Pratiques sexuelles et rites en Océanie

Pratiques sexuelles et rites en Océanie

Les mœurs et les rites d’Océanie peuvent nous paraître bien étranges à nous Occidentaux. Cependant, ils ont tous une signification bien précise…

Dernier continent exploré par les Blancs, L’Océanie est divisée en trois grandes régions : Mélanésie, Micronésie et Polynésie. En Papouasie, la plus grande île de Mélanésie, tout ce qui est féminin est jugé affaiblissant pour le mâle, guerrier. Le baiser, par exemple, que l’on pourrait croire universel, n’existait pas dans maintes sociétés papoues avant l’arrivée des Blancs. Toutes les sociétés y sont régies selon une séparation absolue entre les sexes. Il y a ainsi des cases distinctes et des huttes menstruelles, isolées du reste du village et dans lesquelles les femmes sont reléguées durant leurs règles. De même, une femme menstruée ne doit jamais, ô grand jamais, regarder l’homme dans les yeux en faisant l’amour, afin de ne pas affaiblir son courage à la guerre et sa vaillance à la chasse. Les seins des femmes n’interviennent pas non plus dans les critères de beauté des Papous, qui ont des valeurs plus fonctionnelles qu’esthétiques. Pour les Papous, une belle femme n’est pas une femme aux beaux yeux, au sourire avenant et à la poitrine galbée, mais plutôt une femme qui possède une bonne réputation de travailleuse et qui cultive bien le jardin de son Mari.

Oksapmin (Papouasie) Les Oksapmin sont connus en Occident à cause de leur curieuse tenue vestimentaire : un cache-sexe que les anthropologues appellent « étui pénien » qui s ‘attache autour de la taille. Les Oksapmin sont en contact avec les Blancs depuis le début des années soixante. Avant leur arrivée, il ne faisaient jamais l’amour à leur partenaire en la regardant de face. La levrette, inspirée des accouplements des animaux domestiques et sauvages, était ainsi la norme.

Hewa (Papouasie) L’espace d’habitation chez les Hewa est basé sur les sexes. Dans les grandes cases sur pilotis, véritables cathédrales sylvestres, vivent collectivement plusieurs couples et leurs enfants. Etant donné l’absence totale d’intimité, les rapports sexuels n’ont jamais lieu dans la maison. La forêt est dédiée au plaisir ; suffisamment loin des sentiers pour ne pas être vu, mais pas trop isolé, afin de ne pas rencontrer les mau­vais esprits qui la hantent. Les Hewa, une des populations les plus isolées de la Papouasie. souffrent, par ailleurs, d’une pénurie chronique de femmes. Les hommes entrent ainsi en compétition pour trouver une épouse. Les jeunes filles, demandées en mariage bien avant l’âge adulte, sont achetées avec des cochons, des arcs et des col­liers de coquillages.

Huli (Papouasie) Chez les Huli, connus en Occident sous le nom « d’hommes perruque » à cause de leurs chapeaux cérémoniels faits de cheveux humains, les jeunes mariés veillent quatre nuits. A l’aube du cinquième jour, ils se rendent dans leurs jardins et accomplis­sent un rituel de fécondité. Ils entreprennent alors la préparation de potions magiques, nécessaires à la consommation de l’acte sexuel. Chez les Huli, il est bon de repousser le plus longtemps possible le pre­mier rapport sexuel marital, cinq à neuf mois après le mariage. Le moment venu, le mari sacrifie un cochon comme précaution contre le danger de la contamination féminine. Enfin, avant de déflorer son épouse, l’homme verse de l’huile extraite d’un arbre parfumé dans son vagin, de peur d’avoir son pénis endommagé par le sexe d’une vierge. __La fréquence des rapports sexuels est liée au cycle menstruel de la femme. Un couple pourra copuler seulement quatre jours pendant la période d’ovulation de la femme. Comme il est souvent d’usage en Papouasie, la femme menstrues vit reclu­se, loin de son mari. Quand ses règles sont terminées, la femme envoie une feuille à son mari pour lui dire qu’elle n’est désormais plus dangereuse__. Le len­demain les époux pourront se parler de loin, mais sans se voir Jour après jour, ils se rapprochent un peu plus jusqu’à recommencer, pendant la fameuse pério­de des quatre jours, à profiter des plaisirs de la chair.

Baruya (Papouasie) L’anthropologue Maurice Godelier explique que « il est interdit à la femme de chevaucher son partenaire car les liquides qui emplissent son vagin pour­raient s’épandre sur le ventre de l’homme et le contaminer Et, bien entendu, alors que la femme suce le sexe de l’homme, jamais celui-ci n’approche sa bouche du sexe de la femme. Cette idée, de même que la sodo­mie, leur est «impensable». Les Baruya s’abstiennent également de faire l’amour après la naissan­ce d’un enfant, jusqu’à ce qu’il ait ses premières dents. Le baiser n’est pas pratiqué, et l’homme et La femme ne se manifestent pas de sentiments en public. Les seins sont appréciés lorsqu’ils sont opu­lents, et c’est une invitation sexuelle de la part d’une femme de se laisser frôler les seins par un homme. Le grand secret des rituels d’initiation des jeunes guerriers baruya, nous relève Maurice Godelier, est que le sperme est la vie et la force. C’est pour cette raison que les hommes donnent à boire leur sperme aux femmes affaiblies par leurs règles ou par un accouchement. Mais le sperme donne aussi aux hommes le pouvoir de faire renaître les garçons hors du ventre de leur mère. hors du monde féminin, dans le monde des hommes et par eux seuls. Ce rite le plus sacré, c’est que les jeunes initiés, des qu’ils pénètrent dans la maison des hommes, sont nourris du sperme de leurs aînés, et que cette ingestion est répétée pendant de nombreuses années dans le but de les faire croître plus grands et plus forts que les femmes, supérieurs à elles et aptes à les dominer, à les diriger. »

Chuuk (Micronésie) À Chuuk, archipel des îles Carolines, la perfection des lèvres fait la beauté d’une fille. Les lèvres oui, mais vaginales ! Les garçons de cette petite île micronésienne se glissent en cachette, à la nuit tombée à l’intérieur de la maison des femmes endormies, et soulèvent leurs jupes afin de comparer leurs différents attributs. C’est un jeu auquel les filles se prêtent de bonne grâce en faisant semblant de dormir, car l’enjeu ‑ avec une demande en mariage à la clé ‑ est élevé. Les coutumes sexuelles maritales à Chuuk sont aussi centrées autour d’un autre détail anatomique féminin. Pratique bien connue dans tout te Pacifique Sud, le « marteau chuukais » consiste à frapper le pénis de l’homme contre le clitoris de la femme. Cette activité, parfois une fin en soi, permet à ces dames polynésiennes d’atteindre le septième ciel. Et, plus surprenant, à l’homme aussi ! Iles Salomon Il y eut aux îles Salomon des jeunes filles appelées Aurao, prostituées sacrées et incarnations de la beauté féminine. Les Aurao intervenaient lors des cérémonies de clôture de deuil qui s’étendaient de trois à cinq ans. Echangées à leurs parents contre des coquillages ‑ pour eux, c’était là un grand honneur ‑ elles étaient adoptées par le clan Organisateur du rituel de deuil. Seuls les hommes éminents économiquement supérieur aux autres pouvaient obtenir leurs faveurs sexuelles en échange de coquillages. Les rituels accomplis, les Aurao pou­vaient racheter leur liberté grâce aux coquillages accumulés, se marier et retrouver une existence ordinaire. Certains poteaux, encore visibles aujourd’hui parmi les vestiges de maisons cérémonielles, représentent l’étreinte amoureuse d’une Aurao et d’un homme riche, reconnaissable à ses ornements. Dans ces maisons cérémonielles, exclusivement réservées aux hommes, étaient rassemblées les Pirogues de Pêche, de guerre et de voyage, ainsi que les objets rituels masculins ces abris étaient le lieu consacré pour communi­quer avec les esprits tutélaires et les ancêtres fondateurs. Ceux-ci étaient représentés sur les poteaux, dont l’aide et la protection étaient régulièrement sollicitées par les hommes avant un raid guerrier, une expédition commerciale ou une pêche aux bonites ou aux requins.

Samoa (Polynésie) Le premier contact avec les polynésiens a été décrit en 1769 par le voyageur Louis Antoine de Bougainville, dans des récits croustillants qui ont beaucoup titillé les imaginations de l’époque: « Les pirogues étaient remplies de nymphes nues ( … ). Elles nous firent d’abord des agaceries (…). Les hommes.. s’énoncèrent bientôt clairement: ils nous pressaient de choisir une femme, de la suivre à terre, et leurs gestes non équivoques démontraient la manière dont il fallait faire connaissance. » Ces marins et ces explorateurs, après des mois passés en mer, n’ont vu dans les jeunes autoch­tones que des filles lascives et faciles. Propres à se soumettre à leurs désirs. Mais la réalité fut tout autre. Ces jeunes filles étaient offertes par les chefs de tribus qui voyaient en ces hommes blancs des êtres envoyés du monde divin. Comme le soutient souvent l’anthropologue fran­çais Serge Tcherkezoff: « L’amour libre, l’amour en public et la danse lascive qui allèrent caractériser la Polynésie révèlent le miroir dans lequel les savants et les explorateurs européens se sont regardés tout en croyant observer d’autres peuples. Il n’y a, dans le mythe de la belle vahiné, que des croyances, des préjugés et des désirs propres aux Européens, L’histoire des premiers contacts en Polynésie ne s’est pas faite sous le regard de Vénus et d’Eros, malgré lés affirmations de Bougainville et de tant d’autres à sa suite. Seule le dieu Mars était présent : après avoir essuyé le feu des canon, et des mousquets, les chefs polynésiens firent avancer des jeunes filles, en montrant par signes aux visiteurs qu’ils pouvaient les prendre sexuellement. Quelques observateurs eurent l’honnêteté de remarquer que ces filles étaient « tremblantes de peur et inondées de larmes. »

 »Texte : Lorenzo Brutti ethnologue, UMS 1834, CNRS paru dans la revue Maximal, Janvier 2001 (p.120-123)

Pour en savoir plus : Maurice Godelier : La Production des grands hommes, Pouvoir et domination masculine chez les Baruya de Nouvelle Guinée Desmond Morris : Le Singe Nu Margaret Mead : Mœurs et sexualité en Océanie »

La danse du ventre pendant la grossesse

La danse du ventre

La danse du ventre autrefois réservée aux harems et aux palais orientaux, est désormais pratiquée dans le monde entier. Elle est devenue bien plus qu’un simple divertissement.

De nombreuses figures de cette danse ancestrale conviennent tout à fait aux exercices de préparation à l’accouchement.

Le professeur allemand de danse du ventre Gaby Oeftering, est elle-même mère de 3 enfants. Elle a développé, en collaboration avec des médecins et des thérapeutes, des exercices de danse du ventre adaptés aux futures mamans. Elle donne des cours aux femmes enceintes et forme également des sages-femmes qui souhaitent pimenter quelque peu les exercices d’accouchement traditionnels.

Les exercices de préparation à l’accouchement mettent généralement l’accent sur la relaxation et sur la perception. L’objectif est d’aider ces femmes à retrouver un peu de souplesse. Les femmes doivent être actives pendant l’accouchement. Mais cela demande un travail musculaire très intense. La danse du ventre permet de renforcer les muscles au niveau des cuisses et du bassin et de favoriser la croissance et le développement de l’enfant grâce à une meilleure circulation du sang.

Après un court échauffement avec des exercices de gymnastique, la séance de danse du ventre peut commencer. Voici la position de base : le bassin est basculé vers l’avant. Dans cette position, le fœtus est moins lourd et moins douloureux à porter. La colonne vertébrale est étirée et les muscles du dos sont plus toniques. Sandra Bosselmann en est à sa deuxième heure de danse du ventre. Elle vient d’entrer dans sa 29ème semaine de grossesse et est déjà maman d’une fillette de 6 ans: « Pour l’accouchement de mon premier enfant, j’étais vraiment apathique. Je n’étais pas très en forme et je n’ai pas beaucoup participé. La danse du ventre me permet de soulager mes douleurs de dos. Certains jours, c’est plus difficile, mais il suffit parfois de faire quelques mouvements pour se sentir tout de suite plus léger. »

Peu importe que ce soit des sages-femmes ou des danseuses du ventre qui enseignent les mouvements aux femmes enceintes. L’essentiel, c’est que ces personnes aient reçu une bonne formation. Car toutes les figures de danse ne sont pas recommandées lorsqu’on attend un enfant. Certains mouvements sont parfaitement adaptés à la grossesse. Ils soulagent le mal de dos ou permettent d’apaiser l’enfant. Mais il existe aussi des exercices spéciaux pour l’accouchement. Il ne faut surtout pas mélanger les deux.

Les exercices de danse orientale suscitent un intérêt grandissant. En Allemagne, en Italie, en Autriche ainsi qu’en Suisse, de plus en plus de femmes dansent pendant leur grossesse. Cette pratique est, en revanche, beaucoup moins répandue en France, en Hollande ou encore en Suède. Pour de nombreuses femmes enceintes, la danse du ventre reste une idée un peu saugrenue. Cependant les gynécologues en confirment les effets positifs.

Ces mouvements donnent aux futures mamans une image positive de leur corps. Certaines femmes sont tellement enchantées par ces figures orientales qu’elles n’ont qu’une envie après l’accouchement: reprendre les cours de danse. Selon un vieux proverbe arabe, ne dit-on pas : « Une femme qui n’a pas de ventre, c’est comme un ciel sans étoiles » ?

……………………………………………………………………. HIPPOCRATE – Magazine de santé Mardi 18 novembre 2005 à 14h45 Rédactrice en chef : Heidemarie Petters Une coproduction ZDF -ARTE G.E.I.E.

Qu’est-ce que la Danse Orientale ?

https://www.youtube.com/watch?t=49&v=H_zgzc1U5OE

Artiste : Shahrzad Raqs

Article par Suzanne de SOYE.

Le terme de danse orientale semble bien vague en effet. Traduction littérale de l’arabe raqs al-sharqui, il désigne cependant quelque chose de bien précis : la danse répandue dans l’est du Bassin Méditerranéen qui se caractérise par la rotation et les mouvements onduleux du bassin et des hanches, du buste et des bras, et par de vigoureux hanchements.

Parler, en dehors des milieux ou elle est pratiquée, de danse orientale, de « danse du ventre », amène souvent un silence choqué de l’interlocuteur – à moins que quelque plaisanterie gauloise ne jaillisse – l’une et l’autre attitudes étant bien significatives de la tournure d’esprit de la plupart des gens et de leur ignorance. Il faut dire à leur décharge que les spectacles offerts aux touristes amateurs d’exotisme dans certains restaurants, cabarets et night-clubs aussi bien d’Europe que du Proche-Orient, sont encore trop souvent provocants et vulgaires, sans réelle valeur artistique. Sensuelle mais non érotique, la danse orientale peut être pudique, élégante, racée, voire même prendre des aspects hiératiques et nobles.

La danse orientale n’a pas de date de naissance précise, comme en a, par exemple, la danse classique française. Est-elle née chez les Phéniciens ? (la Phénicie occupait l’emplacement approximatif du Liban actuel). Les Tsiganes l’ont-ils apportée du nord de l’Inde ? A-t-elle été introduite en Égypte par les Turcs ? thèse la plus communément admise, l’Égypte, conquise en 1415 par les Turcs, ayant fait partie de l’empire ottoman pendant plus de 400 ans ; ou bien les Turcs l’ont-ils au contraire apprise des Égyptiens ? Les opinions s’opposent, toutes étayées.

Il semble que ce style de danse soit la survivance d’une forme de danse liée aux rites de fertilité, au culte de la Déesse-Mère des sociétés matriarcales. Ils reproduisaient symboliquement les mouvements de la conception et de l’enfantement et glorifiaient la maternité en représentant la conception mystérieuse de la vie, la souffrance et la joie avec lesquelles une nouvelle âme est mise au monde et célébrait le renouveau de la nature au printemps.

On a retrouvé des traces de cette forme de danse dans le monde entier :

  • mouvements de hanches et de ventre très nets sur des peintures rupestres d’Afrique et du Levant espagnol ; sur des sculptures de l’Inde et de la Grèce Antiques ; en Égypte Ancienne dans le culte de Baktet et de la déesse Hathor ; sur la voie Appia à Rome ;
  • description de femmes dansant des nuits entières, entre elles, dans les collines de l’Ancienne Anatolie ;
  • danses sauvages des femmes de Sparte dans les temples d’Artémis, déesse de la lune et de la fécondité ; à Chypre, danses érotiques et extatiques des prêtresses d’Aphrodite ; dans la Bible : danse de la Sulamite dans le Cantique des Cantiques ; danse de Salomé dans les Évangiles ;
  • Romains se délectant à voir les danseuses syriennes qu’ils avaient fait venir vers 60 avant J-C. poème de Virgile – remarquable mais peu connu – la Copa (ou Fille d’auberge), dont l’héroïne est une danseuse syrienne.
  • description par Pline le Jeune, Martial et Juvenal, des danseuses de Cadix, (alors colonie phénicienne), qui dansaient nues et qui, selon Juvenal, plaisaient davantage encore aux femmes qu’aux hommes. chroniques d’Adam de Brême, au XIeme siècle, dans lesquelles il se plaint des danses lascives des femmes du nord de l’Europe ;
  • danses traditionnelles du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, telles la danse bédouine parmi d’autres, la guédra, danse en grande partie assise, toujours pratiquée dans le sud du Maroc et le nord de la Mauritanie ;
  • danses des femmes Maori, en Nouvelle-Zélande, qu’on pouvait encore voir en 1950 ; oupa-oupa tahitien, tamouré ;
  • danse hula-hula des iles Hawai, toujours pratiquée, danses antillaises ;
  • danse pelvienne des Bafioti de Loango et d’autres ethnies en Afrique Occidentale ;
  • danse similaire en Nouvelle-Guinée ; dans les îles Salomon ;
  • femmes banjara de Delhi, au ventre tatoué, toujours célèbres pour leurs danses et qui sont des tziganes ; alors que les Indiennes portent généralement le sari de danse, les banjara portent jupe basse et boléro ;
  • nomades tziganes du Rajasthan, dansant dans les villages avant de faire la quête.

Si donc cette forme de danse était jadis répandue dans le monde entier, pourquoi la qualifier d’orientale ? Parce que c’est dans les pays acquis à l’Islam, à l’Est du Bassin Méditerranéen, qu’elle s’est le mieux conservée et qu’elle a atteint le plus grand raffinement. Elle y est restée vivante. Les femmes dansent entre elles sans avoir jamais pris de leçons. On danse à toutes les occasions, à toutes les fêtes : aux mariages, bien sûr, lors des naissances, pour aider le travail de la mère par le rythme que la danse donne à la respiration et aux battements du cœur ; ou tout simplement pour le plaisir, pour passer le temps. Dans les régions où les mariages sont encore arrangés par les familles, il peut arriver que des jeunes filles dansent pour se faire remarquer d’éventuelles belles-mères. Les jeunes gens dansent aussi, non seulement dans leurs vêtements d’hommes, mais aussi habillés en femmes, en se rembourrant les hanches pour parodier les danses féminines. En Occident, quelques garçons prennent des cours, sans pour autant être efféminés ; plusieurs sont même devenus danseurs professionnels et professeurs.

Méditation sur l’Utérus

Par ShaUna Owlsong, traduction Lune

Cette méditation sur l’Utérus est à pratiquer au minimum tous les jours. Elle vous aidera à être en harmonie avec votre fertilité.

• Asseyez-vous, jambes croisées, portez votre attention sur votre utérus. Engouffrez-vous dans votre utérus et soyez présente. Respirez.

• Demandez à votre utérus où en est votre cycle de fertilité. Prêtez attention à toutes couleurs, pensées, visions, sons, odeurs. Ayez confiance en ce que vous expérimentez.

• Continuez à respirer et à être dans votre ventre, en son centre. Sentez la connexion avec la lune. Respirez en cette connexion, en restant ouverte aux émotions. Sons bienvenus.

• En expirant, étirez une corde d’énergie (de la couleur qui vous semble la mieux) de votre utérus, votre second chakra, jusqu’au profond noyau terrestre, en vous enracinant.

• Envoyez amour et gratitude à la terre, à la lune et à toutes les énergies que vous sentez libérées à ce moment.

• Reportez votre attention sur votre utérus.

• Respirez là. Soyez là.

• Ouvrez vos yeux.

Bénédiction pour le Premier Sang

Tiré de Circle Round © par Starhawk, traduction Gaïalina

Sois libre, sois belle, sois toi-même, sois chanceuse, sois fière d’être une femme, sois aimante et sois aimée. Que ton corps soit toujours une bénédiction pour toi, un temple d’amour et de plaisir. Que ta matrice porte les fruits que tu désires. Puisses-tu toujours te souvenir que ton pouvoir créateur réside dans ton corps, mais n’y est pas attaché. Puisses-tu porter toutes sortes de fruits différents.

Honore le sang qui croit et décroit avec la lune, car il est la présence vivante de la Déesse. Puisse ton sang couler doucement, sans douleur, te rappelant qu’en toi se trouve le cercle de la naissance, de la croissance, de la mort et du renouveau.

T’appartient le pouvoir d’ouvrir ou de fermer les portes de la vie et t’appartient la responsabilité d’être une gardienne consciencieuse. Ouvres-toi aux étreintes de l’amour quand tu le choisis, et lorsque tu ne le choisis pas, puisses-tu être inviolable. Prends soin de ton corps comme tu le ferais d’une antre sacrée, et prends soin de ceux que tu aimes. Puisse ta vie être riche de mille formes d’amour : passion, affection, dévotion, compassion, humour et jeu, aventures sauvages et un foyer sûr où revenir. Puisses-tu trouver des amants, des partenaires, des amis et des compagnons, ceux qui prendront soin de toi et ceux dont tu prendras soin. Saches que tu es unique et précieuse et que personne d’autre ne peut prendre ta place. Sois Bénie.