Travaux magiques : broderie (partie 2)

Texte extrait de The Wheel of the Year par P. Campanelli ©, traduction Lune

Que vous teigniez vos propres fils ou non, l’une des formes les plus populaires et expressives des travaux d’aiguille est de nos jours la broderie. La broderie se prête, en elle-même, à de nombreuses choses magiques. Les nappes d’autel et les robes rituelles sont particulièrement appropriées, elles peuvent être agrémentées de signes et symboles magiques. Vous pouvez choisir de travailler des couleurs flamboyantes semblables à des bijoux ou bien des nuances subtiles et discrètes, avec du simple fil à broder ou bien du fil à broder en pure laine. Dans tous les cas, il existe certains points qui sont magiques par leur nature même, et deux d’entre eux sont le point de chaînette et le point de croix. Le point de chaînette est une série de petits cercles, se terminant chacun là où il a commencé, et chaque nouveau point de chaînette est une partie du précédant ; ainsi le point de chaînette exprime le fil de la chaîne sans fin des cycles de naissance, une renaissance. Il transmet sa magie particulière à tout motif dans lequel on l’utilise, en particulier s’il forme un cercle ou un anneau, même s’il est utilisé sur le pourtour de l’ourlet d’un vêtement. Enfin, le point de croix exprime l’union de deux compléments, tels que le masculin/féminin ou la lumière/l’obscurité.

Travaux magiques : teinture (partie 1)

Au vu des derniers sujets, et si je continue comme ça, je crois que je vais ouvrir une section kitchen witch sur ce blog j’ouvre une nouvelle section : kitchen witch / hedgewitch =).

Travaux magiques : teinture (partie 1)

Texte extrait de The Wheel of the Year par P. Campanelli ©, traduction Lune


Photo par Vassil ©

De nombreux charmes et sortilèges impliquent l’usage des cordes et ficelles {…}. Ces charmes nécessitent de faire et de défaire des noeuds d’une corde afin de contrôler le temps, et d’aider à voir en rêve qui tente de vous faire du mal. Et il existe des dizaines de charmes qui requièrent de nouer ou d’enrouler une ficelle autour de toutes sortes de choses. Le but est presque toujours de lier ou contenir. Ce qui est lié ou contenu détermine la couleur de la corde à utiliser.

Il existe de nombreuses sources de teintures naturelles parmi les herbes et les fleurs du jardin, des champs, des forêts et boîte à compost. Il est possible d’obtenir un bon jaune à partir des feuilles de vigne, des asclépiades ou de fanes de carottes. On peut obtenir une couleur orange à dorée avec la peau des oignons et les fleurs de souci, et si on emploie un pot en fer, avec les mêmes plantes, cela donnera un vert olive profond. De doux verts peuvent être obtenus à partir de carotte sauvage ou de tussilage. Les raisins originaires d’Amérique ou les hybrides franco-américains donnent une teinte pourpre, tandis que les variétés françaises comme le Cabernet produisent une couleur qui n’est pas permanente. Un rouge de ce genre peut être obtenu à partir des racines tubéreuses de la fleur sauvage, Sanguinaire (Sanguinaria canadensis), mais les meilleurs rouges proviennent de la garance ou de la cochenille (insecte) {…}. Les seules sources naturelles de bleu sont l’indigo et la guède (herbe de Saint Philippe). La teinture à l’indigo est un long processus qui implique l’usage de produits chimiques instables. La teinture à la guède (la plante était utilisée par les Pictes pour peindre leur corps) peut être réalisée avec du matériel domestique, mais elle nécessite des livres de feuilles pour donner des teintes pâles de bleu.

Patchwork Quilting, Couvertures Magiques & Couvertures pour les Voyages Chamaniques

Patchwork Quilting, motifs

Je suis une quiche en couture, c’est un fait. C’est sûrement pourquoi je m’émerveille devant les travaux d’aiguille en tout genre. Même si je suis mauvaise dans ce domaine, je persévère et j’arrive parfois à réaliser des choses potables, tels que des rideaux, travaux tapissiers, etc. Certes, il ne faut pas y regarder de trop prêt. Je rêverais pourtant de réaliser des couvertures à fins magicks grâce au patchwork quilting. D’ailleurs, Coudre, broder, tricoter, tisser sont de purs actes magiques (l’échelle des sorcières en est un exemple simplifié : on y tisse notre vœu). Ils peuvent induire une légère transe ou état méditatif propices aux pratiques sorcières.

Les couvertures en patchwork ne font pas vraiment partie des articles de décoration que je préfère. Il faut bien avouer que la plupart sont assez immondes. Dans un cadre spirituel c’est une autre histoire. Leur conception, leur réalisation, leurs symboles et leurs usages sont autant d’outils incroyables qui auront certainement plus d’impact qu’un rituel entre deux bougies.

Une couverture pour la guérison serait utile dans le cadre de voyages dans l’Autremonde ou d’imposition des mains. Elle pourrait être décorée d’un motif comme :

  • une étoile à huit branches, symbolisant le soleil, les huit sabbats, fêtes solaires ;
  • un ours, animal qui connait l’usage des simples ;
  • du gui, l’herbe d’immortalité, de vigueur, de régénération physique ; ou comme les gaulois l’appelaient, l’herbe qui guérit tout ;
  • des feuilles de chêne symbolisant une longue vie, la force et l’endurance ;
  • une croix de Brighid, déesse entre autres de la guérison et de la fertilité ;
  • un Antahkarana pour les praticiens reiki (on dit que c’est un ancien symbole de guérison en Chine et au Tibet), etc.

On peut également choisir une couleur dominante symbolisant le but recherché. Dans ce cas, le rouge représente la vigueur, la santé. Ma grand-mère paternelle avait pour habitude d’utiliser une couverture rouge afin de guérir ses enfants et petits enfants, en particulier contre la rougeole.

Une couverture pour favoriser les rêves magiques, prophétiques, dans l’autre-monde pourrait être décorée d’un motif mystique tel que l’arbre-monde. On peut aussi s’amuser à représenter des pentagrammes, lunes, runes et autres symboles magiques plus ou moins kitschouilles. J’aurais tendance à choisir des couleurs douces, apaisantes et spirituelles, avec pour base le bleu et le mauve. Pauline Campanelli dans son ouvrage Wheel of Year préconise de jouer sur les nombres et de réaliser 13 rangées de 13 carrés de couleur indigo. Je détaillerai les motifs traditionnels du patchwork quilting un peu plus bas.

Une couverture pour l’amour, pour favoriser l’harmonie du couple, pourrait être décorée d’une lune et d’un soleil, symboles d’équilibre. Au même titre, on pourrait choisir de jouer avec des couleurs contrastées (sombres et lumineuses). Parmi les symboles sorciers traditionnels, on retrouve évidemment le Cœur. Il représente l’amour, l’amour durable et l’amour pour les autres.

On peut aussi réaliser des couvertures pour favoriser la fertilité, pour bénir de nouvelles entreprises, pour la protection, ou simplement dans le cadre d’une action de grâce, etc. Autant de prétextes pour l’expression et la créativité !

Le patchwork quilting est un art qui s’est développé entre le XVIIIème et le début du XIXème siècle en Amérique, parmi les femmes des pionniers. Les motifs réalisés sont autant de symboles de bonheur et d’amour. Leurs répétitions peuvent également avoir une signification, à vous de la déterminer.

Voici quelques exemples de motifs traditionnels :

Log Gabin,
Le sapin,
Dresden plate,
La roue du soleil à quatre carrés,
Les 9 carrés,
L’étoile à 8 branches, etc.

Les Vertus des Simples

Extrait du Guide Noir de l’Auvergne. (éditions Tchou Princesse)

Médecine Populaire

La Vertu des « simples »

La nature, en Auvergne, est plus animée qu’on ne le pense : les montagnes et les sources, les plantes et les bêtes ont chacune leur esprit, leur pouvoir, leur vertu. Chacun sait que les « simples » qui naissent sur les montagnes passent pour avoir plus de vertu que ceux des plaines. Les monts d’Auvergne à ce titre avaient naguère encore une renommée : on prisait fort leur véronique ou leur pied-de-chat et, du temps où Delarbre était directeur du jardin botanique de Clermont, le jardinier qui l’accompagnait dans ses voyages au « Mont d’Or » ou au Puy de Dôme cueillait les simples pour les vendre avec une étiquette allemande sous le nom prestigieux de « vulnéraires de Suisse ».

Aux yeux des paysans, chacun des simples était un remède fourni par Dieu à un mal : la joubarbe qu’on laissait pousser sur les murs était « l’herbe de la blessure ». On parlait aussi de l’herbe de Sainte-Marie dont les feuilles passées à la flamme et posées sur une plaie ou sur un furoncle en tiraient à merveille toute humeur. Telle autre essence avait pour vertu de décider un malade : « S’il est pour mourir, il mourra, sinon il s’en sauve », et il se dit aussi qu’on devient fou en foulant cette plante redoutable. Aussi s’en méfie-t-on comme du maléfique sureau appelé encore « arbre de Judas ». Malheur à celui qui se servirait d’une de ses baguettes pour aiguillonner les bœufs, ces animaux en perdraient leur poil. Il suffit même d’y toucher pour perdre son chemin. Le noisetier, en revanche, est si propice que si, de la plus mince baguette, on frappe un serpent, le reptile en reste comme pétrifié. On pourrait faire le tour du monde sans risques avec une canne de noisetier. Il est béni. Ne fleurit-il pas à chaque fête de la Sainte-Vierge ?

Certaines plantes ont plus de pouvoir encore, la capillaire éloigne les loups-garous, l’angélique préserve de tout maléfice et « l’herbe au pivert » a pour pouvoir de faire découvrir les trésors. Quant à la verveine, elle a si grande vertu qu’il suffit d’en frotter sa main avant d’aller serrer celle d’un tiers pour faire amitié avec lui.

Bien des jardins dans les bonnes maisons de campagnes étaient autrefois composées en jardin d’apothicaire. On y faisait pousser l’ache et la rue, le fenouil et le souchet, la germandrée et la « toute-bonne ». « Autrefois » est peut-être de trop : on assure qu’à Aubière, dans la banlieue clermontoise, il est encore de tels jardins…l

Bientôt le mois de Juin : la pluie d’orage

Par Pauline Campanelli ©, traduction Lune

Extrait de Wheel of the Year, éditions Llewellyn.

C’est la saison des gros orages d’été, accompagnés de la foudre et d’éclairs. C’est donc la bonne période pour collecter l’eau de pluie qui est chargée avec le pouvoir de l’orage. Plus l’orage sera fort, plus l’eau de pluie sera puissante magiquement. La pluie devra être recueillie dans un récipient en verre ou en porcelaine. Le récipient ne devra pas toucher la Terre, ou bien l’énergie retournera en terre. Cette eau puissamment chargée peut être conservée d’un orage à l’autre, ou lors des saisons sans orage. Cette eau ajoutera son énergie particulière aux breuvages à base d’herbes, et peut être utilisée pour les onctions ou aspersions dans le cadre de tout rituels, pour soulever, générer ou transmettre le pouvoir ; cependant, l’eau conservée trop longtemps ne devra pas être ingérée.