Par Spider, traduction Lune
Extrait de Blessings of the Blood par Celu Amberston (Cornwoman), éditons Porcépik Books
Par Spider, Caney Indian Spirituel Circle ; Pittsburgh, PA.
Sur la cheminée de ma chambre, j’ai dressé un petit autel avec des photos de mes grands-parents. A cet endroit, j’apporte des fleurs en des occasions particulières et je m’y arrête pendant un petit moment chaque jour pour demander conseil. C’est de cette façon que je garde vivant l’esprit de mes grands-mères, en honorant nos liens.
Dans la tradition Caney, les esprits des morts sont appelés « hupias ». De nombreuses manières, le hupia est l’esprit d’une personne que nous avons connu autrefois. Après la mort, comme le corps de la personne retourne à la Terre, le hupia s’éteint doucement également – ou le hupia peut être gardé vivant par notre pratique constante : nous honorons la mémoire de ces personnes.
Mes offrandes de fleurs et petits présents, comme encenser les photographies avec de la sauge, ouvrent une voie de communication avec mes grands-mères. Elles, en retour, me parlent à travers mes rêves et mes voyages chamaniques, en me donnant des cadeaux spirituels et conseils pratiques. Ou bien, tandis que je vaque à mes occupations quotidiennes, je peux ressentir la présence d’une de mes grands-mères et, soudain, la réponse à un problème devient limpide.
En honorant nos grands-parents de cette façon, nous honorons nos racines de Sang qui remontent jusqu’à Ia Ia et Guaguiona, les anciens humains qui sont les parents des six clans, d’où descendent toutes vies humaines. De cette manière, nous honorons la sagesse du passé, lui permettant de rester dans nos vies. Il n’y a aucun besoin de se sentir couper de nos ancêtres. Ils restent toujours avec nous, attendant que nous reconnaissions leur présence. Quelques soient les chemins que nous choisissons, les grands-parents sont heureux lorsque nous nous ouvrons à la présence de leurs hupias, bénis par leur sagesse.