Graines de dagyde

Baies de navet du diable ramassées cet après-midi

Je poursuis les récoltes au gré de mes flâneries champêtres. Cette fois-ci, j’ai ramassé des baies de bryone. Cela faisait un petit moment que je souhaitais m’amuser à faire pousser ces fausses mandragores, mais authentiques racines sorcières. Je compte procéder de deux manières. La première, en semant dans les jours qui vont suivre quelques graines directement en pleine terre. La seconde, en mettant à sécher les graines et en les semant au printemps prochain soit directement en pleine terre à l’extérieur, soit dans des godets. Je pense faire de même pour mes graines de mandragore, ainsi que pour mes graines de sureau que je suis en train de récolter également ces jours-ci.

C’est une plante qui pousse toute seule dans le jardin et dans les alentours mais, évidemment, jamais au bon endroit. Au potager, nous sommes obligés de les arracher car elles sont terriblement envahissantes et étouffantes. Dans les friches, elles ne sont jamais vraiment accessibles. Leurs racines sont fragiles, au moindre coup de bêche, elles sont tranchées. Alors pourquoi ne pas les cultiver me suis-je dit ?

J’ai déjà parlé de cette herbe de feu dans de précédents articles sur ce blog ou sur le site des Portes du Sidh, ainsi que des « poupées magiques ». Pour les plus curieux, voici quelques liens :

Cela vous fera de la belle lecture. Si le navet du diable vous inspire, j’espère aussi que tout ceci ne restera pas simplement de la théorie et que cela vous donnera envie de travailler avec cette plante magique. Attention toute de même, elle est toxique ! On la trouve un peu partout en France.

C’est une plante de lisière… et donc de sorcière. Un pied dans chaque monde !

Fleurs de bryone

Jardin de Sorcière [work in progress]

J’ai pris des photos aujourd’hui dans notre jardin, alors dans l’ordre, voici : the king of the garden, j’ai nommé le fumier ; petite tanaisie deviendra grande ; ombelle de sureau ; confiture maison avec les fraises du jardin ; cassis ; camomille ; bryone ; armoise (1m70 de hauteur pour le moment) ; absinthe (1m50 pour le moment également) !

Je n’ai malheureusement pas pu semer toutes les plantes sorcières que j’aurais souhaité.  Tant pis, ça sera pour l’an prochain, et pour certaines, cet automne !

Ce n’est peut-être pas plus mal ainsi. Entre temps,  Artus s’est occupé du potager et a créé des cadres en bois afin de délimiter la pelouse du carré à cultiver, permettant ainsi de tondre tranquillement la première et de désherber facilement le second.

Au lieu de parler de carré, je devrais parler de rectangle. C’est la grande mode du jardin de curé, mais Artus a pensé qu’il serait bien plus pratique de créer des cadres à l’aide de tronc d’érables (nos bois en regorgent) sur lesquels nous pourrions nous agenouiller sans peine, plutôt que des plessis un peu hauts, et qui plus est, longs à tresser. Son choix s’est porté sur une forme rectangulaire, étroite, pour avoir accès plus facilement aux légumes et les désherber sans peine.

Ses idées se sont révélées être très judicieuses et je compte bien m’en servir pour créer notre jardin de plantes sorcières.

D’ailleurs, en parlant de cela, j’avais promis de donner un retour sur nos différentes tentatives de semis lors du sabbat d’Ostara. Alors, il est temps de le faire !

Tout d’abord, je constate que le terreau que nous avons récupéré dans les bois à Ostara est tout aussi bien que celui que l’on trouve dans le commerce. A la différence qu’il n’est pas stérilisé et que toutes sortes de plantes se mettent à pousser en même temps que nos semis. Mais je n’ai pas trouvé que c’était tant un inconvénient que cela.

Les semis en coquille d’œuf

Une chose est sûre, aussi chouette soit l’idée, je n’utiliserai plus les coquilles d’œuf comme « pot à semis ». Les plants poussent mais sont bien trop faibles et rikikis, n’ayant pas suffisamment de place pour étendre leurs racines.

Les semis en pastilles de fibre de coco

Les graines se développent parfaitement bien dans ces pastilles et j’ai été enchantée de le voir germer très rapidement par rapport aux semis en godets. Mais ces pastilles ont tendance à se dessécher très vite et il faut être vigilent, nous avons du les vaporiser d’eau au moins deux fois par jour. J’ai réussi à faire prendre la rue fétide dans ces pastilles, ce que je n’étais pas parvenue à faire autrement les années passées. C’est donc un bon point, mais je constate aussi que les plants sont bien plus petits que ceux en godets classiques.

Le godet classique

The winner is… Ben oui, le godet moche en plastique, ce n’est pas très surprenant mais en même temps, j’avais envie de tester par moi-même les autres techniques.  Il est suffisamment grand pour que les racines s’étendent facilement, permettant ainsi à la plante de bien s’épanouir et être plus forte quand on décide de la mettre en terre.