’énergie.

Placez la ficelle au milieu de la bougie. Nouez la ficelle fermement autour de la bougie (les extrémités retomberont mollement). Tandis que vous faites le premier nœud, dites :

« Le nœud est fait ;
Le changement est créé. »

Faites un second nœud en prononçant les mêmes mots.

Faites un troisième nœud en répétant les mêmes mots.

Allumez la bougie. Laissez-la brûler jusqu’à ce que sa flamme absorbe la ficelle nouée. Répétez ce sortilège avec une nouvelle bougie chaque jour pendant deux semaines ou jusqu’à ce que le changement se soit manifesté .

(Parce que la flamme de la bougie enflammera la ficelle, la bougie doit brûler sur une surface ignifuge.)

Extrait de Earth, Air, Fire & Water, éditions Llewellyn.

La Bougie à Souhait

Rituel basique de la bougie

Par Doreen Valiente, traduction Lune

Extrait de Natural Magic

Le meilleur moment : c’est la toute dernière chose à faire la nuit avant d’aller au lit en ayant à l’esprit son succès. Choisissez une bougie de la couleur appropriée. La bougie sera neuve et n’aura jamais été utilisée auparavant, pour n’importe quel but que ce soit. Oignez la bougie pour y imprégner vos pensées et la consacrer à votre but.

Avant de commencer, soyez clair sur votre souhait, puis écrivez-le sur du papier vierge.

Placez ce papier sous le bougeoir.

Baissez ou éteignez les autres lumières. Frottez l’huile d’onction sur vos doigts puis oignez avec douceur la bougie.

Allumez la bougie et concentrez-vous paisiblement sur votre souhait. Et surtout, visualisez la chose que vous voulez.

Utilisez la bougie en train de brûler comme un point focal de concentration.

Lorsque vous sentez que vous avez concentré depuis assez longtemps, prenez le papier et brûlez-le dans la flamme de la bougie, en ayant à l’esprit que vos avez dès lors projeté votre souhait dans l’Autre-Monde pour qu’il se réalise.

Dites cette invocation …

Invocation:

Bougie brille dans la nuit

De ta flamme enchantée,

Par les pouvoirs de la force magique

Puisse mon souhait être exaucé.

Lorsque la bougie brille de tous ses feux,

A l’heure mystique,

Que l’accomplissement de mon rêve

cristallise le pouvoir secret.

Flamme de la magie, brûle d’un éclat vif,

Esprit du feu.

Que la Roue de la Chance tourne,

Exauce mon désir.

Un, deux, trois – ainsi soit fait !

Laissez la bougie brûler entièrement.

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Note de Lune : perso, je ne m’occupe pas trop des couleurs des bougies, je préfère utiliser de la cire d’abeille. Voici le lien vers l’article que j’avais consacré à ma méthode.

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Quelques pistes pour la symbolique des couleurs :

Extrait de « Spells & how they work », par J. & S. Farrar.

Couleurs :

Blanc – Pureté, innocence, expansion, travail pour des enfants ; Kether sur l’Arbre de Vie.

Noir – Restriction, limitation, ligature, secret ; Saturne ; Binah sur l’Arbre de Vie. (Le Noir n’est pas sinistre en lui-même ; en tant qu’absence de couleur, il absorbe toutes les couleurs, et certains trouvent qu’une robe noire, par exemple, facilite l’absorption en vous-même du pouvoir et de la visualisation que vous êtes en train de construire.)

Or, Jaune – Activité, créativité ; Magie Solaire ; le Dieu Soleil ; Tiphareth sur l’Arbre ; dans certains systèmes, le jaune est la couleur de la Terre. Peter Redgrove, coauteur de The Wise Wound, nous dit que les enfants prêts à naitre peuvent sentir la lumière dorée, ce qui en fait une couleur appropriée pour la femme enceinte, lors du travail.

Argent – Magie Lunaire ; la Déesse Lune ; la Déesse dans son hiver, aspect de vie-dans-la-mort.

Rouge – Feu, énergie, vigueur, désir, passion ; guérison organique ; Mars ; Géburah sur l’Arbre ; mâle, le principe électrique.

Orange – Intellect ; leadership ; communication ; voyages ; Mercure ; Hod sur l’Arbre.

Vert – La Nature et sa fertilité ; harmonie, équilibre ; la Déesse dans son été, aspect de mort-dans-la-vie ; Eau ; émotion, instinct, intuition ; Vénus/Aphrodite ; Netzach sur l’Arbre.

Bleu – Amour, sincérité, loyauté ; la Déesse du Ciel ; Air ; guérison fonctionnelle ; sagesse, justice, organisation, administration ; Jupiter ; Chesed sur l’Arbre ; femelle, le principe magnétique.

Violet – Tranquillité ; Le Principe Akashique ; le plan astral ; Yesod sur l’Arbre ; dans certains systèmes, la couleur de l’Esprit.

Brun – Concentration, absorption de la connaissance, communication intuitive. Préféré par certains au jaune en tant que couleur de la Terre.