Cueillir l’Armoise, juste avant l’orage

Au jardin, juste avant l’orage. Armoise. La mère de toutes les herbes.

Je récolte l’armoise lorsque les fleurs sont formées mais pas encore ouvertes. Certains sorciers pensent qu’il est préférable de la cueillir en lune décroissante, d’autres, à la pleine lune. Comme je l’ai déjà dit dans un autre article, pour moi, ce qui compte surtout, c’est :

– la bonne maturité de la plante, qui correspond rarement aux fêtes et aux cycles lunaires préconisés pour les récoltes

– les bonnes conditions météorologiques pour récolter les herbes.

C’est à dire, un temps sec. D’ailleurs, je ne cueille jamais le matin, car ici la rosée est abondante et s’évapore assez tard.

Cette année, tout tombe au « bon moment ». J’ai récolté l’armoise juste comme je l’aime, pendant la pleine lune. Et juste avant qu’un orage n’éclate.

D’un point de vue magique, l’armoise est surtout utilisée pour favoriser les pratiques divinatoires. C’est une herbe très populaire chez les sorciers, probablement parce qu’elle est commune et donc facile à trouver, et puis parce qu’elle donne de bons résultats. Personnellement, je trouve que l’armoise (tout comme sa cousine l’absinthe) favorise les rêves, ou au moins qu’elle aide à s’en souvenir. On l’emploie également comme herbe de protection, à porter sur soi ou à suspendre dans la maison, ou à bricoler en talisman. C’est sûrement pour cette raison, ainsi que sa capacité à favoriser les visions, qu’on l’emploie pour consacrer certains outils magiques, tout particulièrement les boules de cristal et les miroirs magiques. Parfois je jette quelques feuilles dans l’eau de consécration du cercle. On peut d’ailleurs en faire une infusion pour laver sa boule de cristal.

Je pratique assez peu les arts divinatoires, surtout parce que je pense qu’il est plus important de se concentrer sur le présent et de surfer sur les évènements plutôt que de vouloir les manipuler à tout bout de champs. Ceci dit, j’ai régulièrement des amies (uniquement les filles !) qui me demandent un tirage de cartes ou de runes sorcières. Je dois l’avouer, j’aime bien me prêter à cette gymnastique et sortir tout le décorum. Ah ah ! Les bougies s’imposent.

Quand j’ai commencé à pratiquer, une charmante dame m’a donné un truc que je continue à utiliser : rouler une bougie légèrement ointe d’une huile magique dans un mélange de plantes sorcières (en l’occurrence l’armoise). Pas trop, histoire de ne pas cramer la baraque quand on l’allume. Parfois, j’utilise une bougie en cire d’abeille et de feuilles d’armoise fabriquée maison. Et quand je veux faire simple, je roule des feuilles de cire, préalablement parsemées d’herbes en poudre. Si vous êtes curieux, j’explique un peu les choses ici.