Les Gardiens : l’Air, StarFinder (tradition Feri)

Le Viseur d’Étoile & l’Air
Par Gabriel, traduction & adaptation Lune


Evoqué à l’Est.

Viseur d’étoile :
Toi qui marches sur le Vent
Qui grondes dans l’obscurité
entre les étoiles,
Gardien du Soleil Levant.

Le Viseur d’étoile représente le pouvoir de la Connaissance.

Il apparait avant le levée du soleil. Son corps est jaune doré transparent, ses yeux sont deux étoiles bleues lumineuses très brillantes, et il possède des grandes ailes teintées d’un violet pâle. Dans sa main droite, il tient un bâton de saphir, avec un lien doré au sommet, et un lien argenté à sa base.

L’invocation ci-dessus est souvent utilisée au cours des rituels Feri semi-publics. […]

Méditation sur le Gardien I

Pour faire la connaissance du Viseur d’Etoile, StarFinder, asseyez-vous dans une position méditative, de préférence face à l’est et à l’aube, projetez le Cercle en silence. Relaxez-vous, respirez doucement et profondément. Lorsque vous êtes dans un état de profonde méditation, visualisez le Viseur d’étoile, en répétant son nom jusqu’à ce que le Gardien arrive. Le Gardien ne prendra pas nécessairement la forme de la visualisation standard. Soyez ouvert à toute manifestation, mais restez tout le temps conscient de votre environnement physique. Maintenez la visualisation pendant 108 respirations, puis fermez le Cercle, terminez par une salutation à l’est, remerciez le Gardien.

Méditation sur le Gardien II

Disposez un petit autel à l’Est, avec une bougie jaune, l’encens approprié et une cloche.

Asseyez-vous face à l’Est, les yeux fermés. Pendant trois respirations, visualisez votre corps comme vide.
Pendant 12 respirations, remplissez votre corps avec l’élément air.
Croisez vos bras de part et d’autre de votre poitrine.
Pendant 12 respirations, imaginez que votre peau est dorée, vos cheveux violet pâle, et vos yeux et vos ongles sont d’un blanc éclatant.
En maintenant cette visualisation, respirez 12 fois en absorbant la Résonance et la Clarté de l’Air. Pendant 12 respirations de plus, visualisez un demi-cercle jaune éclatant dans votre gorge.

Faites une révérence, puis retournez vous assoir, et répétez trois fois à haute voix, en faisant sonner la cloche à chaque fois :

Viseur d’Etoile.

Etendez les doigts du votre main de pouvoir. Avec votre main droite dessinez un pentacle jaune flamboyant dans les airs, devant vous. Tenez votre main dans la position cornue (le Corno), votre petit doigt et votre index droits, les deux doigts du milieu repliés et maintenus sur votre paume par votre pouce, et dites :

Je me tiens à la porte,
Je tourne la clef,
Et à présent, marche sur la terre.
Qu’il en soit ainsi.

Puis placez vos paumes contre votre poitrine.
Pendant 12 respirations, imaginez que le pentacle jaune se dissolve, devenant le Viseur d’Etoile, une forme humanoïde d’un jaune transparent, avec des yeux comme des étoiles bleues lumineuses très brillantes, de grandes ailes d’un violet pâle, et en tenant un bâton de saphir, avec un lien doré au sommet et un lien argenté à la base dans sa main droite.
Pendant 12 respirations de plus imaginez que le demi-cercle jaune brillant dans votre gorge devienne une forme du Viseur d’Etoile.
Pendant 12 respirations imaginez que la forme du Viseur d’Etoile dans votre gorge grandisse pour atteindre la taille de votre corps, tandis que la forme du Viseur d’Etoile devant vous s’avance et fusionne avec vous.
Visualisez vous comme le Viseur d’Etoile pendant 12 respirations.
Inclinez-vous, puis relevez votre dos, tout en restant assis, votre main de pouvoir étendue devant vous en salutation, votre pouce et votre petit doigt se touchent, les trois autres doigts sont droits. Dites.

Viseur d’Etoile, je te remercie.
Puissions-nous être en harmonie, à présent et pour toujours.
Je t’offre l’hospitalité et te dis adieu.

Bellydance, Nataraja & toutes ces sortes de choses…

La salle des spectacles de la Maison des Cultures du Monde (Paris) a accueilli Rachel Brice et Mardi Love samedi dernier. Elles n’étaient bien sûr pas seules à l’affiche et c’est la performance d’un ch’tit jeune, fan de tribal fusion bellydance, qui m’a *vraiment* séduite (et on peut le dire, la salle entière aussi). Il s’appelle Illan Rivière, il vient de Normandie, il a 15 ans et il déchire tout =)… C’est lui qui s’est démarqué nettement de tous les autres danseurs toutes les autres danseuses, stars américaines comprises. Il est époustouflant =) J’ai également apprécié le duo Nadyka (qui vient de Toulouse). Je crois qu’on peut visionner une vidéo sur leur site, mais franchement, en live, c’est beauuucoup mieux. Elles ont dansé sur « Nataraja », un titre du groupe américain Solace, que voici :

Nataraja est l’un des noms de Shiva, le danseur cosmique. Je copie-colle un court texte qui en parle mieux que moi :

Suivant la tradition ancienne, Shiva est adoré sous trois formes ou murthi : Sivalingam, Ardhanarisvara, et Nataraja. Shiva Natâraja est le dieu Shiva en tant que Danseur cosmique. Sa danse de tandava représente ses cinq puissances en action : création, préservation, dissolution, grâce obscuratrice, grâce révélatrice. Chaque geste du dieu a une signification :

– la main postérieure gauche montre la fin du monde par les flammes,
– la main postérieure droite tient le tambour qui émet le son « primordial » qui préfigure le monde purifié,
– la main antérieure droite invite à la non-crainte en tournant sa paume vers les fidèles,
– le pied droit : Shiva foule l’ignorance représentée par le démon Muyalaka et l’empêche ainsi de progresser,
– la jambe gauche qui se lève suggère la libération de l’âme une fois l’ignorance vaincue.

Les mèches de la chevelure, qui se dénouent sous la vigueur du mouvement de la danse, symbolisent le grand fleuve Gange.

Source : http://www.insecula.com/us/oeuvre/O0025484.html

Mola, couture & chamanisme

Mola Cuna

Je papotais hier avec Artus au sujet du quiltage, du batik et de la difficulté de leurs réalisations. Puis il m’a montré ce qu’était le mola. Le mola, ou l’art des Kuna (groupe ethnique amérindien qui vit sur les îles San Blas, sur la côte de Panama), est réalisé à la main avec une technique appliquée à revers. C’est l’élément central de l’habit Kuna. Il s’obtient par juxtaposition de plusieurs épaisseurs de tissus unis, aux couleurs contrastées, les motifs sont ainsi découpés dans les différentes couches de tissu, les couleurs sont donc soit révélées, soit mises en réserve, on utilise ainsi telle ou telle autre couleur des couches inférieures puis on réalise une broderie en incrustations. Les motifs sont naïfs et très colorés, ils représentent traditionnellement des formes géométriques, des scènes de la vie quotidienne, des animaux de la forêt mais aussi des animaux marins. Je ne sais pas si mon explication est très claire, si ce n’est pas le cas, l’article de wikipédia est plutôt bien fait.

Le mola m’a fait immédiatement penser aux peintures Huicholes (fils ou perles collés sur plaques ou sculptures en bois) et donc aux visions chamaniques obtenues par la consommation de cactus hallucinogènes. Je ne sais pas si les kunas en consomment, je n’ai pas trouvé grand chose sur le sujet, si ce n’est que leurs chamanes utilisent « certaines plantes psychotropes », qu’ils hument et mâchouillent, et qu’ils utilisent le tambour pour voyager dans l’Autre Monde. En tous cas, il se pourrait que le mola soit fortement lié aux chants chamaniques.

Par l’artiste huichol Rojelio Beuites.

La réalisation des molas est l’œuvre exclusive des femmes. Ceci s’explique à travers la cosmologie de ce peuple :

Les étoiles sont les lumières d’un groupe de maisons dont la nature est à mi-chemin entre les corps solides et l’air. Ces maisons sont habitées par de superbes femmes qui tissent le coton dans la nuit, éclairées par des lampes semblables à celles du peuple blanc. Elles se reproduisent elles-mêmes par la volonté de Paptummatti (littéralement le Grand Père) sans l’intervention des hommes, donnant toujours naissance à des filles.

Par Gomez Antonio, El Cosmos, Religion y Creencias de los Indios Cuna. In Boletin de Antropologia 3(11)55-98. Medelllin, Universidad de Antioquia. 1969.

Les indiens Cunas expliquent l’origine du mola par un mythe :

« Les molas viennent du kalu Tuipis.
C’était un lieu dangereux,
où vivaient les spécialistes des ciseaux…
Elles étaient de très belles femmes.
Dans ce kalu nul homme ne pouvait entrer,
Même chaman.
Lorsque l’un s’en approchait, l’une sortait.
Elle le séduisait, elle en faisait son mari,
Puis elle le renvoyait sans qu’il ait pu passer.

Alors on délégua Olonaguelidi, la sœur d’un chaman, un nele.
Elle put pénétrer dans le kalu Tuipis.
Elle entra, elle regarda.
Elle vit la première les maîtresses des arbres,
Pareilles à des femmes.
Elle vit la première ce lieu couvert de figures,
De signes changeants, tels les nuages du ciel,
De feuillages, de troncs, de pierres
Qui semblaient être purs dessins et écritures.
Elle vit la première les dessins des molas.
Elle vit des femmes qui coupaient,
D’autres qui cousaient.
Il y avait une table, de grands tissus.

De retour Olonaguedili compta à ses enfants :
Les dessins sont faits ainsi, dit-elle,
Le tissu se coupe comme ceci, se coud comme cela…
Les femmes l’interrogeaient…
Elle apprit ainsi dans la quatrième couche.
Avant les femmes s’habillaient de feuilles. »

(conté par E. G., Mulatupu, “ l’île de l’urubu ”, 1994)

Il n’y a pas de symbolisme explicite lié à la confection du / de la mola, mais on peut mettre en rapport leur technique de superposition de tissus avec leur conception du monde qui serait composé de 8 couches.

La terre a plusieurs couches, plusieurs pilli.
En chacune vivent des esprits et leurs maîtres.
Seul le chamane peut les visiter.
Dans la deuxième, il voit les choses d’ici,
Sauf les montagnes, qui sont moins hautes.
La troisième couche aussi est comme ici,
sauf le paysage, qui est plat.
Mais les chamanes ne peuvent pas aller plus loin.
Seuls ceux d’antan ont pénétré la quatrième couche.
Au-delà des huit couches,
il y aurait un autre monde.

(D’après E. Nördenskiöld )

Source des deux derniers textes : ULB

Vin de Sauge

En ce moment, je lis le livre des bonnes herbes de Pierre Lieutaghi (merci Labeille :)). Il y est recommandé, en cas d’aménorrhée, de dysménorrhée et de leucorrhée, de boire une infusion de sauge officinale ou encore du vin de sauge.

L’infusion de sauge officinale :

– 15 à 30 grammes de sauge
– 1 litre d’eau

1 tasse au coucher. On peut sucrer l’infusion avec du miel.

Le Vin de Sauge officinale :

– 1 litre de Porto ou de bon vin liquoreux
– 80 grammes de feuilles de sauge

Faire infuser ces 80 g de sauge dans le litre de vin pendant une semaine. Puis filtrer et boire une cuillère à soupe après chaque repas.

A vrai dire, cette infusion et ce vin peuvent également aider à soulager de nombreux maux tels que certains troubles nerveux, l’asthme, la diarrhée (on ajoute à l’infusion du sirop de coing dans ce cas), elle aide aussi à la digestion, etc.

On préconise également l’infusion de sauge pour faciliter l’accouchement. Attention tout de même car cette plante contient de la thuyone. La sauge est considérée comme abortive, c’est pourquoi il est fortement recommandé de commencer à boire les infusions de sauge uniquement en fin de grossesse à raison d’une à deux tasses par jour. (NB : la sauge peut ralentir le processus de lactation.)

On peut supposer que l’action de cette plante sur les problèmes féminins est due, je cite, à la présence, dans la plante, d’un corps chimique voisin de la folliculine, hormone ovarienne, mais on ne saurait négliger les effets très complexes de la sauge entière sur l’organisme, à de multiples niveaux.

Dans tous les cas, demandez conseil à votre docteur.

Petit lexique (source Cnrtl) :

Aménorrhée : Absence (aménorrhée primaire), suspension ou cessation (aménorrhée secondaire) du flux menstruel chez une femme en âge d’être réglée.

Dysménorrhée : Menstruation pénible et douloureuse.

Leucorrhée : Écoulement muqueux blanchâtre, d’origine vulvo-vaginale, parfois purulent (miam ^^).