Amulettes

Cette photo est tirée du livre Prácticas y creencias de una santiguadora canaria (que l’on peut traduire par Pratiques et croyances d’un guérisseur des Îles Canaries) écrit par Domingo García Barbuzano. Trouvée sur le net.

  • Evangelios : Scapulaire. Selon le Petit Larousse illustré de 1905, scapulaire signifie : « (ska-pu-lè-re) n. m. (du lat. scapulæ, épaules). Pièce d’étoffe que portent plusieurs religieux sur leurs habits. » Ces carrés d’étoffe sont bénis et parfois ornés d’images pieuses.
  • Tijeras en cruz : ciseaux en croix. Je ne sais pas ce que dit le livre à leur sujet, n’ayant trouvé que cette image, mais les ciseaux ouverts ont été utilisés largement à travers nos campagnes pour « couper le mauvais sort ». Dans ma famille, on les place sous l’oreiller de celui qui cauchemarde, car ils couperaient tout simplement les mauvais rêves… De manière terriblement efficace.
  • Cordón de S. Blas : Cordon de Saint Blaise. Je ne sais pas pour les habitants des Îles Canaries, mais chez nous, en France, le cordon de Saint Blaise est réputé préserver des maux de gorge celui qui le portera autour du cou tout au long de l’année.
  • Hueso : os. Un os attaché en pendentif à une cordelette. (une idée pour le coven de l’os de dinde ;o))
  • Hueso Tallado : os gravé. Os gravé d’une croix, attaché à une cordelette.
  • Medallas : médailles. Médailles pieuses, représentant des Saints. En France aussi, les guérisseurs utilisaient des médailles de Saints ou de la Vierge pour guérir certains maux et se protéger de sortilèges malveillants. C’est une pratique encore répandue, même dans le milieu sorcier contemporain.
  • Saquito : Sac amulette contenant : de l’ail (ajo),  du poivre noir (pimienta negra), une pierre d’autel (piedra de ara), du camphre (alcanfor). Au vu des objets que ce sac contient, il semble qu’il  ait été destiné à protéger son porteur.  L’ail et son odeur forte ont longtemps été utilisés pour repousser maux et maléfices.  Le poivre noir a la réputation de renforcer les amulettes, il est fréquemment utilisé dans les sortilèges de protection. La pierre d’autel est la pierre sacrée. Il s’agit d’un talisman qui protège et favorise le succès. Elles sont censées être des petits morceaux de marbre provenant d’antiques autels chrétiens et donc des pierres consacrées. Tout sorcier ayant travaillé avec le camphre aura constaté son incroyable pouvoir « décapant ». C’est un ingrédient que j’ajoute à d’autres plantes quand je veux nettoyer un lieu en profondeur. Résultat garanti :o)

Et le gagnant est…

Une gagnante :o)

La réponse était : Gerald Gardner, in Witchcraft Today.

Sur les 6 bonnes réponses données, classées par ordre chronologique, c’est  le numéro 4 qui a été tiré au sort. Bravo Sarasvatya !

  1. Morrigan
  2. Barbara
  3. Luc
  4. Sarasvatya
  5. Fingen
  6. Dorian

Il ne me reste plus qu’à terminer le Greenman et le petit colis sorcier prendra le chemin de la poste dès demain !

Fourbis sorciers à gagner !

Allez, je lance un petit concours pour fêter le 1000ème  membre de notre page facebook. J’ai choisi 1000 car c’est le chiffre représentatif des visites (uniques) quotidiennes sur le Sidh :o)

Le concours est ouvert uniquement aux sorciers résidant dans un pays de l’Union Européenne et en Suisse.

Répondez à la question suivante sur ce blog, dans les commentaires de cet article.

Qui a dit (et où) ? :

« La Sorcellerie n’était pas un culte pour tout le monde, et elle continue de le rester. À moins que vous ayez une attirance pour l’occulte, le sens de l’émerveillement et le sentiment de pouvoir glisser pendant quelques minutes en dehors de ce monde et pénétrer celui de Féérie, elle n’est d’aucune utilité pour vous. »

Vous avez jusqu’à lundi soir pour répondre. Je validerai vos commentaires / réponses à ce moment là, histoire que personne ne copie sur personne :o) et je tirerai au sort  parmi les bonnes réponses.

À gagner :

Le tout réalisé par mes soins.

Onguent pour mains gercées

J’en avais assez d’avoir les mains gercées et les pommades du commerce n’y faisaient rien. Je me suis souvenue d’une recette, traduite il y a quelques années, tirée d’un livre qu’on m’avait prêté : le Grimoire de Lady Sheba. Je n’avais pas trouvé ses rituels wicca légèrement modifiés spécialement intéressants mais ses recettes m’avaient semblé plutôt inspirées. Qui plus est, j’avais ce qu’il fallait dans mon armoire à plantes :

« Cueillez les bourgeons verts d’un arbre, le baume de galaad, et mettez-les dans un chaudron avec de la graisse de mouton ou de bœuf. Faites frire doucement jusqu’à ce que les bourgeons deviennent petits et bruns et alors filtrez dans un bocal propre. Cet onguent est utilisé pour les mains gercées, la peau sèche, les blessures, les brûlures et pour favoriser la pousse des cheveux. »

J’ai remplacé la graisse animale par de l’huile d’olive. J’ai fait frire les bourgeons un court moment et il s’en est dégagé un parfum extrêmement puissant… Tellement puissant que la tête m’en a tourné. Puis j’ai filtré l’huile et j’y ai ajouté un peu de cire d’abeille et quelques gouttes d’une huile essentielle pour que l’onguent se conserve longtemps. Une fois refroidi, le parfum de l’onguent est plus doux et agréable.

J’ai été incroyablement surprise du résultat. Après trois jours d’application, là où les crèmes et pommades du commerce avaient échoué, l’onguent a  réparé mes mains abimées et rendu sa souplesse à ma peau :)

Le terme de Baume de Galaad désigne plusieurs plantes différentes. Assurez-vous de savoir quelle plante vous employez.

Dans cet onguent, j’ai utilisé des bourgeons du Populus balsamifera, c’est-à-dire de peuplier baumier ou encore appelé peuplier noir (à tort peut-être car c’est le nom d »un autre arbre : populus nigra).  Giovanni Battista, (1535-1615) était un physicien, opticien, cryptologue et alchimiste italien,  et il incluait le peuplier noir dans son onguent de vol, qui selon Reginald Scot   aurait eu les effets suivants sur les sorcières :

« Au cours de la nuit, illuminée par la lune, Elles semblent voler dans les airs, s’amuser, s’embrasser et faire  l’amour avec ceux qu’elles aiment et désirent le plus » (extrait du livre Discoverie of Witchcraft).

D’ailleurs, on prête à cet arbre des propriétés magiques liées à l’amour. Dans le Vaudou, on l’emploie pour réunir des amants séparés.

Sources :

  • The Grimoire of Lady Sheba
  • How do Witches fly ? A pratical approch to nocturnal flights par Alexander Kuklin
  • Discoverie of Witchcraft, par Reginald Scot