Honorer nos Grands-Parents

Par Spider, traduction Lune

Extrait de Blessings of the Blood par Celu Amberston (Cornwoman), éditons Porcépik Books

Par Spider, Caney Indian Spirituel Circle ; Pittsburgh, PA.

Sur la cheminée de ma chambre, j’ai dressé un petit autel avec des photos de mes grands-parents. A cet endroit, j’apporte des fleurs en des occasions particulières et je m’y arrête pendant un petit moment chaque jour pour demander conseil. C’est de cette façon que je garde vivant l’esprit de mes grands-mères, en honorant nos liens.

Dans la tradition Caney, les esprits des morts sont appelés « hupias ». De nombreuses manières, le hupia est l’esprit d’une personne que nous avons connu autrefois. Après la mort, comme le corps de la personne retourne à la Terre, le hupia s’éteint doucement également – ou le hupia peut être gardé vivant par notre pratique constante : nous honorons la mémoire de ces personnes.

Mes offrandes de fleurs et petits présents, comme encenser les photographies avec de la sauge, ouvrent une voie de communication avec mes grands-mères. Elles, en retour, me parlent à travers mes rêves et mes voyages chamaniques, en me donnant des cadeaux spirituels et conseils pratiques. Ou bien, tandis que je vaque à mes occupations quotidiennes, je peux ressentir la présence d’une de mes grands-mères et, soudain, la réponse à un problème devient limpide.

En honorant nos grands-parents de cette façon, nous honorons nos racines de Sang qui remontent jusqu’à Ia Ia et Guaguiona, les anciens humains qui sont les parents des six clans, d’où descendent toutes vies humaines. De cette manière, nous honorons la sagesse du passé, lui permettant de rester dans nos vies. Il n’y a aucun besoin de se sentir couper de nos ancêtres. Ils restent toujours avec nous, attendant que nous reconnaissions leur présence. Quelques soient les chemins que nous choisissons, les grands-parents sont heureux lorsque nous nous ouvrons à la présence de leurs hupias, bénis par leur sagesse.

Trouver ses propres remèdes contre les douleurs mentruelles et syndromes associés

Par L., poètesse, la quarantaine ; Houston, TX., traduction et adaptation Lune

Extrait de Blessings of the Blood par Celu Amberston (Cornwoman), éditons Porcépik Books

Lorsque j’ai commencé à avoir mes règles, c’était vraiment douloureux pour moi. J’avais l’habitude de rester au lit pendant deux ou trois jours. En grandissant, j’ai essayé d’ignorer la douleur, j’allais au travail malgré tout et je dormais beaucoup lorsque je rentrais à la maison. Puis, en 1983 j’ai pris un cours d’homéopathie. Mon enseignant m’a recommandé le remède constitutionnel Sulfur qui a réellement amélioré mes règles. Je souffrais moitié moins qu’auparavant. Puis, plus tard, toujours dans le cadre de l’homéopathie, j’ai utilisé Sepia qui est également bon pour les règles et m’a aidé tout aussi bien.

Ces deux dernières années, j’ai commencé à employer davantage les plantes pour mes règles. J’utilise une tisane de feuilles de framboisier et de l’hydraste du Canada. J’ai compris quelles herbes je devais prendre en utilisant un pendule, de fait je ne peux pas vous dire objectivement pourquoi elles m’aident. Je peux généralement dire quand mes règles sont sur le point de commencer. Alors je prépare la tisane et j’en bois deux à trois fois par jour, pendant deux jours et cela semble fonctionner très bien sur moi. Au cours des six derniers mois, je n’ai eu aucune crampe.

Lorsque j’ai mes règles, j’ai souvent des sautes d’humeur. Je suis soit vraiment surexcitée, soit super déprimée, et je prends des essences de fleurs de Bach contre cela. Elle semblent être vraiment efficaces pour équilibrer mes humeurs à cette période.

Ndlt : attention à l’usage des simples, ce n’est pas une pratique anodine !

International Great Quilt Festival 2008 – Tokyo

Je retire ce que j’ai dit hier sur la laideur des couvertures en patchwork. Je suis très impressionnée par les œuvres qui ont été exposées à l’International Great Quilt Festival 2008 de Tokyo. N’hésitez pas à cliquer sur ce lien, puis sur le diaporama, il y a des réalisations vraiment très belles. ^^

J’ai piqué les images sur ce blog

Rencontre avec la Déesse

Par Joëlle de Gravelaine

Extrait de : La Déesse sauvage, les divinités féminines : mères et prostituées, magiciennes et initiatrices (éditions Dangles)

J’ai pour ma part vécu une expérience étonnante en compagnie de deux autres femmes. L’une, médecin, avait a peu près mon âge ; l’autre, romancière, était sensiblement plus jeune. Cela se passait à Denderah. Nous faisions un voyage amical sur un bateau qui descendait le Nil. A bord, se trouvait un égyptien avec lequel nous avons sympathisé toutes les trois, et qui nous servait de guide. J’avais perçu très vite qu’il connaissait plus de choses qu’il ne nous en livrait, qu’il avait accès à un savoir que j’avais bien envie de partager un peu avec lui. Un jour il nous fit un exposé – très bref – sur Isis, qui me mit en colère. Je lui dis sans ambages que sur ce chapitre il ne m’avait rien appris, que j’étais par ailleurs convaincue qu’il en savait plus que moi et que je me sentais tout à fait frustrée par son silence. Il rit alors, devant ma colère me disant : « Il n’y a pas que vous qui soyez amoureuse d’Isis ! Si vous le voulez, à Denderah, je vous montrerai quelque chose mais je ne veux que vous, avec vos deux amies ; personne d’autre. »

J’attendis avec l’impatience qu’on imagine, après avoir proposé à mes « complices » de filer avec moi le jour dit. A peine débarquées du car qui nous conduisait a Denderah, temple d’Isis-Hathor, notre guide nous entraina vers la crypte, après m’avoir montré les vestiges de l’ancien sanctuaire, avec ses pierres gigantesques, et le filet d’eau courant au fond. Il me dit très vite :  » Ne regardez pas, mais il y a une femme en bas, avec son mari et sans doute son frère. Elle va s’accroupir là, car elle est stérile et elle attend de cette eau qu’elle la féconde. « Je jetai un œil en biais et l’aperçue, en effet, en bas dans le ravin, entre les pierres mégalithiques, encadrée par deux hommes.

Puis, abandonnant le reste du groupe, nous filâmes vers la crypte non éclairée. Il fallait descendre quelques marches d’un mauvais escalier de bois et se faufiler dans un goulet étroit. Il passa devant, balayant le sol de sa torche électrique. Il me prit alors par la main et m’entraina dans ce que je percevais comme un mur. Il m’incita à fermer les yeux, pour une meilleure concentration, et à attendre. Au bout de quatre a cinq secondes, je fus prodigieusement déconcertée par la soudaine sensation éprouvée : des contractions d’accouchement, violentes, profondes, rien à voir avec une quelconque sensation érotique ; comme des mains me pétrissant les entrailles. Je poussai un cri de surprise. Il attendit un moment, me reprit par la main et me fit faire demi-tour ; je me retrouvai devant le mur qui faisait exactement face au précédent.

A nouveau il m’invita a fermer les yeux. Et là, soudain, je vis – uniquement par le regard intérieur, bien sûr, puisque nous étions plongés dans la plus totale obscurité- les cornes d’Hathor avec son disque rouge, j’entrai dans ce disque où j’etais projetée en lui, et me sentis entrainée dans ce que j’appelai aussitôt une « danse d’électrons ». Impression forte, saisissante mais pas du tout angoissante. Je cédai alors la place a mon amie médecin, l’entendis pousser à son tour un « Oh! » aussi surpris que l’avait été mon « Ah ! » et en déduisis qu’elle venait de vivre la même sensation. En face, elle décrivit son expérience comme ayant été prise dans « un bombardement d’atomes ». La troisième, à la même et première place fit « Ah ! Oh ! » encore plus impressionnée que nous.Tellement impressionnée qu’elle refusa de s’immobiliser devant l’autre mur. Nous confrontâmes nos expériences : le résultat, de toute évidence correspondait à l’attente de notre guide.

Je demandais alors des explications. De quoi s’agissait-il ? Y avait-il quelque chose dans le sol, dans l’agencement des pierres ou des murs? Y avait-il des textes ? Notre homme leva alors sa torche et en balaya les murs sur lesquels apparaissaient des hiéroglyphes. Sur le mur de droite figurait un Horus finement ciselé. En face, un autre dieu faucon, identique au premier, mais lisse comme un galet travaillé par la mer. Et des hiéroglyphes également. » A droite, nous dit-il, c’est un texte sur la naissance physique, l’accouchement… C’est pourquoi seules les femmes peuvent vivre ici cette expérience. J’y ai amène de nombreuses amies ;toutes ont ressenti ce que vous avez décrit et celles qui ont eu des enfants identifient immédiatement la sensation éprouvée. En face, là où vous voyez cet Horus lisse, il y a un texte sur la mort et la naissance spirituelle. Cette image d’atomes ou d’électrons en mouvement est également décrite, le plus souvent en ces termes. »

Il nous entraina ensuite dans les grandes salles du Temple, là où on préparait les hiérodules, les prostituées sacrées, les prêtresses d’Hathor à rencontrer le Grand Prêtre. Et là, on peut l’avouer, les sensations étaient fort différentes, bien plus érotiques…

Notre disparition, bien que de peu de durée, avait provoqué quelques inquiétudes ; on nous chercha et certains hommes voulurent descendre à leur tour dans la crypte. Ils remontèrent furieux, vaguement conscient d’avoir été tenus à l’écart de quelque chose, d’avoir été exclus d’un mystère, frustrés et agacés. Et plus encore devant nos mines de conspiratrices réjouies. L’une des femmes présentes voulut explorer la crypte. Notre guide l’en dissuada, la mettant en garde : « N’allez pas trop loin à droite ! » Elle s’empressa de désobéir… pour remonter quelques instant plus tard, un peu pâle, racontant qu’elle s’était retrouvée à l’angle de deux « boyaux », les mains projetées en arrière dans la position de salutation qu’on peut voir sur les fresques égyptiennes, et presque renversée sur le dos, sans comprendre ce qui lui arrivait…

Ainsi, des siècles et des siècles après son édification, le temple de Denderah abrite encore des secrets, possède encore des pouvoirs. J’ai la conviction aujourd’hui que l’Égypte tout entière recèle encore des Mystères et que ces Mystères sont de même nature que ceux auxquels accédaient les inities. Je me suis jurée de revenir un jour a Denderah… pour essayer de percer quelques secrets de plus. Car ce Temple vit. Chaque pierre, chaque texte, vit de sa vie propre, charges d’une énergie dont la nature est indéfinissable mais tangible, pour qui veut l’éprouver et trouver en soi l’indispensable disponibilité.