Baba Yaga ou la femme sauvage

« Baba Yaga sur son tambour », enfin c’est ce qui était indiqué sur l’étiquette, sous l’illustration originale de Bilibine. J’ai été éblouie par l’expo « L’art Russe, dans la seconde moitié du XIXème siècle : en quête d’identité » qui s’est tenue l’an dernier au musée d’Orsay. C’était la première fois que j’étais émue par une exposition au point de pleurer devant tant de beauté et surtout de profondeur. Je crois que l’intitulé « en quête d’identité » était de trop, parce que les oeuvres dites « arts populaires » témoignent d’une sacrée personnalité et identité. Elles respiraient l’instinct sauvage, l’imaginaire, les contes, les mythes et la spiritualité.

J’essaierai de scanner quelques photos et reproductions tirées du catalogue de l’exposition, dont une table dite de baba yaga, qui représente un chaudron renversé à pattes et dont le plateau est en agate.

Baba Yaga Femme Sauvage, par Amy Sophia Marashinsky ©, traduction et adaptation Lune

Je me promène à travers la forêt
Et converse avec les animaux
Je danse pieds-nus sous la pluie
Sans vêtement
J’emprunte les chemins
que j’ai tracés moi-même
et selon mes envies
Mon instinct est vivant et tranchant comme un rasoir
Mon intuition et mes sens me permettent
d’exprimer librement toute ma vitalité
et mon exubérante gaieté
pour mon propre plaisir
car ce besoin d’être est bien naturel
Je suis la joyeuse et sauvage force de vie
Venez vers moi, venez à ma rencontre !