Le Fouet de la Sorcière

le fouet de la sorcière, outil de bannissement

C’est ma copine Lalie qui m’a parlé la première du « fouet de sorcière » à la fin de l’été. J’ai été intriguée, le concept m’a plu et puis j’ai cherché des informations sur cet objet rituel. Je suis tombée sur le site du museum of witchcraft (musée de la sorcellerie, situé en Angleterre).

Dans ce musée, on trouve un « fouet de sorcière » parmi les nombreux objets sorciers exposés. Cecil Williamson, créateur de ce musée et ami de Gerald Gardner, a écrit au sujet de cet objet :

Le Fouet de la Sorcière est fabriqué à partir de tiges sèches de roncier qui sont maintenues ensemble à l’une des extrémités pour former un manche. Ici, dans le sud-ouest [ndlt : de l’Angleterre], lorsqu’une sorcière décide de faire de la magie, elle choisit tout d’abord le lieu où elle travaillera, que ce soit en intérieur ou en extérieur. Vient ensuite le nettoyage du lieu choisi de toutes forces malveillantes. C’est là où le fouet de roncier entre en jeu. La sorcière met le feu aux tiges qu’elle étouffe ensuite, puis elle laisse ces tiges se consumer et produire de la fumée. Elle danse et tisse sa voie, en dedans, autour et autour, encore et encore. C’est ce que l’on appelle : « l’épouvantail à diable de la sorcière ».

Je me suis donc amusée à fabriquer un fouet de sorcière, en utilisant fidèlement les mêmes matériaux que celui exposé en Cornouailles.

J’ai attaché les tiges de roncier à l’une des extrémités à l’aide d’une ficelle épaisse de coton noir et j’ai trempé le tout dans la cire d’abeilles. D’un point de vue pratique, la cire permet de maintenir solidement les tiges et la ficelle  ensemble. D’un point de vue magique, la cire est une matière incroyable que l’on peut « charger » d’intentions facilement. Et son odeur est juste délicieuse. Bref, le résultat m’a séduite !

J’ai ensuite mis en pratique ce fouet en association avec un encens de purification et j’ai trouvé la chose bougrement efficace :)

Cela m’a tellement plu que j’ai réalisé quelques-uns de ces fouets de sorcière pour la boutique du Sidh. Est-ce que le concept vous parle ?

Merci Lalie ;)

le manche du fouet est réalisé avec de la ficelle noire et de la cire d’abeilles

17 réflexions au sujet de « Le Fouet de la Sorcière »

  1. Pourquoi pas, je comptais essayer avec le genêt (l’arbre à balai). Mais c’est quand même pas le même genre d’outil. Le fouet à ronces a un côté plus « musclé ». Peut-être qu’un bois épineux, comme l’aubépine ou le prunellier, serait mieux adapté… du fait de leurs épines mais aussi de leur symbolique. Bien que leur bois ne soit pas aussi souple que les tiges de roncier.

  2. Pourquoi pas, je comptais essayer avec le genêt (l’arbre à balai). Mais c’est quand même pas le même genre d’outil. Le fouet à ronces a un côté plus « musclé ». Peut-être qu’un bois épineux, comme l’aubépine ou le prunellier, serait mieux adapté… du fait de leurs épines mais aussi de leur symbolique. Bien que leur bois ne soit pas aussi souple que les tiges de roncier.

  3. Ah oui… Je n’avais pas réalisé la symbolique des pointes pour repousser les énergies négatives. Pour l’aubépine, j’ai des aprioris, sachant que c’est un arbre sacré attribué aux fées… Mettre le feu au bout… Elles ne vont pas apprécier. ;-)
    Dans notre région, le romarin pousse en abondance… Les jeunes tiges sont assez souples et la plante à un effet purificateur. Je tenterai… je vous en dirai des nouvelles.

  4. Ah oui… Je n’avais pas réalisé la symbolique des pointes pour repousser les énergies négatives. Pour l’aubépine, j’ai des aprioris, sachant que c’est un arbre sacré attribué aux fées… Mettre le feu au bout… Elles ne vont pas apprécier. ;-)
    Dans notre région, le romarin pousse en abondance… Les jeunes tiges sont assez souples et la plante à un effet purificateur. Je tenterai… je vous en dirai des nouvelles.

  5. Je m’étais toujours posé la question de la fonction du fouet en sorcellerie. L’association directe avec la flagellation qui s’est fait dans ma tête ne m’a pas tout à fait enchanté. Peu être que ce pas le même fouet ^^. En tout cas, j’ai appris quelque chose d’intéressant aujourd’hui. Merci !

  6. Le fouet dans la wicca est différent de ce fouet là :) Il sert aussi à la purification, mais surtout à entrer en transe. C’est un autre genre… Mais qui n’a rien de dégoûtant, c’est surtout une histoire personnelle : on accroche ou on accroche pas.

  7. Pour le genêt à balai ça me fais penser au petassou…
     » LE PETASSOU DES CÉVENNES
    […] Trèves était un village perdu qui ne devait pas compter plus d’une centaine d’habitants au début du XXe siècle. Vivant en économie d’autosuffisance, les Trévaires se livraient aussi à un petit artisanat de textiles, chanvre, laine et magnaneries. Les hommes égrugeaient, peignaient le chanvre et tissaient. Les femmes tenaient la quenouille. Saint-Blaise étant le patron des métiers du chanvre, c’était donc le 3 février qu’avait lieu la fête patronale de Trèves et que sortait Pétassou. La première apparition se faisait en vérité le dimanche précédant le 3 février, après la grand-messe. La vote englobait toujours le dimanche.

    Selon la coutume, le costume du Pétassou de Trèves était confectionné de centaines de lanières d’étoffes multicolores, rassemblées en petits bouquets, que les couturières conservaient des tombées de leur ouvrage. Les garçons de la classe d’âge comprise entre adolescence et mariage se chargeaient de collecter ces pétas, et les accrochaient sur une blouse jusqu’à former un accoutrement hirsute et bariolé. C’était la toison d’un « homme sauvage » ou d’un ours, en quelque sorte (l’ours sort de sa caverne à la Chandeleur, veille de la Saint-Blaise).

    Le bonhomme portait un masque grotesque, un chapeau ou un foulard, et des moufles. Une «blague », une vessie de porc séchée, gonflée d’air et contenant un pois chiche, était accrochée dans son dos, sur l’omoplate gauche. Il brandissait un balai de genêt.

    Pétassou sortait après la messe au son d’une musique de branle. Il surgissait à l’improviste et agressait les spectateurs en agitant son balai en courant dans les rues enneigées. […] »
    http://lamblard.typepad.com/weblog/2008/02/arlequin-ptasso.html

  8. Pour le genêt à balai ça me fais penser au petassou…
     » LE PETASSOU DES CÉVENNES
    […] Trèves était un village perdu qui ne devait pas compter plus d’une centaine d’habitants au début du XXe siècle. Vivant en économie d’autosuffisance, les Trévaires se livraient aussi à un petit artisanat de textiles, chanvre, laine et magnaneries. Les hommes égrugeaient, peignaient le chanvre et tissaient. Les femmes tenaient la quenouille. Saint-Blaise étant le patron des métiers du chanvre, c’était donc le 3 février qu’avait lieu la fête patronale de Trèves et que sortait Pétassou. La première apparition se faisait en vérité le dimanche précédant le 3 février, après la grand-messe. La vote englobait toujours le dimanche.

    Selon la coutume, le costume du Pétassou de Trèves était confectionné de centaines de lanières d’étoffes multicolores, rassemblées en petits bouquets, que les couturières conservaient des tombées de leur ouvrage. Les garçons de la classe d’âge comprise entre adolescence et mariage se chargeaient de collecter ces pétas, et les accrochaient sur une blouse jusqu’à former un accoutrement hirsute et bariolé. C’était la toison d’un « homme sauvage » ou d’un ours, en quelque sorte (l’ours sort de sa caverne à la Chandeleur, veille de la Saint-Blaise).

    Le bonhomme portait un masque grotesque, un chapeau ou un foulard, et des moufles. Une «blague », une vessie de porc séchée, gonflée d’air et contenant un pois chiche, était accrochée dans son dos, sur l’omoplate gauche. Il brandissait un balai de genêt.

    Pétassou sortait après la messe au son d’une musique de branle. Il surgissait à l’improviste et agressait les spectateurs en agitant son balai en courant dans les rues enneigées. […] »
    http://lamblard.typepad.com/weblog/2008/02/arlequin-ptasso.html

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