Récolte de la Saint Jean d’été

 

Des traditions populaires aux livres néo-païens, je ne suis jamais les dates de cueillette magique requises, qu’elles soient lunaires ou solaires. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que le calendrier de dame Nature varie d’une année à l’autre.

Une question de maturité

C’est aussi une question de région. Ici au centre de la France, les plantes des plaines ont bien plus d’avance sur celles de nos montagnes. Et je ne cherche même pas à faire une comparaison avec le Sud de la France !

De plus, cette année le soleil joue les timides chez nous et au jardin tout a du retard. Pour vous donner un exemple, je ramasse habituellement la plus grosse partie la camomille entre avril et mai. Cette année, elle vient seulement de s’épanouir ce qui fait que j’ai pu la récolter pour le solstice. En revanche, comme les années précédentes, l’armoise (et sa cousine l’absinthe) ainsi que le millepertuis sont encore loin d’être en fleurs. Ce sont pourtant des fleurs dites de « la Saint Jean ».

La pluie

Il m’est déjà arrivé de retarder la cueillette des ombelles de notre sureau, histoire d’attendre la date du solstice. C’était compter sans la pluie. À une semaine d’intervalle.

Alors oui, cette tradition de cueillette de la Saint Jean est tout à fait charmante quand toutes les conditions d’une cueillette optimale sont assurées. Mais concrètement, j’ai constaté que c’était rarement le cas. Je préfère donc me fier à la maturité des plantes et au temps.

Expérience VS superstition

Je perçois bien plus de puissance dans des plantes cueillies à maturité et par beau temps que dans celles récoltées au solstice, trop vertes ou passées, sans parfum, sans force.

Pour conclure, j’attache bien plus d’importance à mes propres expériences qu’aux superstitions ou aux traditions… Aussi romantiques et sorcières soient-elles ! ;o)

Récolte de camomille. Je laisse toujours sécher les têtes sur un linge de coton propre, dans une pièce tempérée et sans lumière.