Big Buck Bunny

Mon ours m’a fait découvrir cette animation, il y a quelques temps déjà. Je m’étais dit que je posterai le lien ici ou sur mon blog illu puis j’ai oublié. Le voici. C’est plein de bestioles débiles, tout ce que j’aime et en plus c’est beau ^^

Sur le site officiel (on peut le visionner en plein écran, avec une résolution pas trop mauvaise).

Ou sur Youtube (mais c’est moins bôôô) :


Big Buck Bunny

Ca fait plaisir =)

C’est bête mais ça fait bizarre et aussi plaisir de voir l’une de ses traductions publiées dans un magazine (Rêves de Femmes, n°12). Ni mon pseudo, ni l’adresse de mon site ne sont cités et à vrai dire quand j’ai lu cette traduction dans ce magazine, j’avais presque peine à croire que c’était la mienne =) Le texte en question est l’un de ceux que je préfère. Il s’agit du témoignage d’une femme (E. W.) qui décide de célébrer son nouvel état, celle de la vieille sage. On peut le lire ici.

L’une de mes aquarelles a été publiée il y a une dizaine d’années dans un magazine assez pointu dédié au graphisme et à l’illustration. Là aussi, j’avais l’impression que ça ne pouvait pas être de mon pinceau ^^

Il va pourtant falloir que je m’habitue si je persévère dans le domaine de l’illustration et de la peinture :p

Rebouteux, sorciers des campagnes, sages-femmes et esprits familiers…

Je suis généralement déçue par les livres qui traitent de sorcellerie, tout genres confondus. Je les trouve souvent creux et sans intérêt, ou pire à côté de la plaque. Même parmi les auteurs ‘reconnus’. Quand certains s’extasient sur les écrits d’Evan Jones par exemple, ben je m’étonne (cf les divers textes sur les portes du sidh).

Evidemment, je ne parle même pas des auteurs comme Ann Moura, Patricia Telesco et cie… là on est carrément dans une autre dimension =).

Désormais, je n’achète plus de livres sans consulter Google Books. Je me suis amusée à constituer une petite bibliothèque virtuelle avec toutes sortes d’auteurs (toujours traitant du même sujet). Ca m’a permis de lire de larges extraits de divers livres que l’on m’avait recommandé et de me forger ma propre opinion… Cela m’évite désormais de mettre de l’argent dans des… désolée mais je ne trouve pas de termes élégants… ‘merdes’.

Heureusement, il m’arrive aussi de tomber sur de petits bijoux. Et là je pense à Emma Wilby, une historienne anglaise, et son Cunning Folk & Familiar Spirits: Shamanistic Visionary Traditions in Early Modern British Witchcraft and Magic. Je l’ai reçu il y a quelques jours et je l’ai largement entamé avec enthousiasme. Cela commence par les minutes du procès pour Sorcellerie d’une écossaise, Bessie Dunlop, en novembre 1576. Je vous rassure tout de suite, cela n’a rien à voir avec un trip fumeux à la Margaret Murray =).

Je n’en parle pas davantage car je ne l’ai pas encore terminé. J’en dirais probablement un peu plus dans quelques temps. En attendant voici le sommaire et la traduction de la 4ème de couverture :

List of Illustrations
Préface : Walking with Spirits – A cunning Woman’s Tale
Acknowledgments

Part I – Demon and Fairy Familiars : The Historical Context

Introduction to Part I

  1. A Harsh and Enchanted World
  2. Cunning Folk and Witches
  3. The Magical Use of Spirits
  4. Human and Spirit : the Meeting
  5. The Working Relationship
  6. Renunciation and Pact
  7. Demon and Fairy : the Interface

Part II – Anthropological Perspectives

Introduction to Part II

  1. The Shaman’s Calling
  2. Spirit Worlds and High Gods

Part III – The Experiential Dimension

Introduction to Part III

  1. Phantasticks and Phantasms
  2. Psychosis or Spiritualité ?
  3. The Unrecognized Mystics
  4. Greedigut and the Angel Gabriel
  5. The Freedom of Magic

Notes
Bibliography
Index


La quatrième de couverture
:

« La magie et la sorcellerie ont toutes deux représenté l’un des sujets les plus difficiles et les plus provocateurs pour les historiens modernes. Le livre d’Emma Wilby est remarquablement intéressant, opportun et porte un regard neuf sur ces sujets, il est l’un des plus courageux jamais encore tenté. » Professeur Ronald Hutton de l’Université de Bristol, auteur de The Triumph of the Moon : A History of Modern Pagan Witchcraft (OUP), et une autorité éminente concernant l’histoire du paganisme moderne.

Ce livre :

  • Contient la première étude détaillée de la croyance populaire du familier dans la Grande-Bretagne du début de l’époque moderne.
  • Fournit une analyse en profondeur de la corrélation entre la magie Britannique du début de l’époque moderne et le chamanisme tribal.
  • Etudie la dimension expérientielle de la magie populaire et de la sorcellerie dans la Grande-Bretagne du début de la période moderne.
  • Explore les liens entre les croyances britanniques concernant les fées et celles concernant les sorcières.

De nombreuses confessions liées aux procès en sorcellerie et magie dans la Grande-Bretagne du début de l’époque moderne donnent des descriptions détaillées des relations de travail intimes entre les praticiens de magie populaire et les esprits familiers qu’ils aient une forme humaine ou animale. Jusqu’à récemment, les historiens écartaient souvent ces descriptions les considérant comme des fictions complexes créées de toute pièce par les questionneurs juridiques pressés de trouver la preuve de pactes avec le Diable stéréotypés. Bien que ce paradigme soit aujourd’hui, habituellement, mis en doute, et que la plupart des historiens reconnaissent du traditionnel familier qu’il fut une part du folklore au cours de cette période, ces croyances, et les expériences rapportées qui y sont associées, restent substantiellement inexplorées.

Ce livre examine les racines folkloriques de la tradition du familier sous divers angles : historiques, anthropologiques et religions comparées. Il soutient que les croyances au sujet des familiers des sorcières sont enracinées dans les croyances concernant l’emploi de  familiers fées pour le bienfait de celui qui pratique la magie ou du « cunning folk » (note de Lune : on peut pas vraiment traduire ce terme anglais par sorcier des campagnes car l’auteur fait une distinction entre les cunning folk et les sorciers. Les premiers pratiquaient la magie bénéfique, les seconds la magie maléfique), et corrobore ceci par une analyse comparative des croyances des familiers que l’on retrouve dans le chamanisme des Indiens d’Amérique et Sibérien. L’auteur explore la dimension expérientielle de la tradition du familier en traçant des parallèles entre les rencontres du familier du début de l’époque moderne et le mysticisme visionnaire tel qu’il apparaît à la fois dans le chamanisme tribal et dans les traditions contemplatives Européennes médiévales. Ces perspectives défient la vision réductrice de la magie populaire dans la Grande-Bretagne du début de l’époque moderne telle qu’elle est souvent présentée par les historiens.

Les limites de l’enchantement

J’ai découvert Dark Sister il y a une dizaine d’années par l’intermédiaire d’une amie qui baignait plus ou moins dans le milieu ésotérique et qui connaissait mon vif intérêt pour la sorcellerie. L’histoire m’a réellement emballée même si je l’ai trouvée plutôt mal écrite (mal traduite ?) et parfois clichée. Ca ne m’a pas empêché de relire ce bouquin de nombreuses fois. Je l’ai prêté (miracle il m’est toujours revenu) et il a beaucoup plu autour de moi. Comme l’édition française était épuisée depuis longtemps, l’une des personnes à qui je l’ai prêté à souhaiter le numériser. On peut d’ailleurs le trouver au format word sur le net, en cherchant bien. Mais, je vous conseille plutôt de l’acheter, on le trouve pour moins d’un euro dans les librairies virtuelles d’occasion .^^

De nombreux autres livres de Graham Joyce ont depuis été traduits en français. C’est l’un d’entre eux qui a attiré mon attention. J’ai lu plusieurs critiques dithyrambiques, en anglais et en français, au sujet des Limites de l’Enchantement. J’ai hésité à l’acheter car 20 €, ce n’est pas donné pour mon petit porte-monnaie et il n’est pas encore sorti en poche. Puis je suis tombée sur un exemplaire d’occasion (pourtant neuf, jamais ouvert) à 2,50 € =) J’ai trouvé le style bien meilleur (et mieux traduit ?) que Dark Sister. L’auteur a, entre temps, remporté quatre British Fantasy Awards, deux Grands Prix de l’Imaginaire et un World Fantasy Award. L’histoire des Limites de l’enchantement m’a séduite, je l’ai dévorée (gloups en deux soirs) !

Il y a bien quelques détails qui m’ont fait tiqué, l’auteur ne maîtrise pas tous les sujets qu’il traîte. Je trouve également ses scènes érotiques assez mauvaises et passablement ridicules (même si c’est l’effet recherché pour certaines d’entre elles). La fin m’a paru plutôt convenue, mais je suis rarement satisfaite des fins de roman… Elles me laissent toujours l’impression d’avoir été bâclées.

Ceci dit, ne m’écoutez pas, faites-vous votre propre opinion. Il reste des exemplaires à petit prix à cette adresse.

Je copie colle les infos :

Résumé :

Elevée en marge de la société, la jeune Fern vit aux limites du monde réel. Son esprit vagabonde à l’affût des voix et des messages qu’exprime la nature dont elle connaît de nombreux mystères. Sa mère adoptive lui a transmis, jour après jour, la science des plantes et de leurs vertus, de la façon de mener un accouchement à celle de provoquer des avortements… Mais le monde qui les entoure est en train de changer. Et il suffit d’un faux pas pour que ceux que Fern et sa mère ont aidés si longtemps se retournent contre elles… Au-delà d’un conte singulier, Graham Joyce nous livre une chronique sociale d’une grande sensibilité, une histoire de femmes dans l’Angleterre rurale des années 60 en pleine mutation. Un récit impressionnist qui fleure bon la terre et le folklore, heureuse rencontre entre Steinbeck, Seignolle et Lewis Carroll. Une histoire de secrets anciens et d’une vie nouvelle.

A propos de l’auteur :

Graham Joyce est né en 1954 près de Coventry (G-B.). Il a étudié et enseigné la littérature anglo-saxonne avant de s’exiler sur une île grecque pour écrire son premier livre. Depuis 1991, il a publié douze romans et de nombreuses nouvelles, récompensés par quatre British Fantasy Awards, deux Grands Prix de l’Imaginaire et enfin le World Fantasy Award pour Lignes de vie. Graham Joyce est aujourd’hui reconnu dans la littérature générale comme l’un des grands écrivains anglais contemporains. Plusieurs de ses romans sont en cours d’adaptation au cinéma.