Le crane bag

Le Crane bag

Par Cassandra Eason, traduction Lune

(Image : Shakti´s Bardic crane bag, 2005)

Aucune druidesse ne s’aventurerait bien loin sans son crane bag pour collecter des trésors naturels. Le nom de crane bag (ndlt : littéralement sac grue) vient du sac créé par Mannanann mac Lir, le Seigneur celte de la Mer, à partir de la peau d’une grue, dans lequel il portait les trésors de l’Irlande. Les mythes se contredisent quant à l’identité du propriétaire original de la peau de grue. Dans la tradition populaire irlandaise, une légende raconte que la grue était en fait la vierge Aoife, qui avait été ensorcelée par une rivale jalouse pour l’amour du seigneur de la mer. Par la suite, elle vécut sous la forme de cet oiseau dans la maison du seigneur de la mer et ce jusqu’à sa mort, deux cents ans plus tard.

Dans une autre version, elle fut l’épouse de Mannanann, qui la punit pour avoir donné à l’humanité l’alphabet de la connaissance. Parmi le trésor que le sac contenait se trouvaient une ceinture faite avec le dos d’une baleine, des trésors conquis lors des grandes batailles et, ce qui est tout à fait charmant, la chemise de Mannanann.

Votre crane bag peut être façonné à partir de tout tissu naturel, peut-être en toile de jute, en coton ou en soie, car de nombreuses druidesses modernes n’aiment pas utiliser les peaux d’animaux. Il devra être assez grand pour contenir un certain nombre de petites branches, de coquillages, de pierres et ainsi de suite. Les grands sacs en tissu brodé de cordelettes que vous pourriez trouver dans les magasins ethniques sont idéaux.

Dans le sac, vous pouvez garder enveloppés dans un bout de soie tout trésors naturels particuliers que vous aurez trouvé, par exemple des glands ou des baies d’un vieil arbre ou d’un arbre qui semble particulièrement magique. Vous pourrez y ranger des coquillages trouvés sur une plage ou sous une cascade ; des plumes que vous aurez trouvées sur un site ancien ; vos cristaux favoris ; une petite bouteille d’eau issue d’un puits sacré ou de l’eau consacrée par vos soins, un petit peu d’encens ndlt : smudge dans le texte (un petit fagot d’herbes séchées, comme de la sauge, du cèdre, du romarin ou de la lavande, à brûler et qui peut être allumé pour créer une fumée parfumée au cours des rituels) ; peut-être un fossile que vous aurait transformé en amulette et vos baguettes divinatoires liées aux arbres dans leur sac avec une cordelette. De cette façon, vous serez prête pour un rituel improvisé lors d’une ballade en plein air.

Vous pourrez, au fil des ans, avoir ramassé de nombreux trésors et porté à différents moments, les uns ou les autres, dans votre crane bag, en gardant ceux que vous ne portez pas sur vous, enveloppés et rangés dans une petite boîte en bois. Impliquez vos enfants également – ils adorent partir à la recherche de fossiles et pierres particulières.

Si vous le souhaitez vous pouvez laisser le contenu de votre crane bag à l’air libre, posé sur leur bout de soie lors de la pleine lune, et peut-être de l’aube au soir lors du jour le plus long de l’année ; vos trésors absorberont la puissance que vous pouvez ensuite utiliser pour renforcer votre pouvoir personnel, pour la protection et la guérison.

Listez vos trésors, notez les dates de façon à vous rappelez, lorsque vous contemplerez chacun d’entre eux au calme, leur lieu d’origine et la magie du moment de leur collecte.

Vous pouvez aussi avoir un ou deux objets utilitaires, comme des allumettes, un stylo et un carnet, et des petits bourses pour ramasser les plantes, les feuilles, les fleurs ou les baies sans les écraser.

Parenthèse…

Je mets ce blog entre parenthèses. Je n’ai plus envie / plus le temps de passer sur le net. Idem pour les Portes du Sidh. Seul mon site de peinture sera mis à jour régulièrement.

D’ailleurs, pour ceux qui m’ont posé la question, oui j’ai toujours une vie sociale / spirituelle / sexuelle / artistique… (mais lol !). Ce n’est pas parce que je ne la raconte pas, qu’elle n’existe pas. Euh bien au contraire ^^.

Try it =)

Big Buck Bunny

Mon ours m’a fait découvrir cette animation, il y a quelques temps déjà. Je m’étais dit que je posterai le lien ici ou sur mon blog illu puis j’ai oublié. Le voici. C’est plein de bestioles débiles, tout ce que j’aime et en plus c’est beau ^^

Sur le site officiel (on peut le visionner en plein écran, avec une résolution pas trop mauvaise).

Ou sur Youtube (mais c’est moins bôôô) :


Big Buck Bunny

Folklore Féérique

Dans le livre que je lis actuellement, The Feary Tradition par Orion Foxwood, je suis tombée sur un extrait de Irish Fairy par W. B. Yeats, j’ai commencé à le traduire puis j’ai trouvé une très bonne version française sur le net. J’aurais cependant tendance à remplacer Fées par petit peuple ou peuple de féérie. Je la copie-colle. Précèdera et suivra une traduction des commentaires d’Orion Foxwood.

La veille de chaque trimestre (Hallowmas, Lammas, Rodmas et Candlemas), les Fées quittent leurs maisons et les sorcières se réunissent pour les saluer. Le premier Lundi après le jour du semestre est considéré comme des plus propices. On dit qu’elles sortent également lors d’autres Fêtes, telles que le Solstice d’été. Le savoir traditionnel est clair sur une chose à propos de cet enseignement, les Fées sont reliées aux mouvements des saisons et des énergies de vie à travers les routes cachées du pays (ndlt : l’auteur fait référence aux mondes parallèles, intérieurs). W. B. Yeats dans Irish Fairy and Folk Tales partage ce savoir avec nous à propos des Festivals de Féérie :

Elles (les Fées) ont trois grands festivals dans l’année–la nuit d’avant Mai, la nuit d’avant le milieu de l’été, la nuit d’avant Novembre. La nuit d’avant Mai, une fois tous les sept ans, elles combattent partout, mais surtout dans la « plaine de Bawn » (où que ce soit), de sorte que la récolte, les plus beaux épis, leur appartiennent. Un vieil homme m’a dit qu’il les avaient vu se battre une fois; elles ont déchiré en deux, par le milieu, le toit d’une chaumière. Si quelqu’un d’autre avait été à proximité, il aurait juste vu un grand vent faisant tout tourbillonner dans l’air sur son passage. Quand le vent fait tourbillonner la paille et les feuilles sur son passage, ce sont les fées, et les paysans enlèvent leurs chapeaux et disent, « Dieu les bénisse ».

La nuit d’avant le milieu de l’été, quand les feux de joie sont allumés sur chaque colline en l’honneur de Saint Jean, les fées sont on ne peut plus gaies, et il leur arrive parfois d’enlever de belles filles pour les épouser.

La nuit d’avant Novembre, elles sont on ne peut plus mélancolique, car, selon le vieux calendrier Gaélique, c’est la première nuit de l’hiver. Cette nuit, elles dansent avec les fantômes, et le Pooka est de sortie, et les sorcières tissent leurs sortilèges, et les filles dressent la table au nom du diable, de sorte que l’ombre de leur futur amoureux puisse passer par la fenêtre et venir manger. Après cette nuit, les mûres ne sont plus bonnes, car le Pooka les a gâtées.

Cette citation nous donne d’importantes indications sur le folklore lié aux Fées :

  1. les Fées sont liées aux saisons,
  2. elles agissent de différentes manières en changeant d’endroits durant les saisons (probablement, ces changements influencent le temps des saisons),
  3. les sacrifices du blé sont réalisés pour elles.
  4. le « Plain-a-Bawn » est probablement la plaine d’abondance du monde-d’en-bas, car c’est une activité de récolte qui provoque le début de l’été, lorsque les Fées marquent le destin du grain avant qu’il ne pousse.
  5. elles ont des périodes d’intense activité provoquant des tourbillons de vent qui peuvent être destructeurs (cela montre également qu’elles sont liées aux forces élémentaires).
  6. seuls les humains qui possèdent la seconde vue peuvent les voir,
  7. les paysans les bénissent pour leur protection personnelle, et
  8. après la veille de Novembre (c’est-à-dire la Toussaint), toute nourriture végétale non récoltée appartient au peuple de Féérie et ne devra pas être récoltée par les humains.