Chant du Ventre

Par Starhawk ©, traduction par Tof

Exercice 46 tiré de Spiral Dance

(Les membres du coven sont couchés en étoile sur le dos dans un cercle, leurs têtes sont dirigées vers le centre).

Allonge tes bras et touche l’utérus de la personne à côté de toi. S’il s’agit d’un homme, place ta main sur l’endroit où serait son utérus, c’est son centre utérin d’énergie corporelle. Donnez-vous les mains sur les ventres de vos voisins.

Reliez-vous à la terre et centrez-vous. Commencez par un Souffle de Groupe et un Chant de Pouvoir. Alors que vous respirez, imaginez que vous respirez par l’utérus. Voyez le briller en blanc, comme la lune, alors que vous inspirez la puissance. Voyez qu’il brille d’un feu créateur de couleur rouge-sang. Sentez la puissance créatrice de l’utérus – pas uniquement l’utérus physique, mais aussi l’utérus intérieur où les idées et les visions sont produites. Laissez votre souffle devenir un son qui résonne dans l’utérus.

Avec chaque souffle – sentez votre pouvoir – sentez la femme ou l’homme à côté de vous – sentez son pouvoir – sentez comme nous sommes liés – comme nous sommes forts lorsque nous sommes liés – respirez la puissance de vision – respirez la puissance de création de l’utérus – et laissez votre voix porter cette puissance…

Le chant se construira et mourra naturellement. Mettez la puissance à la terre et terminez.

Sorcellerie et Sexualité – extrait de la Witches’ Bible de J. & S. Farrar

Extraits de la section XV – Witchcraft & Sex – WITCHES’ BIBLE par J. & S. FARRAR, traduction Lune

(…)

Quelles sont, alors, les différences essentielles entre l’homme et la femme dont nous avons parlé ?

La différence la plus évidente, bien sûr, est que chaque femme peut potentiellement ou réellement porter un enfant. C’est vraiment la seule différence que le patriarcat considère comme importante, parce qu’il doit y avoir un résultat. Ainsi, le stéréotype met cela en valeur, tandis que l’on considère l’autre différence physique évidente – qui est la menstruation – comme un simple ennui, ‘une malédiction’, un événement concomitant, fâcheusement inévitable, à la capacité de porter des enfants. Les hommes et les femmes tombent d’accord là dessus; des hommes en se résignant sur le fait qu’une femme peut devenir capricieuse voire totalement indisposée une fois par mois et les femmes en acceptant leur douleur et leur chamboulement mental comme ‘naturel’ (qui n’ont rien d’une fatalité ; et si vous pensez que cet état des choses est dogmatique, lisez The Wise Wound, Chapitre II).

En fait, le cycle menstruel est plus fondamental à la nature de la femme – physique et psychique – ce que la grande majorité des hommes et des femmes comprend. En fait, sa véritable importance commence tout juste à être examinée. Les psychologues Jungiens (en particulier les femmes) ont fait un bon début ; mais le seul le livre vraiment important sur le sujet que nous connaissons est le travail de Penelope Shuttle et Peter Redgrove’s (1978) : The Wise Wound : Menstruation and Everywoman. Quand Redgrove & Shuttle ont commencé à travailler sur leur livre, aux environs de 1971, ils ont demandé au Bibliothécaire de leur université quelques livres sur la psychologie des menstruations. ` A la grande surprise du Bibliothécaire également, IL N’Y AVAIT AUCUN LIVRE DE LA SORTE !… Aussi incroyable que cela puisse être, la situation est restée en l’état jusqu’à 1975, lorsque « Menstruation & Menopause » de Paula Weideger a franchi un nouveau pas aux Etats-Unis – et même cela, bien que d’une grande aide, n’est qu’un `petit guide sur l’expérience intérieure et la signification du cycle menstruel ‘.

The Wise Wound est une chose rare, un livre vraiment révolutionnaire. Ses thèses principales, nous le pensons, seront si immédiatement convaincantes pour la plupart des femmes – et pour la plupart des hommes qui vivent avec une femme – que nous sommes stupéfiés, comme le Bibliothécaire de l’université, qu’elles n’aient jamais été consignées auparavant. C’est une lecture essentielle pour tous sorciers et sorcières – et à ce propos, il y a certaines choses pertinentes à dire sur la sorcellerie, historique et moderne. (C’est une triste preuve de l’enracinement des attitudes stéréotypées : la réaction immédiate de certains de nos sorciers mâles lorsque nous leur avons dit de le lire, fut : ` Beurk! ‘ – mais leur attitude a changée quand ils l’ont lu.)

Shuttle et Redgrove précisent qu’il y a deux pics au cours du cycle menstruel – l’ovulation et la menstruation, quand l’utérus perd ses parois et se renouvelle. Et ces deux pics ont des implications tout à fait différentes et sont accompagnés par des états psychiques tout à fait dissemblables. En un sens, à l’ovulation le corps de la femme appartient à la race ; elle est porteuse et elle est celle qui transmet potentiellement les codes génétiques ADN raciaux, et les molécules ADN sont indifférentes à son égard en tant qu’individu, une fois qu’elle a assuré leur combinaison avec celles d’un homme et est assurée de la survie de cette combinaison. Au cours de la menstruation, elle n’appartient qu’à elle-même ; elle traverse un processus de renouveau physique et psychique.

La qualité de sa sexualité diffère aussi. À l’ovulation, elle est typiquement réceptive, passive, désirant la pénétration. Lors de la menstruation, elle va plus probablement être active, prenant l’initiative érotique, désireuse d’expérience pour son amour propre, indépendamment de sa fonction de reproductrice de la race.

Le stéréotype patriarcal reconnaît uniquement le pic sexuel de l’ovulation, parce qu’il est lié à la reproduction, qui est la seule raison ‘valable’ du patriarcat pour qu’une femme ait des envies sexuelles.

Même `quelques psychologues compétents, conditionnés à croire que le désir sexuel de la femme est essentiellement passif et réceptif, sont souvent passés complètement à côté du pic menstruel – parce qu’en questionnant les femmes sur leurs pics sexuels, ils ont naturellement été recherchés les points culminants receptifs ; et les femmes, conditionnées de la même manière, ont répondu en fonction. Les questions stéréotypées ont engendré des statistiques stéréotypées. L’idée d’un pic sexuel féminin actif peut être dérangeant pour les hommes élevés avec l’idée que c’est la prérogative du mâle d’entreprendre les rapports sexuels. La combinaison du saignement et de l’accroissement de la capacité sexuelle est quelque chose de formidable pour la vision conventionnelle (The Wise Wound, p.89).

De puissants tabous ont toujours entouré les femmes qui ont leurs règles. Aux temps pré patriarcaux (et encore dans de nombreuses cultures « primitives ») les tabous menstruels et l’isolement ont pour but de protéger la femme à une période réceptive, au cours de laquelle elle peut effectivement se replier sur elle-même et faire des rêves ou donner des informations prophétiques qui sont utiles à la communauté ou, au contraire, avoir de mauvaises expériences qui peuvent par la suite l’affecter terriblement. « Tout particulièrement, les ménarches, ou premières règles, ont été considérés comme une période spéciale d’ouverture mentale, aussi bien que physique, pendant laquelle une jeune fille ferait des rêves ou aurait d’autres expériences qui la guideraient dans une vie future et qui permettrait de savoir si elle devait être une chamane ou une sorcière-guérisseuse. Alors, c’était l’accord selon lequel elle entrait dans une relation particulière avec les puissants esprits de sa menstruation ». (The Wise Wound p.65.)

Mais avec la relève patriarcale, les tabous sur la menstruation sont devenus une protection contre la femme, contre sa magie ‘dangereuse’, contre toutes ces facultés que l’ego empirique s’efforce de bannir. Là où on ne pouvait les bannir, on les adopter et les discipliner pour les utiliser ; par exemple, si la crainte et l’estime qu’on a de la magie du sang de la femme sont données avec le respect qui lui est due, celle-ci est totalement bénéfique, mais pouvait bien soulever les cruautés patriarcales du sacrifice du sang (ibid. p. 61). Les hommes ne peuvent être menstrués – mais il y avait d’autres moyens de produire du sang dans des buts magiques. La raison dirait : « Le Sang est évidemment magique. Mais la chamane qui a ses menstrues est dangereuse. Alors, neutralisons-la avec des tabous et tuons quelque chose – ou quelqu’un – à la place ». Il est significatif que les cultures à fort tabous menstruels, imposés par les hommes (en incluant la nôtre), semblent être les plus enclines à l’agressivité et à l’anxiété (ibid. pp. 98, 185).

Les sociétés païennes, cependant, ont compris et ont pris les pleins avantages des pouvoirs chamaniques de la femme qui menstrue. Les universités d’Hera, par exemple et les pythies (prêtresses oraculaires) de Delphes, fesaient leurs prédictions mensuellement, et il y a de lourds signes qui indiquent qu’en de tels lieux les femmes synchronisaient leurs règles par des disciplines psychiques voulues. (ceci est parfaitement possible ; des recherches ont montré qu’elles survenaient spontanément aujourd’hui au sein de telles communautés féminines comme les couvents ou les universités de femmes.) Shuttle et Redgrove soutiennent de manière persuasive que Delphes porte toute les marques de chamanisme menstruel. Ils suggèrent que le célèbre omphalos (qui peut être vu au musée de Delphes) n’est pas un nombril mais un col de l’utérus ou une bouche d’utérus et que le trépied sur lequel la chamane de Delphes s’asseyait était en fait un speculum pour observer les premiers signes des règles. (cela nous rend toujours perplexes de voir les écrivains classiques être aussi anxieux de mettre une signification sur un simple meuble ; cette explication pourrait expliquer cela). On peut ajouter à cela, dans le cas de Delpes, la prise de contrôle patriarcale qui est consignée dans la légende de la conquête d’Apollon sur le serpent de Delphes (c’est-à-dire, la pythie) ; mais bien que le temple d’Apollon ait pris la charge de Delphes, les pythies elles-mêmes étaient indispensables ; pendant des siècles aucune décision importante n’était prise en Grèce sans leur conseil oraculaire, ainsi elles maintinrent leur rôle – mais avec les prêtres pour les contrôler et les administrer, elles et les riches tribus qu’elles attiraient.

Qu’est-ce que tout cela signifie aujourd’hui – et pour les sorcières ?

Pour résumer : la nature de la femme est cyclique, du pic de sensibilité-tournée-vers-l’extérieur, mensuel, reproducteur, de l’ovulation, à l’intervention de renouvellement mensuel, du pic de sensibilité-tournée-vers-l’intérieur de la menstruation. Plus elle accepte et comprend cela (et cesse de le considérer comme ‘une malédiction’), plus elle sera accomplie et efficace – et plus l’homme l’accepte et le comprend, davantage il la respectera et la complétera.

Ces deux pics ont un sens égal, forment un tout dynamique, un yin-yang absolu, s’entrelaçant à tous niveaux. C’est le cycle lui-même qui est important, pas un pôle ou l’autre de celui-ci ; le cycle fait d’une femme ce qu’elle est. Les « valeurs de l’ovulation » et les « valeurs de la menstruation » doivent se compléter les uns les autres ; mais le patriarcat reconnaît seulement les « valeurs de l’ovulation » et base son stéréotype de femme là-dessus.

Ce cycle de différents types de conscience signifie que l’expérience totale de la femme est plus profonde, que les événements du cycle sont également plus profondément enracinés et physiquement plus étendus que toutes expériences masculines habituelles. Bien que cela signifie que l’expérience féminine de la vie est plus profonde, cela veut dire également qu’elle est plus vulnérable lorsqu’elle s’ouvre elle-même à ces expériences, plus vulnérable à l’agressivité et au dénigrement. L’homme qui devrait être le gardien et l’étudiant de ces capacités féminines, devient à notre époque le fier et envieux agresseur. (Ibid., p.33). Aussi, comme Gerald Massey l’a démontré il y a un siècle dans The Natural Genesis, « la nature féminine a été le premier enseignant de la périodicité ».

Cela peut être difficile d’avaler ça pour le mâle fier, cabré sur des stéréotypes patriarcaux ; cela semble le mettre dans la position nouvelle d’être inférieur. Mais ce serait une réaction erronée. L’homme a également une contribution positive à apporter.

La nature masculine est typiquement analytique, avec une conscience concentrée. La nature féminine synthétise, avec une conscience diffuse. Il est linéaire, avançant tel un châssis de voiture ; elle est cyclique, avançant telle une partie de la jante d’une voiture (et remarquez que ces deux mouvements peuvent être aussi rapides). Il prend les choses par morceaux pour voir de quoi elles sont faites ; elles les assemblent pour voir comment elles se relient.

Les deux fonctions ont besoin l’une de l’autre. Laissez à elles-mêmes, sa conscience concentrée peut devenir vision étroite et sa conscience diffuse peut devenir désorientation. Son analyse à lui peut devenir destructrice, en plaçant les faits au-dessus des sentiments. Sa synthèse peut perdre de la cohérence, en plaçant les sentiments au-dessus des faits. Sa sensibilité à elle, sans la protection de la force de son frère, peut devenir une vulnérabilité dangereuse ; sa vigoureuse détermination, non guidée par l’intuition de sa sœur, peut devenir une bête agressivité.

En travaillant ensemble, d’autre part, ils peuvent trouver leur voie à travers la forêt. Il peut repérer les arbres solitaires et l’aider à ne pas buter contre. Elle peut avoir « un meilleur plan » de la forêt entière et l’aider à ne pas se perdre.

Ce n’est pas seulement cela – mais chaque nature possède à l’intérieur d’elle-même la graine de l’autre, comme le rond blanc dans le noir yin et le rond noir dans le blanc yang. En la femme, c’est l’animus, sa part masculine enfouie, son assimilation enrichit sa féminité ; cet animus a tendance à se manifester particulièrement au pic de la menstruation, comme son « autre époux » ou « partenaire lunaire », qui est soit effrayant soit dynamisant selon son degré de prise de conscience et de l’équilibre qu’elle a atteint entre ses deux jeux cycliques de valeurs. En l’homme, c’est l’anima, sa part féminine enfouie, son assimilation enrichit également sa masculinité. Puisque l’homme est linéaire plutôt que cyclique, l’empiétement de l’Anima sur la conscience de l’homme a tendance à sembler spasmodique et imprévisible ; cette part peut être au mieux identifiée (et écoutée fructueusement) sous l’aspect mythique d’une femme bien connue du rêveur, mais qu’il ne peut remettre dans la vie éveillée. (Quand Stewart a commencé à noter ses rêves, il l’a dénommée « la femme X », avant qu’il n’ait commencé à lire Jung et n’ait compris qui elle était.) Elle, aussi, peut être effrayante ou bien utile, selon si l’homme accepte et va vers elle ou bien lui résiste. Mais elle est toujours là, une partie inaliénable de sa psyché entière ; et comme l’exprime The Wise Wound (p.130) de façon éclatante : « Ce monde féminin réprimé doit inclure le problème de la menstruation, sa condition et sa forme, pour l’homme aussi bien que pour la femme. Ce qu’on ne doit jamais oublier, c’est que l’anima est menstrué. »

Cela vaut la peine d’indiquer ici que la croyance des sorcières en la réincarnation est non seulement en accord avec le concept Animus/Anima, mais doit aussi inévitablement l’inclure. L’Individualité immortelle, comme nous l’avons dit (p.116), est dynamiquement hermaphrodite, avec les deux aspects dans un équilibre qui est imparfait ou parfait selon son degré de progression karmique. Mais la Personnalité de toute incarnation est soit masculine, soit féminine ; ainsi l’autre aspect, subordonné temporairement, fera sentir naturellement sa présence – comme Anima ou Animus. Ainsi le degré d’intégration harmonieuse qu’une Personnalité montre par son Anima ou Animus est révélateur du degré de l’évolution karmique réalisée par l’Individualité qui est incarnée.

Pendant un instant, quittons les hommes et les femmes en tant qu’individu pour nous tourner vers la société humaine dans son ensemble – et le fait qui est peut-être stupéfiant, c’est que c’est la menstruation qui l’a provoquée. Comme Shuttle et Redgrove le disent (The Wise Wound p. 142 – en italique) : « Selon l’opinion reçue de la science zoologique, le développement du cycle menstruel est responsable de l’évolution des primates et des sociétés humaines au final. » La majorité des mammifères possède un cycle oestral ; ils sont périodiquement « en chaleur » et à d’autres moments n’ont aucun intérêt pour l’accouplement. L’ovulation est leur seul pic ; le sexe signifie reproduction et rien d’autre, comme facteur de survie pour les espèces. Mais avec les Singes du Vieux Monde, les grands singes et l’être humain, un immense changement évolutionnaire s’est produit. C’était le développement du cycle menstruel. Le signal de l’accouplement du sang génital a été arraché à son ancienne position de l’ovulation pour une nouvelle position, celle de la menstruation, lorsqu’il est très peu probable que l’ovulation puisse survenir ou la progéniture puisse être conçue. La libido sexuelle, également, s’est désormais étendue à la presque totalité du cycle. Comment cela pourrait-il être un facteur de survie ? « La réponse doit être que l’expérience sexuelle des primates (singes et gens) doit être parvenue à devenir un avantage et ait eu de l’importance pour l’individu (et de là, pour la race) aussi bien qu’à l’espèce par la reproduction. »

« La libido non-stop », ou ce que The Wise Wound (p.152) appelle « la luminosité sexuelle », était une adaptation évolutionnaire favorisant le développement de la coopération économique et sociale et encourageant l’intuition durant la résolution de problème. L’époque patriarcale pourrait avoir tenté de réduire le sexe à la copulation pour la reproduction ; l’évolution en sait bien plus. « La luminosité sexuelle » est le besoin de s’unir, la chose qui fait de nous des humains, en contraste avec ces espèces pour qui le sexe est une simple copulation pour la reproduction. « La création d’enfants est en partie une joie humaine. L’autre partie est la création « d’enfants mentaux » : idées et pensées séminales ». (ibid. p.210) – et Shuttle & Redgrove ajoutent avec pertinence : « Beaucoup supposent que la création « d’enfants mentaux » est le domaine unique des hommes, car la création des enfants physiques est la capacité exclusive des femmes ».

Il est ironique que nombre de religions occidentales, du Catholicisme aux Sciences Chrétiennes, interdisent les plaisirs du sexe en dehors de la reproduction – et ainsi, en effet, essaient de faire régresser l’humanité à une étape pré-humaine de l’évolution !

Les Mystères de la Lune Rouge – Partie III

Par Teresa Moorey ©, traduction & adaptation Lune

Menstruation – Les Mystères de la Lune Rouge

Pratique

Si vous avez trouvé ce chapitre plutôt étrange et nouveau, une importante « pratique » pourra le refléter et permettre de voir si votre point de vue commence à changer. Il y a beaucoup à pratiquer à travers ce chapitre. Commençons par les sujets pratiques.

Protection hygiénique

La plupart des protections hygiéniques disponibles ne sont sympathiques ni pour l’environnement, ni pour le corps des femmes. Les tampons blanchis et leurs fibres peuvent causer des irritations et dans les cas extrêmes un choc toxique et même la mort. Les serviettes hygiéniques polluent les mers et les côtes. Que pouvons-nous faire pour pallier à cela ?

Les éponges menstruelles sont une alternative aux tampons. Pour cela, vous aurez besoin d’acheter une éponge naturelle que vous couperez à la taille requise. Une éponge naturelle est suffisante pour fournir quelques éponges menstruelles que vous pourrez ainsi expérimenter avec précaution. La taille appropriée dépendra de la taille de votre intimité, si vous êtes vierge ou non, si vous avez eu des enfants, etc. Soyez prudente ici. Bien que j’ai eu trois enfants, la taille la plus confortable pour moi est d’environ 6-8 cm de long, 2-3 cm de diamètre. Vous pouvez utiliser des tailles différentes en fonction des étapes différentes de vos règles, une taille plus grande peut être utilisée au cours des jours les plus forts évidemment.

Pour placer l’éponge, vous aurez besoin de l’humidifier, exprimez le plus possible d’eau et insérez la. Cela peut être quelque peu inconfortable. Après un moment, vous pourrez sentir l’éponge commencer à sauter leap, mais au début, il peut simplement s’agir de l’eau restante qui s’évacue en premier. Lorsque vous aurez besoin de retirer l’éponge, faites le avec précaution, car l’éponge vous ressemblera et vous ne voulez pas abîmer votre intimité. Il est toujours possible d’extraire l’éponge, mais les très jeunes femmes peuvent s’affoler. Si vous venez tout juste d’avoir vos premières règles, vous aurez besoin de l’aide d’une femme plus âgée pour parvenir à connaître votre corps. Ne placez pas l’éponge trop haut et employez seulement une très petite éponge en premier lieu. Si vous êtes, l’insertion de l’éponge peut être douloureuse au point d’être impossible ! Ne vous inquiétez pas, il n’y a rien d’anormal chez vous. Cela signifie juste que votre vagin a besoin d’une douce dilatation et une éponge peut ne pas vous convenir au début.

Une éponge saturée doit être rincée à fond avant une nouvelle insertion, ainsi cette méthode peut être inadaptée si vos règles sont fortes et que vous êtes loin de chez vous. C’est un cependant un très bon médium pour les légères règles. Donnez-vous quelques mois pour vous habituez aux éponges, car cela peut paraître bizarre au début. Ne lavez jamais votre éponge avec de la poudre de savon ou un détergent – employez simplement de l’eau et laissez la sécher naturellement si vous ne la réutilisez pas immédiatement.

Vous pouvez également fabriquer des protections lavables en tissu épais ou couches, mais celles-ci sont plus difficiles à utiliser et peuvent être incommodes dans le cadre de divers styles de vie. Néanmoins, si vous pouvez rester à la maison, c’est la meilleure méthodes pour les jours de fortes règles, en alternance. Les marques réutilisables sont disponibles (voir Adresses Utiles). Il ne s’agit pas d’un retour aux Ages Sombres (moyen-âge), mais une voie le respect du cycle et de soin pour le corps féminin.

Ajustez votre routine

La routine s’adapte à la perception linéaire du temps qu’ont les hommes, non à l’activité cyclique des femmes et il convient bien mieux à beaucoup de femmes d’avoir des jours de coupures chaque mois, en travaillant plus intensivement à d’autres moments. Si vous êtes capables d’adapter vos activités à votre cycle, faites donc ainsi. Si vous vous sentez langoureuse lors de vos règles, alors restez assise ou couchée, marchez, bercez-vous au son de la musique et laissez-vous aller à rêver. Si vos rêves vous inspirent, vous serez capables d’utiliser ces inspirations plus tard, mais maintenant laissez-les simplement aller tranquillement, prenez des notes ou enregistrez-les sur une cassette si vous préférez. Ne rien faire est bénéfique, car ce moment a de la valeur en lui-même.

Si vous êtes liée par la routine de votre travail, alors couchez-vous tôt, faites la grasse matinée, si vous pouvez. » Permettez-vous de faire ce que vous voulez, autant que possible, et ne vous forcez pas à porter la camisole de force fabriquée pour quelqu’un d’autre. Bien sûr, vous n’êtes pas malade ou n’avais aucun dysfonctionnement à cette période, mais vous avez des besoins différents. Les choses peuvent bougez dans votre conscience. Vous pouvez avoir besoin de plus d’espace. Si vous pouvez vous donner cela, votre efficacité à d’autres moments va probablement en être fortement augmentée. __ Sexe__

Le sexe durant les règles peut être très particulier et soulager les crampes. Loin d’éviter le sexe, vous pouvez l’aimer particulièrement à cette période, mais de manière différente par rapport à d’autres moments. Le désir de sexualité tend à être intense lors de l’ovulation, mais une intensité encore plus profonde peut être ressentie lors de la menstruation, quand l’approche d’une femme peut être plus affirmative, ou inspirée par des niveaux plus profonds.

Rêves

Il est de première importance de représenter graphiquement vos rêves, comme ceux-ci peuvent être une clef aux significations du cycle et peuvent vous donner beaucoup d’indices quant à ce que vous devez faire et expérimenter. Noter les rêves peut permettre de rendre plus colorée toute votre vie et d’y ajouter des dimensions invisibles. Simplement en notant vos rêves, sans essayer d’interpréter trop lourdement, vous pouvez faciliter les transformations à travers l’ovulation/menstruation, le rationnel/instinctuel par exemple, et les rêves peuvent vous montrer quelle est l’étape actuelle de votre cycle. Par exemple, il est commun de rêver d’œufs, de perles ou de bijoux lors de l’ovulation, tandis que les rêves durant les menstruations peuvent montrer des fleurs ou des animaux rouges. Après avoir mis sur papier vos rêves pendant un temps, vous deviendrez plus consciente de leurs significations personnelles, qui vous sont propres.

La relaxation et sujets liés

Apprendre a se relaxer est un art et de nombreux livres sont disponibles sur le sujet. Certaines méthodes sont brièvement données dans Witchcraft – A Mobius Guide et Wheel of the Year publiés tout deux par Holder et Stoughton. Une relaxation régulière vous aidera grandement au cours des règles, et les massages, l’aromathérapie, les simples, l’homéopathie et l’acupuncture sont d’une grande aide pour les problèmes menstruels. La sauge sclarée est utile quand on est indisposée et elle est souvent recherchée pour calmer la tension prémenstruelle et doit être mélangée à une huile de base (amande douce ou de pépins de raisin par exemple), d’une goutte à 5 ml (une cuillère à thé). Massez ce mélange sur votre abdomen ou votre de dos pour dégager les tensions.

Mandala menstruel

Un mandala est un dessin circulaire, un symbole d’intégralité et le cycle menstruel se prête magnifiquement à sa représentation et ce de manière équilibrée. La contemplation du mandala peut mener à un sentiment plus grand de complétude et à comprendre comment les différentes parties de votre cycle se complètent les unes aux autres. Pour réaliser un mandala simple, dessinez un large cercle et divisez-le en quatre. Divisez alors chaque quartier en sept, ainsi nous comptabiliserons les vingt-huit jours. A nouveau, divisez chaque section en sous-sections, pour prendre note des rêves (juste un mot ou deux, les récits complexes seront tenus dans votre journal des rêves), des sentiments, des maux et des douleurs, de l’euphorie, de la sexualité, de par le haut du mandala, pour le premier jour de vos règles et travailler tout autour dans le sens des aiguilles d’une montre. Vous aurez besoin d’expérimenter cela pour trouver ce qui fonctionne le mieux pour vous. Si votre cycle est irrégulier vous pourrez avoir besoin de poursuivre tout autour, à l’extérieur de votre mandala, sous forme d’une spirale.

C’est un mois type. Les phases lunaires arriveront à dates différentes chaque mois.

Souvent, le fait de noter et d’attacher de l’importance au cycle permet de le rendre régulier. Si votre cycle dure plus de vingt-neuf jours, ce qui est très courant et le lie à la lune, alors les très précis quatre quartiers ne vous conviendront pas. Expérimentez avec de la couleur et de dessins. A la fin, vous aurez une image de votre cycle qui sera unique pour vous.

C. G. Jung, le célèbre psychothérapeute et philosophe, s’est beaucoup exprimé à propos de la valeur du mandala en tant que symbole de l’intégrité psychique. Il a également parlé de l’intégration de la part réprimée de la personnalité ou « ombre », et des quatre fonctions de la conscience – pensée, sentiment, sensation et intuition. Toutes ces idées sont applicables à l’expérience mensuelle de la femme, chacune des quatre fonctions peuvent figurer plus fortement à des moments différents du cycle, la moindre fonction consciente « inférieure » fonctionnant à plein régime au cours des règles. Aussi, le concept de Jung de « l’homme intérieur » ou « animus » est actif de différentes manières et sous différents visages durant tout le cycle, particulièrement à travers les rêves. Il n’est pas possible de parcourir tous les domaines en détail ici et je vous suggère des lectures supplémentaires sur le sujet et en répertorie certaines dans « Further Reading ».

Respect du cycle

La meilleure de toutes les pratiques est de respecter votre cycle, d’aimer votre corps à travers toutes ses manifestations et suis ton ressenti jusqu’où il te mène. . Le cycle n’a pas besoin d’être combattu, réprimé ou méprisé ; cela ne doit pas faire de votre vie, ou celle d’une autre, quelque chose de triste. Les femmes qui saignent, vivent la descente et le retour de la Déesse et voyagent à travers Ses formes dans le cercle du mois. L’expérience féminine est riche et variée – le mythe se met à vivre. Et la menstruation est un faire-valoir de la vie, alors suivez le flux !

Les Mystères de la Lune Rouge – Partie II

Menstruation – Les Mystères de la Lune Rouge

Les Mythes et les Déesses

Lilith

Lilith était la première femme d’Adam et son nom provient du sumérien Reine des Cieux. Lil, signifie air, ou orage, le côté sombre et sauvage d’Inanna. Le nom de Lilith est aussi lié à la “chouette” – le sinistre oiseau de proie qui pique, sans bruit dans les ténèbres et qui est encore un symbole de toute sagesse. Le mythe hébreu raconte comment Lilith a été modelée à partir de la terre sale, et là encore nous connaissons tous la richesse et le potentiel du compost ! Ainsi, Lilith, bien que malpropre, était en un sens l’égale, elle fut créée séparément d’Adam, alors que sa femme subséquente, Eve fut créée à partir d’une côte. Lilith refuse de se soumettre à l’autorité d’Adam et elle s’envole loin de lui, donne naissance à des hordes de démons. C’était Lilith qui effrayait les hommes du moyen-âge, elle venait à eux en rêves pour boire tout leur sperme et on craignait également son aspect de dévoreuse d’enfants. Elle incarne l’énergie féminine libre, sexuelle et sauvage, les désirs des femmes qui sont individualistes, qui ne s’encombrent pas des exigences culturelles et familiales. Elle est la femme sauvage, vraie, pour elle et personne d’autre, ne se conformant à aucune espérance, suivant ses instincts avec la splendeur d’une lionne, la ruse d’une chauve-souris. Elle est ce que tous les hommes désirent et que la plupart craignent – et elle est ce que toutes les femmes sont, dans le cœur de leurs cœurs, particulièrement au cours des règles.

Ainsi Lilith est l’esprit menstruel qui demande de trouver son propre lieu de repos, dans un arbre mort, une caverne, sur le versant de la colline ou dans le petit appartement, le bureau, le jardin et la cuisine. Elle est suprêmement créatrice parce que son inspiration est pure, non diluée par les espérances d’autrui. Elle est vive et belle, elle est l’épice de la vie et elle est dangereuse seulement lorsque contrecarrée par ceux qui mettent de la valeur uniquement en des enfants physiques, qui la voient comme une meurtrière et qui n’estiment pas ses cadeaux comme uniques. Un des cadeaux de Lilith est l’expérience sexuelle qui déchire l’esprit et le corps, en ouvrant un sentier vers les mystérieux trésors du Monde Souterrain – le sexe durant les règles, lorsque la conception est la plus improbable. Tandis que vous avez vos règles, ouvrez votre fenêtre au vent de la nuit, et invitez Lilith à entrer.

Sekhmet

Sekhmet était la déesse-solaire Egyptienne à tête de lion, dont la crinière flamboie telles des éruptions solaires. Avec Sekhmet, la Déesse entre dans son plein pouvoir, le dessèchement, l’aveuglement. Ces énergies de type solaire peuvent être ressenties au plus fort quand le Soleil est en conjonction avec la Lune, dans le même signe astrologique et c’est le moment de l’obscurité-de-la-lune, lorsqu’elle n’est pas visible. Et ainsi, le temps de la sombre déesse est aussi celui de la brûlante déesse – et la sombre Lune est le moment durant lequel beaucoup de femmes ont leurs règles. Le lion, en tant qu’animal de pouvoir, est de le caractère tout puissant de la reine, le sang-froid féroce, le prédateur – et aussi le protecteur.

Bien que nous ayons mis en valeur la Lune, il y eut également beaucoup de déesses solaires et Sekhmet est l’unes des plus brillantes et effrayantes. Le mythe dit comment elle est devenue sanguinaire et a abattu des milliers et des milliers d’humains. Il semblait que sa soif de sang ne pouvait pas être étanchée et les dieux se sont inquiétés du fait qu’elle ne laisserait aucun fidèle vivant. Donc 7000 bouteilles de bière furent brassées et mélangées à de la poudre rouge, pour ressembler à du sang – le chiffre sept est intéressant, en raison de ses connexions lunaires. Tandis que le Soleil du matin se levait, la déesse vit son reflet dans la bière, bu et se retira, ivre, à son palais. Ainsi l’humanité fut sauvée.

La soif de sang de Sekhmet évoque le fort désir, instinctif d’éprouver la blessure interne, voir le sang menstruel et de faire la transition avec l’expérience menstruelle, où la soif pour la connaissance de soi donne un espoir d’une satisfaction. Sekhmet voit son reflet – elle n’est pas un vampire en quête de cimetière, mais elle trouve la régénération, comme toutes les femmes peuvent le faire au cours de leurs règles. Les énergies des règles – comme avec Lilith – sont seulement destructrices si frustrées. Nous pouvons apaiser Sekhmet avec notre sang tandis qu’elle nous protège, rugissant dans nos vies et partageant son pouvoir et sa férocité. Je soupçonne que l’on ait donné une inclinaison patriarcale au mythe. Sekhmet ne doit pas être trompée avec la bière, mais par la reddition, en ouvrant nos sens à toutes les significations, nous pouvons réaliser la rêverie menstruelle apparentée à l’intoxication et trouver notre vrai pouvoir en tant que femmes. Lors des menstruations, blottissez-vous dans votre lit, caressez la plaie de votre ventre et écoutez le ronronnement de Sekhmet.

Vierge, Mère et Vieille femme

Le thème de la Triple Déesse a été abordé plus haut. Au cours du cycle menstruel, une femme peut passer par tous les aspects. Après, les menstruations, elle « renaît » en un sens et peut se sentir à nouveau « vierge ». A l’ovulation, elle est la « mère avec toutes ses caractéristiques réceptives et nourrissantes », tandis que lorsque ses règles approchent, elle est comme la « crone », la vieille sorcière, son regard est tournée vers l’intérieur. Au cours des règles, il est possible de ressentir de plus près un quatrième aspect de la femme, transformateur. Si les règles surviennent à la lune noire, la connexion peut même être plus évidente. En se remémorant cela, il peut être révélé aux femmes qui suivent leur cycle.

Les Mystères de la Lune Rouge – Partie I

Par Teresa Moorey ©, traduction & adaptation Lune

Menstruation – Les Mystères de la Lune Rouge

Chapitre 5 – extrait 1 – tiré de “the goddess” par Teresa Moorey, ed. Mobius

 »…La fenêtre doit être fermée, la cacophonie tenue à distance tandis que je répare mes sens effilochés. Le miracle du sang exige cela, me le rappelle… Du séculaire calme de la clairière feuillue, de la solitude et de la lune…

Sherri Rose-Walker, Ancient Stillness »

La Déesse est une femme, divine et complète, incarnant tous les aspects de la féminité dans sa gloire sainte, vigoureuse. Et ainsi, naturellement, la Déesse est menstruée. Nous voyons cela à travers les phases lunaires, la lune noire ou la pleine lune peuvent être prises comme une période de menstruation. Dans ce chapitre, nous considérerons l’importance de la menstruation en tant que force personnelle et culturelle, comment elle contient l’essence du pouvoir féminin et comment, en observant ses rythmes, elle peut nous rapprocher du Divin, intérieurement et extérieurement.

Attitudes prédominantes

Même aujourd’hui, les tabous persistent quant à la menstruation et nous devons examiner cela en premier lieu. Même l’esprit le plus ouvert d’entre nous peut avoir des inhibitions et des préconceptions, bien que cela puisse être à peine conscient, celles-ci doivent être démontées avant que nous ne puissions vraiment explorer la magie et les significations de la menstruation.

Au moment où j’écris ce livre, dans le milieu des années 90, la publicité des serviettes et tampons hygiéniques est apparue seulement assez récemment sur nos écrans de télévision. Le papier toilette, d’autre part, a longtemps été présenté avec un mignon caprice. Les protections hygiéniques, habituellement changées dans la salle de bains et employées par la moitié de la population au cours d’une grande partie de leur vie adulte, a été un sujet à discrétion. Maintenant, nous voyons des serviettes hygiéniques et leurs vertus nous sont exposées – mais le liquide que l’on voit être absorbé si efficacement est d’un bleu clinique. Le sang menstruel n’est pas un excrément. Il est de la couleur du vin, a peu d’odeur et il est le testament du sacrifice de la créativité et du pouvoir de chaque femme. Il est la fleur de sa sexualité – le calembour est intentionnel ! Il est difficile de voir pourquoi la menstruation a été tellement sujette à dissimulation.

Les jeunes filles méprisent toujours leurs règles, les appelent ‘yukky’ (ndlt : en argot anglais : répugnants, dégôutants), les obstruent avec des tampons et leur en veulent car elles interfèrent dans leurs activités, leurs études, leur travail et leur vie sociale, toutes projetées dans un temps linéaire, en ne considérant jamais que cela puissent être une « routine » par leur faute et non une période, et que les rythmes puissent être différents – les rythmes définis par les femmes – plus appropriés que d’hostiles et sèches critiques d’un calendrier. Les femmes insultent les symphonies de leurs corps en appelant les règles ` la malédiction ‘. Qui a été maudit et pourquoi ? Eve, bien sûr, pour avoir contesté l’autorité patriarcale. Les attitudes des hommes vont du dégoût, en passant par la fuite, l’embarras, l’irritation, la condescendance, la bienveillance et la prescription de médicaments. Des hormones sont administrées, les utérus sont retirés, comme si l’affaire entière était une aberration, que la conscience masculine peut en effet faire y ressembler. Le respect, l’appréciation, la fascination, la crainte de cette création de la Nature – tout ceci fait défaut et ostensiblement par les femmes elles-mêmes qui considèrent rarement que leur douleur et leur détresse peuvent être dues au fait que leur cycle est continuellement combattu, tel un nageur luttant contre le courant. Les règles ont longtemps été une source de honte. Pour les femmes qui rivalisent avec les hommes dans le monde d’aujourd’hui, elles sont gênantes, au mieux.

Les choses seraient très différentes si les hommes étaient menstrués. Il y aurait des cultes, des clubs, des sociétés créées pour approcher cette manifestation de façons différentes. La recherche scientifique serait intense. La vie active et les récréations tourneraient autour de ce saignement de la plus haute importance. En effet, il est difficile d’imaginer les débats interminables, l’intérêt insondable, la mesure à laquelle sa fonction serait glorifiée ! Pourquoi le cycle féminin a-t-il été un sujet de dissimulation, de malaise, de dégoût ? Pourrait-il l’être parce que c’est une source de pouvoir ?

Si les femmes marginalisent, ignorent ou méprisent leurs règles, elles se rendent un très mauvais service et encore beaucoup d’entre nous le font. Désormais, il est habituel de discuter ouvertement de choses telles que les SPM (syndromes prémenstruels) et des protections hygiéniques, mais malgré cela, les sentiments de honte, d’incommodité, d’impureté et de désagrément perdurent. Nous ne considérons pas nos règles comme un cadeau, une cadence divine, le flux et le reflux d’hormones nous procurant une expérience sans limite de différents niveaux de conscience, d’inspiration créatrice. On ne nous permet pas d’estimer – ou en effet d’avoir un peu de – la solitude méditative au moment des règles. Nous ne voyons pas le sang menstruel comme quelque chose de beau, comme la preuve de notre profondeur et sagesse féminine. Nous n’estimons pas le fait que nous pouvons nous sentir complètement différentes à diverses périodes du mois, que nous avons accès à plus d’un aspect de libre expression de soi. Nous cherchons à aplanir le cycle, ranger le désordre et cette attitude est si générale que la plupart d’entre nous ne soupçonne aucunement à quel point nous nous vendons aux attitudes masculo-dominatrices qui se sont insinuées au fil des siècles et comment nous amputons une grande partie de nos capacités et potentialités en tant que femmes et êtres humains.

Actuellement, alors que la Déesse est en train de resurgir, il est également temps de considérer avec profondeur et minutie simplement à quel point les menstruations ont été ignorées et dévaluées. Peut-être que nos attitudes ont besoin d’être réajustées.

Tradition et Savoir

Les tabous et le savoir tribal sur la menstruation abondent. Dans les Lévitiques, des règles sont données au sujet de la malpropreté du sang menstruel. Les rapports sexuels au moment des règles signifient se rapprocher de Lilith, la jeune et sombre première épouse d’Adam – nous parlerons davantage de Lilith un peu plus loin. Les femmes de la tribu Dogon en Afrique, lorsqu’elles menstruent sont envoyées dans une hutte spéciale et cette tribu n’est pas la seule à avoir une telle tradition. Cependant, son origine doit probablement venir de l’identification du pouvoir féminin à celui des chamans et des voyants à cette période, plutôt qu’à l’attribution subséquente « d’impureté ». Les femmes de notre propre culture pourraient imaginer la jubilation avec laquelle ces femmes se retirent à leur solitude, loin des implacables devoirs quotidiens ! Pline écrit à propos des mauvaises caractéristiques de la personne en train de menstruer. Même aujourd’hui des activités telles que la natation et la sexualité, qui peuvent être toutes deux non désirées au moment des règles, restent souvent proscrites.

Le désir secret et la fascination pour le sang sont révélés à travers le savoir traditionnel sur les vampires, même dans un film tel que l’Exorciste, il nous est donné nombre de symboles liés à la répression des énergies naissantes des premières règles chez la femme, sous les traits d’un terrifiant et destructeur démon. La plupart des cultures possède un mythe dans lequel des hommes, dans des temps reculés, volaient la sagesse et le pouvoir des femmes. Alors que beaucoup pouvaient craindre la menstruation, les hommes l’imitaient. La circoncision à la puberté peut être une façon d’imiter l’écoulement naturelle du sang par les femmes. L’horrible rite d’incision du pénis, dans le but de le faire ressembler à un vagin saignant, est appelé la subincision, possède une signification similaire bien que beaucoup plus extrême. Un indigène, cité dans Shuttle et Redgrove, dans The Wise Wound, parle des rites de circoncision masculine : « Nous avons volé ce qui leur appartient (aux femmes)… Les hommes n’ont rien à faire, réellement, sauf s’accoupler… ».

Cela vaut la peine de noter que les cultures où la menstruation et toutes ses valeurs attenantes ont été réprimées, sont les plus agressives et sanglantes – où le sage et doux sang n’est pas estimé, conduit à l’Inconscient, là où nous avons le sang de la mort et la destruction. Notre propre civilisation est un exemple principal ! A l’opposé, Jamie Sams, dans The 13 Original Clan Mothers (voir bibliographie) parle de la quête de guérison des femmes, de la Tradition du Bison Blanc, au moment de leurs lunes. Les femmes ne doivent pas entreprendre de quêtes de vision exténuantes, plus communes parmi les hommes. Jamie Sams nous dit : `le Grand Mystère ne demande pas davantage de souffrance ou de douleur aux femmes. La féminité a déjà sa part en donnant naissance aux enfants, ainsi qu’en donnant naissance aux rêves de l’humanité… Chaque période, ou phase lunaire, pour celles qui ont eu une hystérectomie ou ménopause, est un moment particulier de calme retraite et de guérison ».

La peur de la menstruation peut être révélée à travers les chasses aux sorcières, où l’idée de la “sorcière” provoque la paranoïa, celle-ci étant rarement consignée. Les femmes, à travers leur cycle menstruel possèdent des capacités de transformations en sorcière. La conscience masculine, celle du cerveau-gauche, cependant, a une grande peur de tout pouvoir féminin à l’exception de la procréation d’une dynastie – celle qui transmet le nom du père, bien sûr. Le moment durant lequel la femme devient bien moins féconde, où elle va probablement renverser les valeurs culturelles acceptées, quand elle peut être inspirée, indocile, différente, peut être vu comme très menaçant. Ainsi, le sang est alors lié à la cannibalisation des bébés, à la destruction des valeurs familiales, à la décence commune et à tout ce qui est sain.

Ces idées peuvent vous sembler étranges si vous êtes habitués à penser aux règles de la manière culturellement acceptée. Elles sont examinées avec soin dans The Wise Wound (voir bibliographie). Si vous acceptez l’idée que les règles sont une dégoûtante nuisance, peut-être pourriez-vous commencer à réfléchir à toutes les implications, même à celles qui semblent difficiles à trouver tout d’abord. N’y a-t-il pas une ‘aura’ particulière à ce sujet entier – et cette ambiance n’est-elle pas connectée à ce malaise, cette peur même ? Nous avons un dicton : `où il y a de la peur, il y a du pouvoir’.

Les règles et la Lune

Le cycle moyen féminin s’étale sur environ vingt-huit ou vingt-neuf jours. Le passage de la nouvelle Lune à la lune croissante, de la pleine lune à la lune décroissante, de la lune décroissante à nouveau à la nouvelle lune, prend vingt-neuf jours et demi. La connexion entre ces cycles est des plus significatives. Les cycles lunaires suggèrent la transformation et la renaissance. Ils se prêtent à un concept cyclique, en spirale, du temps, par opposition à un concept du temps linéaire. Les premiers calendriers se basaient sur la Lune (ndlt : Moon en anglais) et nombre de mots dévirent de cela – la menstruation, le mois (ndlt : month en anglais), commensurable, etc. En un sens la Lune montre et symbolise la menstruation de la Déesse, sa cyclicité et sa capacité à passer d’un aspect à un autre.

La Lune a longtemps été liée aux sens instinctuels. Lorsque le Soleil se couche et que la Lune se lève, les perspectives changent, les ombres se creusent et la flamme de la bougie, invisible sous la brillante lumière du soleil, danse comme un démon pour la Lune. Ce n’est pas seulement le cycle de la femme qui est affecté par la Lune. L’activité sexuelle des animaux est à son point fort à la pleine lune. Les harengs, les bancs d’anguilles, les insectes, tous sont affectés par ce cycle. La Lune, la Déesse des marées, est la Déesse de l’utérus aqueux et la mer primaire, source de toute vie.

La connexité des femmes au cycle lunaire est la preuve évidente de leur lien avec les forces de la nature, avec le pouls de la Déesse et sous-entend que les règles sont une clef de la sagesse intuitive. Beaucoup de femmes ont leurs règles à la nouvelle Lune et ovulent à la pleine Lune, quand la Lune se suspend dans les cieux tel un œuf, grand et scintillant. D’autres femmes ont leurs règles à la pleine Lune et ovulent à la Lune noire et cela est appelé le cycle de la `la femme sage ‘, ceci suggère que ce phénomène puisse être lié à la créativité, tandis que l’ovulation lors la pleine Lune est davantage liée aux soins maternels des enfants physiques. La lumière de la pleine Lune peut stimuler l’ovulation des femmes qui ont des problèmes dans ce domaine.

Il y a aussi les femmes qui n’ont pas leurs règles à ces périodes et qui peuvent avoir un cycle autre que le classique rythme de vingt-neuf jours. Cependant, des études suggèrent qu’il reste à trouver que les rythmes lunaires les affectent de façons plus subtiles – par exemple, un plus long cycle peut relié un mois à la nouvelle Lune et les six semaines qui suivent à la pleine Lune. C’est seulement en prenant soigneusement note de son cycle menstruel, qu’une femme peut créer des liens entre le sien propre et celui de la Lune. Il semble que les femmes qui l’ont fait avec soin, qui ont travaillé là-dessus et qui en ont appris sur le sujet, expérimentent avec bien moins de problèmes la ménopause. Même si vous avez déjà eu la ménopause, tout n’est pas fini. En s’accordant avec le cycle lunaire, en observant le flux et le reflux émotionnel, les rêves, les sensations, l’activité en vous-même, en réponse à ces rythmes il peut être possible de recréer le même cycle de sagesse tel qu’il vous est offert lors de la période mensuelle.

La formation de notre culture

Il semble très probable que l’adoption par les femmes d’un cycle menstruel par opposition à un cycle de l’oestrus ait été cruciale dans le développement de la société telle que nous la connaissons. Chez les humains, la sensibilité et le désir sexuel des humains ne sont pas simplement liés à la procréation, mais sont continus. Ainsi, à cause de la période mensuelle, des unions durables, avec un palette entière de comportements sexuels, sont devenues possibles. On peut voir la menstruation, alors, comme le plus grand cadeau de la Déesse de l’Amour, encourageant les humains à explorer les plaisirs et les possibilités de rapports érotiques à chaque nuance du cycle – et l’érotisme peut, bien sûr, être mental, spirituel, émotionnel aussi bien que physique. Avec cela en mémoire, c’est une grande honte de négliger les cadeaux différents et abondants du cycle.

De plus, bien sûr, la menstruation signifie que les femmes disent parfois « Non » quand on pourrait s’attendre à ce qu’elles disent « Oui ». Les animaux femelles, quand elles ont leurs chaleurs, ne se refusent à aucun mâle. Les femmes, différemment, sont beaucoup plus complexes. Leur plaire, trouver le chemin qui conduit aux affinités et à la compréhension sur de nombreux niveaux, est probablement ce qui est exigé pour tout homme qui souhaite les approcher sexuellement. Et donc, les humains ont appris le talent de la sensibilité et de la vraie communication par le biais des cycles – les femmes l’ont appris de la Lune et l’ont communiqué aux hommes. Z. Budapest dans Grandmother Moon (voir bibliographie) a écrit : « Ce que les femmes ont fait avec leurs corps a libéré notre espèce du fardeau incessant de la multiplication et a séparé le sexe de la procréation. Le Sexe est devenu un facteur culturel à dissocier, pour le plaisir et la volupté, pour l’amour et les idylles romantiques. La procréation est devenue un choix pour les femmes, un choix qui a gagné sur les millénaires passés ». Malheureusement, comme nous le savons, des hommes peuvent se mettre en colère contre les femmes qui disent « Non ». Ils peuvent devenir agressifs et coercitifs. Nous pouvons constater de mille façons comment les hommes ont refusé d’apprendre les choses « féminines », du sens le plus étroit au plus large, et comment de ce fait notre société est devenue destructrice.

Le pouvoir et la poésie du cycle

Ainsi, qu’est la magie du mouvement des hormones qui constitue le cycle ? La double spirale de l’utérus et des ovaires, les œstrogènes et les progestérones, l’ovulation et la menstruation ? Quelle est la signification intérieure des sautes d’humeur et des symptômes, et comment nos règles peuvent augmenter notre conscience de la Déesse ?

Le cycle menstruel est invisible, la saga de l’œuf inconnu, mais nous devons nous rappeler que ceci prend place dans le berceau de la vie – l’utérus et les ovaires, là où tout a commencé, et c’est bien plus qu’une simple douleur d’estomac. Le cycle d’une femme affecte sa vie et celle de ses proches et des siens les plus chers, en s’infiltrant dans les rêves de ses partenaires et de ses enfants et en affectant leurs humeurs également. Lorsque je suis dans ma période prémenstruelle, mes fils ont des accès de colère et des accidents, qui peuvent conduire jusqu’au sang. une fois, mon mari fit un rêve effrayant en rapport avec des fruits noirs, il se réveilla en disant :”Nous ne devons pas avoir de cerises noires.” Etant, je l’espère plus sage, ma réponse symbolique fut de sortir et d’acheter des cerises noires, pour les mystères du cycle, la sombre période de fin et de renouveau était ce nous voulions et qu’il avait besoin d’accepter. L’objectif ici est que les différents éléments puissent émerger de la conscience : les nouvelles perspectives, les valeurs intérieures, le transformable. Et la femme avec une sagesse plus grande du corps peut l’obtenir par la méditation si elle a confiance et si elle est acceptée. Les accidents et les mauvaises humeurs sont des résistances à cela, mais ce n’est pas difficile de voir que la femme peut être blâmée pour arrêter cela, appelée « sorcière » et persécutée. Ainsi de vastes continents de sagesse ont été relégués aux pays des ombres.

De nombreux mythes racontent la descente d’un héros/hera dans le Monde Souterrain, où l’on doit affronter des luttes pour l’initiation avant que la remontée puisse être réalisée. Les déesses Inanna et Persephone viennent l’esprit, comme la descente du Christ aux enfers. Ce sont des métaphores pour le carrefour des seuils de l’initiation vers la menstruation. Un enfant physique ne viendra pas. Les énergies se tournent vers l’enfant magique, le cerveau-droit, la conscience instinctuelle, la part qui demande l’expression de soi, non une dévotion à la procréation et à la construction d’une maison. La période de saignement est chamanique, lors de la communion mystique entre le corps et la « sage blessure » intérieure, marque une possible transition vers un autre niveau de conscience. Traditionnellement, les chamans sont « blessés » d’une certaine manière, et cette blessure sert d’ouverture à d’autres dimensions. Cependant, toute femme est blessée intérieurement, à cette période. Les énergies des animaux de pouvoir peuvent devenir disponibles, et l’animus, ou l’homme intérieur peut apparaître sous son aspect sombre de magicien, ou de Dieu Cornu, en aidant la femme par sa présence dans les rêves. Ceci est une période radicale qui peut apparaître destructrice pour les valeurs familiales, et ainsi à laquelle les femmes « maternelles » et généralement les hommes, peuvent fortement résister, ainsi surviennent de sévères SPM. Il existe alors a une secrète culpabilité et une tristesse pour l’œuf « mort ».

Le drame de l’œuf peut être la vision guidante derrière les récits d’aventure, de voyages dangereux et d’actes héroïques. Chaque mois, l’œuf ‘choisi’ fait chemin jusqu’à la surface de l’ovaire, navigue de la trompe de fallope à la mer utérine inexplorée. Ici, le Bien-aimé (le sperme fertilisant) peut être trouvé, ainsi qu’un lit intact dans les parois de l’utérus. Ou bien l’œuf, comme cela arrive habituellement, peut être balayé dans le sombre pays des rêves du non-être. En un sens, c’est une métaphore pour nombre d’idées créatrices devant probablement être étoffées, incubées, pour prendre la forme d’une création, ou, plus vraisemblablement, revenant doucement à la mer de l’inconscient. C’est un conte de la potentialité, du passage intérieur et extérieur de la manifestation, de la transformation. C’est aussi le conte de la proposition de survie de l’œuf-ego, pour ne pas être balayé dans la mer sans limites de l’inconscient. `L’homme intérieur’ à cette période peut apparaître dans les rêves sous les traits d’une figure paternelle, protectrice, qui se tourne vers le juge sévère et le persécuteur, alors qu’il devient évident que la fécondation n’aura pas lieu. Tandis que l’œuf est expulsé, la femme peut rêver d’être jugée et brûlée telle une sorcière.

Il est quelque peu étonnant que la conscience masculine, avec son orientation pour le cerveau-gauche et un plus grand sens de l’ego, doit juger le processus de l’ovulation, lorsque la création d’un enfant réel peut avoir lieu, et la menace the threat of deepers meanings avoided de significations plus profondes est évitée. Beaucoup de femmes sont d’accord avec cette perspective, mais des femmes plus ‘divergentes’ – des artistes, des activistes, des sorcières – estiment le pôle menstruel d’une sexualité plus forte et qui peut faire éprouver un syndrome de pré-ovulation tandis que la tension de l’œuf monte.

L’union des opposés

Les menstruations offrent aux femmes l’occasion d’être conscientes des zones inaccessibles de leur psyché. Au cours de l’ovulation, le logique cerveau-gauche est tout puissant, tandis qu’au cours des menstruations, l’instinctuel cerveau-droit règne. Le carrefour des seuils entre ceux-ci sont de puissantes initiations. La plupart des femmes favoriseront l’une des finalités de l’expérience, la menstruation ou l’ovulation, plus fortement que l’autre, selon si leur tendance est de se conformer (maternelle, dynastique, ovulatoire) ou de diverger (artistique, individuelle, menstruelle). Cependant, le but est que les pôles de l’expérience reçoivent du respect et soient réalisés en en ayant conscience et en étant estimés tout deux. De vifs rêves en esquissent et animent le processus, facilitant le passage – les rêves doivent être soigneusement connectés au cycle, en tant que langage de l’esprit inconscient. Les femmes ont une meilleure connexion entre leurs deux hémisphères cérébraux que les hommes et elles peuvent communiquer de plus hauts degrés de réponse, de sympathie et d’éclaircissement. En cela, la menstruation peut être la clef d’un dialogue efficace entre l’ego et l’Inconscient, entre le logique et le mystique, entre le subjectif et l’objectif. C’est à peine exagéré de dire que c’est juste ce dont la planète a besoin. Nous devons conserver les bénéfices de l’approche scientifique tout en recouvrant le sentiment d’unité avec le Divin et la Nature, qui peut bien être notre seul salut, au moment où la science et la consommation dévorent notre environnement. Le conscient selon le modèle menstruel, créant un dialogue entre les deux pôles de la menstruation et de l’ovulation, et les expériences résolument différentes que ceux-ci représentent, peuvent être la seule voie pour réaliser l’harmonie et la croissance dans la conscience.

L’observation des menstruations peut aussi être la voie vers une sexualité transcendante, respectant en tant que telles les réponses féminines délicates, changeantes et puissantes. En cela, les femmes montrent la voie aux hommes. Le cycle entier est celui qu’un homme peut suivre, avec sa partenaire, relatif à ses rêves à lui et à elle, et en apprenant à approfondir ses propres expériences en s’identifiant à elle, en améliorant ainsi son propre plaisir et la profondeur des sentiments. Il y a des choses que les hommes peuvent être capable d’éprouver seulement à travers le féminin, parce que leur connexion à leurs corps, à leur rythme et leur source, est comparativement ténue. Et de la bonne sexualité – vraiment bonne, qui vacille à la frontière du mystique et qui s’y plonge parfois – est un sentier qui mène à la Déesse. Comme il l’est dit par Shuttle and Redgrove : ‘Que le Dieu ou le démon ait séparé la religion et la sexualité, de la plus haute aspiration des gens à leurs capacités compatissantes les plus grandes’ (Alchemy for Women – voir Bibliogrphie). Le culte de la déesse nous montre clairement que les cadeaux du corps sont certainement la voie vers le Divin. En cela, comme en tant de choses, les femmes peuvent diriger – et diriger ne signifie par dominer. Cela signifie qu’elle porte d’abord le flambeau.